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École & éducation


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Les profs me fatiguent d'ailleurs beaucoup : à pleurer sur leur boulot (à croire qu'ils sont les seuls à travailler) à pleurer sur leur salaire (comme s'ils étaient si mal payés que cela) à se plaindre de devoir en faire de plus en plus (c'est à dire à se rapprocher des 35 heures réelles) à se plaindre de n'être pas payé pour un certain nombre de tâches (comme s'il n'était pas payé pendant 4 mois de vacances) etc.

 

Attention, rubrique  :soddip:

 

Techniquement, effectivement les profs ne sont pas payés pendant 4 mois de vacances, au sens où ils n'ont pas de congés payés. Il s'agit d'un traitement annualisé versé mensuellement par commodité.

 

Certes, de manière générale, les "congés payés" n'existent pas. Mais dans le cas de l'EN c'est officiel.

 

En tout cas c'est un argument que je ressortais quand j'étais enseignant. 

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L'enseignement c'est un métier, apprendre, c'est un métier, et tout le monde ne peut pas l'exercer, n'en a pas la capacité, les qualités. Et en France, il n'y a pas de formation à ce métier au niveau secondaire en tout cas.

 

Et ils ne peuvent pas se prendre en main les pauv'choux ? Monter un petit groupe projet et se réunir une heure par semaine pour échanger, partager, s'auto-former sur les pratiques pédagogiques ?

 

 

Enseigner à des adultes, des personnes qui ont choisi de le faire, c'est bien différent que de le faire auprès de sales gosses enfermés dans une classe et qui ont pas envie d'être là ; pour peu que les parents soient eux mêmes pas concernés, bonjour l'ambiance.

 

Pour les formateurs en entreprise, la problématique est souvent la même : souvent, les personnes inscrites en formation l'ont été par leur hiérarchie et ne l'ont pas choisi.

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Pour ma part, quand j'exonérais les professeurs d'une grande part de responsabilité, je ne pensais pas à la liberté pédagogique ni même aux programmes. Je pensais aux élèves, ces petits sauvageons.
 

Je ne peux pas reprocher à mes professeurs de ne pas avoir été au top. Ils récupéraient dans leurs classes des types qui avaient pour but déclaré de foutre la merde. Faire la discipline, "enseigner" le savoir-vivre le plus élémentaire (ce qui est inefficace puisqu'ils n'écoutent pas), c'est du temps perdu. Quand tu as un chef d'établissement pas très chaud à l'idée d'exclure systématiquement les éléments perturbateurs (chacun a droit à sa chance, et puis il ne faut pas discriminer), bah tu te retrouves coincé avec les cas sociaux. Dans ces conditions, comment reprocher aux professeurs de ne pas réussir à délivrer un enseignement optimal?

 

Tant qu'on obligera les instituteurs et professeurs à se ramasser de gros cas sociaux qui auraient plutôt leur place dans des cursus spécialisés pour leur apprendre à se comporter en être humain civilisé, je me vois mal leur jeter des pierres quant à la situation dégradée dans les écoles primaires, collèges et lycées.

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Attention, rubrique :soddip:

Techniquement, effectivement les profs ne sont pas payés pendant 4 mois de vacances, au sens où ils n'ont pas de congés payés. Il s'agit d'un traitement annualisé versé mensuellement par commodité.

Certes, de manière générale, les "congés payés" n'existent pas. Mais dans le cas de l'EN c'est officiel.

En tout cas c'est un argument que je ressortais quand j'étais enseignant.

Ce qui veut dire que ton salaire horaire est très élevé alors.

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Et ils ne peuvent pas se prendre en main les pauv'choux ? Monter un petit groupe projet et se réunir une heure par semaine pour échanger, partager, s'auto-former sur les pratiques pédagogiques ?

 

 

Pour les formateurs en entreprise, la problématique est souvent la même : les personnes inscrites en formation l'ont été par leur hiérarchie et ne l'ont pas choisi.

