Aller au contenu

Faire et défaire - François Fillon, candidat de la drouate


Messages recommandés

Alors j'ai fini le livre de Fillon. Sans vouloir poiler il est clair que Fillon n'est pas un libéral mais je ne crois pas que quiconque ait défendu cette position ici. Cela étant dit le livre est intéressant car il permet de mieux saisir le personnage. C'est un étrange cocktail car à côté des morceaux d'étatismes somme toute classique il y a également des morceaux de libéralisme lus ou moins dégrossis, des analyses, des solutions, des réflexions qui sont pour le coup liberhalal. C'est donc un mélange où l'on peut y voir des motifs d'espoirs ou des espoirs de renoncements.

 

Entre autres les points positifs que je peux citer il y a:

- il n'est pas énarque;

- il est marié et stable dans son couple;

- il est très ouverts aux nouvelles technologies (premier des ministres à avoir obtenu une connexion internet);

- il a confiance en l'avenir ce qui est très rares chez nos hommes politiques, il voit l'avenir certes comme un défi à relever, mais aussi comme allant être plus positif que le présent ou le passé, il est bien plus tourné vers l'avenir que la plus part de ses collègues;

- il est lucide sur l'état de la France et des problèmes causés par l'étatisme mais sans aller au bout de la logique.

 

En conclusion je dirai que par mis les multitudes de nuances d'étatisme qui colorent la politique française il est sans doute ce qui est le plus proche/compatible avec un programme libéral. Je m'explique: pour moi le système politique français ne peut pas permettre à un politique libéral d'émerger, pas de manière aussi affichée. Fillon, malgré son parcours de gaulliste social, en arrive pourtant à une position proche du libéralisme.

 

La question qui reste à résoudre est celle de quid de la prochaine élection. Sur le court terme je n'ai pas de réponse. Si Fillon est élu et qu'il met en oeuvre ces idées il est fort probable que les choses aillent un peu mieux en France. Ce ne sera pas un grand soir libéral (qui à mon sens n'aura jamais lieu) mais sans doute le début d'un mouvement de réforme dont nous avons cruellement besoin. Ou bien il peut être élu et ne pas tenir ses promesses mais dans ce cas là, lui ou un autre, cela importe peu. A moyen terme j'en suis plus à souhaiter la victoire de Fillon. Si Fillon réussi à ce faire élire cela pourrait être une bonne nouvel pour le mouvement libéral. Fillon est perçu comme étant libéral et lui même ne nie pas farouchement cette étiquette. Fillon élu en étant perçu comme libéral cela donnera une audience et une visibilité que les mouvements libéraux pourraient mettre à profit (je met le conditionnel car vu ce qu'ils font ils seraient capable de se saborder une fois encore). La simple élection pourrait être une très bonne chose sur laquelle nous pourrions surfer. 

 

Voilà. Pour ma part Fillon ne pas pas convaincu qu'il était libéral, par contre il m'est apparu comme étant ce qui était le plus crédible en terme de proximité avec le libéralisme. Espérer plus de la politique française est illusoire. 

Lien vers le commentaire

Alors j'ai fini le livre de Fillon. Sans vouloir poiler il est clair que Fillon n'est pas un libéral mais je ne crois pas que quiconque ait défendu cette position ici. Cela étant dit le livre est intéressant car il permet de mieux saisir le personnage. C'est un étrange cocktail car à côté des morceaux d'étatismes somme toute classique il y a également des morceaux de libéralisme lus ou moins dégrossis, des analyses, des solutions, des réflexions qui sont pour le coup liberhalal. C'est donc un mélange où l'on peut y voir des motifs d'espoirs ou des espoirs de renoncements.

 

Entre autres les points positifs que je peux citer il y a:

- il n'est pas énarque;

- il est marié et stable dans son couple;

- il est très ouverts aux nouvelles technologies (premier des ministres à avoir obtenu une connexion internet);

- il a confiance en l'avenir ce qui est très rares chez nos hommes politiques, il voit l'avenir certes comme un défi à relever, mais aussi comme allant être plus positif que le présent ou le passé, il est bien plus tourné vers l'avenir que la plus part de ses collègues;

- il est lucide sur l'état de la France et des problèmes causés par l'étatisme mais sans aller au bout de la logique.

