Aller au contenu

Messages recommandés

Il y a 3 heures, Pegase a dit :

https://m.youtube.com/watch?v=Aj7PKDTrbjQ

 

Vidéo du terrible Monsieur Phi sur la question qui reprend pas mal d'arguments contre l'héritage, dont celui de Nozick. Question de grand débutant, mais j'avoue ne pas avoir d'arguments satisfaisant en matière de défense de l'héritage. Je sais ce que Rawls a écrit dessus. Mais je ne suis pas vraiment convaincu par ce dernier.

 

Tu as les écrits de l'économiste Frederic Passy qui s'est intéresse à la question de l'héritage :

https://www.institutcoppet.org/frederic-passy-les-solidaristes-et-la-fiscalite-sur-les-successions-au-debut-du-xxe-siecle/

Il retourne notamment l'argument que l'on aurait une dette à payer envers la société, que la taxation de l'héritage ne serait qu'un "juste retour des choses"

Citation

Je remarque d’abord, ou je rappelle, que les héritiers, dans beaucoup de cas, ont été plus ou moins les artisans de la fortune de leurs auteurs, et que, lorsqu’ils n’y ont pas travaillé effectivement, c’est pour eux et à cause d’eux qu’avaient travaillé leurs ascendants ; en sorte que, frustrer ceux-ci de la satisfaction de transmettre à qui bon leur semble le fruit de leurs sueurs et de leurs privations, c’est les atteindre eux-mêmes et les décourager dans leur laborieuse carrière. D’où un préjudice pour la société, qui, en déshéritant ses membres individuellement, se déshérite elle-même. Car, s’il est vrai que chacun de nous, dans ce qu’il est et ce qu’il peut, doit beaucoup à la société, c’est à dire à l’ensemble des contemporains et de ses prédécesseurs, jusqu’aux plus anciens, aux plus ignorés, et aux plus humbles, il n’est pas moins vrai que tout ce que la société est, sait, peut et possède, elle le doit à ses membres. S’il y a dette et créance, donc, elle est réciproque. Et qui sera capable d’en faire le compte ? Qui osera dire à un Jacquart, à un James Watt, à un Stephenson, à un Fulton, à un Pasteur ou à un Berthelot, quand bien même il aurait de ses découvertes ou de ses inventions tiré des profits immenses, qu’il est débiteur de son siècle et de son pays, et qu’il lui faut rendre gorge en la personne de ses enfants ?

Il ajoute également que les frais de successions trop élevés mènent à la ruine bon nombre d'entreprises familiales et découragent la recherche de la prospérité économique, puisqu'on sait que l'on va in fine se faire spolier:

Citation

Il est trop facile enfin de prendre son parti des charges supportées par les héritiers, voire de l’expropriation partielle dont on les menace, sous prétexte de reprise. N’y eut-il, sans parler du retranchement de capital, que la nécessité d’acquitter, dans un délai de quelques mois, des frais et des droits de succession, pour lesquels on manque de ressources, c’est souvent la gêne, la ruine même

Ce qui l'amène à sa conclusion :

Citation

 

La société, en somme, n’est pas, comme le prétendait le Roi au nom de ce qu’il appelait son « domaine éminent » ou son « droit régalien », propriétaire ou copropriétaire de la fortune des citoyens. Elle n’a à prétendre sur cette fortune qu’au remboursement de ses frais de protection des personnes et des biens. Elle peut, quand cela est nécessaire, lever sur les revenus des taxes calculées au plus bas prix et perçues avec le moins de gênes possibles. Elle n’a aucun titre à s’attribuer, sur ce fruit des activités individuelles, une part, qui serait bientôt, par un trop facile entraînement, la part du lion, et qui, en décourageant le travail et en entamant le capital, tarirait, avec la prospérité publique, la source de ses revenus. Qu’elle se souvienne de la poule aux œufs d’or ! »

Par ailleurs Pascal Salin a fait plusieurs articles sur Contrepoints concernant ce sujet (en voici un : https://www.contrepoints.org/2022/01/11/417949-il-faut-supprimer-les-droits-de-succession), il en parler aussi dans ses livres, son argumentation est basé sur les droits de propriété individuels (l'héritage n'est qu'un transfert de titres de propriété)

 

Plus généralement, toute civilisation est basée sur le principe de la propriété et de sa fille nécessaire (puisque l'homme est mortel) l'héritage. Si l'on admet que l'on puisse transmettre des valeurs, des savoirs, des souvenirs à ses héritiers pourquoi devrait t-on les priver de nos bien matériels ? Nos hoirs ne sont-ils pas le prolongement logique de nous mêmes au delà de notre propre existence ?

