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Jan Helfeld, un journaliste redoutable


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Jan Helfeld est un journaliste américain qui interviewe depuis les annéées 90 des hommes politiques (sénateurs, membres du Congrès...), des journalistes ou d'autres personnalités avec la "technique socratique" pour son show The bottom line.
 
Voici quelques extraits de ses interviews (qui viennent de son compte Youtube, qu'il alimente régulièrement) que j'ai sous-titrées en français. Comme je l'ai fait en grande partie tout seul et que je ne suis pas vraiment un expert en anglais, je ne suis pas toujours certain de la traduction, donc j'aimerais votre avis (pour d'éventuelles corrections) ainsi que sur le rythme des sous-titres, car je n'ai pas l'habitude de faire ça.

 


 
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Sur son site officiel, Helfeld vend des DVD contenant ces interviews dans leur intégralité, ainsi que des documentaires qu'il a réalisé. (Évidemment tout ça n'est pas sous-titré !)

 

Jan Helfeld a une position minarchiste affirmée. Il débat donc aussi régulièrement avec des anarcho-capitalistes. Vous pouvez voir par exemple son débat avec
,
,
(qui s'est très mal passé),
,
, et bien d'autres anarcap. C'est assez musclé parfois.

 

Je vous recommande en tout cas chaudement de visiter son compte Youtube (j'ai déjà mis le lien plus haut), il y a beaucoup de vidéos très intéressantes.

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Concernant le rythme des sous-titres sur les quelques vidéos que j'ai regardées, celui-ci me paraît bien. Pas vu d'erreurs non plus dans les traductions.

Merci à toi en tout cas.

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Hmmmm dans la vidéo sur le racisme il s'engage dans une voie fallacieuse. Ce que lui dit le type c'est que le choix en fonction de la race n'implique pas le racisme, que ce n'est pas une condition suffisante. L'absence d'exemple à laquelle Helfeld veut en venir serait une preuve que le choix en fonction de la race est une condition nécessaire du racisme, pas suffisante... Moi j'aurais directement essayé d'amener son adversaire à la contradiction en lui faisant dire que c'est une condition suffisante, ce qui était surement faisable. Bon toujours est-il que le masque de son adversaire tombe sur un point différent à la fin...

 

De manière générale je trouve que Helfeld n'argumente pas parfaitement et parfois il introduit clairement des prémisses non conventionnelles (pour nous elles le sont mais pas pour l'individu lambda). Par exemple tant qu'on n'a pas établit explicitement que taxation implique vol, je comprends que sa rhétorique sur "l'initiation de la force" énerve. La vidéo "le Droit" est beaucoup mieux réussi parce là il a réussi à faire se contredire son adversaire en explicitant la prémisse selon laquelle quand la taxation n'est pas un vol, qui est contradictoires avec d'autres hypothèses.

 

Au moins la vertu de ses vidéos est de montrer les réactions pitoyables de ses adversaires en condition de stress...

 

 

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Hmmmm dans la vidéo sur le racisme il s'engage dans une voie fallacieuse. Ce que lui dit le type c'est que le choix en fonction de la race n'implique pas le racisme, que ce n'est pas une condition suffisante. L'absence d'exemple à laquelle Helfeld veut en venir serait une preuve que le choix en fonction de la race est une condition nécessaire du racisme, pas suffisante... Moi j'aurais directement essayé d'amener son adversaire à la contradiction en lui faisant dire que c'est une condition suffisante, ce qui était surement faisable. Bon toujours est-il que le masque de son adversaire tombe sur un point différent à la fin...

Tu préjuges d'un piège de Helfeld alors qu'on ne sait pas s'il veut en venir là où tu crois qu'il veut en venir (rien ne dit qu'il avait en tête l'argument que tu lui prêtes) vu que Stephanopoulos se bloque brutalement et que l'interview s'arrête prématurément. Contrairement à ce que tu sembles croire, Helfeld ne cherche pas toujours à piéger ses interlocuteurs, il essaie d'examiner leur logique et leur principes en cherchant à voir s'ils ne se contredisent pas, mais ainsi qu'il le dit lui-même dans d'autres vidéos, peut-être que ses interlocuteurs ne se contredisent pas, il est juste là pour essayer d'examiner cela dans le détail. Si Stephanopoulos avait précisé que c'est un critère nécessaire mais pas suffisant, je pense que Helfeld l'aurait très bien accepté et aurait pu pousser plus loin la discussion en cherchant à vérifier si l'assertion tient la route. Mais ce n'est pas parce que son interlocuteur se braque à un certain moment que c'était en soi une question piégée.

