Gaspard Koenig

[Escondido]

Koenig semble donc bien être un libéral historique sur les questions de l'éducation.

[Gio]

Disons qu'on voit là deux choses :

-d'une part la logique d'émancipation par l'Etat et la voie mortifère et liberticide que cela peut ouvrir

-d'autre part, sans doute, l'ascendance de Gaspard Koenig plutôt libérale de gauche tendance socialisante

Est-ce que ça éclaire mon propos lorsque je disais que Koenig était le meilleur argument de Michéa ?

[NoName]

Koenig semble donc bien être un libéral historique sur les questions de l'éducation.

On peut pas dire ça non plus.

[sans]

Bastiat et Say étaient contre les écoles privées ?

[NoName]

Say était pour une éducation nationale, mais je doute qu'il était pour la nationalisation des privées

Bastiat était contre.

[Brock]

Say you, Bastiat me

[PABerryer]

Je me souviens d'un texte de Bastiat sur le baccalauréat qui revenait à supprimer tout enseignement public.

[Astha]

Un tout petit plus d'info:

 

Notes de lecture: "Le Révolutionnaire, l'Expert et le Geek" de Gaspard Koenig

Publié par Pierre Chappaz

 

Si la France a un Etat particulièrement centralisé, on le doit au jacobinisme. Aujourd'hui, deux cents ans après Robespierre, rares sont ceux qui souhaitent encore plus de centralisme. Gaspard Koenig, un philosophe qu'on voit beaucoup dans les medias, est de ceux-là.

 

Son livre récent ("Le Révolutionnaire, l'Expert et le Geek") n'est pas facile à lire. Il y décline, dans un style chargé d'une multitude de références (l'abbé Sieyès , Le Chapelier, ...) sa thèse centrale: rien ne doit s'interposer en l'Etat et l'individu. Il faut une "centralisation puissante pour émanciper l'individu de ses tutelles". L'ennemi, ce sont les communautés, les corps intermédiaires, les collectivités locales ... c'est ce qu'il appelle le "jacobinisme libéral", terme inventé par l'historien socialiste Pierre Rosenvalon.

 

Koenig est donc partisan d'un Etat très centralisé et fort, à l'opposé de la plupart des libéraux (dont je suis) qui plaident pour la décentralisation et la subsidiarité.

Logiquement, il s'affiche donc contre la régionalisation, pour une recentralisation. "Repoussons le politique le plus loin possible (des habitants) , pour mieux autonomiser le local". Comprenez: dans le monde idéal du philosophe, les citoyens pourront s'associer pour toutes sortes d'activités, à l'exception de la politique et de l'enseignement, domaines réservés de l'Etat central.

 

Le philosophe réclame l'interdiction de l'enseignement privé. Pour lui, la mission première de l'Etat est de libérer l'individu en l'arrachant à son milieu d'origine, sa famille ou sa religion. Ainsi Il propose "une réforme (de l'enseignement) brutale, (qui) entrainera des résistances, que l'Etat jacobin devra briser sans état d'âme".

L'homme a du style! mais sa philosophie, si elle était mise en oeuvre, risquerait bien de produire des hommes déracinés, hors-sol, coupés de leur culture et de leur histoire personnelle et familiale.

 

A l'opposé de la méfiance traditionnelle des libéraux vis-à-vis de l'Etat, Koenig veut faire "l'individu par l'Etat", et non pas "l'individu contre l'Etat". L'auteur moque ainsi les positions des libéraux classiques (également appelés libertariens), dépeints comme des nostalgiques des sociétés primitives. Comme si entre l'Etat tout-puissant et les Guaranis d'Amazonie il n'existait pas de nombreux exemples de sociétés ou l'Etat est efficace, décentralisé et respecteux de la liberté des citoyens.

C'est le cas de la Suisse ou je vis, pays de la démocratie directe à tous les niveaux de décision (merci Rousseau), du gouvernement modeste, et d'une grande liberté de l'individu.

