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L'anti-franchouillisme primaire for dummies


Messages recommandés

 
Pourquoi vous détestez croiser d'autres Français lors de vos vacances à l’étranger
 
Ce comportement s'explique notamment par le choc de deux visions du tourisme.
 
Imaginez que vous effectuez un road trip au Sri Lanka. Après plusieurs jours de voyage, vous voilà à Dambulla, jolie ville-sanctuaire du centre du pays. Vous venez de grimper plus d'une centaine de marches pour accéder à une «cave» renfermant un temple bouddhiste millénaire ainsi qu'un énorme Bouddha caché. Les moines vous accueillent avec le sourire et les singes tentent de voler vos offrandes.
Soudain, une autre touriste vient briser l’atmosphère apaisante de ce lieu sacré. Elle peste car le guide ne parle pas sa langue, le français. Misère, voilà qu'arrive un groupe d’une dizaine de compatriotes qui râle à tout va: contre le guide, contre le prix des billets d’accès au temple, contre la chaleur et surtout contre l’obligation de retirer ses chaussures de randonnées Quechua. Vous savez que la visite, aussi passionnante soit-elle, va être gâchée.
 
Le Français, cet être infâme qui ne respecte rien
Si vous avez déjà voyagé à l’étranger, vous avez sûrement vécu ce moment de gêne incomparable. Et il y a de fortes chances pour que ces autres Français aient ressenti le même sentiment à votre encontre. Un récent sondage réalisé auprès d'un échantillon (certes non représentatif) de 1.000 internautes par le moteur de recherche spécialisé dans le voyage Liligo.fr montre que le Français place ses compatriotes sur la seconde marche des pires compagnons de voyages et les juge «râleurs», «impolis», «arrogants» et «radins». Rien que ça.
 
Les médias, les blogs spécialisés et les réseaux sociaux relaient d’ailleurs régulièrement ce genre de comportements, forcément agaçants.
Même Michel Houellebecq, dont la sociabilité est légendaire, a pris part au débat dans son récit Lanzarote, où il dit que le Français est un «être vain, si épris de lui-même que la rencontre d’un compatriote à l’étranger lui est proprement insupportable.»  
Les motifs de notre colère contre le Français peuvent être nombreux: il est rude ou méprisant avec un étranger, jette un déchet par terre, prend des photos malgré l’interdiction, porte des chaussettes dans ses claquettes et une banane autour de la taille, ne fait pas d’effort pour parler la langue du coin, tente de négocier un porte-clefs coûtant à peine quelques centimes, refuse de goûter aux plats traditionnels, ne s’intéresse pas à la culture locale… Vous pouvez aussi râler tout simplement parce que vous trouvez qu’un autre touriste français râle trop.
 
Un comportement de repli qui peut pourtant paraître étrange. Est-ce à cause des sondages réalisés auprès d’étrangers qui, régulièrement, viennent nous rappeler que nous sommes les pires touristes du monde? Le Français aurait-t-il honte du Français, entretenant lui-même ces clichés par la même occasion? Sur son blog Vadrouille.eu, une Française habitant en Nouvelle-Zélande s’étonnait justement de ce réflexe de fuite: 
Difficile de trouver des réponses précises à cette question, peu étudiée, il faut bien le dire, dans le monde universitaire. Et pourtant, quand on interroge des sociologues et des anthropologues spécialisés dans le tourisme et les loisirs en France, on se rend compte que ce comportement est beaucoup plus culturel et historiquement ancré qu’on ne le croit.
«C’est comme si les autres voyageurs français ne méritaient pas même une conversation dans le bus, comme si le fait d’être de la même nationalité leur enlevait tout intérêt. […] Pourquoi passer à côté de quelqu’un d’extra parce qu’il parle la même langue que vous ou bien qu’il habite à seulement 200 kilomètres de chez vous?»
 
 
Le Français mal à l’aise face à sa propre richesse
Nous pourrions ressentir une certaine honte en apercevant d'autres Français déballer leur richesse
 