 

Moi j'aurais directement essayé d'amener son adversaire à la contradiction en lui faisant dire que c'est une condition suffisante, ce qui était surement faisable.

Peut-être qu'il serait allé par là après coup, on en sait rien du tout. Il fait toujours les choses étapes par étapes, dans le détail, pour être au plus clair sur les principe de son interlocuteur.

 

De manière générale je trouve que Helfeld n'argumente pas parfaitement

Où le vois-tu argumenter ? Il pose seulement des questions...

 

Par exemple tant qu'on n'a pas établit explicitement que taxation implique vol, je comprends que sa rhétorique sur "l'initiation de la force" énerve.

Helfeld ne part pas de la prémisse que la taxation est du vol, car il ne le pense pas. Il pense que certaines taxes sont du vol, et il ne part même pas de ça dans ses questions. Il part seulement d'un fait réel d'après lequel la taxation est forcée. Et il amène une série de question qui pourraient amener un interlocuteur cohérent à conclure que certaines taxations sont du vol. Il s'agit donc d'une conclusion, pas de prémisses. Les prémisses, c'est juste la réalité que tout le monde reconnaît à savoir que la taxation est forcée. Lorsque les interlocuteurs (et non pas les adversaires) ne le reconnaissent pas, ils sont en droit de répondre que la taxation n'est pas forcée, ce que certains ne manquent pas de faire, et Helfeld enchaîne alors sur une série de questions pour voir si l'assertion tient le route. Mais ce fait est reconnu de la plupart des interlocuteurs, et c'est précisément à partir de là qu'il veut chercher une éventuelle contradiction.

 

 

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Tu préjuges d'un piège de Helfeld alors qu'on ne sait pas s'il veut en venir là où tu crois qu'il veut en venir (rien ne dit qu'il avait en tête l'argument que tu lui prêtes) vu que Stephanopoulos se bloque brutalement et que l'interview s'arrête prématurément. Contrairement à ce que tu sembles croire, Helfeld ne cherche pas toujours à piéger ses interlocuteurs, il essaie d'examiner leur logique et leur principes en cherchant à voir s'ils ne se contredisent pas, mais ainsi qu'il le dit lui-même dans d'autres vidéos, peut-être que ses interlocuteurs ne se contredisent pas, il est juste là pour essayer d'examiner cela dans le détail. Si Stephanopoulos avait précisé que c'est un critère nécessaire mais pas suffisant, je pense que Helfeld l'aurait très bien accepté et aurait pu pousser plus loin la discussion en cherchant à vérifier si l'assertion tient la route. Mais ce n'est pas parce que son interlocuteur se braque à un certain moment que c'était en soi une question piégée.

 

Peut-être qu'il serait allé par là après coup, on en sait rien du tout. Il fait toujours les choses étapes par étapes, dans le détail, pour être au plus clair sur les principe de son interlocuteur.

 

Tu as raison, j'ai surinterprété.

 

Helfeld ne part pas de la prémisse que la taxation est du vol, car il ne le pense pas. Il pense que certaines taxes sont du vol, et il ne part même pas de ça dans ses questions. Il part seulement d'un fait réel d'après lequel la taxation est forcée.

 

Pardon, en effet quand je dis taxation je suppose que c'est forcé, sinon j'appelle ça un don. Mais tu as raison en cela je manque une nuance de volontarisme.

 

Et il amène une série de question qui pourraient amener un interlocuteur cohérent à conclure que certaines taxations sont du vol. Il s'agit donc d'une conclusion, pas de prémisses. Les prémisses, c'est juste la réalité que tout le monde reconnaît à savoir que la taxation est forcée.

 

Je pense que dans de nombreux cas, le discours sur l'impôt ne suppose pas que la taxation est forcée, du coup je pense que quand il pose la question, il essaie de voir si son interlocuteur est prêt à valider un certain énoncé comme prémisse, s'il répond par oui ou non. Mais éventuellement il peut refuser ou accepter en invoquant d'autres prémisses ce qui est rarement le cas. Mais tu as raison, tout ce que je dis là suppose que ce que Helfeld fait est chercher à amener l'adversaire à se contredire, ce qu'en fait je ne sais pas.

