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École & éducation


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Je lance un fil sur le sujet (à ma connaissance il n'y en a pas de consacré) avec cette question : Quel est le pays du monde où le système scolaire est le plus libéral ? Qu'est ce que ça donne ? Y a t-il des pays sans école publique ?

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Voyons tout le monde sait que c'est la France qui a le meilleur système de scolarité au monde car il est égalitaire, même les plus mauvais peuvent avoir le bac, il favorise la mixité sociale et est gratuit. What else?

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Non le discours a évolué.

Dans les années 80-90 les mêmes considéraient le privé comme l'école pour les cassos.

Aujourd'hui le discours c'est "surtout ne mettez pas vos enfants dans le public". ( De la part de profs du public : à l'époque c'était inconcevable pour un prof de mettre ses enfants dans le privé. )

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Ce midi à la cantine, les profs (du moins certains) se plaignaient du trop d'impôts en France.

(Bon ceci dit faut pas se leurrer, globalement ça reste un repaire de gauchistes, comme le prouve les élections pro.)

 

Mais tout cela ne répond pas à ma question.

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S'il y a bien une institution publique qui mérite d'être privatisée plus que tous les autres, c'est l'Education Nationale

 

En privantisant, on réduit d'une pierre trois coups

 

1) Les problèmes disciplinaires : le parent paie pour scolariser son enfant, si ce dernier fout le boxon, l'école n'est plus obligé de le scolariser, cela crée de la responsabilisation chez tout le monde. Les cancres sont enfin libre de faire l'école buissonnière et les bons élèves d'étudier dans la tranquilité, plus personne n'est forcé à être scolarisé jusqu'à 16 ans

 

2) Les problèmes de pédagogie : libre aux parents d'envoyer leurs gosses dans des écoles où l'on ne met pas de notes ou dans celles où on manie le fouet, libre à chaque école d'enseigner le créationnisme ou de promouvoir les gender studies pour mieux coller à la demande du marché

 

3) Les économies de temps et d'argent : plein de personnes se plaignent d'avoir perdu beaucoup de temps à l'école, dans un système privatisé, il seront libre d'arrêter et de reprendre l'école quand ça leur chante. Le professeurs spécialistes des grèves et des arrêt maladie, cette énorme gabeigie ne serait plus possible dans le privé car cela coulerait les écoles au jeu de la concurrence

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Je suis très amusé, mon entourage dans l'ednat tape beaucoup plus fort sur le ministère que tous les liborgiens réunis.

Et ce y compris dans le recrutement.

Forcément, il n'y a pas plus prisonnier des démagogues que les profs. A chaque révolution pédagogique on somme les profs de changer de méthode et on prétend leur apprendre leur métier.

Tout ceci dans un contexte où l'état gratte des centimes d'année en année sur les salaires.

On a déjà parlé X fois de l'éléphant dans le salon, l'Ednat c'est ze exemple du truc mal géré par l'état.

 

Sinon pour en revenir à Gio, il y a cette étude publiée par Heritage foundation http://www.heritage.org/research/reports/2013/09/how-economic-freedom-promotes-better-health-care-education-and-environmental-quality

Mais bon faut prendre ça avec un peu de distance, on se doute que les pays où les scores à l'école sont les meilleurs sont les pays développés qui connaissent un degré important de liberté.

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Pour info les élections professionnelles viennent de se terminer dans l'ÉdNat.

Résultats  :

http://www.education.gouv.fr/cid84401/tmp-resultats-des-elections-professionnelles-ctmen.html

 

58 % des enseignants (dont votre serviteur) n'ont pas voté.

 

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Moi non plus je n'ai pas voté. En revanche à l'ESPE (c'est ce qui a remplacé l'IUFM pour info), on nous encourage à nous syndiquer.

Une question sur un sujet un peu technique ? (Les mutations par exemple.) => Syndicats.

Dès que tu veux des infos sur ce qui concerne la carrière en fait, on te renvoie systématiquement aux syndicats.

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Je ne suis pas experte en systèmes scolaires étrangers, en revanche je peux peut-être un peu parler du système Suisse (Alémanique).

Pour info on prévoit de partir vivre en Suisse avec le cher-et-tendre et l'institut de formation Montessori dans lequel je suis est un institut international qui présente souvent en exemple le système scolaire Suisse Allemand.

 

Je ne peux pas parler du système éducatif Suisse en général car chaque canton (ou presque) a son propre système et ses propres règles de vie en ce qui concerne l'éducation.