 

Concernant ta première proposition : là tu causes de profs concernés et interpellés par leur boulot, pas de jeunes étudiants juste sortis de la fac et atterrissant là au hasarde de leurs pérégrinations estudiantines, et je suis loi de penser qu'ils sont majoritaires

Attention, je les plains pas, hein ! Je dis juste qu'ils méconnaissent totalement le job qu'ils ont choisi, ils ont du penser que prof, c'était la continuité de élève. Et le temps pris éventuellement pour s'auto-former et compagnie, hahahaha, je les entends d'ici dire qu'ils n'ont pas que ça à foutre ; après, je connais pas la réalité de cet argument

 

Concernant ta deuxième remarque, tu me surprends, je pensais que les adultes choisissaient leur formation, et dans le cas contraire, j'ose espérer qu'ils ont passé l'âge de la connerie adolescente :) et balancent pas des trucs sur le prof

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De fait, dans toute ma "carrière" professionnelle je n'est jamais eu une rémunération horaire moyenne plus élevée que lorsque j'enseignais. 

 

En France, je ne sais pas, mais en Belgique : instit' maternelle, c'est €2 000 à l'âge de 40 ans ; prof secondaire, c'est €1 500 pour un mi-temps (14 x 50 minutes de travail).

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Je ne peux pas reprocher à mes professeurs de ne pas avoir été au top. Ils récupéraient dans leurs classes des types qui avaient pour but déclaré de foutre la merde. Faire la discipline, "enseigner" le savoir-vivre le plus élémentaire (ce qui est inefficace puisqu'ils n'écoutent pas), c'est du temps perdu. Quand tu as un chef d'établissement pas très chaud à l'idée d'exclure systématiquement les éléments perturbateurs (chacun a droit à sa chance, et puis il ne faut pas discriminer), bah tu te retrouves coincé avec les cas sociaux. Dans ces conditions, comment reprocher aux professeurs de ne pas réussir à délivrer un enseignement optimal?

 

Tant qu'on obligera les instituteurs et professeurs à se ramasser de gros cas sociaux qui auraient plutôt leur place dans des cursus spécialisés pour leur apprendre à se comporter en être humain civilisé, je me vois mal leur jeter des pierres quant à la situation dégradée dans les écoles primaires, collèges et lycées.

 

 Le problème, c'est qu'on ne peut pas virer un élève de l'éducation nationale. Donc quand un directeur vire un élève, il faut qu'il trouve une autre école pour le prendre, et en échange, le deuxième directeur lui refile un autre élève insupportable. 

 

 L'autorité ne pourra jamais revenir au sein de l'EdNat. La mentalité des élèves, des parents et des profs ne s'y prêtent plus de toute façon. 

 

 La seule solution - suspense -, c'est la privatisation. Tu fais le con ? T'es viré. 

 

 Mais bon, les socialiste crieront aux terribles inégalités - comme si elles n'existaient pas déjà et s'en prendre en compte le fait que la situation globale pourrait quand même être meilleure - et joueront à mort la carte des élèves à la marge sans école - car certains éléments fuiront. 

 

 "Peut-on accepter de vivre dans une Nation qui laisse à la porte de la Culture une partie de ses enfants ? Bien sûr que non !"

 

 Bref, c'est la merde. 

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Moi aussi je suis content que Dardanus partage son expérience sur ce topic et souhaiterais vivement qu'il participe davantage.
 

J'ai déjà répondu à ça, c'est absurde, c'est un pur argument d'autorité et si on l'appliquait à tous les domaines on ne pourrait discuter de rien, absolument rien.

C'est comme dire on ne peut pas décemment prétendre savoir ce qu'est la politique tant qu'on a pas été confronté à la réalité du métier, ou on ne peut pas décemment prétendre savoir ce qu'est le football tant qu'on a pas été confronté à la réalité du métier, ou bien encore "on ne peut pas décemment prétendre savoir ce qu'est une voiture tant qu'on a pas été confronté à la réalité du métier.