 

Je regarderai les vidéos plus tard et répondrai sur la suite, mais en gros je reconnais que je surinterprète.

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  • 4 months later...

Jan Helfeld va avoir le mérite de me faire travailler ma compréhension orale en anglais..

Lorsque tu le peux, active les sous-titres automatiques de Youtube (en anglais, à partir de la voix) ils peuvent être très pratiques pour aider à la compréhension.

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Ça veut dire que je suis comme Helfeld ? Je suis flatté. :lol:

Tu devrais pas, il est quand même lourd ce type. Je voyais une interview qu'il faisait à Julie Borowski sur youtube, où il tentait de lui tirer les vers du nez pour lui faire avouer son anarcapisme, c'était vraiment chiant.
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Tu devrais pas, il est quand même lourd ce type. Je voyais une interview qu'il faisait à Julie Borowski sur youtube, où il tentait de lui tirer les vers du nez pour lui faire avouer son anarcapisme, c'était vraiment chiant.

C'est Julie Borowski qui était chiante à tourner autour du pot. Elle a accepté une interview, elle savait qui était Helfeld...quel intérêt d'accepter une interview si c'est pour éviter de répondre aux questions ? Ou alors elle assume pas ses positions jusqu'au bout, ce qui est intéressant à savoir.

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C'est Julie Borowski qui était chiante à ne pas dire les choses. Elle a accepté une interview, elle savait qui était Helfeld...quel intérêt d'accepter une interview si c'est pour éviter de répondre aux questions ?

Tu vois tu recommences :D
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C'est Julie Borowski qui était chiante à ne pas dire les choses. Elle a accepté une interview, elle savait qui était Helfeld...quel intérêt d'accepter une interview si c'est pour éviter de répondre aux questions ?

Elle lui a répondu 10 fois qu'étant donné qu'il y avait plus urgent à faire pour la cause libertarienne et qu'on ne verrait jamais une telle question se poser dans les débats politiques, du moins du temps de notre vivant, qu'elle préférait se faire l'avocat d'un Etat minimal. On est d'accord avec ça ou pas, mais on a compris qu'elle est anarcap sur le fond, sinon il ne l'aurait pas invité.

Et le mec continuait lourdement et indéfiniment en s'entendant parler. Je comprends mieux pourquoi tu l'aimes bien :mrgreen:

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Je regardais à l'instant une vidéo de Helfeld où il explique vraiment assez formellement et clairement sa méthode socratique (en fait il y a un pan de la théorie mathématique de la preuve qui étudie ça d'une manière absolument compatible avec celle dont il la présente). A priori je suis à cent pour cent favorable à cette méthode, au sens où elle est logiquement honnête, à la condition qu'on soit plus consciencieux sur la validation des définitions par l'interlocuteur, je trouve qu'Helfeld est toujours à la limite d'utiliser un malentendu, ou de passer vite sur sa définition sans vérifier que l'interlocuteur a compris qu'il faut maintenant utiliser celle-ci.

 

Dans les faits, nous avons vu des vidéos de Helfeld, nous savons comment ça se passe : l'interlocuteur s'échappe rapidement. Evidemment Helfeld n'a rien fait de mal, d'ailleurs il adore insister sur son honnêteté, qui est, certes, entière. En fait si on y regarde de plus près, l'interlocuteur s'échappe à la première contradiction et en général les dernières étapes sont très poussives, et même si l'interlocuteur n'est pas sur de comprendre ce qui se passe, le spectateur de la vidéo, lui, comprend assez tôt.

 

Donc si le but est de révéler les contradictions de l'interlocuteur au spectateur, et non d'obliger l'interlocuteur a reconnaître qu'il se contredit, ce dont on sait que c'est difficile voire impossible, a fortiori avec des hommes politiques, je pense qu'il y a des moyens plus efficaces de procéder. Par exemple en utilisant le montage pour rapprocher les énoncés contradictoires. Cela n'a pas besoin d'être fait en vrai, il suffit de rappeler au spectateur de la vidéo ce qui a été dit avant par un plan d'insert.

 

Non seulement il n'est pas nécessaire de juxtaposer dans la conversation les énoncés contradictoires, mais il n'est pas non plus nécessaire d'énoncer explicitement les conclusions contradictoires, puisqu'en général en tant que spectateur on voit où ça va un peu avant.