Je dois l'avouer, j'ai achevé le bouquin en diagonale, tant la dernière partie sur Internet m'a épuisé. Koenig y brasse à peu près tous les débats autour de la technologie, de la protection de la vie privée jusqu'au transhumanisme, non sans un confusion certaine.

 

Il présente comme une évidence la prochaine disparition du travail à cause des robots. La thèse n'est pas nouvelle, elle peut sembler crédible aux yeux des français habitués au chômage de masse causé par les politiques anti-business des gouvernements successifs, mais le fait est que la plupart des pays développés connaissent le plein emploi. Amateur de belles formules, l'ancien copywriter de Christine Lagarde s'exclame: "l'économie du partage est l'économie du servage"; "la gratuité (des services Internet) a un prix colossal: l'expropriation de soi" ... Je suis connecté depuis 20 ans, travaillant dans Internet, et je ne me reconnais en rien dans ses analyses. Ainsi quand il dénonce la "démocratie liquide" (démocratie participative par Internet), parce que, tenez-vous bien, "le moi du citoyen cesse d'être celui de l'intérêt général pour devenir la pure traduction d'un intérêt particulier." Vous avez bien lu, et peut-être comme moi vous demandez-vous comment un auteur qui énonce ce genre de sentence peut être présenté comme un libéral par les medias unanimes?

 

La conclusion de Koenig est que "sous les apparences du cool, la Tech recèle une potentialité totalitaire extrème". C'est le genre d'affirmation avec laquelle tout le monde se sent spontanément d'accord, et pourtant elle est fausse, car elle ignore un facteur essentiel qui est la puissance de l'auto-régulation sur Internet. Le jour ou une société privée, Google, ou Facebook, ferait un usage incorrect des données concernant les individus, son service serait immédiatement abandonné par ses utilisateurs. Je n'ai pas vu en revanche dans le bouquin de Koenig, mais peut-être l'ai-je loupée, de dénonciation de la vraie menace, celle des Etats, qui à coup de lois anti-terroristes mettent en place la surveillance de masse des citoyens par Internet.

 

Décidément, quand bien même je partagerais certaines positions de l'auteur, qui défend quelques idées libérales (il dénonce le planisme et le règne des experts, demande la suppression du statut de fonctionnaire, mais propose aussi de faire défaut sur la dette, ça c'est plus loufoque que libéral), je ressens un gros malaise.

Comme disait Bastiat, qui est un des pères du libéralisme, il y a "ce qui se voit, et ce qui ne se voit pas". Dans "Jacobinisme libéral", on voit bien le mot libéral. Mais la philosophie qui se cache derrière a décidément des relents totalitaires.

 

 

http://libertarien.overblog.com/2015/05/notes-de-lecture-le-revolutionnaire-l-expert-et-le-geek-de-gaspard-koenig.html

 

 

 

[Bisounours]

Ah oui, interdiction de l'enseignement privé, quand même, j'avais pas bien lu le texte. Pas très libéral, ça... Et libérer l'enfant de ses déterminismes familiaux, ça fait un peu camp de rééducation. Il imagine sans doute que le pouvoir de l'enseignement public sera plus grand que le poids des influences familiales, grosse erreur, à moins de retirer carrément les enfants de leur famille dès la naissance.

Evidemment, si il est le seul échantillon présenté comme libéral, ça pose un peu problème

[Lancelot]

Evidemment, si il est le seul échantillon présenté comme libéral, ça pose un peu problème

Sans parler des cheveux.

[Voy]

Il a pas dit qu'il avait fait quelque chose pour ses cheveux ?

[Lancelot]

Il fait ce qu'il veut avec. C'est un peu le problème d'ailleurs.

[sans]

Nan mais c'est inadmissible cette position sur l'école et le rôle de l'État, sur le plan moral comme intellectuel. Excommunication, direct. Et j'abandonne le terme "libéral", l'apologie du jacobinisme #NotInMyName.

[Voy]

Il fait ce qu'il veut avec. C'est un peu le problème d'ailleurs.