L'homme ne sort pas du néant, il a été d'abord été entretenu, élevé, éduqué par ses parents  et sans doute fondera t-il une famille lui aussi. Pour assurer cette chaîne du temps, l’héritage est le maillon privilégié.  Au contraire, vouloir faire table rase du passé est une absurdité logique, une lubie révolutionnaire qui ne mène qu'au totalitarisme. Déraciner l'homme, l'extraire de tout milieu, le mettre parmi ses semblables dans les écoles et les casernes de l’État (comme dans la République de Platon): tous recevront les mêmes principes, les mêmes leçons, les mêmes pécules.

Voilà leur idéal : Uniformiser, Égaliser, Asservir, ce qui nécessite de raser toute aspérité, transformer la montagne en plaine, refuser toute pensée individuelle, riche et nuancée mais promouvoir la propagande de masse pour créer un homme nouveau qui ne sera que la copie de son voisin, une bête au milieu du troupeau.

 

Edit : j'ai regardé la vidéo du piposophe, sa distinction entre justice procédurale et distributive est assez inutile puisque la seconde revient à adopter un point de vue fixiste, ce qui n'a aucun sens en économie(c'est retourner à un stade peu évoluée de la pensée économique : économie = gâteau déjà constituée magiquement, il n'y aurait plus qu'à le partager). D'autant plus qu'il n'argumente pas sur le fait qu'une distribution uniforme des patrimoines serait "morale". Sa seconde distinction entre déontologique et conséquentialiste est aussi creuse, puisque le conséquentialisme a pour conséquences des monstruosités immorales (raisonnement par l'absurde).

Après il nous sort sa casquette d'économiste pour nous dire que l'héritage serait économiquement inefficace... 🤡

 

Lien vers le commentaire

Il y a aujourd'hui en France une chiée de vignerons indépendants, jeunes, qui ne peuvent pas reprendre tout ou partie du vignoble familial à cause des frais de succession. Libération se moquait encore de l'un d'un y a deux jours.

Ceux qui veulent abolir l'héritage sont les mêmes qui gueulent quand un vigneron indépendant revend à un oligarque russe, à une milliardaire chinois ou à un fond américain. Qu'ils aient donc bien se faire enc...voir chez les Grecs. 

 

Il y a évidement d'autres raisons d'envoyer au Goulag ces connards mais j'ai choisi la plus importante, faut pas déconner, et pourtant je suis opposé aux vendanges "payantes" en tant que  néopro, ça me fait de la concurrence déloyale. Mais le mec fait ce qu'il veut et j'entends ses arguments.

  • Yea 4
Lien vers le commentaire

Si l’héritage pécuniaire est aboli, il y aura des transferts de propriété pendant la vie.

et que faire de l’héritage culturel de la famille? De l’héritage du savoir, la transmission orale est tout aussi importante que la pécuniaire.

 

sans héritage, la famille n’a plus de sens.

 

@poney j’ai lu l’article de Libération, pathétique et à vomir.

ces idées gauchistes sont vraiment degueulasses, aucun respect, tous ces journal eux qui se croient au-dessus des autres.

Lien vers le commentaire
il y a une heure, poney a dit :

Il y a aujourd'hui en France une chiée de vignerons indépendants, jeunes, qui ne peuvent pas reprendre tout ou partie du vignoble familial à cause des frais de succession

 

Les transmissions familiales d'entreprises ne sont pas exonérées ? J'en suis pourtant persuadé.