À commencer par notre rapport à l’argent et la façon dont nous l’exposons dans des pays où le niveau de vie est inférieur au nôtre. Jean-Michel Hoerner, professeur émérite à l’université de Perpignan et auteur, entre autres, d'une Géopolitique du tourisme, nous explique le concept de «tourisme de classe», sur lequel il a travaillé avec sa collègue Catherine Sicart:
En raison de notre attitude supposée ambiguë ou schizophrène face à l'argent, nous pourrions donc ressentir une honte plus grande en apercevant d’autres Français déballer leurs richesses devant des étrangers qui n’y ont pas accès. Mais cette dualité socio-culturelle se retrouve aussi entre Français, chez qui s’opposent deux visions du tourisme et du voyage.
«Sauf exception, les touristes sont plus aisés, parfois beaucoup plus aisés, que les populations locales qu’ils visitent et ne peuvent s’empêcher de le montrer. Or, dans de tels comportements, selon la psychologie des uns et des autres, ou simplement l’intelligence de vivre ailleurs que chez soi, on constate souvent que les touristes les plus riches ne se gênent pas pour le montrer. Toutefois, il me semble que c'est autant le cas des Français que celui d’autres étrangers…»
 
 
Le Français «aventurier» en lutte contre le Français «climatique»
Le touriste, cet "idiot du voyage", c'est toujours l'autre
Saskia Cousin, citant les travaux de Jean-Didier Urbain
 
La première façon de voyager consiste à aller chercher le soleil, la plage, le confort, le dépaysement et à fuir l’éventuelle morosité de son propre pays. La seconde est beaucoup plus culturelle: on cherche à en apprendre plus sur la culture et l’histoire d’un pays, en visitant des musées, des temples, etc. Saskia Cousin, anthropologue à l’université de Paris Descartes et coauteure de Sociologie du tourisme, nous explique que ce «phénomène de classe sociale» est déterminant dans notre façon de percevoir nos compatriotes:
 
«Beaucoup de vacanciers, notamment en club, sont venus chercher un entre soi en famille, entre amis, et ne se préoccupent pas de leur image ou de celle de leurs voisins, ni de la réalité du pays d'ailleurs. […] Les Français qui critiquent leurs compatriotes critiquent en fait le tourisme populaire, et le tourisme tout court. Le plus souvent, il s’agit de se démarquer des autres, et d’abord des autres touristes. Comme l’a bien montré Jean-Didier Urbain [sociologue spécialiste du tourisme en France, ndlr], le touriste, cet "idiot du voyage", c’est toujours l’autre.»
 
Le Français «aventurier» n’hésiterait donc pas à se placer au-dessus de la mêlée de touristes «du soleil», enorgueilli par le savoir qu’il a emmagasiné dans les guides de voyages qu’il consomme sans modération. Et selon André Rauch, professeur émérite à l’université de Strasbourg et auteur de Vacances en France de 1830 à nos jours, cette appréhension de l’inculture de l’autre est particulièrement flagrante dans des lieux sacrés:
«Notre rapport à la religion est mis à distance car nous sommes “laïcs”, et le respect du sacré peut nous apparaître comme quelque chose qui nous prive de notre liberté. C’est pour cela que certains visitent un peu des lieux sacrés comme des places publiques.»
D’où l’agacement de certains quand ils croisent d’autres Français qu’ils estiment irrespectueux des traditions locales.
Un Français
qui ne râle pas,
c'est un Français
qui n'existe pas
André Rauch
 
Enfin, dans un registre un peu différent, André Rauch rappelle que râler est presque un sport national pour nous et qu’il faut tenir compte des affirmations identitaires: «Un Français qui ne râle pas, c’est un Français qui n’existe pas. Nous avons un esprit critique à l’égard de tout ce qui nous entoure, c’est une culture qui nous est propre et qui peut choquer à l’étranger.» Le Français va donc aimer râler, que ce soit contre des étrangers ou contre d'autres Français.
 
Le Français aime aussi son compatriote: tout dépend du contexte 
 
Bien sûr, chacun des sociologues que nous avons pu contacter a tenu à rappeler qu’il ne fallait en aucun cas généraliser ces explications. Beaucoup de Français aiment aussi rencontrer leurs compatriotes, qu’ils soient touristes «aventuriers» ou touristes «climatiques». André Rauch remarque que beaucoup de Français retournent tous les ans dans le même camping pour retrouver les amis qu’ils y ont rencontrés.
Et puis, quand le touriste français se sent un peu perdu dans un pays et une culture qu’il n’arrive pas à maîtriser, il aurait plus tendance à justement se rapprocher de ses compatriotes, pour partager le fameux «choc culturel» qu’il est en train de vivre. «Dans la réalité, explique Saskia Cousin, lorsqu’il y a beaucoup de nationalités en présence et que l’environnement s’avère complexe à appréhender, par exemple dans les pays non francophones comme dans les guest-houses d’Asie ou d’Amérique du Sud, les voyageurs se retrouvent et s’appareillent bien par nationalité –les Français les premiers, notamment en raison de leur mauvaise maîtrise de l’anglais!»
Que la compagnie de nos compatriotes puisse nous agacer est normale, mais il serait dommage de couper les ponts une fois la frontière passée. Après tout, nous sommes tous le Français d’un autre, pour le pire comme pour le meilleur. 

