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École & éducation


Messages recommandés

 je peux affirmer que même le meilleur professeur au monde serait bien incapable de faire quoi que ce soit face à trente élèves qui n'ont de toute façon rien à foutre là et auraient mieux fait de n'avoir jamais posé le pied en lycée général.

La difficulté du métier d'enseignant c'est de faire apprendre des trucs à des élèves réfractaires. N'importe quel singe est un bon prof avec un bon élève. (Après ok, n'importe qui ne peut pas faire passer un bon élève de bon à excellent)

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Dans les sciences humaines, les élèves sont un peu formés à ça je crois. Du moins, je connais des gens en cursus philo pour qui c'est familier. 

À l'ENS le sujet cette année était, je crois :

 

Expliquer.

 

Les candidats (du moins certains) n'ont pas apprécié d'ailleurs.

 

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Oui, quelqu'un qui a fait maths Sup/Spé ne devrait pas avoir trop de problèmes.

 

Au passage, l'étudiant scientifique que j'étais est assez surpris par ces épreuves littéraires dont les sujets tiennent en une phrase. Est-ce courant dans l'enseignement supérieur en droit, histoire ou géo par exemple?

 

Moi c'était la longueur des sujets scientifiques, particulièrement en physique-chimie, pleins de données et de mise en contexte papivore.

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moi ça me fait penser aux énoncés littéraires des sujets des concours types Mines ou l'X.

Actuellement, on est plutôt sur une citation relativement longue (deux lignes), suivie d'une demande de mise en relation avec les oeuvres au programme.

 

 

 

Après, concernant le lycée, il faut quand même se rendre compte que les programmes impactent aussi les Grands Lycées. L'inertie est un peu plus importante, car les professeurs y sont en moyenne plus motivés, ainsi que les élèves, mais on finit par s'y plier. Quand les changements de programmes sont aussi radicaux que ce qui s'est passé en physique il y a quelques années, on est obligé de prendre en compte la nouvelle philosophie des programmes, même si c'est débile.

L'avantage principaux de ces établissements est pour les très bons élèves, qui pourront être mis dans une optique Concours Gé/Olympiades, et s'intéresser à un peu plus de choses.

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Oui, quelqu'un qui a fait maths Sup/Spé ne devrait pas avoir trop de problèmes.

Au passage, l'étudiant scientifique que j'étais est assez surpris par ces épreuves littéraires dont les sujets tiennent en une phrase. Est-ce courant dans l'enseignement supérieur en droit, histoire ou géo par exemple?

Boahh en maths (de mémoire un sujet du concours commun à blanc) j'ai déjà eu un sujet de 4h qui tenait en deux lignes. Le calcul matriciel en dimension n ça peut surprendre de ce point de vue là :mrgreen:
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Les X ont déserté ?

 

 

Il n'y en a jamais eu beaucoup au Ministère de l'Education Nationale...

 

Néanmoins, ils savent défendre ce qui leur est cher. L'an dernier, lors du bras de fer avec Peillon sur le statut des professeurs de prépa,

l'AX (association des anciens de Polytechnique) et les anciens du corps des Mines semblent avoir été assez actifs (de manière discrète). 

 

 

 

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C'est très, très intéressant, merci. En gros, un peu de vengeance personnelle, et un peu de fétichisme modélisateur.

 

Il y a d'autres facteurs. Je développerai plus tard quand j'aurai le temps, mais il y a d'autres pistes d'explications :

(1) l'influence du constructivisme pédagogique ;

(2) le poids grandissant de la fonction de garderie de l'école ;

(3) un changement global d'attitude des parents d'élèves vis-à-vis de l'école.

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Oui mais tu remarqueras que la quasi-totalité des admissions post-bac ont leur réponse avant le résultat du bac et se font sur dossier. Et donc que le bac ne sélectionne quasiment rien du tout (au final, juste la fac).

 

 

Oui, j'explique toujours l'égalité selon l'école républicaine : si tu es riche, tu vas à Henri IV ou Louis Le Grand gratos, si tu es pauvres, tu vas en ZEP.

 

C'est pas tout à fait gratos, en fait : il faut une adresse au bon endroit dans le 5e, ce qui coûte très cher (et fait d'ailleurs grimper les prix de l'immo

dans ces quartiers). Mais l'idée y est...

 

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Pour moi l'explication c'est que De Gaulle a filé l'éducation aux communistes lorsque le PC faisait 30% dans les urnes et à un moment ou la france était au bord de l'insurection. Depuis ce temps ils n'ont pas cessé de sapper le système hyper élitiste qui prévalait avant (l'instruction publique que nos parents ont connu), synonyme de domination bourgeoise selon eux. Le reste on le connait.