Lien vers le commentaire

Pour relever quelques autres angles morts de l'argumentation de mister fi qui n'ont pas encore été mentionnés : 

 

Sa restitution du point de vu "procédural" est à la fois trop restreinte et trop large. Trop restreinte, parce que ce qu'il nous présente comme pour ainsi dire la seule justification possible à cette position est en fait extrêmement spécifique. Le droit de transmettre, et donc en fait le droit de propriété, se justifierait uniquement par son travail, et même, son propre travail à soi. J'imagine que c'est une théorie qui en vaut bien une autre ; si on considère que l'appropriation par la travail consiste en une sorte de lien spirituel magique entre le travailleur et son œuvre, pourquoi pas. Mais on peut aussi considérer qu'un véritable droit de transmettre, c'est à dire, un véritable droit de propriété, implique un transfert total et y compris de ce droit de la transférer, en considérant donc, réciproquement, que le droit de donner du propriétaire précédent est amplement suffisant pour légitimer notre propre propriété, tant qu'aucune agression n'a été commise, et sans qu'il ne soit nécessaire de garder un lien magique et fétichiste avec le travail de qui que ce soit. Et on peut aussi envisager de justifier la propriété et l'appropriation originelle par tout autre chose que le travail, par la primo-occupation sans agression, par exemple, ce qui est une doctrine tout aussi classique que l'autre.

 

Mais à la fois, sa restitution de la justification procédurale est beaucoup trop large (et on voit mieux en quoi elle est absurde de ce coté là), car elle ne touche pas plus l'héritage que n'importe quelle autre forme de transfert, don ou échange. Faudrait-il interdire de donner quelque chose que l'on a soi même reçue de quelqu'un d'autre ? Devrait-on interdire de vendre ce que l'on a soi même acheté ? Vinted et ebay sont-ils immoraux ? (si on pousse un peu, ça implique aussi d'estimer qu'il faudrait collectiviser toute l'économie hors de quelques circuits-courts où le consommateur a directement à faire au producteur, mais il serait sans doute capable de défendre ça)

Il y a bien des spécificités à l'héritage par rapport aux autres formes de transfert que sont le don et l'échange, par exemple, que le transfert ait lieu après la mort du précédent propriétaire, et que bien souvent (sauf testament explicite) il se fasse de façon coutumière (ou selon une loi imitant la coutume) en privilégiant la famille, mais il ne discute pas de ces spécificités là. Son argumentation porte donc bien sur tous les transferts, même s'il ne s'en rend pas compte. 

 

Sur le point de vu distributif, qui lui semble à lui plus évident et plus défendable, j'ai peur qu'il commette une mauvaise abstraction, une circonscription trop courte de son objet, et que poser le problème abstraitement et généralement de cette façon là implique justement d'avoir fait abstraction d'éléments essentiels à un bon jugement, ce qui revient inévitablement à mener notre intuition en erreur. Dans une situation réelle, face à une distribution précise dont il s'agit d'évaluer la justice, je pense que la réaction de la plupart des gens est d'abord de se demander quelle est la cause de cette distribution. Tel sportif gagne plus que tel autre ? Bein oui, il est meilleur... Tel type possède un peu moins que son voisin ? Si c'est un escroc et un voleur, on se dira qu'il devrait avoir moins, et ne pas avoir ce qu'il a, avant même d'avoir l'idée saugrenue de comparer son pécule à celui de son voisin. Et si on juge souvent que la distribution actuelle de la richesse dans la société est injuste, c'est bien parce qu'il y a cette vieille théorie de l'exploitation qui traine dans les esprits (et pas de façon tout à fait injustifiée, vue les redistributions inversées qui existent dans tous les sens).

 

Il commet une autre erreur en superposant son opposition procédure/distribution à celle déontologie/conséquentialisme. D'une part, un strict égalitarisme, ou même le minimaxisme de Rawls, qui pensent la justice comme distribution finale, relèvent bel et bien de considérations déontologiques. Un conséquentialisme utilitariste rigoureux jugerait une inégalité tout à fait acceptable tant qu'elle procure plus de bien au "gagnant" que de mal au "perdant". D'autre part, puisque nos vies s'écoulent dans le temps, et que notre satisfaction de celles-ci ne se limite pas à l'appréciation d'une succession de moments figés et sans lien les uns avec les autres, il ne serait pas absurde que notre calcul d'utilité nous donne une règle procédurale plutôt qu'une distribution déterminée (qui sera de toute façon amenée à changer parce que... et bien, le temps).

