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Crise agricole ou overdose paysanne ?


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Moi je travaille dans l'industrie agro-alimentaire aussi. Nous fabriquons certains de nos produits et nous les revendons soit aux boulangeries-patisseries soit aux grandes chaines d'hypermarchés, supermarchés, starbucks aussi etc..En gros nous achetons beaucoup de farine, lait, cacao, beurre etc...Notre marge brute moyenne est autour de 20%. J'ai pas l'impression que l'on entube nos fournisseurs.

 

Votre matière première c'est du blé ou de la farine ? Il y a un échelon de transformation avant vous non ?

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Moi je travaille dans l'industrie agro-alimentaire aussi. Nous fabriquons certains de nos produits et nous les revendons soit aux boulangeries-patisseries soit aux grandes chaines d'hypermarchés, supermarchés, starbucks aussi etc..En gros nous achetons beaucoup de farine, lait, cacao, beurre etc...Notre marge brute moyenne est autour de 20%. On n'est pas les meilleurs dans le secteur, je dirais que nos concurrents vont jusqu'à 30%. J'ai pas l'impression que l'on entube nos fournisseurs.

 

Je ne pense pas que qui que soit "entube" qui que ce soit dans la chaine, mais que les marges sont ultra-minimes en dehors de la transformation, qui à des marges "normales", pas un ROE de banque de financement en 2000 hein, un rendement "normal" entre 3 et 8%.

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Votre matière première c'est du blé ou de la farine ? Il y a un échelon de transformation avant vous non ?

Tout dépend du type de produit.

Il y a effectivement une partie de nos ventes que nous produisons donc si c'est de la pâtisserie notre matière première c'est de la farine, du beurre, du cacao, du lait, de la levure, du sucre etc.... Si c'est plus du snack  ce sera du jambon, de l'huile, saucisse, fromage. Tout ça va à la grande distribution ou l'hôtellerie par exemple.

Sur ces produits nous nous faisons plus de marge car le produit à l’achat est moins cher et l'on contrôle mieux nos process de production et donc nos coûts.

Après il y a des ingrédients que l'on achète pour revendre simplement parfois aux industries locales en besoin d'ingrédients pour leur propre production. Là la marge est beaucoup plus faible, même si tu n'as qu'à rajouter des frais de transport sur la marge brute. Typiquement on parle de matières grasses, margarine, crèmes etc...On vend des fois à perte quand les prix baissent parce qu'on s'est engagé à trois sur des contrats à terme. Les prix sont assez volatiles sur ces produits.

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Tout dépend du type de produit.

Il y a effectivement une partie de nos ventes que nous produisons donc si c'est de la pâtisserie notre matière première c'est de la farine, du beurre, du cacao, du lait, de la levure, du sucre etc.... Si c'est plus du snack  ce sera du jambon, de l'huile, saucisse, fromage. Tout ça va à la grande distribution ou l'hôtellerie par exemple.

Sur ces produits nous nous faisons plus de marge car le produit à l’achat est moins cher et l'on contrôle mieux nos process de production.

Après il y a des ingrédients que l'on achète pour revendre parfois aux industries en besoin d'ingrédients pour leur propre production. Là la marge est beaucoup plus faible. Typiquement on parle de matières grasses, margarine, crèmes etc...On vend des fois à perte même.

 

Voila, commodities => rendement marginal tendant vers 0, c'est parfaitement logique vu que plus on est proche d'une pure commo, plus le marché est proche de l'efficience théorique.

 

Faire des commodities, ça veut toujours dire maximiser les volumes et non la marge, la profitabilité sur une commo se mesure à la part de marché et à l'intégration verticale, donc uniquement à la réduction des couts.

 

Faire de la commo sans avoir l'objectif d'etre un acteur d'envergure au moins nationale, c'est du petit suicide économique évident (pour un pure player, pour un transformateur, avoir de la commo à perte peut etre commercialement logique pour garder une offre commerciale large qui offre de la simplification pour les clients, donc aide à retenir ceux-ci quand ils achetent un produit)

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Voila, commodities => rendement marginal tendant vers 0, c'est parfaitement logique vu que plus on est proche d'une pure commo, plus le marché est proche de l'efficience théorique.

 

Faire des commodities, ça veut toujours dire maximiser les volumes et non la marge, la profitabilité sur une commo se mesure à la part de marché et à l'intégration verticale, donc uniquement à la réduction des couts.

 

Faire de la commo sans avoir l'objectif d'etre un acteur d'envergure au moins nationale, c'est du petit suicide économique évident.

Oh oui je ne te le fais pas dire. 

