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Faire et défaire - François Fillon, candidat de la drouate


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Avec quelques (enfin un peu + ..) années de moins, j'aurai pu être séduit par Macron : il arrive à faire l'illusion qu'il peut apporter du nouveau, et puis il fait un gros doigt aux barons du PS, c'est assez sympa.

Mais Fillon quoi... un vieux gars de droite bien ringarde, on dirait un sarkozy mou, ou un chirac pas sympathique, ou un juppé à cheveux...

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Fillon dont l'axe principal de campagne sera de tirer sur l'ambulance socialiste, risque de se retrouver dépourvu de munitions si (comme je le pense) chaque mois à venir  jusqu'à l'election présidentielle, les chiffres du chomage seront annoncés comme étant en amélioration.

Ne pensez-vous pas qu'il pourrait y avoir une collusion entre le pouvoir actuel et les gens qui fournissent les statistiques pour donner de "bons chiffres" ?

 

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Fillon dont l'axe principal de campagne sera de tirer sur l'ambulance socialiste, risque de se retrouver dépourvu de munitions si (comme je le pense) chaque mois à venir  jusqu'à l'election présidentielle, les chiffres du chomage seront annoncés comme étant en amélioration.

Ne pensez-vous pas qu'il pourrait y avoir une collusion entre le pouvoir actuel et les gens qui fournissent les statistiques pour donner de "bons chiffres" ?

 

Au dela des stats, il est connu que les directeurs de pod'emploi ont pour incitation de virer le plus de personnes possibles pour toutes les raisons du monde. Mythe ou réalité, je n'en sais rien.

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Ne pensez-vous pas qu'il pourrait y avoir une collusion entre le pouvoir actuel et les gens qui fournissent les statistiques pour donner de "bons chiffres" ?

Les socialistes n'y sont pour rien mais l'activité économique repart un peu à la hausse en ce momement, ce n'est pas qu'un complot des statistiques.

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Je suis enregistré comme sympathisant (et non pas comme adhérent) du PLD. Et, à ce titre j'ai reçu aujourd'hui le mail suivant de la part du PLD :

 


Quel avenir pour l'Education nationale en 2017 si François Fillon est élu ? Paru dans les Echos le 19 décembre 2016

On ne peut qu’être d’accord avec la priorité identifiée par François Fillon : FAIRE . Que de temps perdu ! Et l’ancien ministre de l’Éducation nationale est bien placé pour en juger. Pour comprendre ce qui sous-tend le projet Éducation de François Fillon, il est indispensable de tenir compte de son expérience passée.

En 2004, à sa demande, une concertation de grande ampleur, tout à fait exemplaire, est organisée dans les établissements scolaires, et donne lieu à la Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 devant réformer en profondeur le système éducatif français. Mais François Fillon doit quitter, contre son gré, le ministère de l’Éducation nationale. Gilles de Robien lui succède. C’est donc lui qui mettra en oeuvre cette loi dite "loi Fillon". Cette formulation permet sans doute de passer sous silence qu'elle est d’inspiration européenne ! Le grand public l’ignore encore.

Le " socle commun de connaissances, de compétences et d’attitudes", introduit dans la Loi de 2005, présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Publiées au Journal officiel de l’Union européenne, le 30 décembre 2006, les compétences-clés constituent un cadre de référence européen et sont définies comme nécessaires à tout individu pour son épanouissement et son développement personnel, pour une citoyenneté active, enfin pour l’intégration sociale et l’emploi.

Le cadre de référence décrit 8 compétences clés : la communication dans la langue maternelle, la communication en langue étrangère, la compétence mathématique et les compétences de base en sciences et technologies, la compétence numérique, l’apprendre à apprendre, les compétences sociales et civiques, l’esprit d’initiative et d’entreprise, la sensibilité et l’expression culturelles.

En France, Inspection Générale et/ou Haut Conseil de l’Éducation décident de supprimer d’emblée "l’apprendre à apprendre" ! Et de ne conserver que 7 piliers sur les 8 préconisés. Ils transforment aussi l’"esprit d’initiative et d’entreprise" en "initiative et autonomie". Très révélateur ! Entrepreneuriat et entreprise sont alors des termes tabous à l’EN.

Gilles de Robien présente, à juste titre, cette loi comme une révolution copernicienne. Il s’agit, en effet, de faire comprendre à tous et surtout à l’Inspection générale que l’enseignement " centré sur l’objet à étudier" doit céder la place à un enseignement "centré sur le sujet qui apprend".

Cette Loi de 2005 prône donc l’interdisciplinarité. Mais, en 2007 le nouveau ministre nommé par Nicolas Sarkozy s’empresse de céder sur de nombreux points qui constituent l’armature de l’organisation à mettre en place. On ne tarde pas à lire dans un rapport de l’Inspection générale que ces compétences, dites "clés" ne s’accordent pas avec la mentalité française !

Le 10 sur 20 en langues vivantes sera donc vite transformé en "A2", sans qu’il soit nécessaire de prendre en compte l’évaluation des 5 compétences requises… on comprend mieux pourquoi les compétences des élèves français en langues étrangères demeurent au plus bas niveau.