 

http://www.slate.fr/story/105255/croiser-francais-vacances-etranger

 

A vos marques, prêt, ralez !

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ceux qui mettent leurs pieds nu sur ton accoudoir de siege d'avion

Dans l'avion les français ne sont pas les pires.

 

Entre les amerlocs qui laissent tout faire à leur gamin, les allemands qui gueulent et ne dorment jamais, les russes qui sont bourrés pendant tout le vol, il y a de la compet.

Le franchouille râle, et est ultra-pédant pour tout ce qui touche à la nourriture. A part ça, on trouve souvent pire chez d'autres.

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Le pire que j'ai vu, c'était des Asian-American. Un mix entre les Chinois sans gêne et les Américains gueulards, ça ne pardonne pas.

 

Quoique les Anglais quadras qui partent en virée pour se bourrer la gueule, ça peut être bruyant aussi, mais au moins tu peux presque te taper l'incruste.

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Rien remarqué à propos des français,

ça doit être moi le connard qui râle, jamais content sur le service, radin, méprisant, qui fout ses pieds sur l'accoudoir, donne des coups sur le siège de devant, parle trop fort au téléphone, se lève toutes les 3 minutes pour pisser, bouscule tout le monde pour être le premier, pousse ceux qui traînent devant, ralenti ceux qui sont pressés dans l'Escalator, ne tient jamais la porte, prend les deux accoudoirs, change son siège de position toutes les 5 minutes, occupe toute la place avec ses bagages...

 

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j'ai pas choisi, je me suis barre de france parce qu'il n'y avait pas de travail.C'est au cours du processus d'eloignement que je me suis rendu compte que les francais etaient des gros emmerdeurs.

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ça doit être moi le connard qui râle, jamais content sur le service, radin, méprisant, qui fout ses pieds sur l'accoudoir, donne des coups sur le siège de devant, parle trop fort au téléphone, se lève toutes les 3 minutes pour pisser, bouscule tout le monde pour être le premier, pousse ceux qui traînent devant, ralenti ceux qui sont pressés dans l'Escalator, ne tient jamais la porte, prend les deux accoudoirs, change son siège de position toutes les 5 minutes, occupe toute la place avec ses bagages...

et qui se vexe surtout mais oui, ca n'aurait pas grand chose de surprenant en effet...  :mrgreen:

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Ils ont des oursins dans les poches. En réalité, eux, c’est nous, pauvres touristes français, qui traînons à travers le globe une réputation de gros radins. Une étude de la compagnie d’assurances britannique Direct Line épingle les Frenchies, qui décrochent la palme des touristes les plus avares lorsqu’il s’agit de laisser un pourboire.

Les Américains et les Allemands plus généreux

L’étude, relayée par le quotidien britannique The Independant, a établi un classement de la pingrerie des touristes du monde entier. Après avoir enquêté auprès de 132 bars et restaurants de Barcelone, Las Vegas, Paris, Phuket, São Paolo et Ibiza, l’assureur a élaboré un « index du pourboire » et rendu son verdict, décernant aux Français le titre peu glorieux de touristes les plus radins.

Du côté des plus généreux, on retrouve les Allemands, autrement plus enclins que nous à laisser la pièce aux serveurs au moment de régler l’addition. Mais les champions toutes catégories restent les Américains, royaux au moment de filer un « tips ».

Puisque la mauvaise foi va facilement de pair avec l’avarice, précisons tout de même que cette belle habitude n’est pas le fruit du hasard. Aux Etats-Unis et au Canada, le service n’est généralement pas compris dans l’addition. Les clients paient donc un supplément d’environ 15 % pour rémunérer le serveur. Un usage que les Américains réitèrent lorsqu’ils sont en vacances à l’étranger.

Un pourboire facultatif

En France, le pourboire est facultatif et son montant est proportionnel à la satisfaction du client, qui récompense, ou pas, la qualité du service. Or, nombreux sont les Français à ne laisser aucun pourboire. Et les Américains commencent à le comprendre, grâce aux guides de voyage qui prennent aujourd’hui soin de le préciser. Résultat : même eux mettent moins la main au porte-monnaie, y compris dans leur propre pays.

Mais au pays des pingres, on peut toujours nous rassurer en sachant que les Anglais nous talonnent, suivis de près par les Italiens.

 

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Dans l'avion les français ne sont pas les pires.

