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Rejeter le libéralisme ? (article de J. Sapir)


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Et encore c'est une critique charitable. Je dirais qu'un élève de premier cycle universitaire se prendrais une tôle (de la part de n'importe quel correcteur honnête quelques soient ses orientations politiques), mais un prof à l'Ehess peut visiblement écrire son lot de conneries subventionnées sous les applaudissements du public. Bon d'un autre côté, c'est pas comme si on n'était pas habitué.

C'est bien ça que je trouve incroyable : comment une "pointure" si l'on en juge par ses diplômes, peut écrire de telles choses ? Et quelle est du coup la posture que nous devons adopter ? Laisser dire parce que ça n'en vaut pas la peine, au risque que ce genre d'énèrgumène "confisque" le discours sur le libéralisme et propage des inepties, ou "combattre" ?

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C'est bien ça que je trouve incroyable : comment une "pointure" si l'on en juge par ses diplômes, peut écrire de telles choses ?

Les pointures, c'est très souvent surfait.
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Je reviens sur le passage sur l'individualisme méthodologique : il n'a visiblement pas lu une ligne de Weber, et confond l'individualisme comme méthode et ses autres avatars (je pense notamment à la signification qu'en donne Tocqueville dans la démocratie en Amérique, qui correspond mieux à cette idée d'anomie sociale. C'est quand même embêtant quand on se prétend économiste de ne pas faire la différence entre anomie (jugement normatif) et individualisme méthodo (appareil descriptif). ça rend d'ailleurs tout le paragraphe sur les institutions et la cognition au mieux à côté de la plaque, au pire invalide : l'IM ne suppose pas des individus autosuffisants et coupés les uns des autres.

 

C'est moi ou on dirait qu'il jette aux yeux de son lecteur des références en proba, en sciences cognitives et en histoire des sciences juste histoire d'épater (et de combler les lacunes de son raisonnement) ?

 

Ah il y a aussi des généalogies foireuses, entre indvidualisme, utilitarisme et pof, l'économie néoclassique, archétype de la pensée libérale. Ca va faire plaisir à tout le monde, ça :D

 

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en tout état de cause, j'espère que ce n'est pas nous qui feront de la pub à un machin merdeux paru dans un sous-sous-sous-sous-blog inconnu.

 

J'ai noté que les liens des "articles" de sapir ont été balancés en commentaire sur CP

... ça me parait plutôt cousu de fil blanc.

 

L'erreur est du domaine de l'infini.

On peut, largement, s'occuper jusqu'à la mort à les infirmer toutes.

ama, on a mieux à faire.

 

 

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"Cela a aboutit à l’école de pensée néoclassique qui est devenu le symbole de la pensée « libérale ». Cette école a voulu penser l’économie en abstraction à toutes les autres choses. Qu’il s’agisse de la tradition initiée par Léon Walras[24], de Böhm-Bawerk, ou de celle de Carl Menger[25], cette école professe une méfiance considérable pour toute action collective, et celle de l’Etat en particulier."

L'école autrichienne est néoclassique ?!

Plus largement, cet article est on ne peut plus jargonneux. Or ce qui se conçoit bien s'énonce clairement...

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Je reviens sur le passage sur l'individualisme méthodologique : il n'a visiblement pas lu une ligne de Weber, et confond l'individualisme comme méthode et ses autres avatars (je pense notamment à la signification qu'en donne Tocqueville dans la démocratie en Amérique, qui correspond mieux à cette idée d'anomie sociale. C'est quand même embêtant quand on se prétend économiste de ne pas faire la différence entre anomie (jugement normatif) et individualisme méthodo (appareil descriptif). ça rend d'ailleurs tout le paragraphe sur les institutions et la cognition au mieux à côté de la plaque, au pire invalide : l'IM ne suppose pas des individus autosuffisants et coupés les uns des autres.

C'est moi ou on dirait qu'il jette aux yeux de son lecteur des références en proba, en sciences cognitives et en histoire des sciences juste histoire d'épater (et de combler les lacunes de son raisonnement) ?