En 2012, le ministre socialiste nouvellement nommé met en place une énième commission chargée d’élaborer une "Refondation de l’école" ! Nous nous éloignons, à grands pas, des pratiques européennes qui font leurs preuves ailleurs et, comme l’indique le diagnostic de François Fillon : " Derrière le modèle d’excellence et d’égalité de l’école de la République, se cache un modèle inégalitaire" : " décrochage scolaire (pas seulement dans les banlieues), chômage des jeunes…" qu’il explique, à juste titre, entre autres par "la révolution technologique qui n’a pas délogé les connaissances au profit des compétences", les structures du système éducatif, "la prolétarisation mystique des enseignants".

Le programme de François Fillon s’appuie sur 3 axes : Liberté, Diversité, Autorité

Commençons par l’autorité. Par autorité, François Fillon traduit ce qu’ailleurs, l’on nomme "Leadership", or les Français - jusqu’à maintenant – n’aimaient pas le "leadership", même au sommet de l’État, comme ils l’ont montré en 2012. Dans le microcosme de l’Éducation nationale, encore moins qu’ailleurs ! En revanche, on aime les discours sur l’autorité : parents et enseignants – nostalgiques de l’école d’hier – lui vouent un pouvoir incantatoire.

Par leadership, on entend à la fois, décentralisation, responsabilisation des acteurs à tous les niveaux : Région, établissement, salle de classe, etc. Il s’agit pour un président de la République de donner le pouvoir d’agir à ceux qui mettront en place les réformes radicales dont la France a besoin. Pour ce faire, tous les personnels, et notamment les enseignants, doivent être recrutés sur des compétences nouvelles devenues indispensables.

François Fillon propose, comme c’est le cas dans les pays voisins, " des stages dans un établissement scolaire dès la première année d’université aux étudiants qui envisagent d’être enseignants..." C'est ensuite en partie sur la base des compétences révélées sur le terrain qu’ils devraient être recrutés ou non, comme en Finlande.

L'"autonomie" se retrouve dans presque tous les programmes politiques, mais pour François Fillon, elle semble toutefois précisée par deux termes, Liberté et Diversité : " Le collège permettrait ainsi l’approfondissement des savoirs fondamentaux et l’ouverture sur le monde (langues, économie, numérique, environnement)". Sa volonté de libérer et de diversifier semble aller jusqu’à accorder à tout établissement un réel pouvoir de décision sur l’agencement des heures par rapport aux programmes nationaux, sur la gestion financière et celle des ressources humaines.

Relevons la pertinence de certaines mesures mentionnées dans son programme :

- Une scolarité obligatoire à partir de 5 ans

- Une interdisciplinarité au collège favorisée par la bivalence des professeurs. 

- La fin des 4 mois de vacances avec compensation salariale, mesure qui favorisera l’équité, car les vacances scolaires ne sont pas pour tous les élèves des moments d’épanouissement.

- Davantage de contrôle continu pour " le brevet, nécessaire pour poursuivre au lycée, qui devrait effectivement attester de la maîtrise du socle commun de connaissances et pour le baccalauréat, qui devrait être plus solide dans son contenu et plus simple dans son organisation".

- Rétablissement de la note vie scolaire : les compétences relationnelles font partie des compétences-clés.

- Revenir sur les aberrations du quinquennat 2012-2017 : extension des classes européennes, bilangues, internationales.

François Fillon veut "une politique d’innovation autour du numérique". Nous lui suggérons de faire de la France un relai essentiel dans " l’Agenda européen des nouvelles compétences clés" , un membre actif dans la "Coalition de l’Union Européenne pour les STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie, Mathématiques)". Le " Pacte Européen pour la jeunesse" , les projets de la Banque Européenne d’Investissement ont vocation, non pas à rester à la marge du système scolaire, mais à être intégrés dans le système éducatif.

Certaines mesures préconisées par François Fillon rencontrent une hostilité infondée :

- Les établissements privés ne devraient plus être considérés comme une voie de contournement, car le libre choix des familles devrait prévaloir, comme dans de nombreux pays.

- La présidence des conseils d’administration n’a pas à être nécessairement confiée au chef d’établissement, à partir du moment où il cesse d’être un simple "gestionnaire" et où il est – enfin – en charge du management des équipes et du leadership de son établissement, car il ne peut être alors juge et partie.

- Port de l’uniforme : il pourrait contribuer à permettre aux élèves, d’identifier l’établissement scolaire, non plus comme un lieu de passage obligé, mais comme une organisation où chacun est là pour apprendre, dans laquelle chacun a sa place, un rôle dans une équipe, qui a choisi son projet d’école.

En conclusion, formulons un voeu : que François Fillon aille encore plus loin dans son projet au service des jeunes générations. Fort de la confiance qu’il inspirera aux Européens en s’attaquant – enfin – aux réformes structurelles dont le pays a besoin, il n’est pas impossible qu’il puisse aussi insuffler en Europe "l’envie de se concentrer sur quatre ou cinq priorités stratégiques". