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École & éducation


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Difficile de donner une réponse tranchée, je pense qu'il y a une convergence d'idées diverses qui conduisent au même résultat.

D'abord presque aucun conseiller ministériel n'a de formation scientifique, presque tous haïssent les mathématiques pour avoir été en échec

dans cette discipline.

La piste qui me semble la plus sérieuse, néanmoins : selon toute une partie de la gauche sociale-démocrate à la sauce DSK, tout allongement de la durée d'étude est profitable pour la société. Pour ceux-là, que tout le monde fasse une thèse et la croissance économique sera maousse. Je schématise mais c'est l'idée. Alors pour éviter que cela se voie trop que passent dans les classes supérieures des élèves n'ayant pas digéré les apprentissages,

la mesure la plus rapide est ... de diminuer ces apprentissages et de revoir les exigences à la baisse.

Pour information, en à peine plus de dix ans, les enseignements de Maths qui étaient auparavant enseignés au niveau L3 le sont maintenant

presque tous au niveau M1 (et sans aucune compensation par l'introduction de nouveaux enseignements). On peut imaginer que cela n'a pu qu'être bénéfique pour les statistiques de réussite en Licence... En tous cas, il y a depuis plusieurs années une pression très nette du Ministère de l'Enseignement Supérieur sur les universités pour qu'elles augmentent (par tous les moyens, cela va sans dire) les taux de réussite dans les premiers cycles...

C'est très, très intéressant, merci. En gros, un peu de vengeance personnelle, et un peu de fétichisme modélisateur.
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La part des élèves qui arrivent en 6ème avec moins de 200 mots de vocabulaire ne fait qu'augmenter et c'est autant d'élèves incapables de - ou avec des difficultés pour - développer un raisonnement logique un peu complexe, ce qui tire inévitablement le niveau du collège vers le bas. Problem solved.

Certes oui. Mais si on doit abaisser le niveau du collège parce qu'on a saboté l'école, ça n'explique en rien pourquoi on a saboté l'école en premier lieu.
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Certes oui. Mais si on doit abaisser le niveau du collège parce qu'on a saboté l'école, ça n'explique en rien pourquoi on a saboté l'école en premier lieu.

 

Pour moi l'explication c'est que De Gaulle a filé l'éducation aux communistes lorsque le PC faisait 30% dans les urnes et à un moment ou la france était au bord de l'insurection. Depuis ce temps ils n'ont pas cessé de sapper le système hyper élitiste qui prévalait avant (l'instruction publique que nos parents ont connu), synonyme de domination bourgeoise selon eux. Le reste on le connait.

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Certes oui. Mais si on doit abaisser le niveau du collège parce qu'on a saboté l'école, ça n'explique en rien pourquoi on a saboté l'école en premier lieu.

 

Beaucoup de clientèles à satisfaire, surtout que l'éducation est extrêmement plus centralisé en France que dans la plupart des pays de l'OCDE et donc c'est plus facile de répartir les coûts et concentrer les bénéfices avec quelques exemptions des temps à autres et autre pistonnage administratif. Je ne suis pas sur que les écoles, lycées et collèges publics des bons quartiers de la capitale aient été si sabotés par exemple.

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Je ne suis pas sur que les écoles, lycées et collèges publics des bons quartiers de la capitale aient été si sabotés par exemple.

Les programmes et examens sont les mêmes pour les écoles de cassos' et les écoles d' "élites".

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Beaucoup de clientèles à satisfaire, surtout que l'éducation est extrêmement plus centralisé en France que dans la plupart des pays de l'OCDE et donc c'est plus facile de répartir les coûts et concentrer les bénéfices avec quelques exemptions des temps à autres et autre pistonnage administratif. Je ne suis pas sur que les écoles, lycées et collèges publics des bons quartiers de la capitale aient été si sabotés par exemple.

 

Ah bah c'est simple, les meilleurs lycées de France sont publics (Louis Le Grand, Henri IV). Dans plusieurs villes, les meilleurs lycées sont publics, souvent situés au centre-ville (Lycée du Parc à Lyon où est formée l'élite lyonnaise, et Lycée Ampère). Il y a très certainement une inégalité de répartition du "bon" personnel mais personne ne le dit. :)

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Les programmes et examens sont les mêmes pour les écoles de cassos' et les écoles d' "élites".

