Aller au contenu

Étude Oxfam sur les inégalités : 80 personnes détiennent autant que 3,5 milliards d’individus


Messages recommandés

et ça en dit assez long sur la génération qui a cru bon de se l'auto-octroyer.

On a, à toute force, et contre toute évidence, fait semblant de croire 1/ que c'était tenable et 2/ que les autres générations en profiteraient aussi.

Alors que la démographie prouvait indubitablement le contraire.

Mais qu'importe, ça se l'est voté.

 

Un autre point, lourd, à ne pas oublier :

Le système actuel qui expire tout en poursuivant sa frénésie de vol envers les plus jeunes, a démarré dans des conditions exactement symétriques.

Le système actuel est né sur le vol pur et simple des retraites par capitalisation qui existaient déjà (et oui !) à sa naissance.

Voir un excellent article de Verhaege sur le sujet.

Né dans l'infamie, mourant dans l'infamie, voilà le système de retraite fr.

 

Lien vers le commentaire
il y a 18 minutes, Rübezahl a dit :

On a, à toute force, et contre toute évidence, fait semblant de croire

Je vois pas trop l'intérêt au départ de "faire semblant d'y croire". Dire ça, c'est penser que le crime a profité sciemment au départ à quelques uns. Je pense plutôt que la formule de l'enfer pavé est la meilleure dans ce cas. Alimenté par la suite par une foi inébranlable au principe de solidarité trans générationnelle. Et au "après moi le déluge". Il y a aussi l'idée bien implantée que beaucoup ne saurait pas épargner en prévision de la retraite, un système autoritaire étant le gage d'un minimum de couverture.

 

Lien vers le commentaire
Il y a 4 heures, Rübezahl a dit :

et agissait concrètement en sa faveur, puisqu'il mettait la pression à la génération suivante pour qu'elle y abonde.

comment peut faire la génération suivante pour ne pas y abonder puisqu'elle n'a pas le choix ? quand tu commences à bosser, on te demande pas ce que tu préfères comme régime de prévoyance retraite. Comment donc ton père pouvait-il mettre la pression puisque ce n'est pas lui qui est aux manettes ?

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Donc les couillons qui se sont dit au départ "tiens, les gars, et si on changeait le bouzin : on prélève d'autorité une partie du pognon des gens qui bossent pour le filer direct aux retraités, ce serait cool, non ? " l'ont fait pourquoi ? la motivation de départ, c'était laquelle ? 

Lien vers le commentaire
il y a 1 minute, Bisounours a dit :

comment peut faire la génération suivante pour ne pas y abonder puisqu'elle n'a pas le choix ?

Mais, Bisounours, tu as toujours le choix !

Tu as le choix eg d'opter pour un autre mode de vie.

(J'adore la récurrence de cet argument "on n'a pas le choix", pour se défausser de sa propre liberté. Argument qui, curieusement, ne sert jamais que quand il concerne une saloperie).

 

il y a 1 minute, Bisounours a dit :

Comment donc ton père pouvait-il mettre la pression puisque ce n'est pas lui qui est aux manettes ?

Beau-père svp.

Exemple de mettre la pression : "mais enfin, tu ne vas quand même pas choisir un mode de vie où tu ne cotiserais plus pour ma génération hein !. Quand même !"

 

 

Lien vers le commentaire
il y a 5 minutes, Bisounours a dit :

Donc les couillons qui se sont dit au départ "tiens, les gars, et si on changeait le bouzin : on prélève d'autorité une partie du pognon des gens qui bossent pour le filer direct aux retraités, ce serait cool, non ? " l'ont fait pourquoi ? la motivation de départ, c'était laquelle ? 

éléments de réponse ici : https://uplib.fr/wiki/Sécurité_Sociale/Les_racines_vichystes_de_la_sécurité_sociale

mais faut lire l'article en entier.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

Oui, donc on trouve dans l'article de Veraeghe l'origine de la création de la répartition ; si je comprends bien, après guerre, c'est la cata, il faut dégager un max de vieux travailleurs pour faire de la place aux plus jeunes, donc on leur file le fric économisé.

 

 

Révélation

Vichy hérite d’un système rendu déliquescent par les malheurs du temps, et doit répondre au désarroi de la population. Celui-ci est accru par l’explosion du chômage en 1940. Il devient urgent de limiter l’accès au marché du travail. L’instauration d’une retraite immédiate apparaît alors comme un moyen commode de « faire partir » les plus âgés pour faciliter l’emploi des plus jeunes.

Comme l’indique Mickaël Ciccotelli, ces circonstances poussèrent Vichy à faire le choix qui a constitué le système de retraite contemporain: celui de la retraite par répartition à la place de la capitalisation. L’idée était de permettre un départ à la retraite immédiat pour 1,5 millions de travailleurs, dont un tiers à peine a cotisé au système de retraites ouvrières et paysannes. Près d’un million de Français vont, grâce à Vichy, bénéficier d’une rente viagère mensuelle sans avoir jamais cotisé pour y parvenir.

Ce petit cadeau explique pour partie et rétrospectivement la popularité relative du régime de Vichy en France. Il fut financé de façon très simple: en piochant dans les réserves financières accumulées par la capitalisation. La décision fut prise rapidement, dès l’instauration de l’Etat français, et fut concrétisée par la loi du 14 mars 1941 instaurant l’allocation du vieux travailleur salarié (l’AVTS), ferment de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés (CNAVTS) encore en fonction aujourd’hui sous l’acronyme CNAV, ce qui souligne, une fois de plus le lien direct entre Vichy et la sécurité sociale d’aujourd’hui.

 

Mais tu vois, là, on a pris dans la caisse pour permettre d'assainir le marché du travail. Une totale mauvaise initiative pour répondre immédiatement à un problème. C'est toujours au départ une bonne intention mais bien pourrie au final.

 

Je connais cet article de Veraeghe et j'ai été tentée de l'envoyer à mes amis gauchistes qui vénèrent  la fable sur la création de la sécu, mais je suis certaine qu'ils vont balayer tout ça d'un revers de main, l'auteur étant un gros facho de droite... donc pas crédible. La foi, quoi....

Lien vers le commentaire
il y a 39 minutes, Rübezahl a dit :

Tu as le choix eg d'opter pour un autre mode de vie.

Euh..... si je veux être prof, ou avocat, ou électricien, ou boulanger, je fais comment ? 

À part choisir un monde parallèle composé d'agoristes, de zadistes, de travailleurs au black.... et de dealers 

Si ma liberté se limite à choisir entre la première soluce, et la seconde, j'avoue que je vais plutôt opter pour la première, plutôt qu'une vie de semi clochard. Tu connais une troisème voie (à part l'expatriation au Chili...) ? Ou en Papouasie ? :P 

Lien vers le commentaire
il y a 4 minutes, Bisounours a dit :

Oui, donc on trouve dans l'article de Veraeghe l'origine de la création de la répartition ; si je comprends bien, après guerre, c'est la cata, il faut dégager un max de vieux travailleurs pour faire de la place aux plus jeunes, donc on leur file le fric économisé.

 

Ce n’est pas « après guerre » mais lors de la guerre. 

Lien vers le commentaire
Il y a 3 heures, Bisounours a dit :

Dire ça, c'est penser que le crime a profité sciemment au départ à quelques uns

 

Les premiers se sont sciemment versés des pensions sans aucun rapport avec leur cotisation, en se basant uniquement sur la croyance ou l'espoir, ce que tu veux, que la croissance viendrait combler la différence. C'était déjà une aberration intolérable même à l'époque où le système était à l'équilibre.

Lien vers le commentaire
il y a 7 minutes, FabriceM a dit :

Les premiers se sont sciemment versés des pensions sans aucun rapport avec leur cotisation

tu évoques les premiers ayant bénéficié de la retraite piquée sur les fonds de pension ? juste après guerre ? mais ont-ils eu le choix ou les a-t-on mis d'office à la retraite, ces 1,5 million de personnes ?

Lien vers le commentaire
il y a 6 minutes, FabriceM a dit :

Les premiers se sont sciemment versés des pensions sans aucun rapport avec leur cotisation, en se basant uniquement sur la croyance ou l'espoir, ce que tu veux, que la croissance viendrait combler la différence. C'était déjà une aberration intolérable même à l'époque où le système était à l'équilibre.

ça fait partie des innombrables contradictions du "modèle" gauchiste.

D'un coté on t'explique que à cause du capitalisme débridé la planète entière meurt et va mourir,

et de l'autre main, on se sert une louche de retraite de folie, car grâce aux progrès techniques etc, ça va roxer et 1 demi-actif va supporter sa douzaine de retraités à 55 balais sans moufter.