D'autant plus que ce qui fait que l'éducation est autant sujet à débat c'est que justement nous avons tous pendant 15 ans baigné là-dedans tous les jours et que le jour où nous avons des enfants, à nouveau. L'éducation c'est un thème qui touche beaucoup de monde. Donc quand un prof débarque pour dire que t'as rien compris je comprends qu'il nous traite de la même manière que l'Etat-nounou. Faut pas qu'ils s’étonnent ensuite d'être méprisés.

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Toi aussi tu me ressers le discours victimaire de Gio. C'est fou, si les deux vous aviez lu tout ce que j'ai écrit vous auriez vu que je pointais du doigt les responsabilités de tout le monde et que je ne visais pas tous les profs, mais comme j'ai osé dure un truc sur eux, malheur! vous ne retenez que ça. Que se passe-t-il? Ils sont intouchables?

C'est toi qui ne lit pas ce qu'on écrit. Personne n'a dit qu'ils étaient intouchables, au contraire. On t'a juste expliqué en long en large et en travers qu'on ne pouvait pas leur imputer ce dont ils ne sont pas responsables. C'est exactement la même discussion qu'avec les syndicats. Il y a pleins de bonnes raisons de critiquer les syndicats ou les profs, tu en choisis des fausses, uniquement parce qu'elles mènent à des conclusions qui te plaisent et qui sont prévues dès le départ. Tu fais passer la conclusion avant la manière d'y arriver. Ce n'est simplement pas honnête intellectuellement.
 

Sinon, question pour Gio : tu nous as dit que tu n'aimais pas ta façon de faire cours aujourd'hui, que ce qu'on te demandait de faire ne te convenait pas. Imaginons un scénario où tu disposes du même nombre d'heures de cours à dispenser, du même nombre de classes / d'élèves, comment envisagerais-tu ton métier ? Qu'est ce que tu préconiserais ?
Tant qu'à avoir un avis éclaire / de l'intérieur, autant s'intéresser un peu sur ce qu'il en retire.

C'est un vaste sujet (D'autant que pour comprendre il faudrait que j'explique toutes les obligations que j'ai...). Pour faire au plus court :
Déjà, mon nombre d'heure par classe me gêne beaucoup. 55mn/semaine/classe pour faire des arts plastiques c'est à la limite de l'absurde, en tenant compte d'un nombre considérable de choses qui nous font perdre du temps. (Quand on arrive à avoir 20 mn de pratique effective, c'est bien.)
Ensuite je virerais tous les élèves qui m'empêchent de travailler.
Enfin, au niveau de l'enseignement stricto-sens j'essayerais de leur enseigner des techniques (par exemple leur enseigner le dessin) avant de leur demander des projets personnels. Je ferais aussi parfois des cours strictement théoriques. Je ferais pas forcément des verbalisations à chaque fois. (Seulement à la fin d'une séquence.) Je n'utiliserais des références que lorsque c'est pertinent et non parce qu'il en faut tout le temps. Je n'hésiterais pas à approfondir quelque chose. Plutôt que de faire 10 séquences différentes à l'années, j'en ferais moins, mais mieux (axés sur les fondamentaux) et sans qu'elles soient nécessairement artificiellement variées. De manière générale, j'aimerais pouvoir faire mon propre programme comme dans les écoles des Beaux-arts. Et puis j'adapterais au fur et à mesure en voyant ce qui marche, ce qui marche pas, etc.

Par ailleurs je mettrais des notes qui correspondent réellement à leur niveau.
 

Ce qui est reproché a certains profs c'est en général des choses bien précises, comme par exemple de rien foutre, de pas corriger les copies, de dormir en classe, de prendre une semaine de vacance sans raison, etc. (je prend des exemples que j'ai entendu récemment)
Personne n'a dit que c’était la majorité des profs, et je vois pas l’intérêt de défendre la profession en bloque en disant "c'est que des exécutants, donc rien ne peut jamais être de leur faute". Il y a pas mal de profs qui ne devraient pas l’être c'est évident.

Bis repetita : On a jamais dit qu'il n'y avait pas de mauvais profs, mais que ce ne sont pas ces comportements minoritaires qui sont responsables de la situation désastreuse de l'éducation en France.

