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Rejeter le libéralisme ? (article de J. Sapir)


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Bon du coup, je relis l'article parce que ça me turlupine.

Mais je vois pas comment répondre point par point à ce monsieur, surtout avec l'arsenal théorique qu'il déploie.

C'est rien de le dire. Quelle tâche ce type. Comment peut-il pérorer sans honte sur des sujets dont visiblement il ignore à peu près tout?

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Je viens de lire l'article en diagonal, et je pense un peu comme Drake, c'est quand même curieux comme cheminement intellectuel, et parsemé de bêtises...je pense à la sortie sur l'individualisme méthodologique, qu'il condamne peu ou prou comme "atomisme", ou encore sur la propriété et les probabilités (wtf ?). Bon je relirai ça plus attentivement plus tard.

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Une seconde contradiction surgit alors et tient à la propriété, et plus précisément à la fétichisation de la propriété individuelle. Celle-ci est considérée par de nombreux auteurs libéraux comme un prérequis absolument nécessaire à l’accomplissement par la libre activité des individus de leurs potentialités. Mais, ils se heurtent alors au postulat, développé à la fin du XVIIIe siècle, selon lequel les actions humaines seraient probabilisables. Si tel était le cas, la propriété individuelle ne serait pas nécessaire. On sait cependant, et ceci contrairement à une idée issue des Lumières, et dont Condorcet se fit le héro[15], que les probabilités ne guident pas le monde[16]. Pourtant, cette question nourrit un important paradoxe sur la question de la propriété individuelle. Le paradoxe est le suivant : si nous pouvions établir une loi de probabilité pour tous les événements à venir, la propriété individuelle ne serait pas nécessaire comme on l’a dit. Un grand marché de location de tous les biens nous assurerait la disposition la plus avantageuse de ce qui est nécessaire quand il est nécessaire, le « quand » dépendant de la loi de probabilité. Diverses démonstrations en ont été faites, en particulier au sujet du modèle de l’économie walrasienne[17]. Mais, cette capacité à établir des lois de probabilité est en réalité illusoire. Pour nous protéger d’un événement incertain (donc non probabilisable) la propriété individuelle des biens s’impose comme garantit ultime de la disposition effective de ce bien.

 

Cherchez le(s) sophisme(s).

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Ces histoires de probas/incertitude, ça me fait penser aux cours d'éco de la décision que j'avais eu, avec une introduction d'application au portefeuille financier et aux assurances. C'est ça dont il fait allusion je pense.

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Il n'y a rien de (sa)pire que le scribouillard qui commence à utiliser des mathématiques alors qu'il ne les maîtrise pas. Là, le coup des probas, c'est exactement ça et ça donne absolument n'importe quoi.

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Il n'utilise pas les mathématiques, il utilise le mot 'probabilisable' sans même (pouvoir?) expliquer le sens mathématique qu'il veut lui donner. Aucun sens à y chercher donc, cette partie est à sa charge.

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Pas lu cet article, mais je l'ai déjà dit, je le répète, Sapir est censé avoir écrit des articles sur l'épistémologie économique, je me demande même s'il ne l'a pas enseignée. Partant de là, les erreurs de raisonnement, sophismes, approximations, termes redéfinis, absences de références, et surtout les sauts paradigmatiques dont il jonche ses écrits sont parfaitement intentionnels, c'est un escroc et nous devons le considérer comme tel quand il attaque le libéralisme.

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Cherchez le(s) sophisme(s).

En gros ce qu'il raconte c'est : "la société est totalement modélisable (via les probas, peu importe) donc le planisme est une alternative viable au marché". La première partie de Droit, Législation et Liberté est particulièrement efficace pour décaper ce genre de conneries.
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En gros ce qu'il raconte c'est : "la société est totalement modélisable (via les probas, peu importe) donc le planisme est une alternative viable au marché". La première partie de Droit, Législation et Liberté est particulièrement efficace pour décaper ce genre de conneries.