 

Et enfin, dernier gros angle mort : il semble faire comme s'il était évident que sitôt que l'héritage (ou le transfert en général) est immoral, il faut que l'état s'en charge. Mais prouver que l'on n'a pas le droit de récupérer le fruit du travail de son arrière-grand-père, ce n'est pas la même chose du tout que de prouver que l'état y ait droit, qu'il soit démocratique ou qu'il s'agisse d'une dictature ou quoi que ce soit d'autre (parce que un état non démocratique ne changerait rien à son raisonnement). C'est un problème récurrent des théories se donnant un point de vue surplombant sur la société, et qui veulent en tirer des normes d'action pour l'état, qu'on soit en philo chez un Rawls ou en économie chez un Keynes : on fait comme si l'état était transcendant, absolument au dessus de la réalité, d'une façon analogue au théoricien qui prétend surplomber parfaitement son objet d'étude ou au narrateur omniscient d'un roman. Le problème est que l'état fait tout entièrement parti de la société, qu'il est dans la même réalité... Pour l'économiste, le problème est que les humains qui agissent en son nom sont eux aussi sujet à toutes sortes de jeux d'incitations économiques. Pour l'éthicien, c'est que les actions de l'état, par exemple, prélever le droit d'aubaine, sont encore une "procédure", qui n'est pas forcément neutre moralement.

  • Yea 1
  • Post de référence 1
Lien vers le commentaire
3 hours ago, poney said:

, et pourtant je suis opposé aux vendanges "payantes" en tant que  néopro, ça me fait de la concurrence déloyale. Mais le mec fait ce qu'il veut et j'entends ses arguments.

Ha ça y est, tu as repris une vigne ?

Lien vers le commentaire
Il y a 2 heures, Bézoukhov a dit :

 

Les transmissions familiales d'entreprises ne sont pas exonérées ? J'en suis pourtant persuadé.

https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dictionnaire/2018/11/22/29005-20181122ARTFIG00005-les-producteurs-de-champagne-victimes-des-droits-de-succession.php

Lien vers le commentaire
il y a 46 minutes, Mathieu_D a dit :

Ha ça y est, tu as repris une vigne ?

 

J'aimerais mais je n' ai pas les moyens (60k le ticket d'entrée pour 1ha nu sans chai sans bâtiment).

 

Je preste pour les autres a 9.58€ brut de l'heure (youpie).

 

Pas sûr que je ferai ça 10 ans mais pour le moment c'est tout ce dont j'ai besoin. Conduire un tracteur, tailler, vinifier. Simple as that.

Lien vers le commentaire
il y a 9 minutes, Johnnieboy a dit :


Et en France ou en Italie ou en Espagne ?

De 10x moins (Muscadet) a 10x plus (Bourgogne).

Espagne je ne sais pas. Italie comme France (Aoste VS Barolo).

 

Pas de projet d'expatriation personnellement.

Lien vers le commentaire
il y a une heure, poney a dit :

 

J'avais en tête le Dutreil : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/succession-cession-entreprises et son abattement de 75% de la base d'imposition.

 

Mais possible que le champagne sorte du périmètre vu le prix de l'ha.

Lien vers le commentaire
il y a 2 minutes, Bézoukhov a dit :

 

J'avais en tête le Dutreil : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/succession-cession-entreprises et son abattement de 75% de la base d'imposition.

 

Mais possible que le champagne sorte du périmètre vu le prix de l'ha.

 

Franchement je ne sais pas mais j'ai pas parlé à un vigneron depuis 2 ans qui n'a pas abordé le sujet, Alsace, Loire, Bourgogne, Champagne.

 

Ptêtre que des régions comme le Beaujolais village ça va. 

 

Lien vers le commentaire

La volonté de transmettre et d'agir dans l'intérêt de ses héritiers, biologiques ou non, au-delà de l'horizon temporel de notre propre existence, est l'un des plus puissants moteurs de l'action humaine. Et plus les signes de notre mortalité se manifestent, plus ce facteur devient dominant dans l'éventail des motivations qui guident notre conduite. J'irais même jusqu'à oser l'hypothèse que la psychologie de l'entrepreneur et de l'innovateur est davantage que la moyenne influencée par cette préoccupation de construire des fondations sur lesquelles pourront s'appuyer les générations futures.

 

Détruire la perspective de transmettre, c'est non seulement détruire l'une des plus fortes, peut-être la plus forte des incitations au travail et à l'invention, mais plus profondément encore c'est nier l'essence même de la vie. Imaginer l'étendue du désastre économique et moral que cela engendrerait me donne le vertige.