 

En conclusion je dirai que par mis les multitudes de nuances d'étatisme qui colorent la politique française il est sans doute ce qui est le plus proche/compatible avec un programme libéral. Je m'explique: pour moi le système politique français ne peut pas permettre à un politique libéral d'émerger, pas de manière aussi affichée. Fillon, malgré son parcours de gaulliste social, en arrive pourtant à une position proche du libéralisme.

 

La question qui reste à résoudre est celle de quid de la prochaine élection. Sur le court terme je n'ai pas de réponse. Si Fillon est élu et qu'il met en oeuvre ces idées il est fort probable que les choses aillent un peu mieux en France. Ce ne sera pas un grand soir libéral (qui à mon sens n'aura jamais lieu) mais sans doute le début d'un mouvement de réforme dont nous avons cruellement besoin. Ou bien il peut être élu et ne pas tenir ses promesses mais dans ce cas là, lui ou un autre, cela importe peu. A moyen terme j'en suis plus à souhaiter la victoire de Fillon. Si Fillon réussi à ce faire élire cela pourrait être une bonne nouvel pour le mouvement libéral. Fillon est perçu comme étant libéral et lui même ne nie pas farouchement cette étiquette. Fillon élu en étant perçu comme libéral cela donnera une audience et une visibilité que les mouvements libéraux pourraient mettre à profit (je met le conditionnel car vu ce qu'ils font ils seraient capable de se saborder une fois encore). La simple élection pourrait être une très bonne chose sur laquelle nous pourrions surfer. 

 

Voilà. Pour ma part Fillon ne pas pas convaincu qu'il était libéral, par contre il m'est apparu comme étant ce qui était le plus crédible en terme de proximité avec le libéralisme. Espérer plus de la politique française est illusoire. 

 

Il me semble que ton analyse pêche (encore) par idéalisme, et ce sur plusieurs points :

 

le premier, avant même de s'intéresser au contenu d'un livre qu'il n'a probablement pas écrit, porte sur le rôle de ce genre d'essais dans une campagne politique en France. Depuis plus de trente ans, le personnel politique français est dressé pour gagner des élections pour ensuite une fois élu ne rien faire, ou faire ce que fait fort mal actuellement le président de la république, entretenir et rétribuer des clientèles électorales. L'immobilisme de la classe politique va de pair avec une certaine professionnalisation, voir une certaine endogamie de la profession. Si le camarade Fillon n'est pas énarque, il est issu d'une autre filière tout aussi vérolée, endogame et incompétente, celle des collaborateurs parlementaires, permanents politiques devenus élus, et ayant suffisamment grenouillé dans les combines d'appareil pour se maintenir à la tête d'une formation politique. Fillon est sans doute quelqu'un de très stable dans la vie privée, mais cela n'a qu'une incidence mineure dans la vie publique. Cet ancien séguiniste devenu sarkozyste et qui maintenant se découvre un tantinet libéral a un passif qui parle pour lui : c'est une girouette qui n'a fait que suivre le vent, ce qui en dit long sur ce qu'il ferait une fois élu (la même chose que ses adversaires, à quelques détails près).

 

Cette précision me permet de revenir au statut de l'essai politique au sein de la campagne : ce genre apparaît au moment de la campagne en général un peu avant, et disparaît quelques semaines après : qui se souvient du manifeste de Chirac sur la France pour tous ? des écrits de Wauquiez sur la "droite sociale" dans commentaire ? Des livres d'entretien de Sarkozy ? Pas grand monde et cela pour une raison, il ne s'agit pas de programmes d'action mais d'attraper les électeurs comme des mouches sur une bande collante. Il faut toujours garder à l'esprit qu'il y a asymétrie entre l'électeur et le politique : l'électeur peut être trompé une fois en se laissant prendre à ce genre de techniques, ce qui n'a pas d'incidence immédiate dans sa vie quotidienne, tandis que l'homme politique est un professionnel qui augmente ses chances d'être élus. L'incitation à raconter n'importe quoi pour être élu est forte sans pour autant être sanctionné pour ce genre de procédé pendable (la preuve, Fillon peut se présenter comme une alternative convenable après trente ans de girouettisme militant). En d'autres termes, je pense que tu prends encore trop au sérieux les écrits des politiques. En France, ça n'a pas pour rôle de défendre un programme d'actions, c'est un élément de communication comme passer à la télé.

