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Marketing liberal et pain d'epice


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Il va falloir sérieusement réviser ta définition de conservateur

Le protectionnisme et le passeport ouvrier relèvent de la tradition en France, sans parler du manque de tolérance envers les homosexuels. J'ai loupé quelque chose ?

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Le protectionnisme et le passeport ouvrier relèvent de la tradition en France, sans parler du manque de tolérance envers les homosexuels. J'ai loupé quelque chose ?

Donc dans tes devoirs du soir, il va falloir que tu trouves ce qu'est réellement un conservateur, mais aussi ce qu'est réellement une tradition. La liste s'allonge...
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Donc dans tes devoirs du soir, il va falloir que tu trouves ce qu'est réellement un conservateur, mais aussi ce qu'est réellement une tradition. La liste s'allonge...

Autrement dit : Je m'enfonce. J'en suis conscient mais je me suis perdu dans les définitions de Wikipedia. Des suggestions d'ouvrages ? (Oui, ce n'est pas le bon topic mais tant que j'y suis...)
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En gros, être de droite est très insuffisant pour être conservateur (et je me demande même si c'est nécessaire). Et en France spécifiquement, les conservateurs sont très rares (y compris à droite). Pour une première approche historique (qui n'a hélas plus guère d'application aujourd'hui, le paysage intellectuel ayant changé à droite depuis le 19ème siècle, contrairement à ce que pense l'auteur), il y a "Les Droites en France", de René Rémond. Pour une autre vision (qui a elle aussi ses défauts, l'auteur connaissant un des deux côtés bien mieux que l'autre), je te conseille aussi "Le Conservatisme impossible", de Huguenin, récemment réédité en poche sous le titre "Histoire intellectuelle des droites".

  • Yea 1
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Ce qui peut caractériser le conservatisme c'est une méfiance envers les abstractions, les constructions rationnelles, la "raison raisonnante" (pour reprendre Rincevent qui, je l'espère, ne m'en voudra pas), toutes étant jugées comme coupées du réel.

Partant de là, les conservateurs adoptent différentes attitudes/positions :

- pour certains, les traditions, institutions et processus sociaux émergents étant le fruit de l'interaction et de l'intelligence de milliers d'individus aux objectifs parfois communs, parfois différents, ceux-ci ont donc un rôle important à jouer dans la société, permettant notamment à un individu "d'accroître ses pouvoir à l'aide de la connaissance qui y est implicite et dont il n'est jamais informé". La croyance qu'une direction centralisée rationnelle peut appréhender et améliorer ou remplacer ces traditions/institutions/processus sociaux émergents est donc non seulement erronée (car elle ne peut faire le poids face à l'intelligence dispersée de milliers d'individus) mais aussi dangereuse car privant les individus d'outils qui leur sont nécessaires. Sachant que des processus sociaux peuvent devenir obsolètes avec le temps, ne plus répondre aux besoins des individus d'une société données, il ne faut donc pas pour autant chercher à les garder tels quels mais les laisser évoluer.

Pour ces conservateurs-là, l’État doit donc rester éloigné de ces traditions, institutions et processus sociaux, ne pas y toucher, et ce, pour les raisons mentionnées ci-dessus. A la place, il doit se cantonner à un rôle d'arbitre réglant les conflits pouvant apparaître entre plusieurs individus. Certains vont même plus loin d'ailleurs, défendant une société sans État.

- d'autres considèrent le monde moderne et ses valeurs comme décadents car fruits du rationalisme des lumières et y opposent donc des valeurs et notions qu'ils jugent éternelles : le vitalisme, les racines, l'essence d'un peuple, etc. Ils ont une vision plutôt aristocratique et organique de la société et défendent un État autoritaire voire totale.

Ce ne sont que deux exemples parmi d'autres des formes que peut prendre le conservatisme mais toutes ont en commun cette méfiance envers un rationalisme considéré comme coupé du réel, tel que mentionné plus tôt.

Deux choses à en conclure donc :

- Il n'y a pas vraiment de conservateurs en France, certainement pas chez les Républicains en tout cas.

- Le conservatisme est un courant extrêmement vaste avec des conclusions qui peuvent s'avérer très différentes voire contradictoires d'un auteur à l'autre (cf. mes deux exemples). Parler de conservatisme plutôt que de conservatismes est peut-être une erreur d'ailleurs.

Il s'avère que certaines forme de conservatisme peuvent se recouper parfaitement avec le libéralisme en tout cas (cf. mon premier exemple qui correspond plus ou moins aux idées de Burke, d'Oakeshott ou... de Hayek ).

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J'ajouterai que la vision organisciste de la societé n'est pas non plus incompatible avec un certain libéralisme, celle-ci n'étant pas nécéssairement politiquement intégrale si elle rejoint la vision évolutionniste du premier, l'organiscisme, ou "l'articulation de la societé" à la sauce Voegelinienne, peut tout à fait etre un processus émergeant, et il ne s'agit dans ce cas que de le respecter et non de l'imposer ou de "l'organiser" de façon planifiée.

 

 

 

 

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Les modifications que j’avais apportées à mon texte hier soir n’étant pas passées, je compléterai ici mon deuxième exemple en précisant que les valeurs du monde moderne mentionnées sont, pour cette catégorie de conservateurs, la démocratie, le libéralisme, le socialisme voire le capitalisme. Ces valeurs étant le fruit du rationalisme des Lumières, elles participent donc à cette décadence constatée.

Ceci explique alors l'opposition de ces conservateurs à ces institutions/courants d’idées et le fait qu’ils défendent et y opposent l’idée d’une société organique et aristocratique et un État autoritaire voire totale, car jugés plus adaptés aux idéaux/valeurs mentionnés dans mon post précédent (vitalisme, racines, etc.) et donc plus à même de sortir de cette décadence.

Il apprend rudement vite, ce petit... Dis-moi, tu as pris des cours particuliers avec F.mas ou quoi ? ;)

Il m’arrive de sortir autre chose que des conneries par moment, enfin, j’espère ;)

Mais en l’occurrence, c’est plus une questions de circonstances, ayant fini il y a peu le Scientisme et Sciences Sociales de Hayek, ayant entamé la Révolution Conservatrice dans l’Allemagne de Weimar rédigé sous la direction de Dupeux plus mes souvenirs d’Oakeshott ainsi que les articles sur Contrepoints et les interventions sur le forum de F.Mas, Aurélien Biteau, Neuneu2k et toi.

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De mémoire, il n'y a qu'un article vraiment mauvais, sur Junger. Je n'ai pas le livre sous la main, mais je crois me souvenir que l'auteur de l'article vous une haine totalement stupide à l'endroit du vieux Ernst.

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Il y a deux articles sur E. Jünger (E. Jünger et la question de la modernité et Nazisme et littérature : la figure du Mal dans l'oeuvre romanesque d'E. Jünger) du même auteur, à savoir Julien Hervier. Le deuxième article est peut-être un peu léger et hors-sujet effectivement (analyser les figures du mal dans ses romans), mais dans les deux cas, je n'ai pas ressenti de haine particulière envers Jünger.

(Par contre, l'article sur Schmitt m'est littéralement tombé des mains).

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cest a mon avis l'ecueil marketing numero un du liberlalisme.Comment faire comprendre qu'une aide privee est plus abondante et saine qu'une aide publique? est-ce seulement vrai?

 

Le prouver par l'exemple. Les mafias s'imposent là où l'Etat ne va plus. Il faudrait une "mafia" libérale...

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Il y a deux articles sur E. Jünger (E. Jünger et la question de la modernité et Nazisme et littérature : la figure du Mal dans l'oeuvre romanesque d'E. Jünger) du même auteur, à savoir Julien Hervier. Le deuxième article est peut-être un peu léger et hors-sujet effectivement (analyser les figures du mal dans ses romans), mais dans les deux cas, je n'ai pas ressenti de haine particulière envers Jünger.

(Par contre, l'article sur Schmitt m'est littéralement tombé des mains).

 

Je dois me tromper de livre alors (je n'ai pas le livre sous la main). Julien Hervier est au contraire ze spécialiste français de Junger.

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