N'est-il pas symptomatique que certains veulent absolument transformer toute discussion sur le sujet en débat "pour ou contre le profs" ?
 

C'est insupportable de lire un tel propos.
Attitude agentique déplorable à la Milgram : https://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Milgram
 
Si un prof n'est pas fichu d'avoir l'intelligence des situations et de prendre des décisions non programmées pour le bien de l'instruction des gamins dont il a la charge, alors même qu'il n'y a strictement aucun contrôle hiérarchique sur son travail, alors ce n'est qu'un naze ; et il est pleinement responsable.

La comparaison avec l'expérience de Milgram est ridicule bien sûr.
Il n'y a pas "aucun contrôle hiérarchique". J'y reviendrais plus bas.
Ensuite, si tu vas à l'encontre des directives, tu vas avoir des soucis.
 

Soyons clair : un prof est libre de faire tout ce qu'il veut en classe. Le contrôle est quasi inexistant. J'ai été inspecté trois fois en 30 ans de carrière.

Il n'y a strictement aucun contrôle hiérarchique du travail des profs.
Ils ont toute latitude pour faire ce qu'ils veulent dans leur salle de cours.
Les profs qui prétendent le contraire ne sont que des gens conformistes dépourvus du sens de l'autonomie.

En tout cas Dardanus et Gio n'ont pas l'air d'accord sur ce point. Ce serait intéressant de savoir.

Même en débutant tu te rends compte que tu es totalement livré à toi même de la grande liberté dont tu jouis dans l'organisation de tes cours.

En effet je ne suis pas d'accord avec Dardanus sur ce point. Je le dit d'autant plus qu'avant de faire prof je croyais naïvement que c'était comme ça. Déjà, l'an dernier je devais faire valider toutes mes séquences par mon tuteur, avec le scénario détaillé de chaque séance, qu'il corrigeait dans les moindres détails, et il assistait ensuite aux cours pour vérifier si la séquence et le scénario concordaient avec ce que je faisait. Séquence et scénario que tu dois aussi mettre sur le cahier de texte en ligne qui est vérifié par ton principal (qui t'interroge sur ce que tu fais) et par ton inspecteur académique via le réseau académique, qui vient aussi te visiter. Ensuite, quand tu es face à un public de trente personnes, tout se sait : j'ai fait deux fois quelque chose qui ne correspondait pas aux pratiques officielles, j'ai eu directement un parent d'élève à chaque fois (dont un prof) qui a pris rendez-vous avec moi pour me demander des explications. Si tu persistes, c'est rapporté à la direction, voir à l'inspection. Et je ne parle pas des "visites pédagogiques"... On peut aussi ajouter les notes et les remarques sur les bulletins. Tout cela est vérifié par les collègues (PP au moins) et la direction : celle-ci m'a bien fait comprendre que je devais mettre de meilleures notes, surtout dans ma matière où les mauvaises notes sont proscrites, et que mes remarques sur les bulletins devaient être plus "bienveillantes". Idem pour les mots sur les carnets, qui passent aussi par la direction : je dois en mettre moins...
Mais comme le dit poney, cela peut être lié au fait que Dardanus est un "ancien" à qui on fiche peut-être plus la paix qu'à un nouvel arrivant. Du moins, c'est ce que m'avaient dit l'an dernier mon tuteur et mon inspecteur l'an dernier : chez des profs plus anciens, qui ont été formés "à une autre époque", ils laissent passer des pratiques qu'ils ne laisseraient jamais passer chez un jeune.
 

Et ils ne peuvent pas se prendre en main les pauv'choux ? Monter un petit groupe projet et se réunir une heure par semaine pour échanger, partager, s'auto-former sur les pratiques pédagogiques ?

Il y a des formations, mais les théories pédagogiques sont déconnectées de la réalité du terrain.