En fait, pour des raisons internes mystérieuses et "politiques" notre boîte est obligée d'acheter ses matières grasses à la filiale du groupe située près d'Anvers pour la revente sur le marché espagnol .

Et on a mis en place tout un système mal foutu où on s'engage à acheter une certaine quantité de produits de leur catalogue pendant 6 mois ou 1 an à un prix défini. On s'engage à revendre ce produit à un certain prix ensuite à nos clients locaux mais eux ne s'engagent pas à nous les acheter, donc si les prix sur le marché baisse nos clients vont voir ailleurs et on se retrouve avec des invendus sur les bras.

En plus les coûts de production en Belgique sont supérieurs à l'Espagne donc ces produits se positionnent trop chers par rapport à la concurrence. On se fait bouffer.

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Tout dépend du type de produit.

Il y a effectivement une partie de nos ventes que nous produisons donc si c'est de la pâtisserie notre matière première c'est de la farine, du beurre, du cacao, du lait, de la levure, du sucre etc.... Si c'est plus du snack  ce sera du jambon, de l'huile, saucisse, fromage. Tout ça va à la grande distribution ou l'hôtellerie par exemple.

Sur ces produits nous nous faisons plus de marge car le produit à l’achat est moins cher et l'on contrôle mieux nos process de production et donc nos coûts.

Après il y a des ingrédients que l'on achète pour revendre simplement parfois aux industries locales en besoin d'ingrédients pour leur propre production. Là la marge est beaucoup plus faible, même si tu n'as qu'à rajouter des frais de transport sur la marge brute. Typiquement on parle de matières grasses, margarine, crèmes etc...On vend des fois à perte quand les prix baissent parce qu'on s'est engagé à trois sur des contrats à terme. Les prix sont assez volatiles sur ces produits.

 

D'accord, cela nous donne un peu plus d'infos.

Les grandes surfaces s'engagent (leur centrale s'engage) environ 1 an à l'avance sur certains coûts, notamment question Fruits & légumes, ou les modérations de marge d'ETAT sont monnaie courante, dans ce cadre là les magasin vendent régulierement à perte aussi.

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Si cela intéresse des gens, je suis en stage dans un cabinet dont la majorité de nos clients sont des industriels de l'agroalimentaire (gros producteurs dont multinationales et coopératives de tailles régionale à internationales)  :lecon: 

L'analyse des comptes ayant été faite sur l'exercice 2014 (et historique sur 2 à 10 ans), je peux vous donner la tendance par type de produits vendus concernant les chiffre d'affaires, marges brutes, résultats d'exploitation et résultat net ainsi que la part de subventions reçues et manque à gagner liés aux remises faites à la distrib' ainsi que les "coopérations commerciales".

Pas le droit de donner les détails bien entendu, souci de confidentialité.  :icon_non: 

Si ça intéresse personne, allez voir chez les grecs.

Oui, ça pourrait intéresser qq'un à Contrepoints.
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Borderline troll on : Si ils n'aiment les plages françaises, ils peuvent toujours aller sur les plages tunisiennes. Borderline troll off

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J'ai bossé pas mal de temp sur le sujet pour vous répondre (et peut-être pour abreuver d'informations un potentiel article sur Contrepoints), cela ne concerne QUE L'EXERCICE 2014 et je n'ai eu le temps de regarder que les entreprises et conjonctures du secteur de la viande et du lait :

Certains d'entre vous ont raison, les industriels de l'agro qui ont des produits un minimum élaborés ont une marge brute qui tourne autour de 30%.

Dns le secteur de la viande. Les marges des industriels ont augmenté en 2014 car le prix de la viande bovine au gros a chuté en France (et dans toute l'Europe mais il monte dans le reste du monde), en 2014, de -5,8% pour le bovin (3,44€/kg) en moyenne sur l'année. Le bovin français est le 2ème plus cher de l'UE après le UK malgré que la France produit presque 25% du boeuf européens. L'UE à 28 a un solde commercial déficitaire en volume concernant les bovins et exporte moins qu'un petit pays comme la New-Zealand. Concernant la viande porcine c'est encore pire avec une baisse -10,8% à 1,46€/kg en 2014.
Un incontournable du marché dans nos rayons voit en 2014 son CA diminuer de -1,6% mais sa marge brute augmente de +5,7% à 33% (meilleure marge dans la viande parmi nos clients). Le résultat net a plus que doublé par rapport à 2013, retrouvant des niveaux similaires en valeur absolue à 2010 alors qu'il a baissé en 2011 et 2012 avant de remonter légèrement en 2013 et fortement en 2014.
Montant des subventions très faibles (0,1% du CA).
Rabais et remises aux distributeurs représentent seulement 2% du CA. Ils négocient bien apparemment.