 

Je pense qu'il serait plus prudent de garder nos distances avec ce monsieur, le risque étant de se laisser prendre au même piège que le sarkozysme : surfer sur le sarkozysme pour porter les idées libérales a eu comme effet boomerang de nous accoler à des pratiques qui n'ont pas grand-chose à voir avec le libéralisme politique. Maintenant, je suis tout à fait conscient que l'horizon politique en France ne permet pas d'envisager de grandes réformes libérales, mais je n'ai pas l'impression qu'on puisse voir dans ce personnage plus de réformisme, même marginal, que dans les faits et gestes de Juppé, Le Pen, Sarkozy, ou je ne sais qui. L'époque est assez triste pour celui qui veut s'engager.

 

  • Yea 12
Lien vers le commentaire

Foutu pour foutu, ça me dérange pas de le soutenir, voir même d'aller voter pour lui au premier tour des primaires.

De toute façon, la France court vers le national-socialisme...

Du coup tu apportes ta pierre à l'édifice

Lien vers le commentaire

 Foutu pour foutu, ça me dérange pas de le soutenir, voir même d'aller voter pour lui au premier tour des primaires. 

 

 De toute façon, la France court vers le national-socialisme... 

 

Merci d'avoir montré en deux lignes que la théorie de l'électeur rationnel était une connerie ;)

Lien vers le commentaire

Non mais je comprends l'envie d'y croire. J'ai aussi très envie d'y croire. Le fatalisme ou le nihilisme ne sont pas des options très enthousiasmantes.

Hélas, Juppé, Sarkozy, Hollande et consorts ont déjà montré ce qu'ils valaient.

Marine Le Pen ou Mélenchon, inutile d'expliciter en quoi le mur rêche de la réalité sera un problème dans leur course folle.

 

Fillon, on sait aussi ce qu'il vaut. Il est peut-être "moins pire" que les autres, mais même en partant de cette hypothèse, l'enthousiasme ne peut pas être de mise. A titre personnel, je préfère un Fillon à un Sarkozy, un Juppé ou pire, un Ciotti ou un Estrosi. Mais de là à le supporter, il y a un pas que je ne franchirai pas. 

 

Bref, la situation politique actuelle ne permet pas l'optimisme. Pour ceux coincés en France, comme moi, il n'y a guère de motifs de se réjouir. Si militer pour un gars X, Y ou Z te permets d'avoir l'impression d'aller dans le bon sens, vas-y. Ce serait dommage que la sinistrose inhibe ton envie d'action -même si, à mon avis, cette envie serait mieux employée pour d'autres choses-.

Lien vers le commentaire

 Je pense aussi que c'est dû au fait que je suis beaucoup plus jeune que la majorité des gens sur ce forum visiblement... 

 

 J'ai sans doute la naïveté d'une vierge qui croit qu'il n'y a pas de raison que ça saigne. 

 

 

Lien vers le commentaire

Qu'on me comprenne bien : je ne défends pas l'idée qu'il faille s'allonger en attendant la mort, comme dirait Vandromme. S'engager c'est bien, et parfois même, certains hommes politiques sont moins nuisibles que d'autres (en général, c'est au niveau local et quand ils ne sont pas encore complètement pros...). Je dis seulement que je ne vois pas ce que François Fillon a de plus qu'un Alain Juppé, qu'un Mélenchon ou une Marion Maréchal-Le Pen. Alors accepter de se déplacer jusqu'à un bureau de vote pour voir si juste une fois sur un mode semi-aléatoire, ça peut marcher, c'est un acte de foi incroyable (du point de vue de l'électeur) et une incitation (du point de vue du politique) à surtout continuer le même manège. 

Lien vers le commentaire

Voter pour Fillon dans le secret de l'isoloir, aucun problème. 

Le soutenir comme libéral, non.

Maintenant, si les libéraux veulent être représentés par un vrai parti libéral, qu'ils se bougent le cul parce que personne ne fera le boulot à leur place.

Le pragmatisme c'est aussi cela.

Lien vers le commentaire

Voter pour Fillon dans le secret de l'isoloir, aucun problème.