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En effet je ne suis pas d'accord avec Dardanus sur ce point. Je le dit d'autant plus qu'avant de faire prof je croyais naïvement que c'était comme ça. Déjà, l'an dernier je devais faire valider toutes mes séquences par mon tuteur, avec le scénario détaillé de chaque séance, qu'il corrigeait dans les moindres détails, et il assistait ensuite aux cours pour vérifier si la séquence et le scénario concordaient avec ce que je faisait. Séquence et scénario que tu dois aussi mettre sur le cahier de texte en ligne qui est vérifié par ton principal (qui t'interroge sur ce que tu fais) et par ton inspecteur académique via le réseau académique, qui vient aussi te visiter. Ensuite, quand tu es face à un public de trente personnes, tout se sait : j'ai fait deux fois quelque chose qui ne correspondait pas aux pratiques officielles, j'ai eu directement un parent d'élève à chaque fois (dont un prof) qui a pris rendez-vous avec moi pour me demander des explications. Si tu persistes, c'est rapporté à la direction, voir à l'inspection. Et je ne parle pas des "visites pédagogiques"... On peut aussi ajouter les notes et les remarques sur les bulletins. Tout cela est vérifié par les collègues (PP au moins) et la direction : celle-ci m'a bien fait comprendre que je devais mettre de meilleures notes, surtout dans ma matière où les mauvaises notes sont proscrites, et que mes remarques sur les bulletins devaient être plus "bienveillantes". Idem pour les mots sur les carnets, qui passent aussi par la direction : je dois en mettre moins...

Mais comme le dit poney, cela peut être lié au fait que Dardanus est un "ancien" à qui on fiche peut-être plus la paix qu'à un nouvel arrivant. Du moins, c'est ce que m'avaient dit l'an dernier mon tuteur et mon inspecteur l'an dernier : chez des profs plus anciens, qui ont été formés "à une autre époque", ils laissent passer des pratiques qu'ils ne laisseraient jamais passer chez un jeune.

 

 

 

 

Le tutorat durant la 1ère année de stage de l'enseignement n'a rien à voir avec les 40 années suivantes durant lesquelles il n'y a strictement aucun contrôle du travail effectué.

La fonction d'un principal n'est pas de vérifier le contenu pédagogique d'un enseignement. Et de toute façon, arrête de nous faire rire : un principal qui vérifierait la tenue des cahiers de texte des enseignants, mais bien sûr...

Le commentaire d'un parent d'élève n'est pas un contrôle hiérarchique.

Les visites d'IP qui n'ont lieu qu'une fois tous les 10 ans, c'est l'expression même d'une absence totale de contrôle hiérarchique. Surtout que chacun sait que durant cette visite de l'inspecteur tout est couru d'avance.

La vérification par les collègues... quelle vaste blague.

 

 

si tu vas à l'encontre des directives, tu vas avoir des soucis.

 

C'est archi faux.

 

 

La comparaison avec l'expérience de Milgram est ridicule bien sûr.

 

 

Non, elle illustre parfaitement l'état conformiste dans lequel se trouve nombre d'enseignants. Ton discours en est la parfaite illustration. D'ailleurs ton propos "Quand on décide de ce que tu fais à ta place, c'est celui qui décide qui est responsable" correspond exactement à des verbatims des sujets de l'expérience de Milgram qui se dédouanaient de leur responsabilité.

Croire qu'on doit se soumettre aveuglément à des règles de fonctionnement absurdes alors qu'il n'existe strictement aucun contrôle de ces règles révèle un comportement de soumission agentique.

  • Yea 1
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Bon.

Il y a depuis quelques temps une tendance chez certains chefs d'établissement à vouloir tout contrôler.

J'en ai entendu parler.

Les cahiers de texte étant désormais électroniques, il est plus facile pour la direction d'y jeter un oeil (pour vérifier qu'ils sont remplis au moins).

Comme je note de façon optimiste (plus de notes élevés que chez mes collègues) mais sans la prudence de ceux qui notent entre 8 et 12 (plus de notes basses que la moyenne quand je corrige le bac), je n'ai pas de problème de ce côté là.

J'ai toujours respecté les programmes, donc aucun problème de ce côté là.

Quand je parle de la liberté des enseignants, cela ne veut pas dire que je fais pour ma part n'importe quoi en cours.

Il n'empêche que mon approche de la mondialisation par exemple (géographie de terminale) ne doit pas être tout à la fait la même que chez nombre de mes collègues.

On peut parfaitement respecter les programmes en les traitant de façon personnalisé.

 

Ceci dit, le chef d'établissement qui me dirait comment noter, je lui porterais illico sur son bureau mes copies pour qu'il les corrige à ma place.

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Le tutorat durant la 1ère année de stage de l'enseignement n'a rien à voir avec les 40 années suivantes durant lesquelles il n'y a strictement aucun contrôle du travail effectué.

La fonction d'un principal n'est pas de vérifier le contenu pédagogique d'un enseignement. Et de toute façon, arrête de nous faire rire : un principal qui vérifierait la tenue des cahiers de texte des enseignants, mais bien sûr...

Le commentaire d'un parent d'élève n'est pas un contrôle hiérarchique.

Les visites d'IP qui n'ont lieu qu'une fois tous les 10 ans, c'est l'expression même d'une absence totale de contrôle hiérarchique. Surtout que chacun sait que durant cette visite de l'inspecteur tout est couru d'avance.

La vérification par les collègues... quelle vaste blague.

 

C'est archi faux.

D'accord. J'ai rêvé tout ce que j'ai vécu en fait. Merci de me l'apprendre. Je pourrais donc faire tout ce que je veux impunément, ce sera invisible et sans conséquence. Cool. 

Et c'est moi qui vit dans un dream. :lol:

 

Non, elle illustre parfaitement l'état conformiste dans lequel se trouve nombre d'enseignants. Ton discours en est la parfaite illustration. D'ailleurs ton propos "Quand on décide de ce que tu fais à ta place, c'est celui qui décide qui est responsable" correspond exactement à des verbatims des sujets de l'expérience de Milgram qui se dédouanaient de leur responsabilité.

Croire qu'on doit se soumettre aveuglément à des règles de fonctionnement absurdes alors qu'il n'existe strictement aucun contrôle de ces règles révèle un comportement de soumission agentique.

Donc, les gens qui paient leurs impôts ou respectent les lois absurdes sont tous des officiers nazis en puissance ?

Comment ça c'est différent ? Ah bin l'expérience de Milgram aussi.

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C'est vrai que les affaires de profs sanctionnés défraient régulièrement la chronique.

Tu avais entendu parler de ce prof d'arts plastiques qui avait été suspendu après les attentats de Charlie ?

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Oui. C'est un peu la même époque où les policiers sont venus chercher des enfants à l'école parce qu'ils n'étaient pas Charlie. De là à en déduire qu'il y a un contrôle policier serré de tout ce qui se passe dans les établissements scolaires...

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Donc, les gens qui paient leurs impôts ou respectent les lois absurdes sont tous des officiers nazis en puissance ?

Comment ça c'est différent ? Ah bin l'expérience de Milgram aussi.

En tant que libéral ça ne te fait pas enrager les gens qui clament qu'ils "aiment payer beaucoup d'impôts" ? Une partie de toi n'est pas fière d'une personne lorsque les journaux annoncent qu'elle a fraudé le fisc ?

 

Les gens qui respectent scrupuleusement les lois absurdes (ne pas transporter de l'essence, prendre la voie de sortie de la nationale à 30km/h...) passent tout autant pour des capos que les profs qui suivent le programme à la lettre.

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Mon prof le plus efficace demandait aux non-interesses de se mettre au fond et de jouer au cartes s'il le voulaient tant qu'ils ne faisaient pas de bruit.

Ca marchait tres tres bien, c'etait pas un secret et il a jamais eu de soucis.

Et au niveau des évaluations, ça se passait comment ? Il leur mettait que des zéros ?

 

En tant que libéral ça ne te fait pas enrager les gens qui clament qu'ils "aiment payer beaucoup d'impôts" ? Une partie de toi n'est pas fière d'une personne lorsque les journaux annoncent qu'elle a fraudé le fisc ?

Ça dépend du contexte, oui ça peut, mais ça ne veut pas dire que tous les gens qui paient des impôts sont des officiers nazis en puissance.

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C'est un vaste sujet (D'autant que pour comprendre il faudrait que j'explique toutes les obligations que j'ai...). Pour faire au plus court :

Déjà, mon nombre d'heure par classe me gêne beaucoup. 55mn/semaine/classe pour faire des arts plastiques c'est à la limite de l'absurde, en tenant compte d'un nombre considérable de choses qui nous font perdre du temps. (Quand on arrive à avoir 20 mn de pratique effective, c'est bien.)

Ensuite je virerais tous les élèves qui m'empêchent de travailler.

Enfin, au niveau de l'enseignement stricto-sens j'essayerais de leur enseigner des techniques (par exemple leur enseigner le dessin) avant de leur demander des projets personnels. Je ferais aussi parfois des cours strictement théoriques. Je ferais pas forcément des verbalisations à chaque fois. (Seulement à la fin d'une séquence.) Je n'utiliserais des références que lorsque c'est pertinent et non parce qu'il en faut tout le temps. Je n'hésiterais pas à approfondir quelque chose. Plutôt que de faire 10 séquences différentes à l'années, j'en ferais moins, mais mieux (axés sur les fondamentaux) et sans qu'elles soient nécessairement artificiellement variées. De manière générale, j'aimerais pouvoir faire mon propre programme comme dans les écoles des Beaux-arts. Et puis j'adapterais au fur et à mesure en voyant ce qui marche, ce qui marche pas, etc.

Par ailleurs je mettrais des notes qui correspondent réellement à leur niveau.

Merci pour ta réponse.

  • Penses-tu que ton avis est partagé par les autres profs d'arts plastiques de ton collège ? Ou même plus largement ?
  • Avez-vous des recours pour transmettre vos réclamations / idées à ceux qui façonnent les programmes ?
  • Sais-tu si des profs contribuent directement à l'établissement de ces programmes ?
  • Et dernière question mais pas des moindres, si c'est le cas, pourquoi sont ils finalement si inadaptés ?
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Je te répond plus tard Philiber, mais sache que ce n'est pas seulement une question de programme, mais aussi de pédagogie. Ce sont deux choses distinctes. Le programme c'est ce que tu enseignes et la pédagogie c'est comment tu l'enseignes.

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Je te répond plus tard Philiber, mais sache que ce n'est pas seulement une question de programme, mais aussi de pédagogie. Ce sont deux choses distinctes. Le programme c'est ce que tu enseignes et la pédagogie c'est comment tu l'enseignes.

 

Ok, je mettais tout ça dans le même paquet des consignes qu'on vous donne. Mes questions concernent donc la matière et la manière.

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Je pourrais donc faire tout ce que je veux impunément, ce sera invisible et sans conséquence. Cool. 

 

Oui, tu  as le droit et la possibilité de réaliser des cours moins idiots que se que préconisent les technocrates de l'EN.

Tu  as le droit de faire preuve de compétences au service des élèves.

Mais il faut pour cela comprendre l'essence de son métier et cesser de se comporter en ouvrier du cours servile.

 

 

 

Donc, les gens qui paient leurs impôts ou respectent les lois absurdes sont tous des officiers nazis en puissance ?

Comment ça c'est différent ? Ah bin l'expérience de Milgram aussi.

 

Tu démontres que tu n'as aucune compréhension de cette expérience et de la théorie sur la soumission qui en résulte.

 

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Et c'est moi qui vit dans un dream.

Tu vis dans un schéma de pensée où tu penses que c'est ok d'aller au-devant de ce que tu crois exigé. "parce que c'est écrit".

Et où tu n'as visiblement guère testé ce que tu as réellement le droit de faire.

 

Ton choix c'est de mettre du lubrifiant préventivement.

 

Tu nous bassines à théoriser ton inexpérience absolue, tes connaissances syndico-livresques considérées niaisement comme la bible et ta stratégie de couille molle.

 

Plutôt que de piailler ici derrière ton écran pour tenter de compenser, bouge toi donc IRL.

ça te ferait un putain de changement.

Et à nous des vacances.

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