 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 8 minutes, Bisounours a dit :

tu évoques les premiers ayant bénéficié de la retraite piquée sur les fonds de pension ? juste après guerre ? mais ont-ils eu le choix ou les a-t-on mis d'office à la retraite, ces 1,5 million de personnes ?

 

Ca n'est pas spécifique à la période juste après guerre. Les baby boomers se sont servis des retraites comme si on allait avoir une croissance nette à 10% ad vitam eternam et quand la croissance s'est tassé, on a comblé la différence en augmentant les cotisations et l'âge des retraites sur les nouveaux arrivant, sans jamais remettre en question le montant aberrant (peu importe que niveau de vie correspondant) des pensions versées  aux retraités "passés". Et non seulement c'est une arnaque abominable mais le fait de faire reposer ce passif directement sur les entreprises et l'emploi salarié tire la France vers le bas depuis 40 ans.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

je comprends tout ça, mais je crois qu'en revanche vous comprenez pas ce que je veux dire :wacko:

il y a 2 minutes, FabriceM a dit :

Les baby boomers se sont servis des retraites comme si on allait avoir une croissance nette

ils se sont pas servis, les baby boomers, ils ont juste "profité" à l'insu de leur plein gré de dispositifs les avantageant. La législation valide ces dispositifs, comme elle valide le fait que tes cotisations sociales sont les mêmes que tu aies 1 enfant ou 5 enfants.

Le "on" se sont les gouvernants, les législateurs, bref, là où ça se décide, qui maintiennent le système bancal. J'ai de la peine à croire qu'à ce niveau là  on  ne sache pas que c'est voué à l'échec, mais les couilles manquent pour faire face et résister à la pression de tous ceux qui ne comprennent pas le fond du problème, ou qui en vivent, comme les syndicalistes. Vous imaginez vraiment que les petites gens comprennent tous ces mécanismes ? 

Lien vers le commentaire
il y a 37 minutes, Bisounours a dit :

ils ont juste "profité" à l'insu de leur plein gré de dispositifs les avantageant

 

Certains, peut-être, oui. Il y a aussi les foules qui requalifient le vol en "acquis social" et qui votent, manifestent pour.

 

il y a 41 minutes, Bisounours a dit :

Vous imaginez vraiment que les petites gens comprennent tous ces mécanismes ? 

 

Ils pourraient comprendre mais rejettent activement tout ce qui ressemble à un argument raisonnable. Et votent pour ceux qui promettent de raser gratis. 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 22 minutes, FabriceM a dit :

 

Certains, peut-être, oui. Il y a aussi les foules qui requalifient le vol en "acquis social" et qui votent, manifestent pour.

Ils pourraient comprendre mais rejettent activement tout ce qui ressemble à un argument raisonnable. Et votent pour ceux qui promettent de raser gratis. 

Ben oui. Si les gens étaient rationnels, le socialisme n'existerait plus nulle part au monde et depuis longtemps. C'est le miracle de la pensée magique et de ce qui parait évident au premier abord.

Mais pour autant cette démarche ne procède pas de la malhonnêteté pour la plupart, mais juste de la flemme de réfléchir plus avant.

Je sais pas qui vous fréquentez, mais mais pour ma part, sans être constitué des crétins bas du front, mon entourage ne se penche pas sur le problème. Et je veux même pas penser à mes usagés du service social.

Lien vers le commentaire
il y a 3 minutes, Bisounours a dit :

... mon entourage ne se penche pas sur le problème.

... ne se penche pas sur le problème, car il pense que l'essentiel du problème va être pour d'autres.

Quand ça pense être concerné, c'est drôle, mais ça se penche déjà un peu plus.

 

Un autre parallèle (plus affreux) est celui des aînés bénissant l'envoi des jeunes à la boucherie en 1914.

Là aussi, ils se sont pas trop penchés, et là aussi c'est surtout parce qu'ils n'étaient pas concernés au 1° chef.

 

C'est bien sympa de vouloir absoudre à coups d' "insu du plein gré" etc. Un majeur qui décide de lui-même de se conduire comme un mineur ou un animal de cheptel, c'est un mineur ou un animal domestique irresponsable alors ? C'est un peu commode comme méthode.

 

Lien vers le commentaire
il y a 24 minutes, Bisounours a dit :

Ben oui. Si les gens étaient rationnels, le socialisme n'existerait plus nulle part au monde et depuis longtemps. C'est le miracle de la pensée magique et de ce qui parait évident au premier abord.