 

Je donne des cours de maths à des élèves de lycées privés fort réputés et je ne ne suis pas d'accord. En seconde sont abordées les notions de première, mais surtout dès la première tu as de petits aperçus du programme de prépa. Et en terminale le programme est bouclé en mars. Quand je dis bouclé c'est vu revu et connu sur le bout des doigts.

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Les programmes et examens sont les mêmes pour les écoles de cassos' et les écoles d' "élites".

 

 

Oui mais tu remarqueras que la quasi-totalité des admissions post-bac ont leur réponse avant le résultat du bac et se font sur dossier. Et donc que le bac ne sélectionne quasiment rien du tout (au final, juste la fac).

 

 

 

Ah bah c'est simple, les meilleurs lycées de France sont publics (Louis Le Grand, Henri IV). Dans plusieurs villes, les meilleurs lycées sont publics, souvent situés au centre-ville (Lycée du Parc à Lyon où est formée l'élite lyonnaise, et Lycée Ampère). Il y a très certainement une inégalité de répartition du "bon" personnel mais personne ne le dit.  :)

 

Oui, j'explique toujours l'égalité selon l'école républicaine : si tu es riche, tu vas à Henri IV ou Louis Le Grand gratos, si tu es pauvres, tu vas en ZEP.

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Ah bah c'est simple, les meilleurs lycées de France sont publics (Louis Le Grand, Henri IV). Dans plusieurs villes, les meilleurs lycées sont publiques, souvent situés au centre-ville (Lycée du Parc à Lyon où est formée l'élite lyonnaise, et Lycée Ampère). 

 

Je donne justement des cours à Lyon... Et les meilleurs élèves viennent surtout de Sainte-Marie et des Lazaristes, qui au passage obtiennent des résultats fort brillants en prépa (mieux que Le Parc ou Ampère sur les dernières années).

 

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Je donne des cours de maths à des élèves de lycées privés fort réputés et je ne ne suis pas d'accord. En seconde sont abordées les notions de première, mais surtout dès la première tu as de petits aperçus du programme de prépa. Et en terminale le programme est bouclé en mars. Quand je dis bouclé c'est vu revu et connu sur le bout des doigts.

 

Ca n'empêche pas que les examens (baccalauréat, brevet) seront les mêmes pour tous les élèves de France, issus du secteur privé ou public de l'éducation.

Ce faisant, les examens sont devenus des moteurs à inégalités. Le baccalauréat fait superbement le tri entre élèves de grands lycées publics ou de lycées privés et le reste, c'est-à-dire les élèves de classe moyenne ou de classe populaire qui se contentent de lycées moyens ou de lycées de ZEP.

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Je donne des cours de maths à des élèves de lycées privés fort réputés et je ne ne suis pas d'accord. En seconde sont abordées les notions de première, mais surtout dès la première tu as de petits aperçus du programme de prépa. Et en terminale le programme est bouclé en mars. Quand je dis bouclé c'est vu revu et connu sur le bout des doigts.

Je ne dis pas le contraire. Aujourd'hui un bon lycée c'est un lycée où les profs disent ouvertement "fuck le programme, moi je vais vous faire bosser". (Enfin, oeuf, poule tout ça, on ne peut pas dire ça devant tous les élèves, ça dépend aussi du recrutement à la base.)

Le programme s'applique pour autant à ce lycée, les sujets d'examen s'appliqueront sur le programme.

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Je ne pense pas. L'épreuve de math de l'ENA n'est pas triviale.

 

Je crois que cette épreuve n'est que facultative (une épreuve à choisir dans une liste variée : maths, langues, droit pénal, civil ..etc, histoire, géographie..etc)

http://www.ena.fr/index.php?/fr/formation/initiale/Concours-d-entree/Concours-externe/Sujets-concours-externe

 

Ceux qui prennent Maths ne doivent pas être légions.

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Je donne justement des cours à Lyon... Et les meilleurs élèves viennent surtout de Sainte-Marie et des Lazaristes, qui au passagent obtiennent des résultats fort brillants en prépa (mieux que Le Parc ou Ampère sur les dernières années).

