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Gaspard Koenig


Messages recommandés

Un de mes amis socialistes reproche même aux libéraux de faire du RU un outil marketing pour ratisser à gauche...

Et il n'a pas tort, enfin dans ce référentiel franchouille/européen.
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Ce qui serait marrant c'est qu'on essaye le revenu universel, que ce soit un échec total, et qu'on accuse le libéralisme.

Challenge accepted.

Encore une mission pour Le Monde Diplomatique.

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  • 2 weeks later...

Koenig ne pourra jamais prospérer sur le plan idéologique.
J'en veux pour preuve que son nom & son prénom ne permettent pas de créer un mot en -isme.
Le Koenigisme (ou Gasparisme) ne pourra donc pas prospérer.

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Est ce quelqu'un peut m'expliquer le  Jacobinisme libéral dont se réclame Gasparouchet ? Mon âme d'historienne a du mal à faire la liaison entre les deux termes....

Au mieux, c'est l'idée de libéraliser par le haut (dans la grande tradition physiocrate et technocratique qui va de Turgot à Rueff). Au pire, c'est émanciper l'individu abstrait de toute contrainte sociale (ne resterait plus que les individus et l'État, qui gardera sagement leurs droits et libertés... sous cloche).
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Est ce quelqu'un peut m'expliquer le  Jacobinisme libéral dont se réclame Gasparouchet ? Mon âme d'historienne a du mal à faire la liaison entre les deux termes....

 

L'expression est de Pierre Rosanvallon, et désigne ces libéraux "physiocratiques" qui alliaient libéralisme et "centralisme" en matière d'éducation, c'est à dire la nécessité d'étendre l'éducation en France pour combattre l'héritage de l'Ancien régime. C'est par exemple la position de Condorcet.

  • Yea 1
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Koenig ne pourra jamais prospérer sur le plan idéologique.

J'en veux pour preuve que son nom & son prénom ne permettent pas de créer un mot en -isme.

Le Koenigisme (ou Gasparisme) ne pourra donc pas prospérer.

Tu peux parler, flashiste !
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L'expression est de Pierre Rosanvallon, et désigne ces libéraux "physiocratiques" qui alliaient libéralisme et "centralisme" en matière d'éducation, c'est à dire la nécessité d'étendre l'éducation en France pour combattre l'héritage de l'Ancien régime. C'est par exemple la position de Condorcet.

 

Je te remercie de cette réponse. J'avoue que je peine à trouver libérale cette position qui consiste à tout vouloir centraliser, notamment en éducatif.

 

Quand à "étendre l'éducation", j'ai plutôt tendance à penser que c'est plutôt "assurer la mainmise de l'état sur l'éducation". Avant la révolution, les édits de Louis XIV en 1698 et Louis XV en 1724 avaient déjà bien contribué, par le biais de l'église à créer un système scolaire.

 

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Le 17/03/2016 à 19:40, F. mas a dit :

L'expression est de Pierre Rosanvallon, et désigne ces libéraux "physiocratiques" qui alliaient libéralisme et "centralisme" en matière d'éducation, c'est à dire la nécessité d'étendre l'éducation en France pour combattre l'héritage de l'Ancien régime. C'est par exemple la position de Condorcet.

Émile Faguet dans Le Libéralisme, résume ainsi les trois positions des révolutionnaires français sur cette question :

 

Citation
Mais surtout, comme je l’ai dit tout de suite, les Révolutionnaires ont été partagés sur cette affaire. Lesuns, Robespierre, Saint-Just, Lepeletier de Saint-Fargeau, et d’autres plus obscurs, étaient des élèves de Jean-Jacques Rousseau, c’est-à-dire purs despotistes, et despotistes surtout dans les choses de conscience, dans les choses d’âme et d’esprit, dans les choses, par conséquent, de religion et d’enseignement, ce qui est la façon la plus ecclésiastique, c’est-à-dire la plus effroyable, d’être despotiste. C’étaient des papes, c’étaient des Calvin, ce qui est exactement la même chose.

Aussi Lepeletier de Saint-Fargeau rédigea et Robespierre présenta à la Convention un projet de loi sur l’enseignement, inspiré des idées de Saint-Just, demandant que tous les enfants de France fussent élevés ensemble, séparés soigneusement de leurs parents, dans des maisons nationales où ils demeureraient enfermés pendant six ou sept ans et élevés par des professeurs nommés par l’Etat. C’étaient les écoles-casernes de Napoléon Ier.