 

En gros, avec l'interlocuteur, il faudrait apprendre à être poli et à noyer le poisson, et ensuite, épurer et construire l'élicitation de la contradiction au montage. Le défaut d'Helfeld c'est qu'il est parfois plus concentré sur son interaction avec l'interlocuteur que sur ce qu'il veut montrer au spectateur.

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Elle lui a répondu 10 fois qu'étant donné qu'il y avait plus urgent à faire pour la cause libertarienne et qu'on ne verrait jamais une telle question se poser dans les débats politiques, du moins du temps de notre vivant, qu'elle préférait se faire l'avocat d'un Etat minimal. On est d'accord avec ça ou pas, mais on a compris qu'elle est anarcap sur le fond, sinon il ne l'aurait pas invité.

Et le mec continuait lourdement et indéfiniment en s'entendant parler. Je comprends mieux pourquoi tu l'aimes bien :mrgreen:

Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'on a compris qu'elle est anarcap sur le fond. Mais ça on s'en fout, ce qui est intéressant c'est de savoir par quels raisonnements, par quels arguments, bref comment elle défend ou justifie sa position. Ce qui nous intéresse c'est ce qu'elle pense vraiment sur le fond.

Et dès que Helfeld commence à l'interroger là dessus, elle se rétracte immédiatement, elle refuse de répondre aux questions. Sous prétexte que l'anarcapisme ne se réalisera probablement pas de son vivant, elle refuse de défendre ou de justifier sa position, alors même que c'est le sujet de l'interview. Or elle a accepté l'interview, elle connaissait Helfeld, elle savait que celui-ci interviewe toujours sur la théorie politique, et il lui a même laissé le choix du sujet au début. Bref, elle sait pas ce qu'elle veut, elle est chiante.

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C'est quand même étrange que le Mises Institute soit officiellement sur une position anarcap alors que Mises ne l'était clairement pas.

Pourquoi ne s'appellent-ils pas le Rothbard Institute ?

Ça rejoint ma réflexion sur les marxistes : il faut éviter comme la peste de se réclamer d'un auteur, c'est un nid à malentendus.

 

Au final ,y'a de quoi faire une thèse sur ce sujet, ca va mettre à l'épreuve ma capacité de synthèse..

Le problème des thèses c'est qu'il y a de quoi en faire sur tout :mrgreen:

 

[...]

Donc sa méthode super honnête c'est de prendre les gens en embuscade, leur enfoncer des définitions dans la gorge, les forcer à utiliser ces définitions pour aboutir à des absurdités prédéfinies puis se féliciter qu'on a "exposé leurs contradictions" ? Le tout en abusant de leur bonne volonté ou de leur lassitude ? Y a pas à dire, la méthode socratique ça envoie du rêve.
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Je regardais à l'instant une vidéo de Helfeld où il explique vraiment assez formellement et clairement sa méthode socratique (en fait il y a un pan de la théorie mathématique de la preuve qui étudie ça d'une manière absolument compatible avec celle dont il la présente). A priori je suis à cent pour cent favorable à cette méthode, au sens où elle est logiquement honnête, à la condition qu'on soit plus consciencieux sur la validation des définitions par l'interlocuteur, je trouve qu'Helfeld est toujours à la limite d'utiliser un malentendu, ou de passer vite sur sa définition sans vérifier que l'interlocuteur a compris qu'il faut maintenant utiliser celle-ci.

 

Dans les faits, nous avons vu des vidéos de Helfeld, nous savons comment ça se passe : l'interlocuteur s'échappe rapidement. Evidemment Helfeld n'a rien fait de mal, d'ailleurs il adore insister sur son honnêteté, qui est, certes, entière. En fait si on y regarde de plus près, l'interlocuteur s'échappe à la première contradiction et en général les dernières étapes sont très poussives, et même si l'interlocuteur n'est pas sur de comprendre ce qui se passe, le spectateur de la vidéo, lui, comprend assez tôt.