Pas convaincu du tout de ton explication. D'abord, être communiste n'a jamais empêché de plaider pour l'excellence et l'élitisme, comme en témoigne le système universitaire soviétique. Et puis à l'époque, être scientifique c'était presque automatiquement sinon avoir sa carte au Parti, du moins être un compagnon de route. Je vois mal comment les communistes auraient pu déplaire à une clientèle si importante de par son influence.
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Pas convaincu du tout de ton explication. D'abord, être communiste n'a jamais empêché de plaider pour l'excellence et l'élitisme.

 

Tout à fait. La doctrine officielle du PCF en matière de culture, dans les années 50-60, c'était justement que la dictature du prolétariat présupposait l'élévation du peuple par l'acquisition de la culture bourgeoise (donc faire jouer du Racine devant les ouvriers). Vision conspuée par divers groupes d'extrême-gauche qui y voyaient un mépris de la culture populaire et une tentative d'embourgeoisement du prolétariat affaiblissant sa combativité révolutionnaire.

 

L'introduction des nouvelles pédagogies et la dévaluation des diplômes ne sont pas le fait des communistes (d'ailleurs en bagarre permanente avec les gaullistes pour le contrôle des institutions éducatives et des programmes), mais bien plutôt de la génération 68 et de la démagogie des socialistes qui promettaient de porter un pourcentage sans cesse plus élevé d'une classe d'âge au BAC.

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Tout à fait. La doctrine officielle du PCF en matière de culture, dans les années 50-60, c'était justement que la dictature du prolétariat présupposait l'élévation du peuple par l'acquisition de la culture bourgeoise (donc faire jouer du Racine devant les ouvriers). Vision conspuée par divers groupes d'extrême-gauche qui y voyaient un mépris de la culture populaire et une tentative d'embourgeoisement du prolétariat affaiblissant sa combativité révolutionnaire.

 

L'introduction des nouvelles pédagogies et la dévaluation des diplômes ne sont pas le fait des communistes (d'ailleurs en bagarre permanente avec les gaullistes pour le contrôle des institutions éducatives et des programmes), mais bien plutôt de la génération 68 et de la démagogie des socialistes qui promettaient de porter un pourcentage sans cesse plus élevé d'une classe d'âge au BAC.

 

Rappelons également que parmi les cadres du PCF, il y eut quelques X...

 

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j'ai passé un concours de selection pour entrer en 6 ème dans une école privée où il y avait une épreuve qui consistait en 15 minutes à inscrire le maximum de mots commençant par une lettre tirée au sort.

Avec S, ça donne Sarkozy, Salafiste, sex...
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Pour moi l'explication c'est que De Gaulle a filé l'éducation aux communistes lorsque le PC faisait 30% dans les urnes et à un moment ou la france était au bord de l'insurection. Depuis ce temps ils n'ont pas cessé de saper le système hyper élitiste qui prévalait avant (l'instruction publique que nos parents ont connu), synonyme de domination bourgeoise selon eux. Le reste on le connait.

Socialistes et communistes ont besoin de planification. Les écoles "républicaines" d'élites, c'est un besoin vital pour former les planificateurs, sinon ça signifie que les décisions sont prises par des gens "compétents qui ont gravi l’ascenseur social par leur travail".

 

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Et puis à l'époque, être scientifique c'était presque automatiquement sinon avoir sa carte au Parti, du moins être un compagnon de route. Je vois mal comment les communistes auraient pu déplaire à une clientèle si importante de par son influence.

Ils y sont quand même justement très bien arrivé par le lyssenkisme par exemple.

Les scientifiques sérieux ont quitté le parti suite à cela.

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Difficile de donner une réponse tranchée, je pense qu'il y a une convergence d'idées diverses qui conduisent au même résultat.

 

D'abord presque aucun conseiller ministériel n'a de formation scientifique, presque tous haïssent les mathématiques pour avoir été en échec

dans cette discipline.

 

La piste qui me semble la plus sérieuse, néanmoins : selon toute une partie de la gauche sociale-démocrate à la sauce DSK, tout allongement de la durée d'étude est profitable pour la société. Pour ceux-là, que tout le monde fasse une thèse et la croissance économique sera maousse. Je schématise mais c'est l'idée. Alors pour éviter que cela se voie trop que passent dans les classes supérieures des élèves n'ayant pas digéré les apprentissages,

la mesure la plus rapide est ... de diminuer ces apprentissages et de revoir les exigences à la baisse. 