 

Je fais ce que je veux... avec mes cheveux...

 

 

Nan mais c'est inadmissible cette position sur l'école et le rôle de l'État, sur le plan moral comme intellectuel. Excommunication, direct. Et j'abandonne le terme "libéral", l'apologie du jacobinisme #NotInMyName.

 

+1.

"L'État, libérateur de l'individu".

Carrément flippant le type. "L'homme le plus libéral de France". Facepalm.

 

[sans]

Il fait ce qu'il veut avec. C'est un peu le problème d'ailleurs.

 

Ooouh, j'étais passé à côté, bien joué

[Tremendo]

Le passage de son livre sur internet est vraiment aussi n'importe quoi. Sérieusement il faut absolument qu'il se taise sur ces questions et recentre son discours, sinon ça la foutra mal pour les libéraux.

[Voy]

Keskidi sur les Internet (résumé si ça dérange pas) ?

[Tramp]

Nan mais c'est inadmissible cette position sur l'école et le rôle de l'État, sur le plan moral comme intellectuel. Excommunication, direct. Et j'abandonne le terme "libéral", l'apologie du jacobinisme #NotInMyName.

+2

[Bisounours]

Sans parler des cheveux.

 

Ouais, il a un peu la coupe playmobil, ça date !

[Tramp]

Ca fait très Bernard Thibault

[Gio]

Cette nuit, j'ai rêvé que je devenais pote avec Gaspard Koenig, je discutais avec lui et je lui faisait part de nos doutes sur son libéralisme.

En tout cas, dans mon rêve il était vachement sympa. Il y avait rien de sexuel entre nous.

[Tremendo]

Cette nuit, j'ai rêvé que je devenais pote avec Gaspard Koenig, je discutais avec lui et je lui faisait part de nos doutes sur son libéralisme.

En tout cas, dans mon rêve il était vachement sympa. Il y avait rien de sexuel entre nous.

Je doute de ta santé psychologique.

[Astha]

Cette nuit, j'ai rêvé que je devenais pote avec Gaspard Koenig, je discutais avec lui et je lui faisait part de nos doutes sur son libéralisme.

En tout cas, dans mon rêve il était vachement sympa. Il y avait rien de sexuel entre nous.

 

Qui sait, il va peut-être répondre dans le figaro concernant tes rêves humides.

[Gio]

Je doute de ta santé psychologique.

Pourtant c'est pas si bizarre comme rêve. Tu vas me dire que tu n'as jamais fait de rêve bizarre ?

[Tremendo]

Pourtant c'est pas si bizarre comme rêve. Tu vas me dire que tu n'as jamais fait de rêve bizarre ?

Je dois dire que je me rappelle très peu souvent de mes rêves. Et généralement ceux dont je me rappelle sont érotiques.

[Gio]

C'est un exercice quotidien. Au réveil, il faut se les remémorer et si possible les raconter.

[Filthy John]

Cette nuit, j'ai rêvé que je devenais pote avec Gaspard Koenig, je discutais avec lui et je lui faisait part de nos doutes sur son libéralisme.

De mon côté, cette nuit, François Hollande s'invitait de force chez moi pour une émission de télé-réalité sur fond de campagne électorale.

Un rêve, dans tous les sens du terme : j'ai passé mon temps à tarter la gueule du président de la république devant des millions de téléspectateurs. Qu'est-ce que c'était bon. Je maudis encore mon réveil-matin.

[PABerryer]

Je vais à la conférence du cercle Droit et Liberté sur la nouvelle loi anti terroriste. Fight entre Goldanel et Koenig. 

[Tremendo]

Je vais à la conférence du cercle Droit et Liberté sur la nouvelle loi anti terroriste. Fight entre Goldanel et Koenig. 

Goldanel partage avec la lesbienne Millière cette obsession à croire qu'il y a de l'antisémitisme caché absolument partout.

[Gio]

Beaucoup de juifs sont un peu comme ça. En Israël, c'est courant. La France est perçue comme un pays antisémite chez la plupart des israéliens.