Le soutenir comme libéral, non.

Maintenant, si les libéraux veulent être représentés par un vrai parti libéral, qu'ils se bougent le cul parce que personne ne fera le boulot à leur place.

Le pragmatisme c'est aussi cela.

Ca existe déjà non?
Lien vers le commentaire

J'ouvre un topic à titre exceptionnel.

La question est simple : qui a acheté (et lu) le bouquin de Fillon? J'ai ouïe dire qu'il y exposait un programme "libéral" et que c'était, malgré cette tare évidente, un succès en librairie.

Des retours? Des avis?

 

NB : je n'ai aucune sympathie particulière pour Fillon. Je pense que c'est une girouette. Mais les girouettes ont ça de bon qu'elles indiquent le sens du vent.

 

Bon je viens de le faire, parce que j'aime bien le bonhomme.

Je commence juste, mais ça s'engage bien, dé la première page, les bons thèmes pour moi, dette et finances publiques, liberté de travailler.

Lien vers le commentaire

Fillon a un gros bon point sur un truc !

http://www.numerama.com/magazine/17718-pour-aider-free-fillon-aurait-profite-du-malaise-vagal-de-sarkozy.html

 

 

Selon Xavier Niel, qui s'est confié au Canard Enchaîné, c'est en profitant du malaise vagal de Nicolas Sarkozy à l'été 2009 que François Fillon aurait réussi à faire adopter en conseil des ministres le texte qui a permis à Free d'obtenir sa licence 3G.

 
Amusant récit livré par Xavier Niel au Canard Enchaîné, et rapporté par le site Arrêt Sur Images. Le patron du groupe Iliad, la maison mère de Free, revient sur le combat mené contre Nicolas Sarkozy pour obtenir enfin la précieuse licence 3G qui lui permet d’investir le marché de la téléphonie mobile. Rappelons que les relations sont très tendues entre l’industriel et le chef de l’Etat, qui selon Paris-Match prend Xavier Niel « pour un gaucho ». Il lui reproche notamment d’avoir investi dans Backchich et Mediapart, deux médias qui ne brillent pas par un sarkozisme débordant. Plus récemment, Sarkozy a tout fait pour empêcher la reprise du Monde par le trio Niel-Bergé-Pigasse, sans succès.
 
Après un long feuilleton interminable, Free a finalement obtenu la licence 3G qu’il lui fallait, en décembre 2009. Au grand dam de Martin Bouygues – l’ami intime de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré à propos de Free Mobile qu’il n’était pas question de « laisser les romanichels venir sur les pelouses » de son château Bouygues Telecom (c’était un an avant que les roms ne fassent l’actualité…).
 
Mais voilà comment Xavier Niel aurait obtenu le précieux sésame, grâce au soutien osé de François Fillon :
 
AU MOMENT DE L’ATTRIBUTION DE LA QUATRIÈME LICENCE D’OPÉRATEUR DE TÉLÉPHONIE MOBILE, SARKOZY MILITAIT CONTRE FREE, SANS DOUTE POUR DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE SON AMI INTIME MARTIN BOUYGUES. POUR PARVENIR À SES FINS, NIEL AURAIT DONC CONTOURNÉ LE CHEF DE L’ETAT AVEC L’APPUI DE FRANÇOIS PÉROL, L’EX-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DE L’ELYSÉE, ET DU PREMIER MINISTRE LUI-MÊME : « FILLON A FAIT ADOPTER LE TEXTE EN CONSEIL DES MINISTRES EN VITESSE PENDANT QUE SARKO ÉTAIT SORTI RÉPONDRE À UN APPEL ! ET IL A SIGNÉ LE DÉCRET EN PROFITANT DE SON MALAISE VAGAL », ASSURE NIEL.
 
Le scénario est surréaliste, mais plausible. En novembre 2008, La Tribune avait publié une note de Matignon qui montrait que le cabinet du premier ministre souhaitait favoriser l’entrée d’un quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile, contrairement aux souhaits du Président. Le décret et l’arrêté permettant l’appel d’offres sont datés du 29 juillet 2009, or c’est le 26 juillet 2009 que Nicolas Sarkozy avait été hospitalisé pour son malaise vagal.

 

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...