Pour information, en à peine plus de dix ans, les enseignements de Maths qui étaient auparavant enseignés au niveau L3 le sont maintenant

presque tous au niveau M1 (et sans aucune compensation par l'introduction de nouveaux enseignements). On peut imaginer que cela n'a pu qu'être bénéfique pour les statistiques de réussite en Licence... En tous cas, il y a depuis plusieurs années une pression très nette du Ministère de l'Enseignement Supérieur sur les universités pour qu'elles augmentent (par tous les moyens, cela va sans dire) les taux de réussite dans les premiers cycles...

 

Autrement dit, ils reproduisent le schéma du Bac (80% d'une classe d'âge patati patata) sur les niveaux suivants. La cata s'étend.

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Ils y sont quand même justement très bien arrivé par le lyssenkisme par exemple.

Les scientifiques sérieux ont quitté le parti suite à cela.

Ces derniers temps je lisais un forum communiste (oui je fais ça parfois dans mon temps libre), j'ai trouvé cette perle :

 

lyssenko a été déscendu au moment de l'apogèe de la biologie moléculaire... le problème c'est qu'aujourd'hui cette biologie moléculaire, extrêmement dogmatique, a été elle même démontée en pièce par les faits. la génétique des populations tend de plus en plus à présent à revenir (sans s'en rendre compte idéologiquement) à la biologie "mitchourinienne " c a d au lyssenkisme.
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Ces derniers temps je lisais un forum communiste

C’est vrai que c’est assez épique :

« Toute la politique soviétique dès 1956 visait à détruire le socialisme en URSS. Politique qui se montrera concluante en 1991. Dès 1956 l'idéologie dominante en URSS vise à dénaturer le marxisme pour lui faire perdre son essence révolutionnaire. »

-KGB Shpion, 13 janvier 2008 (source : http://www.forum-unite-communiste.org/forum_posts.asp?TID=502).

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Théoriquement on peut même être énarque et ne pas avoir le bac.

Maintenant ce ne doit pas être le cas le plus courant.

Un jour, la qualité d'énarque sera distribuée à n'importe qui, comme jadis celle de cardinal l'était à des enfants.
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C’est vrai que c’est assez épique :

« Toute la politique soviétique dès 1956 visait à détruire le socialisme en URSS. Politique qui se montrera concluante en 1991. Dès 1956 l'idéologie dominante en URSS vise à dénaturer le marxisme pour lui faire perdre son essence révolutionnaire. »

-KGB Shpion, 13 janvier 2008 (source : http://www.forum-unite-communiste.org/forum_posts.asp?TID=502).

Filoche approved.

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C’est vrai que c’est assez épique :

« Toute la politique soviétique dès 1956 visait à détruire le socialisme en URSS. Politique qui se montrera concluante en 1991. Dès 1956 l'idéologie dominante en URSS vise à dénaturer le marxisme pour lui faire perdre son essence révolutionnaire. »

-KGB Shpion, 13 janvier 2008 (source : http://www.forum-unite-communiste.org/forum_posts.asp?TID=502).

Filoche approved.

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Pas convaincu du tout de ton explication. D'abord, être communiste n'a jamais empêché de plaider pour l'excellence et l'élitisme, comme en témoigne le système universitaire soviétique. Et puis à l'époque, être scientifique c'était presque automatiquement sinon avoir sa carte au Parti, du moins être un compagnon de route. Je vois mal comment les communistes auraient pu déplaire à une clientèle si importante de par son influence.

 

Tu oublis que les communistes de l'époque étaient en territoire ennemi. L'enseignement a été réformé en profondeur à la Libération et conformément au programme du Conseil National de la Résistance. Ce grand projet de réforme déboucha sur... une commission ministérielle ! et présidée par deux communistes : P. Langevin et H. Wallon. Ce sont eux qui ont voulus former les maitres à la pédagogie active (un dérivé de l'éducation nouvelle) et qui ont posé les bases d'une éducation populaire accessible à tous.

 

 

La doctrine officielle du PCF en matière de culture, dans les années 50-60, c'était justement que

 

Qui parle de culture ?

 

 

L'introduction des nouvelles pédagogies et la dévaluation des diplômes ne sont pas le fait des communistes (d'ailleurs en bagarre permanente avec les gaullistes pour le contrôle des institutions éducatives et des programmes), mais bien plutôt de la génération 68 et de la démagogie des socialistes qui promettaient de porter un pourcentage sans cesse plus élevé d'une classe d'âge au BAC.

 

Non. Les soixantes huitards étaient justement issus des mouvances révolutionnaires, communistes et annarchistes tournées vers Cuba et la Chine populaire. Et à cette époque les socialistes de la SFIO étaient loin derrière.

 

 

Socialistes et communistes ont besoin de planification. Les écoles "républicaines" d'élites, c'est un besoin vital pour former les planificateurs, sinon ça signifie que les décisions sont prises par des gens "compétents qui ont gravi l’ascenseur social par leur travail".

 

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