 

Donc si le but est de révéler les contradictions de l'interlocuteur au spectateur, et non d'obliger l'interlocuteur a reconnaître qu'il se contredit, ce dont on sait que c'est difficile voire impossible, a fortiori avec des hommes politiques, je pense qu'il y a des moyens plus efficaces de procéder. Par exemple en utilisant le montage pour rapprocher les énoncés contradictoires. Cela n'a pas besoin d'être fait en vrai, il suffit de rappeler au spectateur de la vidéo ce qui a été dit avant par un plan d'insert.

 

Non seulement il n'est pas nécessaire de juxtaposer dans la conversation les énoncés contradictoires, mais il n'est pas non plus nécessaire d'énoncer explicitement les conclusions contradictoires, puisqu'en général en tant que spectateur on voit où ça va un peu avant.

 

En gros, avec l'interlocuteur, il faudrait apprendre à être poli et à noyer le poisson, et ensuite, épurer et construire l'élicitation de la contradiction au montage. Le défaut d'Helfeld c'est qu'il est parfois plus concentré sur son interaction avec l'interlocuteur que sur ce qu'il veut montrer au spectateur.

Je réponds ou j'attends qu'un modérateur déplace le message dans le topic sur Helfeld ?

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Donc sa méthode super honnête c'est de prendre les gens en embuscade, leur enfoncer des définitions dans la gorge, les forcer à utiliser ces définitions pour aboutir à des absurdités prédéfinies puis se féliciter qu'on a "exposé leurs contradictions" ? Le tout en abusant de leur bonne volonté ou de leur lassitude ? Y a pas à dire, la méthode socratique ça envoie du rêve.

 

Honnête logiquement, c'est-à-dire explicite et contrôlable. Dans le projet du moins car comme je le disais, il y a un problème avec l'établissement des définitions dans beaucoup de ses vidéos.

 

Sinon je suis d'accord, en matière de politesse et d'éthique des rapports humains c'est un désastre et je comprends que les gens fuient. On en a déjà parlé, moi aussi ce type m'exaspère, j'essaie juste de comprendre pourquoi en principe c'est bon et en faits c'est calamiteux.

 

D'où mes remarques finales sur la différence entre la conversation que tu veux avoir avec la personne et ce que tu veux montrer à ton spectateur, c'est de ça que je voulais discuter.

 

Je réponds ou j'attends qu'un modérateur déplace le message dans le topic sur Helfeld ?

 

Attendons.

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Anton_K, je te trouve (pas que toi) particulièrement injuste avec Helfeld. Je ne sais pas si tu as vu beaucoup de ses interviews, mais tu sembles généraliser rapidement à partir de peu d'éléments.

Tu dis que l'interlocuteur s'échappe rapidement. Or il y en a seulement quelques unes où l'interlocuteur s'échappe. Ce sont les vidéos qui font le buzz certes, qui font le plus de vues (comme celles que j'ai traduites) mais dans la plupart des cas, ses interlocuteurs ne s'en vont pas. Certains le remercient même à la fin d'avoir stimulé leur réflexion comme par exemple Bernie Sanders (qui a pourtant l'air agacé durant l'interview) ou Noelle Nikpour qui dit que ses questions lui permettent de clarifier ses positions. Il y aussi Georges Allen qui disait que c'était les meilleures questions qu'il avait jamais eu ou Joe Biden qui disait qu'il avait beaucoup appris par cette interview. Va voir plus d'interviews sur son compte Youtube, tu verras que la majorité d'entre elles se passent bien, mais évidemment ce ne sont pas celles qui attirent l'attention.

Le but n'est pas forcément de révéler les contradictions de l'interlocuteur ou de faire admettre à l'interlocuteur qu'il se contredit, mais déjà de vérifier s'il y a des contradictions. Ainsi qu'il le dit dans plusieurs interviews (celle-ci par exemple), Jan Helfeld reconnait qu'il se peut que son interlocuteur ne se contredise pas, et c'est précisément ce qu'il cherche à vérifier. C'est en tout cas un exercice qui permet de clarifier sa pensée et qu'il recommande de faire entre amis. Il n'y a aucun piège ou malveillance.

Ensuite, si on s'aperçoit qu'il y a une contradiction, le fait de voir comment l'homme politique réagit est intéressant quant à sa personnalité. Jan Helfeld disait aussi à la fin de l'interview de lui que je t'ai mise que l'une des autres fonctions de cet exercice est aussi de révéler la personnalité des gens qui nous gouvernent. Sont-ils capables d'admettre une erreur ?