Ah il y a aussi des généalogies foireuses, entre indvidualisme, utilitarisme et pof, l'économie néoclassique, archétype de la pensée libérale. Ca va faire plaisir à tout le monde, ça :D

Je suis content que tu fasses ce diagnostic parce que dans mon ébauche d'article j'en fais un similaire. Il y a deux confusions, une psychologisation de l'idée de maximisation de l'utilité, avec visiblement une ignorance de ce qu'apriorisme veut dire, et la confusion habituelle des anti-utilitaristes qui opposent l'argument des institutions avec la maximisation alors que les questions sont orthogonales et les approches compatibles. Voir par exemple l'étude des institutions comme équilibres corrélés, Francesco Guala par exemple.

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C'est un niveau d'analyse bien subtil pour un article qui confond libéralisme, une philosophie politique, avec science économique, analyse normative et positive, individualisme méthodologique et "atomisme", où l'école autrichienne (dans laquelle il arrive par contre à distinguer entre les traditions initiées par Carl Menger et par Bohm Bawerk) est "méfiante envers l'action collective", avec son chapitre lolesque sur les probas. Enfin bref... 

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C'est moi ou on dirait qu'il jette aux yeux de son lecteur des références en proba, en sciences cognitives et en histoire des sciences juste histoire d'épater (et de combler les lacunes de son raisonnement) ?

Stratégie classique. Un texte qui aborde des tas de domaines nécessite beaucoup plus d'efforts pour avoir une critique complète : trouver à chaque fois des spécialistes, les motiver à faire cette critique, les faire travailler ensemble sans qu'ils commencent à s'engueuler entre eux... En attendant le bullshit s'accumule sans vraie opposition.
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En même temps, ça se voit tout de suite, même pour le non spécialiste des probas et des sciences cognitives que je suis, qu'il s'agit d'épater le bourgeois. Enfin en même temps j'ai quand même la prétention de m'y connaître un peu sur l'histoire du libéralisme. Peut être qu'on passe trop de temps à analyser ce tas de merde au fond. Il est vraiment repris par des journaleux ce truc ? Je veux dire, à part Polony qui a un grain de riz dans le crâne ?

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Dans Présentation l'auteur semble résumé l'objectif de son blog : "Ce carnet a pour fonction de rendre accessible mes travaux, qu’il s’agisse de working papers, de note de positionnement ou de notes brèves, portant sur l’économie européenne et sur la Russie." :lecon:

 

ben c'est loupé :icon_bravo:

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Rien que ça :

 

Retenons donc ici deux principes dont le philosophe, et homme politique américain, John Dewey considère qu’ils définissent le libéralisme : l’accomplissement par la libre activité des individus de leurs potentialités et le rôle de la raison scientifique pour notre compréhension du monde[7].

Le rôle de la raison scientifique pour notre compréhension du monde. Tu mets "rôle", "raison", "scientifique", "compréhension" et "monde" dans un générateur de phrase aléatoire et tu obtiens ça.

 

Hâte de voir vos articles réponse.

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C'est moi ou on dirait qu'il jette aux yeux de son lecteur des références en proba, en sciences cognitives et en histoire des sciences juste histoire d'épater (et de combler les lacunes de son raisonnement) ?

 

En même temps un protectionniste qui jacte sur le libéralisme ça fait vite des étincelles. Il faudra que je demande à mon frère s'il l'a eu comme prof à l'ENSAE (il y est entré en 95 et Sapir y a professé jusqu'en 96 – à priori c'est possible), il y a peut être une amusante discussion en perspective :lol:

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Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne prend même pas la peine de lire la littérature savante, et les auteurs libéraux eux-mêmes, sur le sujet :

Oh que si, fais une recherche rapide et tu trouveras que Sapir a lu des auteurs libéraux, il a notamment pas mal approfondi F.A. Hayek; et pour ce qu'il fait dire à Hayek après l'avoir lu, Sapir mérite bien le qualificatif d'altercomprenant.

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C'est moi ou on dirait qu'il jette aux yeux de son lecteur des références en proba, en sciences cognitives et en histoire des sciences juste histoire d'épater (et de combler les lacunes de son raisonnement) ?

 

Tactique extrêmement efficace vu le lectorat et la clientèle qu'il vise. Lordon a les mêmes usages.