 

Je suis toujours surpris par l'absence totale d'empathie des gens qui émettent des propositions de cet ordre. Ne voient-ils pas tout autour d'eux à quel point la volonté de protéger, de chérir et d'élever sa progéniture est la raison de tant des petits efforts quotidiens qui cimentent notre civilisation, et parfois de grands sacrifices qui la font avancer ou font rempart contre le chaos ?

  • Yea 6
Lien vers le commentaire
il y a 49 minutes, Cortalus a dit :

Je suis toujours surpris par l'absence totale d'empathie des gens qui émettent des propositions de cet ordre

D'autant plus que Macron n'a pas d'enfants ou d'héritiers directs donc il faudra se méfier de son second mandat s'il se fait réelir.

Ça se conjugue assez bien avec les delires écologistes à mon avis : retour à la nature (et abandon de la civilisation), décroissance et urgence écologique . Certains fanatiques vont même jusqu'à dire que s'abstenir de faire des enfants est le paroxysme de l'altruisme, donc cela m'étonnerait qu'ils soient favorables à l'héritage 

Lien vers le commentaire
il y a 46 minutes, Pelerin Dumont a dit :

D'autant plus que Macron n'a pas d'enfants ou d'héritiers directs donc il faudra se méfier de son second mandat s'il se fait réelir.

Ça se conjugue assez bien avec les delires écologistes à mon avis : retour à la nature (et abandon de la civilisation), décroissance et urgence écologique . Certains fanatiques vont même jusqu'à dire que s'abstenir de faire des enfants est le paroxysme de l'altruisme, donc cela m'étonnerait qu'ils soient favorables à l'héritage 

En même temps, c’est de concevoir un enfant avec un homme qui est compliqué  🤣🤣🤣 (ce délire de Brigitte est un homme m’avait tellement fait rire)

  • Haha 1
Lien vers le commentaire
  • 3 weeks later...
Le 17/04/2022 à 12:10, Pelerin Dumont a dit :

Certains fanatiques vont même jusqu'à dire que s'abstenir de faire des enfants est le paroxysme de l'altruisme, donc cela m'étonnerait qu'ils soient favorables à l'héritage 

 

Il ne faut surtout pas les contrarier dans cette idée, laissons la sélection naturelle faire le travail pour nous.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
On 4/17/2022 at 11:15 AM, Cortalus said:

Détruire la perspective de transmettre, c'est non seulement détruire l'une des plus fortes, peut-être la plus forte des incitations au travail et à l'invention, mais plus profondément encore c'est nier l'essence même de la vie.

Un socialiste te répondrait que taxer l'héritage n'empêche pas l'entrepreneur de transmettre aux générations futures mais permet que plus de personnes en profitent.

Lien vers le commentaire
Il y a 14 heures, Solomos a dit :

Un socialiste te répondrait que taxer l'héritage n'empêche pas l'entrepreneur de transmettre aux générations futures mais permet que plus de personnes en profitent.

 

D'une manière générale, le but des gauchistes est de nous voler nos ressources à défaut d'être capables d'en créer, soit au mieux pour se les accaparer à titre personnel (du moins à leur caste politique), soit au pire pour les redistribuer et en tirer du pouvoir sur ceux les recevant, le tout couvert par des explications morales aberrantes que les receveurs acceptent par pur intérêt et avec mauvaise foi car s'imaginant honnêtes.

 

Même le partage successoral à parts égales entre les enfants du défunt est une grave atteinte au principe de propriété privée, mais a un but bien précis et arrangeant pour les gens au pouvoir : limiter que l'arrivée de lignées avantagées dans leurs successions ne leur prennent le pouvoir. Ils divisent pour mieux régner. L'explication morale avancée est encore une fois l'égalitarisme, et tout le monde est prêt à l'accepter avec mauvaise foi quand il est le receveur, alors que dès que l'on se met à la place du donateur, on comprend sans mal la duperie.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

 

Le 24/06/2018 à 15:52, kaleidoskop a dit :

Je viens de prendre connaissance d'une règle sur les donations familiales que j'ignorais et qui me semble aberrant.