Certains hommes politiques reconnaissent leurs erreurs sans que cela pose le moindre souci, comme par exemple Joe Biden lorsqu'il revient sur son affirmation d'après laquelle la peur est nécessairement un sentiment irrationnel.

Tu dis qu'il joue sur le malentendu des définitions (en lui prêtant encore une fois une malveillance préparée à l'avance), mais je ne vois pas d'exemple, j'ai même plutôt constaté le contraire. Dans cet extrait de l'interview de Joe Biden par exemple, on voit qu'ils tentent de définir précisément le concept de Justice. Et à l'intérieur de cette définition, ils définissent le concept d'égalité. Dans cet extrait de l'interview de Georges Will, Jan Helfeld répond clairement lorsque Will lui demande ce qu'il entend par rationnel. Dans presque toutes les interviews qui concernent le racisme, Jan Helfeld essaie de définir avec son interlocuteur ce que cela signifie. Etc. Tu sembles d'ailleurs oublier que la plupart des vidéos en ligne ne sont que des extraits d'interviews plus longues, qui durent parfois une demi heure ou plus. (Mais dont la version intégrale est payante.) Lorsqu'on se penche un tant soi peu sur son travail, on voit que Helfeld est soucieux qu'il n'y ait aucun malentendu quant aux définitions. Évidemment cela peut toujours arriver malgré lui, il est impossible de résoudre totalement ce problème. Mais lui faire un tel procès d'intention est injuste.

Tu dis que Helfeld devrait utiliser le montage pour montrer les contradictions plutôt que d'interroger son interlocuteur dessus. Il l'a fait parfois (comme dans cette vidéo) mais il est vrai que c'est rare. Tout simplement parce que c'est déloyal pour son interlocuteur, qui ne peut pas se défendre, clarifier, préciser ou justifier sa position. Or tout l'intérêt de ce type d'échange est qu'on aille au fond de la pensée de la personne qui est interviewée. Et contrairement à ce que tu sembles penser, il ne cherche pas à piéger son interlocuteur.

Tu dis que Helfeld n'est pas poli, alors là j'aimerais un exemple parce que cela me semble incroyable que l'on puisse dire cela. Je ne vois pas une seule vidéo où Helfeld aurait fait preuve de malpolitesse envers son interlocuteur. En revanche, certains de ses interlocuteurs sont clairement impolis avec lui. De plus tu suggères qu'il devrait "noyer le poisson", ce qui revient à dire qu'il devrait être déloyal et piéger son interlocuteur... (toujours en supposant que c'est son but !) je ne vois pas comment tu peux invoquer "l'éthique des rapports humains" en même temps. D'ailleurs j'aimerais bien savoir ce que tu peux lui reprocher sur le plan de "l'éthique des rapports humains", car je ne vois pas en quoi poser gentiment des questions rationnelles à des gens qui l'ont acceptés peut être répréhensible.

Comme je l'ai déjà indiqué, les gens ne fuient pas la plupart du temps. Quelques unes des personnalités politique interrogées perdent patience lorsque Helfeld cherche à aller au fond de leur pensée, cela en dit simplement long sur eux, pas sur la méthode de Helfeld. D'autant qu'ils savent dès le départ que le but est d'avoir une discussion rationnelle concernant leurs principes de théorie politique.

Je ne dis pas que ses interviews ne pourraient pas être améliorés, elles sont toujours perfectibles mais c'est un exercice extrêmement difficile et jusqu'à présent je ne connais personne qui le fasse mieux que lui dans le genre.

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Honnête logiquement, c'est-à-dire explicite et contrôlable. Dans le projet du moins car comme je le disais, il y a un problème avec l'établissement des définitions dans beaucoup de ses vidéos.

Sinon je suis d'accord, en matière de politesse et d'éthique des rapports humains c'est un désastre et je comprends que les gens fuient. On en a déjà parlé, moi aussi ce type m'exaspère, j'essaie juste de comprendre pourquoi en principe c'est bon et en faits c'est calamiteux.

D'où mes remarques finales sur la différence entre la conversation que tu veux avoir avec la personne et ce que tu veux montrer à ton spectateur, c'est de ça que je voulais discuter.