Mais il est à remarquer que la plupart, cependant, des Révolutionnaires ont été libéraux dans cette question. Mirabeau était libéral radical : « Si l’Etat était chargé de surveiller (même de surveiller !) les écoles publiques, l’enseignement y serait subordonné à ses vues, lesquelles ne sont pas toujours conformes à l’intérêt du peuple. Le corps enseignant ne dépendra donc pas de l’Etat… On peut s’en rapporter à l’intérêt des maîtres, à l’émulation des élèves, à la surveillance des parents, à la censure publique, sauf dans le développement des sciences spéciales comme la médecine, la chirurgie, la pharmacie, où le législateur a des abus criminels à prévoir. »

En un mot, indépendance de l’enseignement, non surveillance, même, de l’Etat ; droit de police de l’Etat, exercé là comme ailleurs.

Talleyrand, sans aller aussi loin, parlait exactement dans le même sens : « Il sera libre à tout particulier, en se soumettant aux lois générales sur l’enseignement public, de former des établissements d’instruction ; il sera tenu d’en instruire la municipalité et de publier le règlement. »

Condorcet, dans son rapport à l’Assemblée législative, affirme que la liberté de l’enseignement est « la conséquence nécessaire des droits de la famille et des droits de la vérité », il la « soustrait aux prises de toute autorité publique » et il célèbre les bienfaits de la concurrence qui « stimule le zèle des institutions officielles » et d’où résulte, « pour les écoles nationales, l’invincible nécessité de se tenir au niveau des institutions privées. »

Daunou disait à la Convention ; « Vous ne devez porter aucune atteinte ni à la liberté des établissements particuliers d’instruction, ni aux droits plus sacrés encore de l’éducation domestique. »

Lakanal défendait à la tribune de la Convention, le 26 juin 1793, les articles 40 et 41 d’un projet de loi dressé par le Comité d’instruction publique sous la présidence de Sieyès. Ces articles étaient ainsi rédigés : « Article 40 : la loi ne peut porter aucune atteinte au droit qu’ont les citoyens d’ouvrir des cours ou écoles particulières et libres sur toutes les parties de l’instruction et de les diriger comme bon leur semble. — Article 41 : la nation accorde des récompenses aux instituteurs et professeurs tant nationaux que libres. »

Danton repoussa le projet de Lepeletier de Saint-Fargeau et de Robespierre, et tout en acceptant l’idée d’écoles nationales, revendiqua pour les pères de famille le droit de ne pas y envoyer leurs enfants, et c’est grâce à lui que l’article fondamental de la loi fut rédigé et voté ainsi : « La Convention nationale déclare qu’il y aura des établissements nationaux où les enfants seront élevés et instruits en commun, et que les familles qui voudront conserver leurs enfants dans la maison paternelle auront la faculté de les envoyer recevoir l’instruction publique dans des classes particulières instituées à cet effet. »

Grégroire disait à la Convention dans son rapport du 31 août 1795 : « Robespierre voulait ravir aux pères, qui ont reçu leur mission de la nature, le droit sacré d’élever leurs enfants. Ce qui dans Lepeletier n’était qu’une erreur était un crime dans Robespierre. Sous prétexte de nous rendre Spartiates, il faisait de nous des ilotes. »

Enfin et surtout la Convention, si elle n’a pas mis la liberté d’enseignement dans sa Déclaration des Droits de l’homme, l’a inscrite formellement dans sa constitution, dans la Constitution de l’an III, votée le 22 août 1795. Article 300 : « Les citoyens ont le droit de former des établissements particuliers d’éducation et d’instruction, ainsi que des sociétés libres pour concourir au progrès des sciences, des lettres et des arts. »

On voit qu’il y a dans tout cela trois conceptions différentes. La première absolutiste : l’Etat donne l’instruction ; lui seul la donne ; le droit des parents à élever leurs enfants n’existe pas. — La seconde libérale : l’Etat ne donne pas l’instruction. Les parents ont le droit d’élever leurs enfants. Ils les élèvent ou les font élever par qui ils veulent. — La troisième mixte : l’Etat donne l’instruction. D’autres que lui la donnent aussi. Les parents ont la liberté de choisir.

C’est exactement comme en choses religieuses : 1° clergé d’Etat et nul autre ; 2° point de clergé d’Etat ; clergés libres autant qu’il pourra s’en former ; 3° clergé d’Etat et aussi clergés libres.

De l’enseignement d’Etat seul, sont partisans Robespierre, Saint-Just, Lepeletier de Saint-Fargeau, Napoléon Ier. De l’enseignement libre sont partisans Mirabeau, Talleyrand, etc. De l’enseignement d’Etat avec concurrence libre de l’enseignement libre sont partisans Condorcet, Danton et la grande majorité des Révolutionnaires ; et la Constitution de l’an III.

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Je te remercie de cette réponse. J'avoue que je peine à trouver libérale cette position qui consiste à tout vouloir centraliser, notamment en éducatif.