Si de votre vivant vous donnez équitablement une même somme d'argent  à plusieurs enfants;  lors de votre décès et du partage entre les enfants, si l'un d'eux aura réalisé une plus-value avec la somme que vous lui avez donné, les autres auront droit à recevoir davantage que lui,  en fonction de la plus-value dégagée par celui qui aura bien géré la donation. 

 

C'est l'égalitarisme au carré : l'équité. Elle permet de justifier la discrimination positive par exemple...

  

Le 21/06/2015 à 10:37, glandon a dit :

Disons plutôt.. essayer de la contourner.

 

A moins que les parents n'aient absolument aucun compte bancaire ni assurance-vie, ni comptes-titres ni livrets d'épargne et ne possédent que des espèces détenues chez eux, c'est très difficile.

 

C'est devenu au contraire excessivement facile, du moins pour le donateur, car pour le donataires c'est encore compliqué, mais plus pour très longtemps (10 ans maximum).

 

Plutôt que de décéder avec une monnaie mourante sur un compte bancaire ou sur des livrets d'épargne aux taux inférieurs à l'inflation, ou encore sur une assurance-vie remplie d'obligations d'Etat en faillite, le plus judicieux et le moins risqué me semble de tout convertir en bitcoins.

 

Il faudra sortir ses bitcoins des plates-formes d'échanges (dans les années à venir vous ne pourrez plus, les politiciens sont déjà en train d'anticiper) et se mettre d'accord sur la succession avec des jeux de signatures multiples (Google : multisig) pour éviter qu'un des enfants ne partent avec la caisse, y compris et surtout de votre vivant !

 

Voilà, c'est tout, personne ne vous demandera quoi que ce soit... jusqu'au jour où des héritiers voudront les dépenser. Pour rester assez binaire, deux cas se présenteront à eux. Soit l'économie du pays dans lequel ils sont n'accepte pas Bitcoin comme monnaie (légalement ou au black), auquel cas il lui faudra changer de pays, ou passer commandes sur internet, ou être patient. Soit l'économie l'acceptera de manière plus large et l'Etat aura bien de mal à suivre les factures des uns et des autres (hors achat de véhicule ou logement).

 

Quant à ceux qui me diront que la blockchain de Bitcoin est transparente et n'offre donc pas d'anonymat, d'autant plus que les bitcoins du donateurs "porteront" son nom au moment de l'achat sur la plate-forme de change (qui d'ici à quelques mois/années devra faire des remontées systématique à TRACFIN, les politiciens anticipent cela aussi déjà), je leur répondrai tout simplement que bon nombre de développeurs sont déjà en train de renforcer notre confidentialité (Google : mixing, lightning network, taproot).

 

Ne pas oublier non plus que les Etats vont s'effondrer, et s'ils vont se montrer bien plus offensifs fiscalement dans leur chute, ils auront malgré tout d'autant moins les moyens de lutter efficacement contre ces fraudes tentatives de légitime défense.

Lien vers le commentaire
il y a 40 minutes, UnHommeLibre a dit :

Même le partage successoral à parts égales entre les enfants du défunt est une grave atteinte au principe de propriété privée, mais a un but bien précis et arrangeant pour les gens au pouvoir : limiter que l'arrivée de lignées avantagées dans leurs successions ne leur prennent le pouvoir. Ils divisent pour mieux régner. L'explication morale avancée est encore une fois l'égalitarisme, et tout le monde est prêt à l'accepter avec mauvaise foi quand il est le receveur, alors que dès que l'on se met à la place du donateur, on comprend sans mal la duperie.

Assez d'accord mais le partage à part égal entre les héritiers est rentré dans les moeurs. En 1820, quand le gouvernement Villèle avait tenté de réintroduire la primogeniture lors de l'héritage pour renforcer l'aristocratie et éviter la dispersion du patrimoine, cela n'avait pas du tout été suivi car les familles ne voulaient plus déshériter ou desavantager les puinés. (après oui on devrait pouvoir léguer ses biens à qui l'on veut et de la façon que l'on souhaite)

Il y a 15 heures, Solomos a dit :

Un socialiste te répondrait que taxer l'héritage n'empêche pas l'entrepreneur de transmettre aux générations futures mais permet que plus de personnes en profitent.