Entre les amerlocs qui laissent tout faire à leur gamin, les allemands qui gueulent et ne dorment jamais, les russes qui sont bourrés pendant tout le vol, il y a de la compet.

Le franchouille râle, et est ultra-pédant pour tout ce qui touche à la nourriture. A part ça, on trouve souvent pire chez d'autres.

Les pires "compagnons" de voyage que j'ai pu avoir : une bande de Belges lors d'un vol vers Riga. Ils étaient bourrés avant de monter, avaient des tatouages pas très tolérants, ont gueulé pendant trois heures. À l'arrivée, je les vois faire la queue pour louer une bagnole alors qu'ils étaient pleins comme des barriques.

Au retour, je tombe sur les mêmes ... sauf un : j'écoute leurs conversations et j'apprends qu'après leur arrivée, ils ont percuté bourrés une voiture de flics. Le conducteur a résisté à son arrestation et ses potes l'avaient laissé derrière en prison haha

M'est avis qu'il a dû avoir du mal à conserver sa virginité anale dans une prison lettonne remplie de Russes.

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oue mais bon ca c'est des cas particuliers, normalement, dependant de la provenance des passagers, tu sais quels vont etre les problemes.Les Canadiens se tiennent a quatre metres de la porte et attendent le dernier moment, se comportent de maniere apathique, les francais se jettent les uns sur les autres et font constamment des commentaires cons sur absolument tout.

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Grossière erreur de l'article d'estimer que la culture du pourboire dans un pays est ce qui peut expliquer cela.

A titre d'exemple, il est encore plus malpoli au Japon de laisser un pourboire qu'en France où c'est admis et peut être apprécié. Pourtant les Japonais sont loin d'être considéré comme des mauvais payeurs.

M'est avis qu'il s'agit encore ici d'un symptôme du socialisme à la française et du trop plein d'impôts : on ne fournit plus de pourboire/de dons et on ne prend que très peu de temps personnel pour offrir aux associations qui soutiennent des causes nous tenant à coeur.

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Par rapport à ce que j'ai vu aux Etats Unis, je trouve que ce n'est rien. Les entreprises s'impliquent vraiment dans la vie associative et caritatives auprès des locaux. Et les employés font régulièrement des actions au sein de l'entreprise et en accord avec celles-ci pendant leurs heures de travail : vente de cookies, gateaux, etc. 

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Les entreprises s'impliquent vraiment dans la vie associative et caritatives auprès des locaux. Et les employés font régulièrement des actions au sein de l'entreprise et en accord avec celles-ci pendant leurs heures de travail : vente de cookies, gateaux, etc. 

On parle de 2 choses différentes.

 

Moi je parle au sein de son temps libre, toi tu parles au sein des entreprises et pendant son temps de travail.

 

Suis sûr que si les entreprises françaises étaient ok pour, tu trouverais sans problèmes des salariés pour aider les associations pendant leurs heures de travail. (Et pour le coup, je pense que c'est pas du bénévolat dans ce cas).

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Dernière fois que j'ai lu des chiffres je ne sais plus où sur la vie associative et caritative, les amerloques étaient loin devant les français en don de soi en moyenne.

(Et moi je n'en fout pas une rame, je fais encore baisser la moyenne française.)

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A titre d'exemple, il est encore plus malpoli au Japon de laisser un pourboire qu'en France où c'est admis et peut être apprécié. Pourtant les Japonais sont loin d'être considéré comme des mauvais payeurs.

 

On m'avait expliqué ça en effet. La logique, c'est que si on te file un pourboire, tu as l'air pauvre et on a pitié de toi, c'est ça ?

 

Par rapport à ce que j'ai vu aux Etats Unis, je trouve que ce n'est rien. Les entreprises s'impliquent vraiment dans la vie associative et caritatives auprès des locaux. Et les employés font régulièrement des actions au sein de l'entreprise et en accord avec celles-ci pendant leurs heures de travail : vente de cookies, gateaux, etc. 

 

Tout à fait. Ce qui me fait bien marrer ensuite quand je vois les bobos de SF se plaindre que les tech companies ne sont pas assez impliquées dans la vie de la communauté. En donnant bien entendu une définition ultra vague de ce qu'est "la communauté".

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Dernière fois que j'ai lu des chiffres je ne sais plus où sur la vie associative et caritative, les amerloques étaient loin devant les français en don de soi en moyenne.

(Et moi je n'en fout pas une rame, je fais encore baisser la moyenne française.)

 

et moi je me retiens, ca compte comme B.A ?

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