Dans le secteur laitier, les prix au gros ont explosé entre 2010 (309€/tonne) et 2014 (371€/tonne). Imaginez le gain de pouvoir d'achat pour un producteur laitier en 4 ans ! Le problème c'est qu'au 1er avril 2015, les quotas laitiers par pays au sein de l'UE ont disparu et le prix du est redescendu en 3 mois au niveau de 2010 en se stabilisant. Il ne s'agit pas vraiment d'une libéralisation puisqu'en échange de la fin des quotas, la nouvelle réforme de la PAC a introduit une prime par tête de vache laitière. Mais quand je vois les notes de conjoncture, je pense que les producteurs français se sont gavés pendant 3 ans de la hausse mais n'ont rien anticipé alors que la suppression des quotas laitiers était annoncé depuis un bout de temps. Les pays d'Europe du Nord (dont Allemagne avec +2,3% de production en 2014, la France seulement 1%) ont augmenté leurs capacités de production et dépassaient les quotas les années précédentes (excédents qu'ils devaient détruire mais peuvent maintenant vendre), les pays d'Europe de l'Est ont aussi augmenté leur production en anticipant. Je vous apporte un argument de choc en faveur de l'apparition de plein de "fermes des milles vaches" si on veut jouer sur la quantité et les coûts.
Les 4 gros industriels du secteur français sont Lactalis, Sodiaal (holding de Candia, Yoplait et Entremont), Danone et Bongrain. 

Concernant la collecte : les gros groupes ont tendance en 2014 à acheter le lait légèrement en dessous du cours moyen annuel (mais le cours était tellement élevé que les agriculteurs devaient être d'accord), le lait est revendu en quasi-totalité aux filiales dans ce cas. Dans le cas des coopératives agricoles qu'elles soient nationales ou locales, elles achètent le lait au dessus du cours moyen annuel, certaines produisent leurs propres produits finis, la majorité font juste du négoce. 

Une célèbre marque de lait en bouteille/brique a une marge brute qui représente seulement 12% du CA (loin des 30% dont vous parliez) mais l'activité n'est pas très créatrice de valeur. La grande distribution leur ponctionne 5,5% de leurs chiffre d'affaires en coopérations commerciales. Subventions environ égales à 1% du CA. Résultat négatif mais prévisions pour 2015 très optimistes notamment car la baisse des prix du lait était attendue tandis qu'ils envisagent une baisse du prix à la consommation moindre.

L'activité de yaourt française d'un champion national avec des produits très élaborés a une marge brute de 44%. Elle se fait pomper l'équivalent de 18% de son CA en remises. Les activités yaourts des autres entreprises dont je dispose ne sont pas dissociées du reste des comptes (pas de filière spécifique) donc je peux pas comparer.

Concernant les transformations en poudre de lait, le truc qui marche c'est la nutrition infantile dont les leaders sont notre marque de yaourt précédente et une célèbre marque Suisse avec des marges brutes oscillant entre 45 et 33%.

Je n'ai pas assez d'info sur les fromages (mais je pourrais les avoir) pour l'instant pour vous les communiquer.   

En conclusion : Vous aviez assez bien estimé les marges brutes en moyenne qui reviennent le plus souvent sauf pour les produits à basse valeur ajoutée ou faible transformation (comme le lait en bouteille ou brique). Mais il faut remarquer autre chose concernant la vente de produits finis à la grande distribution c'est qu'en plus d'imposer des remises importantes pour certains produits, elles imposent aussi souvent des coopérations commerciales dont la somme avec les remises peuvent représenter un manque à gagner de près de 60% du CA pour certaines entreprises dont des multinationales dont je pensais qu'elles avaient un pouvoir de négociation plus fort. Ces coopérations commerciales sont des contrats permettant au produit de l'industriel de figurer en tête de gondole, d'être bien placé dans le rayon (en hauteur au niveau du visage des clients par exemple), etc. Beaucoup de nos clients sont dans le rouge ou presque à cause de ces pressions et cèdent des filiales ou restructurent l'entreprise (ex : cession de Davigel par Nestlé France pour renforcer Nestlé Grand Froid). 

Pour en revenir aux agriculteurs, avec la fin des quotas laitiers en début d'année et du sucre en 2017 donc une concurrence accrue et une baisse des prix (valable aussi sur la viande), ils vont devoir s'adapter en augmentant leur compétitivité structurelle et/ou prix. Cette adaptation devrait passer par des concentrations entre exploitations agricoles et entre coopératives qui sont encore trop peu à avoir une ampleur nationale pour négocier avec la distribution et n'ont pas du tout anticipé les conséquences de la fin des quotas, seuls les gros groupes laitiers l'ont fait. Et je pense qu'une libéralisation complète de l'agriculture (pas seulement des quotas sur certains produits) forcerait la France à devenir compétitive par rapport à ses voisins (et notamment l'Allemagne) en assainissant le système.