C'est rigolo car c'est exactement l'argument de Frederic Passy contre la taxation de l'héritage 

 

Lien vers le commentaire
il y a 6 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Assez d'accord mais le partage à part égal entre les héritiers est rentré dans les moeurs. En 1820, quand le gouvernement Villèle avait tenté de réintroduire la primogeniture lors de l'héritage pour renforcer l'aristocratie et éviter la dispersion du patrimoine, cela n'avait pas du tout été suivi car les familles ne voulaient plus déshériter ou desavantager les puinés. (après oui on devrait pouvoir léguer ses biens à qui l'on veut et de la façon que l'on souhaite)

 

C'était qui "les familles" ? Toutes celles du pays, ou celles avec un parti pris, et si oui lequel ? Parce que si on demande à la population générale, étant pauvre et n'ayant rien à léguer, j'imagine qu'elle aurait facilement pu laisser son envie (dans le même sens que celui de la jalousie) finir d'achever l'aristocratie.

Lien vers le commentaire
il y a 34 minutes, UnHommeLibre a dit :

C'était qui "les familles

Celle de l'aristocratie territoriale, pour qui roulait le gouvernement ultra de Villele. En relisant je trouve:

Citation

Villele defendit un projet de loi favorable aux grands propriétaires, projet dit "du droit d'ainesse". Il s'agissait de réformer le regime des sucessions pour accorder un avantage à l'aîné de famille pour repondre à la conviction chez nombre de propriétaires que le morcellement des propriétés représentait un danger mortel pour preserver les positions sociales et politiques de l'aristocratie.

Déjà, Villele avait encouragé le regroupement en baissant les droits de mutations pour assurer l'intégrité d'une propriété familiale par donation avant succession. Autant de dispositions dont le but était d'enrayer le principe d'égalité établi par la France de 1789.

Un article précédent prévoyait déjà la faculté d'augmenter la part d'héritage d'un de ses enfants , mais il ne semblait guère utilisé par les grands propriétaires. 

La question de savoir si la noblesse privilégiait l'aîné lors de l'héritage est débattue : certaines historiennes affirment que la noblesse ne pratiquait plus le droit d'ainesse mais d'autres études montrent que dans certaines fractions de la celle ci, la moitié des familles favorisaient l'aîné. Mais ce qui est clair; c'est que la Chambre des pairs (qui était composée de la haute aristocratie) s'est opposé à ce projet.

Et je crois que je me suis mal fait comprendre : la loi n'a pas été détruite par les pauvres sans héritage (ils n'avaient pas voix au chapitre) mais  par ceux auxquelles elles etaient censée bénéficier (la noblesse avec des domaines à léguer) 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 37 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Et je crois que je me suis mal fait comprendre : la loi n'a pas été détruite par les pauvres sans héritage (ils n'avaient pas voix au chapitre) mais  par ceux auxquelles elles etaient censée bénéficier (la noblesse avec des domaines à léguer) 

 

Non tu ne t'es pas mal fait comprendre, je parlais "à la condition que, alors j'imagine que", car j'avais du mal à envisager que ceux qui étaient censés en bénéficier semblent se tirer une balle dans le pied. Comme à chaque fois j'en suis choqué et voudrait en comprendre la raison.

 

Merci pour les infos supplémentaires !

Lien vers le commentaire
1 hour ago, Pelerin Dumont said:

la loi n'a pas été détruite par les pauvres sans héritage (ils n'avaient pas voix au chapitre) mais  par ceux auxquelles elles etaient censée bénéficier (la noblesse avec des domaines à léguer) 

Moui, sauf que pour un système de primogéniture marche, il faut donner des perspectives aux puinés, sinon ça fout la merde.

 

Alors à une période les puinés pouvaient se tailler des fiefs à la pointe de l'épée.

 

Mais en 1820, c'est quoi l'espoir d'un puiné dans un système où il n'hérite de rien à part entrer dans les ordres?

 

 

 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 38 minutes, Rincevent a dit :

Nan mais les gars, ce n'est pas comne si ces considérations n'avaient pas d'ancrage local traditionnel.

 

Pff, tout le monde sait que les libéraux sont tous d'affreux mondialistes qui n'ont que faire des traditions locales !!

Lien vers le commentaire

Je sais que vous savez tous (y compris @UnHommeLibre) que "l’incitation au non respect des lois françaises (y compris l’incitation à la fraude fiscale)" est interdite par la Charte mais je vous le rappelle pour faire attention à votre formulation dans vos discussions théoriques.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...