La CMU pour tous !

[Lameador]

Il semble que discriminer en fonction d'une situation de pauvreté va être désormais pénalement sanctionnée. Vite, les tarifs sociaux pour tous !

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/06/18/01016-20150618ARTFIG00005-la-discrimination-envers-les-pauvres-debattue-au-senat.php

[Flashy]

Le dernier critère de discrimination date d'il y a un an ou deux (celui relatif à l'adresse).

Un argument employé lors des débats : "on en a déjà 19, pourquoi pas 20?"

J'imagine que le nouvel argument est : "on en a déjà 20, pourquoi pas 21?"

L'année prochaine ce sera : "on en a déjà 21, pourquoi pas 22?"

 

J'en peux plus de ces cons.

[PABerryer]

Et moi et moi et moi.

[Tramp]

Cassos c'est pas bon, mais sale riche par contre...

[Bisounours]

Salauds de pauvres. Bientot il y aura un quota à respecter pour l'accès au logement privé, à la clientèle des cabinets médicaux.

[sans]

Il semble que discriminer en fonction d'une situation de pauvreté va être désormais pénalement sanctionnée. 

 

L'important c'est que le juge tranche au cas par cas.

[Voy]

Je connais une dentiste dans ma famille qui refuse les gens ayant la CMU. Je trouve ça sérieusement dégueulasse et indigne de sa profession. Le gros problème là-dedans est moral de connards qui n'ont pas la moindre notion du serment d'Hippocrate.

Quitte à ce que l'État mette en place des systèmes d'assistance, autant qu'il le fasse pour les plus pauvres, ce serait le moins illogique. La CMU me choque moins que la Sécu.

 

[Tramp]

Avoir des pauvres dans sa sale d'attente fait baisser la valeur de son commerce à cause de leurs mauvais goûts vestimentaires. Elle devrait même leur demander un dédommagement.

[Voy]

[PABerryer]

Les médecins refusent les CMU car l'état est un mauvais payeurs donc à un moment on essaye de s'assurer de quoi vivre.

[Voy]

Les médecins refusent les CMU car l'état est un mauvais payeurs donc à un moment on essaye de s'assurer de quoi vivre.

 

Dentiste à Paname*, propriétaire de son cabinet, bref, je crois que globalement peu de professionnels libéraux de santé peuvent se plaindre qu'ils n'ont pas de quoi "s'assurer de quoi vivre", faut arrêter le délire à un moment donné.

 

*la personne dont j'ai parlé initialement.

 

Maintenant le problème c'est que l'État a supprimé tout esprit de charité privée avec des systèmes bureaucratiques, l'aide juridictionnelle, la CMU, etc. Plus personne ne veut faire du pro bono et tout le monde attend son petit pécule de l'État. 

[PABerryer]

J'avais en tête les généralistes.

[Voy]

Ok, oui, je suis d'accord.

Pour moi il serait moins choquant que l'État fasse une CMU universelle pour les plus pauvres (mais qu'il la gère bien, ce qui est une utopie), plutôt qu'il gère un monstre comme la Sécu, même s'il le faisait bien (ce qui est une utopie aussi).

[Flashy]

L'aide juridictionnelle, je la refuse.

Les bons sentiments, ça va deux minutes.

Moins le gars paie, plus il est chiant. Les pires, ce sont ceux qui ne paient rien : ils pensent que tu es à leur disposition. 

 

Pendant que tu gères le dossier, tu réalises très vite, amer, que les 3/4 des personnes à l'aide juridictionnelle sont des cas sociaux ou d'authentiques malades mentaux. J'exagère, bien sûr, mais c'est la sensation que tu as : le type te dévore ton temps, ton énergie, ton envie de te lever le matin et de vivre.
Même ceux qui sont normaux font parfois dans la surenchère, et que le monde il est pas gentil, et que le patron c'est rien qu'un méchant, et que c'est atroce d'être licencié, et que je pleure, que je m'énerve, que j'espère que le CPH c'est le loto où tu vas gagner des millions et que je veux pas comprendre les explications à ce sujet. Relou.

 

Une fois le dossier géré, tu attends d'être payé. C'est aléatoire. C'est chiant. C'est lourd. C'est une perte de temps. C'est très peu.

 

Au vu de ces éléments, le choix le plus logique est de refuser l'aide juridictionnelle. Je n'ai ni la patience, ni l'énergie, ni la haute excellence morale pour sacrifier ma vie sociale et familiale pour l'amour de mon prochain (pauvre).