 

 

Ok, pas au courant, j'ai toujours entendu que le meilleur lycée était le Parc, suivi de près par les Lazaristes, Saint-Marc, etc. Cela se chevauche en tout cas et montre bien qu'il y a certainement une dotation différente au moins de facto entre, par exemple, le Lycée du Parc et le Lycée La Martinière Duchère. ;)

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Je crois que cette épreuve n'est que facultative (une épreuve à choisir dans une liste variée : maths, langues, droit pénal, civil ..etc, histoire, géographie..etc)

http://www.ena.fr/index.php?/fr/formation/initiale/Concours-d-entree/Concours-externe/Sujets-concours-externe

 

Ceux qui prennent Maths ne doivent pas être légions.

 

J'ajouterai que c'est du niveau bac +2...

 

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Le baccalauréat fait superbement le tri 

Il trie les cassos absolus qui le rate des autres. Il ne trie plus rien. Les sélection niveau BAC se font sur dossier entretien ou concours pour les filières sélectives ou BAC+1 pour celles qui sont obligées d'accepter tout le monde .(voire niveau licence, ça se propage...) 

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Je ne dis pas le contraire. Aujourd'hui un bon lycée c'est un lycée où les profs disent ouvertement "fuck le programme, moi je vais vous faire bosser". (Enfin, oeuf, poule tout ça, on ne peut pas dire ça devant tous les élèves, ça dépend aussi du recrutement à la base.)

Le programme s'applique pour autant à ce lycée, les sujets d'examen s'appliqueront sur le programme.

 

Oui mais bon, le bâton est manié par l'administration et j'imagine que c'est plus facile d'avoir un passe-droit (qui peut-être le droit d'aller plus vite et plus loin que le programme) quand on est un prestigieux lycée de centre-ville qu'un lycée de ZEP que le gouvernement a décidé d'utiliser pour ses expérimentations sur nos enfants.

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Oui mais bon, le bâton est manié par l'administration et j'imagine que c'est plus facile d'avoir un passe-droit quand on est un prestigieux lycée de centre-ville qu'un lycée de ZEP que le gouvernement a décidé d'utiliser pour ses expérimentations sur nos enfants.

Disons qu’être prof dans un bon lycée ça demande généralement de l'ancienneté, et qu'avec l'ancienneté on peut plus facilement envoyer balader les abrutis du ministère.

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Je ne dis pas le contraire. Aujourd'hui un bon lycée c'est un lycée où les profs disent ouvertement "fuck le programme, moi je vais vous faire bosser". (Enfin, oeuf, poule tout ça, on ne peut pas dire ça devant tous les élèves, ça dépend aussi du recrutement à la base.)

 

Oui, cela dépend certainement du recrutement des élèves.

Pour avoir fréquenté lors de ma scolarité des classes sensibles (en gros beaucoup de nouarabes), je peux affirmer que même le meilleur professeur au monde serait bien incapable de faire quoi que ce soit face à trente élèves qui n'ont de toute façon rien à foutre là et auraient mieux fait de n'avoir jamais posé le pied en lycée général.

Après y a pas de secret, les lycées privés ont davantage d'heures d'enseignements (journées bien remplies, samedi matin ou mercredi après-midi travaillés pour des devoirs surveillés hebdomadaires), alors que les lycées publics souffrent à la fois d'un certain absentéisme (profs en "formation", malades, absents, tout le tintouin) et d'une faible dotation en heures de travail.

 

 

Il trie les cassos absolus qui le rate des autres. Il ne trie plus rien. Les sélection niveau BAC se font sur dossier entretien ou concours pour les filières sélectives ou BAC+1 pour celles qui sont obligées d'accepter tout le monde .(voire niveau licence, ça se propage...) 

 

Ah oui, en effet. Disons alors qu'il fait un tri symbolique, comme tu le dis, entre ceux qui le réussissent et ceux qui le passent, puis second tri symbolique avec ceux qui ont une mention très bien, et les autres.

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Disons qu’être prof dans un bon lycée ça demande généralement de l'ancienneté, et qu'avec l'ancienneté on peut plus facilement envoyer balader les abrutis du ministère.