Mais pour autant cette démarche ne procède pas de la malhonnêteté pour la plupart, mais juste de la flemme de réfléchir plus avant.

Je sais pas qui vous fréquentez, mais mais pour ma part, sans être constitué des crétins bas du front, mon entourage ne se penche pas sur le problème. Et je veux même pas penser à mes usagés du service social.

 

Oh ils ont très bien compris quand ils défendent l'augmentation de l'âge de la retraite pour les autres par exemple.

Lien vers le commentaire

J'absous rien du tout, et non c'est pas sympa, mais c'est un fait, hélas ; j'essaie de comprendre comment malgré certaines évidences, on continue d'avancer vers une catastrophe. Par exemple, quand je dis à une amie que c'est son fils qui cotise pour elle, et que quand ce sera son tour et qu'il aura sans doute rien, elle fait la moue, genre "ouais, bon, bah c'est comme ça, mais non, ça va aller mieux", bref, l'autruche socialiste, la tête dans le sable, le cul bien en vue. Ou tu as la version trash "yaka prendre le pognon où il est, dans la poche des riches"

Et elle va me répondre : qu'y faire alors ?

Et sincèrement, qu'y faire, effectivement ? J'ai pas entendu beaucoup d'hommes politiques évoquer la ruine des retraites, et du pays (à part Fillon et on voit  le résultat).

Lien vers le commentaire

Deja faut arrêter avec le mot "cotiser". 

 

En gros c'est un tiers du salaire des actifs qui est directement transféré chaque mois dans les poches des retraités, en incluant la CPAM. 

 

Parce qu'au niveau de l'assurance maladie, l'incurie a été la même : on cotise le moins possible quand on est travailleurs et 50 ans plus tard, quand les depenses explosent, vu que y a pas un rond de côté, on saigne lentement les actifs.

 

La France est le pays magique où les retraités épargnent. C'est dire si on marche sur la tête.

Lien vers le commentaire
il y a 13 minutes, Bisounours a dit :

Et sincèrement, qu'y faire, effectivement ?

(…) Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. - La Boétie

 

(une des conditions probablement nécessaire à cela est de ne plus vivre en cheptel).

 

Lien vers le commentaire

C'est beau, mais ça date pas d'hier, et apparemment, rien n'a changé. Ne pas soutenir, résister, opposer l'inertie, moi je veux bien. Mais t'inquiète, si tu te mêles pas de politique, elle, elle va se mêler de tes affaires. La preuve....

Et je crois qu'il faut au contraire aller au front pour défendre ses idées, ce qui implique se salir les mains, faire des compromis et un peu la pute, au passage.

Et ne plus vivre en cheptel, ça implique de se réfugier au fond d'une forêt, genre survivaliste ? :P  

Lien vers le commentaire

nan mais @Tramp, je veux bien tout ce que tu veux, mais c'est pas moi qu'il faut convaincre, et je rate pas une occasion de blablater de façon très terre à terre de ce genre de conneries avec des proches. Quoique je fatigue car sans déc, j'ai l'impression de causer à des murs.

Lien vers le commentaire
il y a 10 minutes, Bisounours a dit :

Et ne plus vivre en cheptel, ça implique de se réfugier au fond d'une forêt, genre survivaliste ?

Il y a encore en France (et ailleurs) un assez large spectre entre une grande ville et un fond de forêt.

On a le choix de ne pas vivre en cheptel.

 

Lien vers le commentaire
il y a 9 minutes, Rübezahl a dit :

Il y a encore en France (et ailleurs) un assez large spectre entre une grande ville et un fond de forêt.

On a le choix de ne pas vivre en cheptel.

 

et ça change quoi, sur le fond, par rapport aux cotisations sociales, de vivre à Gueret plutôt qu'à Lyon ? ou bien tu rejettes le système dans sa totalité et tu vis en marge, en bossant au black... ?

Lien vers le commentaire
il y a 2 minutes, Frenhofer a dit :

Quitter le pays.

mouais, et il est où ce pays de cocagne à retraite par capitalisation, liberhallal et tout ça ? Le Chili ? Il me semble que  là bas, ça capitalise.... mais bon, se barrer au Chili pour capitaliser sa retraite, tu parles d'un plan pâteux.... et puis merde, on peut avoir une légère préférence pour son pays

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...