 

C'est une partie de ce qu'il dit qui est à la fois la plus contestable en elle même, et complètement contredite par des philosophes comme Popper ou Hayek, de manière générale soit par des subjectivistes soit par des sceptiques vis à vis des sciences humaines et dans le libéralisme on trouve largement assez des deux pour s'en garder.

 

Par ailleurs une des plus grandes failles argumentatives de son article me semble être qu'il dit que le libéralisme est divers, mais il procède en confrontant son interprétation parfois fautive de certains paradoxes au "libéralisme", c'est-à-dire qu'il s'attaque au mot plus qu'à des idées précises.

 

Enfin je poursuis toujours mon commentaire. A propos des probabilités, ce qu'il dit est à la fois confus et sur-gonflé par rapport au fond, même si j'ai exagéré en disant que c'était un problème d'absence de définition. Toutefois quand on voit ce qu'il reste après avoir élagué, c'est une notion de la "probabilité" qui n'a rien de proprement mathématique, et qui se limite à la notion d'incertitude. On peut répondre assez facilement au propos qui s'en suit.

 

Pour ne rien arranger, c'est BOURRE de coquilles.

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Outre la densité inouïe de facepalms, l'article est emplis de lol de bas niveaux : "on pourrait se passer de la propriété privé en louant des trucs", des trucs qui appartiendraient à qui? 

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Au collectif, au "public" voyons ! Ce public dont il use et abuse sans jamais le définir. "Aspect public de l'action" par ci, "régulation collective" par là.

 

Ce qui est étrange et gênant avec cet article c'est qu'il multiplie les références à des termes et ouvrages savant tout en étant d'un niveau largement inférieur avec ce qu'un universitaire pourrait prendre au sérieux même s'il était d'accord avec lui.

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Et encore c'est une critique charitable. Je dirais qu'un élève de premier cycle universitaire se prendrais une tôle (de la part de n'importe quel correcteur honnête quelques soient ses orientations politiques), mais un prof à l'Ehess peut visiblement écrire son lot de conneries subventionnées sous les applaudissements du public. Bon d'un autre côté, c'est pas comme si on n'était pas habitué.

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Le moment où il confond état et justice et justifie l'étatisme par la nécessité d'une force imposant le respect des contrats, en mettant tout ça sous le terme 'autorité' est complètement mythique. Bref je continue ma lecture annotée...

 

edit : et à propos de cette "autorité" qui combine législatif et exécutif (ça a l'air sympa tiens) :

 

Mais, le libéralisme dans sa forme contemporaine nie cela.

 

Ah, bon d'accord. "Le libéralisme" dit "non" à "cela". Tout cela est très bien défini.

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Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne prend même pas la peine de lire la littérature savante, et les auteurs libéraux eux-mêmes, sur le sujet : il soutient que le libéralisme politique à l'origine n'a rien d'"économique", mais on pourrait lui faire observer, ironiquement, que John Locke, qu'il n'évoque pas, a écrit un essai sur la banque, et que son second traité s'articule autour de la propriété. Et comme disait Marx lui-même, là ou il y a propriété privée, il y a marché. Tss tss

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Il y a un article à faire sur le mode : Sapir, inspiré par l'article de Sokal dans Social text, sort un canular pour tester si les gauchiss (et les droitards) sont toujours aussi cons.

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Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne prend même pas la peine de lire la littérature savante, et les auteurs libéraux eux-mêmes, sur le sujet : il soutient que le libéralisme politique à l'origine n'a rien d'"économique", mais on pourrait lui faire observer, ironiquement, que John Locke, qu'il n'évoque pas, a écrit un essai sur la banque, et que son second traité s'articule autour de la propriété. Et comme disait Marx lui-même, là ou il y a propriété privée, il y a marché. Tss tss

Même Constant, le libéral politique par excellence, traite d'économie dans son opus magnum.

Pour ce qui est de la location qui remplacerait la propriété, c'est là un vol de concept exemplaire.

Sinon pour savoir qui le paie... c'est marqué dans le titre de son blog. ;)

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