En revanche, il y a une chose commune à tous les cantons de Suisse : c'est l'apprentissage de plusieurs langues dès l'école maternelle. A Zurich, les enfants parlent parfaitement l'allemand, l'anglais et même parfois le Français. Ce qui, à mon sens, permet une ouverture bien plus grande sur le monde qui nous entour et des facilités d'accès à la culture mondiale.

L'organisation fédéraliste et décentralisée de l'éducation permet à chaque canton et même à chaque ville de mettre en place un système éeducatif aproprié à la culture de la population. Il existe beaucoup d'écoles privées mais cela ne signifie pas "mise à l'écart d'une certaine élite dans des établissements hors de prix", comme c'est le cas en France; la plus part des écoles privées d'adaptent aux revenus des parents et sont accessibles au plus grand nombre. Cela permet aux parents de choisir l'école qu'ils jugent être la meilleure pour leur enfant; on parle ici d'un veritable choix d'enseignement et d'éducation pour son enfant. Rien à voir avec le système de l'EN en France.....

 

Je ne peux pas tellement en dire plus, j'attends d'arriver là-bas pour découvrir ce qu'il se passe dans les classes.... :-)

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Merci beaucoup pour ces informations Mockingbird. Malgré tout, la Suisse conserve pour l'essentiel un système scolaire public (même si plus décentralisé), et j'imagine que comme en France, le privé doit se calquer sur les contenus du public, non ?

 

Je cherche toujours quel serait le pays du monde où le système scolaire est le plus libéral...(même à une autre époque à la limite.)

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Dès que tu veux des infos sur ce qui concerne la carrière en fait, on te renvoie systématiquement aux syndicats.

Je trouve ça assez logique non ?

Ce sont les seuls à avoir assez de pression pour influencer sur la carrière d'un enseignant.

Bon, je crois volontiers que ça crée plein de problèmes.

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Non. Ce n'est pas logique.

Le syndicat est là pour représenter son membre pas pour lui servir de RH.

C'est aux RH que d'informer sur la carrière. Le syndicat peut venir en plus mais juste pour donner des conseils et voir si son membre n'est pas lésé.

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Je cherche toujours quel serait le pays du monde où le système scolaire est le plus libéral...(même à une autre époque à la limite.)

A une autre époque ? La République des Escartons, sans aucun doute.
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Comment fonctionnait le système scolaire ?

100 % préceptorat. Trois niveaux : lire et écrire, puis calculer, puis arts, langues, philosophie. Presque tout le monde accomplissait avec succès les deux premiers niveaux. Au point où à part l'agriculture, la profession de précepteur était pratiquée par le plus grand nombre de gens.
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100 % préceptorat. Trois niveaux : lire et écrire, puis calculer, puis arts, langues, philosophie. Presque tout le monde accomplissait avec succès les deux premiers niveaux. Au point où à part l'agriculture, la profession de précepteur était pratiquée par le plus grand nombre de gens.

Et en quoi était-ce un système libéral ?

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Et en quoi était-ce un système libéral ?

Les familles choisissent et paient elles-même leurs précepteurs, qui sont seuls maîtres à bord pour choisir leur pédagogie et programme.

Et surtout, surtout, personne n'a dit un jour "les enfants seront instruits de cette manière-là". Et ça c'est libéral.

Combien d'habitants ?

Début 14ème siècle, Briançon seule compte 1.500 âmes. Je suppose qu'on peut miser sur une population totale comprise entre 5.000 et 20.000 âmes selon la période, mais je n'ai pas plus de détails que ça (ça m'intéresserait, toutefois).
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Et ça marchait bien ?

 

En tout cas, il me semble improbable qu'aujourd'hui, a fortiori à l'échelle d'un pays, si le système scolaire était totalement libéral, on opterait pour le préceptorat à 100%.

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Et ça marchait bien ?

 

En tout cas, il me semble improbable qu'aujourd'hui, a fortiori à l'échelle d'un pays, si le système scolaire était totalement libéral, on opterait pour le préceptorat à 100%.

9 personnes sur 10 savaient lire, écrire et calculer. Donc oui, ça marchait bien. Et les précepteurs locaux s'exportaient bien.
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De mon point de vue un peu conservateur, la France a eu l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde, .. au temps jadis

 

Quant aux enseignants, sans vouloir ressortir la célèbre phrase de Zemmour et Bossuet ... disons qu'ils ont longtemps été la base sociale du PS.