Si vous avez des questions n'hésitez pas avant que je quitte mon stage à la fin de la semaine n'hésitez pas.

PS : JIM16 tu veux vraiment la conjoncture betteraves ?


 

  • Yea 1
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Marrant mais là ou c'est malhonnête, c'est sur les incendies. Déjà, en milieu méditerranéen, c'est la normalité que ça crame et en plus, il fut un temps pas si lointain ou ça partait en 10aines de milliers d'hectares. Les progrès sont énormes de ce coté et ça crame à coup de petites surfaces. Personne n'en parlait avant.

 

Borderline troll on : Si ils n'aiment les plages françaises, ils peuvent toujours aller sur les plages tunisiennes. Borderline troll off

:lol:

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Marrant mais là ou c'est malhonnête, c'est sur les incendies. Déjà, en milieu méditerranéen, c'est la normalité que ça crame et en plus, il fut un temps pas si lointain ou ça partait en 10aines de milliers d'hectares. Les progrès sont énormes de ce coté et ça crame à coup de petites surfaces. Personne n'en parlait avant.

C'est sûr que des incendies de forêts en Angleterre ça risque pas d'arriver lol.
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J'ai bossé pas mal de temp sur le sujet pour vous répondre (et peut-être pour abreuver d'informations un potentiel article sur Contrepoints), cela ne concerne QUE L'EXERCICE 2014 et je n'ai eu le temps de regarder que les entreprises et conjonctures du secteur de la viande et du lait :

Certains d'entre vous ont raison, les industriels de l'agro qui ont des produits un minimum élaborés ont une marge brute qui tourne autour de 30%.

 

Merci beau boulot !

 

Ce qui ressort donc ... Corrige moi si je me trompe ...

 

Les industriels comme les producteurs ont bénéficié un temps de bon prix, ces prix ont sensiblement chuté et les producteurs qui n'avaient pas anticipé ces baisses dans leur trésorerie sont dans la panade aujourd'hui. Les GMS pour maintenir leur progression de chiffre malgré ces baisses, ont accentué la pression sur leur fournisseur pour négocier remise et (à l'époque) marge arrières.

 

En d'autres termes, les producteurs sont coupables de mauvaises gestion a posteriori, et les indus/transformateurs se partagent la dernière part du gâteau en accord opaques ... Bilan : La situation en 2015 ne serait pas la même si l'état ne subventionnait pas des structures pour décider des prix (La maison du lait, FranceAgriMer etc ... )

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C'est vrai que cet été est bien pourri au niveau blocages divers et avariés.

 

J'ai bossé pas mal de temp sur le sujet pour vous répondre (et peut-être pour abreuver d'informations un potentiel article sur Contrepoints), cela ne concerne QUE L'EXERCICE 2014 et je n'ai eu le temps de regarder que les entreprises et conjonctures du secteur de la viande et du lait :

Intéressant, merci!

 

PS : JIM16 tu veux vraiment la conjoncture betteraves ?

Moi ça me dirais bien: de ce qu'en j'en sais c'est un secteur qui ne survivrait pas sans protectionnisme et subventions. Le sucre de canne est bien moins cher et aurait dû logiquement s'imposer.

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@DirtyHayek : C'est à peu près ce que j'en conclue en effet avec quelque précisions et ajouts : 

1/ la baisse des prix a l'air d'être en grande partie liée à la fin des quotas laitiers (même pour la viande bovine, une vache laitière peut-être vendue en viande reconstituée si le prix du lait est trop bas et inversement) prévue depuis longue date donc les agriculteurs n'ayant pas anticipé n'ont aucune excuse, sauf si, comme on l'entend souvent, les agriculteurs seraient fortement incités à investir (souvent de façon improductive) et le remboursement des emprunts + amortissements augmente les charges fixes ce qui les rend plus vulnérables à une baisse des prix.
es industriels ont anticipé la baisse des prix en se renforçant par restructuration ou par acquisitions verticales et horizontales (ex : le groupe Bigard avec sa marque phare Charal rachète la coopérative Socopa en 2010 pour fournir directement ses abattoirs sans intermédiaire, Sodiaal (coop laitière) se diversifie dans le fromage en rachetant Entremont en 2007 et renforce sa position en fusionnant avec la coop laitière 3a en 2011).