 

[Bisounours]

Le problème c'est la gratuité totale, ds tous les cas. Un effort financier est indispensable afin que la dépense soit réfléchie. Faut qu'elle fasse un peu mal aux fesses sans quoi, c'est facile d'abuser et d'exiger toujours plus de service. Ça vaut pour le logement aussi lorsque il y a tellement d'alloc logement parfois que le loyer est égal à zéro, voire inférieur. Les locataires ne prennent pas soin du bien.

[Marlenus]

 Les pires, ce sont ceux qui ne paient rien : ils pensent que tu es à leur disposition. 

Mouais, de mon expérience ceux qui payent pensent la même chose pour une partie d'entre eux.

 

Le client est roi et conneries du type.

Ils doivent se penser en Belgique, ici on a coupé la tête du roi.

[Voy]

 

 

Phénomène entretenu par le fait que l'État supprime le caractère proprement charitable du pro bono. Si tu savais que ce que tu fais est charitable et que (1) tu ne demandes rien en retour mais c'est surtout ta bonne action (2) que ton "client" sait que tu le fais uniquement par charité, y aurait aucun des phénomènes pervers que tu décris (généralement à cheval donné on ne regarde pas la dent).

[Tramp]

Mouais, de mon expérience ceux qui payent pensent la même chose pour une partie d'entre eux.

 

Le client est roi et conneries du type.

Ils doivent se penser en Belgique, ici on a coupé la tête du roi.

 

Bien sur que le client est roi. Si tes clients sont des cons c'est que tu les sélectionnes mal.

[Voy]

Le client est roi c'est une fiction commerciale nécessaire pour que ton équipe et toi vous comportez au moins normalement face au client, mais si le client est un gros con et qu'il y a peu de sélection possible des clients à l'entrée (genre magasin grand public),, alors il ne faut pas hésiter à rembarrer ce connard : les autres clients seront de ton côté.

[Marlenus]

C'est bien parce qu'avec moi il y a des baffes qui partiraient que je n'ai pas choisit un métier en contact avec la clientèle.

 

Mais tout ça pour dire que le client chi.. c'est pas uniquement celui qui vient car c'est "gratuit".

[Voy]

Il y a aussi des gens masos, qui se complaisent à être traités comme de la merde par les gens qui leur fournissent les services qu'ils payent. Par exemple, les Parisiens. Heureusement ces gens-là ne sont pas français.

[Bézoukhov]

Bouarf, maintenant à Paris, quand un serveur me parle mal je me casse. C'est un instant de satisfaction très personnelle !

[Tramp]

Excellent. Il faut que j'apprenne les trucs et astuces de la vie parisienne.

[Voy]

Dans la vie courante, réfléchissons que cent individus au moins dans le cours d'une seule journée bien ordinaire désirent votre pauvre mort, par exemple, tous ceux que vous gênez, pressés dans la queue derrière vous au métro, tous ceux encore qui passent devant votre appartement et qui n'en ont pas, tous ceux qui voudraient que vous ayez achevé de faire pipi pour en faire autant, enfin, vos enfants et bien d'autres. C'est incessant .

Voyage au bout de la nuit. Ces deux lignes résument Paris très brièvement.

[POE]

Les médecins refusent les CMU car l'état est un mauvais payeurs donc à un moment on essaye de s'assurer de quoi vivre.

 

Refus de la CMU car pb de rentabilité lorsque le dépassement se justifie par des investissements, ou mauvais comportement des allocataires.

[Voy]

ou mauvais comportement des allocataires.

 

Ces saletés de pauvres se comportent moins bien que les autres, enfoirés de pauvres.

[POE]

Ces saletés de pauvres se comportent moins bien que les autres, enfoirés de pauvres.

 

Ce n'est pas exactement cela, c'est plutôt le fait de ne pas payer ou le principe de service gratuit qui induit certains comportements, en particulier une certaine désinvolture. Le prix qu'on paye pour un service reflète aussi la valeur qu'on lui accorde.

[Voy]

Je croyais que le serment d'Hippocrate mettait de côté des trucs comme la situation sociale, notre ressentiment vis-à-vis des individus (ou leur ressentiment), tout ça.

[Brock]

c'etait avant le socialisme.

[Voy]

 

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