 

Quand à "étendre l'éducation", j'ai plutôt tendance à penser que c'est plutôt "assurer la mainmise de l'état sur l'éducation". Avant la révolution, les édits de Louis XIV en 1698 et Louis XV en 1724 avaient déjà bien contribué, par le biais de l'église à créer un système scolaire.

 

 

Les circonstances historiques n'étaient pas les mêmes : pour bon nombre de libéraux, comme pour les révolutionnaires en général, le passage de l'Ancien régime et de sa mentalité "holiste" à la société libérale supposait l'individualisation politique : la destruction des corps intermédiaires, le refoulement de l'Eglise hors de la politique et de l'éducation, l'interdiction des congrégations, etc. On ne reprochait pas à l'Eglise de ne pas instruire, mais au contraire de monopoliser l'éducation (et par le biais de l'éducation, de perpétuer la mentalité d'Ancien régime).

 

On peut quand même noter au passage que Tocqueville, tout en se situant au sein du libéralisme, critiquait très durement ce caractère physiocratique qu'il prêtait d'ailleurs à la révolution française : comme Royer-Collard, il estimait possible de dissocier libéralisme et révolution, et reprochait ardemment aux physiocrates d'emprunter au despotisme politique pour réformer, préparant ainsi la société au socialisme. 

 

L'anti-étatisme systématique chez les libéraux est plus récent (on pourrait d'ailleurs se demander quand on passe de la défense du gouvernement représentatif à la critique de la puissance publique... je dirais un peu après la 2GM) : Il faut garder à l'esprit que le libéralisme est un mouvement historique, et que ce que nous en connaissons aujourd'hui est aussi une synthèse de ce qu'il a produit sur plusieurs siècles.

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L'anti-étatisme systématique chez les libéraux est plus récent (on pourrait d'ailleurs se demander quand on passe de la défense du gouvernement représentatif à la critique de la puissance publique... je dirais un peu après la 2GM) : Il faut garder à l'esprit que le libéralisme est un mouvement historique, et que ce que nous en connaissons aujourd'hui est aussi une synthèse de ce qu'il a produit sur plusieurs siècles.

 

Si ça pouvait rentrer dans la tête d'un bon nombre ça...ça éviterait une espèce d'idéologisation du libéralisme et une relecture complètement farfelue de l'histoire politique et de l'histoire des idées. C'est amusant, malgré tout, de voir un bon nombre de libéraux manger leurs pères par souci de pureté, tout en se réclamant défenseurs de la réalité intégrale.

 

J'avais écrit un article (faiblard, certes, mais repris dans le Best Of à ma grande surprise) sur le sujet dans Contrepoints, avec les commentaires enrichissants de F.mas.  :)

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J'en peux plus de lire toujours la même affirmation en l'air, sans explication, et de voir que personne ne lui dit "MAIS PUTAIN D'OU CA SORT TA PREDICTION A LA CON?"

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_gaspard-koenig-demain-on-ne-distinguera-plus-l-emploi-du-chomage?id=9243845

 

Apparemment il suffit de se positionner en gourou avec sa boule de crystal, à la Attali, et c'est bon, ça passe.

Note sans rapport: on retrouve son vrai dada dans l'article, "l'autonomie". Ce qu'il faut garder en tête est ce qu'il dit explicitement dans son livre: la "liberté négative" des libéraux c'est de la merde, vive l'autonomie. Partant dès qu'il voit que liberté et autonomie ne vont pas de pair, il promeut l'autonomie, même si c'est pour persécuter des types qui n'ont agressé personne.
 

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J'en peux plus de lire toujours la même affirmation en l'air, sans explication, et de voir que personne ne lui dit "MAIS PUTAIN D'OU CA SORT TA PREDICTION A LA CON?"

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_gaspard-koenig-demain-on-ne-distinguera-plus-l-emploi-du-chomage?id=9243845

 

Apparemment il suffit de se positionner en gourou avec sa boule de crystal, à la Attali, et c'est bon, ça passe.

Note sans rapport: on retrouve son vrai dada dans l'article, "l'autonomie". Ce qu'il faut garder en tête est ce qu'il dit explicitement dans son livre: la "liberté négative" des libéraux c'est de la merde, vive l'autonomie. Partant dès qu'il voit que liberté et autonomie ne vont pas de pair, il promeut l'autonomie, même si c'est pour persécuter des types qui n'ont agressé personne.

 

 

Evidemment puisque sa doctrine c'est l'émancipationnisme.

 

Remarque que se poser en gourou c'est peut-être sale d'un point de vue intellectuel mais ça marche très bien d'un point de vue concret. Il rends une idée complexe en idée simple en en supprimant les nuances, il arrondis les courbes et aiguise les pointes. Et ça marche.

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Tous ces articles sont un peu comme ca. Demain plus personne n'ira chez le médecin, demain tout le monde fera 4 jobs etc. Amha c'est du story telling pour vendre son truc.

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