Même pour les spectateurs c'est gavant. C'est gavant parce que c'est une posture de sainte nitouche hypocrite et prétentieuse. Il n'y a qu'à voir ça :

 

A priori je suis à cent pour cent favorable à cette méthode, au sens où elle est logiquement honnête, à la condition qu'on soit plus consciencieux sur la validation des définitions par l'interlocuteur, je trouve qu'Helfeld est toujours à la limite d'utiliser un malentendu, ou de passer vite sur sa définition sans vérifier que l'interlocuteur a compris qu'il faut maintenant utiliser celle-ci.

Pourquoi il faut maintenant utiliser celle-ci, qui est-ce qui a décidé que ce type est le chef des définitions, pourquoi serait-il le mieux placé pour décréter ce qui est logique et neutre ?

En pratique ce n'est pas logique et neutre du tout. Le gars a déjà ses définitions ET ses conclusions en tête. Tout ce qu'il reste à faire c'est harceler l'interlocuteur en jouant les disques rayés jusqu'à ce qu'il finisse par les admettre une par une pour qu'on lui foute la paix ou pour progresser un minimum. Ou qu'il se casse et là aussi c'est gagné puisqu'il ne résiste pas à un questionnement honnête t'as vu.

Tout ça toujours en bottant en touche, sans jamais avancer ses pions franchement. C'est au débat ce que l'embuscade dans les chiottes est au duel.

(c'est bon j'assure assez le spectacle, là ? :mrgreen:)

  • Yea 1
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La politesse et le rapport humain, en dehors de ce qui est explicitement codifié par la société, c'est aussi des trucs pas écrits: ne pas mettre son contradicteur dans une situation gênante pour lui par exemple. Ou, plus proche de nous maintenant, coller un méga pavé comme tu viens de le faire serait considéré comme quasiment impoli dans certains espaces, parce que ça demande à celui qui va lire un fastidieux travail de lecture et beaucoup de temps pour répondre.

 

Tu me diras: oui, mais justement c'est le but du journaliste.

Et précisément, il faut avoir l'attitude qui va avec. Quand on interview quelqu'un et qu'on veut révéler la contradiction, on ne s'apprête pas en journaliste neutre et sans arrière pensée; on assume d'être la pour le fight si on le fait de manière délibéré, on offre à son interlocuteur une chance de rebondir si on le fait pas exprès. Et quand le journaliste est vraiment doué, il plante son interlocuteur sans montrer qu'il est là pour en découdre en affichant une neutralité bienveillante.

 

 

 

Et le fait qu'on soit apparemment pas les seuls à trouver ce mec irritant n'est d'ailleurs probablement pas une coïncidence.

 

Même pour les spectateurs c'est gavant. C'est gavant parce que c'est une posture de sainte nitouche hypocrite et prétentieuse. Il n'y a qu'à voir ça :
 
Pourquoi il faut maintenant utiliser celle-ci, qui est-ce qui a décidé que ce type est le chef des définitions, pourquoi serait-il le mieux placé pour décréter ce qui est logique et neutre ?
En pratique ce n'est pas logique et neutre du tout. Le gars a déjà ses définitions ET ses conclusions en tête. Tout ce qu'il reste à faire c'est harceler l'interlocuteur en jouant les disques rayés jusqu'à ce qu'il finisse par les admettre une par une pour qu'on lui foute la paix ou pour progresser un minimum. Ou qu'il se casse et là aussi c'est gagné puisqu'il ne résiste pas à un questionnement honnête t'as vu.
Tout ça toujours en bottant en touche, sans jamais avancer ses pions franchement. C'est au débat ce que l'embuscade dans les chiottes est au duel.


(c'est bon j'assure assez le spectacle, là ? :mrgreen:)

+1

 

 

 

Quelques unes des personnalités politique interrogées perdent patience lorsque Helfeld cherche à aller au fond de leur pensée, cela en dit simplement long sur eux, pas sur la méthode de Helfeld.

 

Ho non, absolument, mais alors absolument pas. Mais alors vraiment vraiment pas.

ça montre surtout que certaines personnes ont une patience limitée au foutage de gueule, et à ce genre d'attitude que je ne qualifierais pas de passive-agressive mais presque (le ton quasi obséquieux utilisé, cette attitude qui se veut neutre et en même temps excessivement formelle, etc...).

La méthode helfeld, c'est celle d'un gamin chiant de cinq ans qui va te demander pourquoi à tout, mais faite par un adulte, tu m'étonnes que tu pètes un câble.

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