 

Le système français part aujourd'hui en couille pour une raison simple : un certain nombre de planqués dans des bureaux, dont les objectifs sont sans lien avec l'instruction publique et inféodés à diverses formes de propagande idéologique, dirige le mammouth. L'école est devenue un lieu de propagande plus que d'enseignement, au grand désespoir d'enseignants mutés malgré eux en gardiens de classes au lieu d'exercer leur passionnant métier. Solution non-libérale simple : on dresse la liste des salariés du ministère de l'EN,  ceux qui ont effectué moins de 200 heures de cours dans les douze derniers mois choisissent entre le licenciement sec ou le goulag.

 

La solution serait le principe du consommateur payeur, autrement dit le chèque éducation. La concurrence scolaire forcerait l'offre à répondre à la (très forte) demande.

 

Pour répondre à la question, parmi les système scolaires très libéraux on trouve:

* les systèmes scolaire ultra compétitifs asiatiques (Chine, Corée, Japon, ...) : cours privés complémentaires obligatoires, sélection impitoyables, enfances sacrifiées. Désolées de pisser dans la soupe libérale, mais le résultat fait pas rêver

* le système universitaire US, aux qualités certaines, mais qui récupère des jeunes abrutis par 15 années de garderie obligatoire et décérébrante. Le système des charters schools ets une inoovation géniale ceci dit.

* le système indien, incroyable et diversifié. 1 millaird d'indiens, c'est 25 millions de membres de chaque classe d'age, et des parcours variés. Très professionnalisant. Des écoles publiques merdiques sont merdiques, tous les parents nourrissant des ambitions pour leur progénitures se tournent vers le privé, aux niveaux et aux couts très variables. Un système vraiment libéral, mais qui part de très bas et avec une école publique tellement merdiquissime qu'elle cache les vrais succès du libéralisme en matière scolaire.

 

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J'ai reçu un mail de Najat, avec une vidéo.
 

Madame, Monsieur,

Notre pays ne donne pas les mêmes chances de réussite à tous ses élèves. Les inégalités sociales se transforment et s'aggravent en inégalités scolaires : depuis 2002, le poids de l'origine sociale sur les performances des élèves de 15 ans a augmenté de 33 %. La France est le pays européen le plus affecté par le déterminisme social, qui ne se traduit pas seulement par une perte de chance pour certains élèves mais par une dégradation du niveau de tous les élèves, y compris les meilleurs.

Ce constat, aujourd'hui tristement consensuel, met en cause la place et le rôle de l'école publique, qui porte la promesse républicaine d'égalité.

Depuis mai 2012, la priorité à l'éducation du gouvernement restitue à l'école ses moyens et ses valeurs méritocratiques, pour que cesse cette injustice qui entraine notre société toute entière dans la défiance. Rien n'est plus précieux que l'avenir de nos enfants.

C'est le sens de la loi de refondation de 2013, qui organise la transformation en profondeur de l'école en lui donnant des moyens avec la création massive de postes d'enseignants mais aussi en engageant plusieurs chantiers majeurs sur le plan pédagogique. Conformément à l'engagement du Président de la République, la refondation de l'école est aujourd'hui concrètement engagée.

Mais cette semaine marque une étape déterminante.

Plus de trente ans après la mise en place des zones d'éducation prioritaire, la nouvelle carte de l'éducation prioritaire, issue d'un long processus d'évaluation et de concertation mené tout au long de 2013 et 2014, est adoptée et sera ainsi applicable à la rentrée 2015.

Au-delà des réseaux de l'éducation prioritaire, j'ai voulu que les critères sociaux et territoriaux soient désormais pris en compte dans l'attribution des moyens à l'ensemble des écoles et collèges de France. Ce changement de philosophie va, rentrée après rentrée, permettre de rendre l'école plus juste. Et ainsi, réduire les inégalités de départ.

À l'aube d'une année primordiale où s'engageront la réforme du socle commun, des programmes ou encore du collège, la réforme de l'allocation des moyens et la nouvelle carte de l'éducation prioritaire constituent des avancées décisives pour que notre école offre à tous les élèves de France des chances égales de réussite, en récompensant leurs efforts et leur mérite.

Najat Vallaud-Belkacem

 

(Comment on fait pour que ça s'affiche direct ? Il faut voir ça, ça vaut le coup !)
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