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Oh que si, fais une recherche rapide et tu trouveras que Sapir a lu des auteurs libéraux, il a notamment pas mal approfondi F.A. Hayek; et pour ce qu'il fait dire à Hayek après l'avoir lu, Sapir mérite bien le qualificatif d'altercomprenant.

 

Donc c'est bien de la désinformation, et pas de l'ignorance assumée. C'est bien plus pervers (et la question de qui le paie redevient plausible, hein Rincevent ?)

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Donc c'est bien de la désinformation, et pas de l'ignorance assumée. C'est bien plus pervers (et la question de qui le paie redevient plausible, hein Rincevent ?)

Hu hu hu.

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C'est sur. Sapir est un gros con.

 

C'est bien ça que je trouve incroyable : comment une "pointure" si l'on en juge par ses diplômes, peut écrire de telles choses ? Et quelle est du coup la posture que nous devons adopter ? Laisser dire parce que ça n'en vaut pas la peine, au risque que ce genre d'énèrgumène "confisque" le discours sur le libéralisme et propage des inepties, ou "combattre" ?

 

Ça existe ça ? Un diplome en pointures ?

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La notion de densité, pourtant centrale à l’analyse des sociétés modernes est rejetée. Cela aboutit logiquement à l’idéologie de Pareto[28], qui considère comme actée la fusion entre l’optimum économique et la désirabilité sociale. Mais, l’optimum au sens de Pareto assimile une solution technique, qui s’avère n’être qu’un cas particulier, avec une forme de la justice.

C'est gentil ça, l'idéologie de Pareto. C'est une définition rien de plus, de là à ce que les économistes en fassent une idéologie il y a quand même un monde non ?

C'est pas prendre tout ses confrères pour des grosses moules ?

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Sérieusement, je ne suis pas sur que, selon les standards de la science éco même avec son biais néo-classique, Sapir passe pour autre chose qu'un gros faisan. 

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Sur Hayek, l'Europe et le néolibéralisme :

 

L’image d’un Hayek « inspirateur » de l’Union européenne est totalement fausse. On trouve d’ailleurs de nombreux Hayekiens dans les opposants, que ce soit à l’UE ou à l’Europe. De même, le « néo-libéralisme », n’est pas d’inspiration hayekienne, mais une évolution de la pensée néoclassique après le tournant des anticipations rationnelles, sous l’influence de trois auteurs, Lucas[3], Fama[4] et Sargent[5]. En fait, l’UE est bien plus néo-libérale (en particulier dans le domaine monétaire et financier) qu’elle n’est dans la continuité de Hayek[6]. Il est par contre très juste d’insister sur la nature profondément néo-libérale de l’UE, une nature qui ne se laissera pas amender en profondeur sans des ruptures institutionnelles fortes. De ce point de vue, on partage entièrement l’analyse d’Aurélien Bernier dans son ouvrage.

 

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Pour le coup, l'UE néo-libérale ça ne me semble pas complètement infondé quand on voit les articles du traité de Rome sur la concurrence (101 et 102). 

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Et puis on voit pas trop pourquoi il nous parle de densité.

Je pense qu'il parle de la densité urbaine ou de population en général, c'est à dire qu'on peut pas faire ce qu'on veut avec sa propriété dans la mesure ou on risque d'empiété sur la propriété des autres.

ainsi en est-il des réglementation de vitesse pour les automobiles.

C'est à dire qu'à un moment donné la propriété privée s'efface, mais ça parait complètement évident, je sais pas trop où il veut en venir. Par exemple si j'achète un gun je n'ai pas le droit d'aller tirer sur mes voisins pour faire usage de ma propriété.

Mais ça n'a aucun rapport avec la choucroute de Pareto. Il construit un énorme argument pour dire que la propriété privée n'est pas absolue comme le penseraient les libéraux.

Tout ça pour ça ? Vraiment ? j'ai envie de dire comme Xplosiv, fouyaya.

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Et puis on voit pas trop pourquoi il nous parle de densité.

Je crois que certains sociologues parlent de densité comme une propriété de la causalité dans le comportement humain, ça veut dire qu'on ne peut pas d'après eux l'expliquer par un seul facteur causal.

Sinon oui, pas mal de passages sont hermétiques, il faut essayer d'être charitable sans trop se faire suer...

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