 

Et puis les parents ont aussi des relations. Et j'imagine qu'ils peuvent aussi compter sur des anciens élèves.

 

Un peu dans le même sujet, l'ENSAM de Châlons se bat pour ne pas être intégré à l'université et les anciens élèves aident beaucoup. 

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Je ne dis pas le contraire. Aujourd'hui un bon lycée c'est un lycée où les profs disent ouvertement "fuck le programme, moi je vais vous faire bosser". (Enfin, oeuf, poule tout ça, on ne peut pas dire ça devant tous les élèves, ça dépend aussi du recrutement à la base.)

Le programme s'applique pour autant à ce lycée, les sujets d'examen s'appliqueront sur le programme.

 

Mais qui accorde de l'importance aux examens comme le bac ou le brevet aujourd'hui ?

 

Ce que je vois surtout toutes les semaines ce sont des élèves qui sont déjà sur un rythme de prépa dès la première. Et ça, c'est un avantage non négligeable (même si tu vas pas en prépa derrière).

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Ca n'empêche pas que les examens (baccalauréat, brevet) seront les mêmes pour tous les élèves de France, issus du secteur privé ou public de l'éducation.

Ce faisant, les examens sont devenus des moteurs à inégalités. Le baccalauréat fait superbement le tri entre élèves de grands lycées publics ou de lycées privés et le reste, c'est-à-dire les élèves de classe moyenne ou de classe populaire qui se contentent de lycées moyens ou de lycées de ZEP.

 

Justement non, car ces examens n'ont plus qu'une importance négligeable.

 

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Enfin, bon le rythme prépa, si on m'avait infligé ça au lycée... Je ne pense pas que ma terminale serait ma meilleure année pré-université.

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J'ajouterai que c'est du niveau bac +2...

 

 

Oui, quelqu'un qui a fait maths Sup/Spé ne devrait pas avoir trop de problèmes.

 

Au passage, l'étudiant scientifique que j'étais est assez surpris par ces épreuves littéraires dont les sujets tiennent en une phrase. Est-ce courant dans l'enseignement supérieur en droit, histoire ou géo par exemple?

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Certes oui. Mais si on doit abaisser le niveau du collège parce qu'on a saboté l'école, ça n'explique en rien pourquoi on a saboté l'école en premier lieu.

Du temps où mes gamins étaient à l'école, j'ai personnellement constaté le désinvestissement des parents d'élèves les plus sioux ... la place délaissée étant alors immédiatement comblée par les parents d'élèves cassosses (débiles légers, gauchistes, etc).

ça a été instantanément un festival de nawak (ils devaient se retenir depuis longtemps) : gouter des enfants transformé en pré repas et autant de trucs à l'avenant. Quand des parents de ce genre tombent sur un enseignant qui n'a pas envie (ou pas capacité) d'enseigner, les ingrédients du bonheur sont réunis et c'est 1 année de guignolade festive pour les gamins.

Comme c'est l'enseignant qui note les élèves, il lui suffit de fabriquer une distributions de note autour de 16/20 et le ravissement est quasiment général.

Les parents écarquillent (ou font mine de) un peu les yeux pour la classe suivante (parfois le collège), mais l'année écoulée est passée.

Et le bébé (l'année perdue) est donc à la charge des suivants.

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Oui, quelqu'un qui a fait maths Sup/Spé ne devrait pas avoir trop de problèmes.

 

Au passage, l'étudiant scientifique que j'étais est assez surpris par ces épreuves littéraires dont les sujets tiennent en une phrase. Est-ce courant dans l'enseignement supérieur en droit, histoire ou géo par exemple?

 

moi ça me fait penser aux énoncés littéraires des sujets des concours types Mines ou l'X.

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Oui, quelqu'un qui a fait maths Sup/Spé ne devrait pas avoir trop de problèmes.

 

Au passage, l'étudiant scientifique que j'étais est assez surpris par ces épreuves littéraires dont les sujets tiennent en une phrase. Est-ce courant dans l'enseignement supérieur en droit, histoire ou géo par exemple?

 

Dans les sciences humaines, les élèves sont un peu formés à ça je crois. Du moins, je connais des gens en cursus philo pour qui c'est familier. 

À l'ENS le sujet cette année était, je crois :

 

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