2/ Je suis tombé sur l'analyse d'une étude AgriMer et la décomposition du prix moyen d'un kg de viande bovine reconstituée par marge brute par acteur : 

https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/resultats/Pages/ResultatsFilieres.aspx?idfiliere=18&sousmenuid=218

Peu importe l'évolution des cours, les prix à la conso augmente. Les industriels ont l'air de prendre un montant relativement fixe par kilo traité peu importe le cours (pèseraient donc de moins en moins dans le % du coût final). Ce sont en fait les producteurs et les GMS qui encaissent la volatilité des prix : le producteur se gave quand les prix montent et les GMS margent plus quand les prix baissent. 

Donc l'étude des industriels sur la partie viande que je vous ai faite ne serait pas tellement pertinente pour expliquer la crise actuelle des éleveurs et l'évolution des prix à la consommation. Dommage ... 


@Poil à gratter : Je te fais un petit résumé demain. De ce que le collègue qui a fait l'étude m'a dit, le sucre de canne est nettement moins cher et la fin des quotas sur le sucre en 2017 aura comme effet, tel que la fin des quotas laitiers, de fragiliser encore plus la production française pas assez compétititve par rapport aux autres européens à cause de la baisse généralisée des prix ce qui entraînera des concentrations massives dans un secteur trop morcelé et/ou une augmentation massive de la part de la production de betterave qui va être raffinée en biocarburants si le prix est plus intéressant. Je te redis demain de toute façon.

  

 

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Je sais pas comment mettre un lien direct ici, mais pour le dernier exemple en date, actu d'hier sur Berlin râlant contre les manifs d'agriculteurs, des Echos, sur Facebook.
 

 

C'est le moment de faire face aux dictats...enfin les français comprendront que c'est berlin qui nous enquiquine en europe...c'est aux francais de montrer la vraie liberte et la démocratie et le juste milieu des choses.


Berlin, garde tes diktats pour toi. Nous sommes en France, nous sommes la France !

Attention un ministre du 4eme Reich c'est exprimé ! Que la France écoute l'Allemagne toute puissante...

L'Allemagne montre de plus en plus son vrai visage impérialiste, conquérant...les deux guerres mondiales précédentes n'ont-elles pas suffit?? Chassez le naturel, il revient au galop...

Et pour la forme:  :lol:

Dites aux allemands qu'on les encule avec des courgettes bio

 
Ca fait déjà quelque temps que je l'ai remarqué, on doit approcher de 90% de commentaires quasi-guerriers, mettant tous les problèmes français sur le dos de l'Allemagne. Les politiques et journaux français ont parfaitement réussi leur campagne de déresponsabilisation xénophobe, apparemment.

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En parlant des réactions germanophobes :

 

Friedman also stressed that the euro would lead to political division. What he wrote in 1997 was almost prophetic:

“The drive for the euro has been motivated by politics not economics. The aim has been to link Germany and France so closely as to make a future European war impossible, and to set the stage for a federal United States of Europe. I believe that adoption of the euro would have the opposite effect. It would exacerbate political tensions by converting divergent shocks that could have been readily accommodated by exchange rate changes into divisive political issues. Political unity can pave the way for monetary unity. Monetary unity imposed under unfavourable conditions will prove a barrier to the achievement of political unity.”

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@Poil à gratter : Je te fais un petit résumé demain. De ce que le collègue qui a fait l'étude m'a dit, le sucre de canne est nettement moins cher et la fin des quotas sur le sucre en 2017 aura comme effet, tel que la fin des quotas laitiers, de fragiliser encore plus la production française pas assez compétititve par rapport aux autres européens à cause de la baisse généralisée des prix ce qui entraînera des concentrations massives dans un secteur trop morcelé et/ou une augmentation massive de la part de la production de betterave qui va être raffinée en biocarburants si le prix est plus intéressant. Je te redis demain de toute façon.

Super!

Merci.

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Super!

Merci.

Une synthèse de conjoncture sur la production de sucre et sur sa transformation (contient aussi conjoncture de l'éthanol et de l'alcool pour l'énergie) intéresse-t-elle quelqu'un d'autre que Poil à Gratter ? 

Même si je l'ai résumé, c'est un gros pavé (2 page Word police Arial taille 10,5 et marges de 2,5cm) que j'hésite à la poster car cela risque de déranger, car ne porte pas trop sur la crise agricole actuelle (mais porte sur une crise agricole future), plutôt que d'apporter des bénéfices au topic. Si personne n'en veut à part Poil à gratter, je lui enverrai par MP.

Merci de vos réponses.

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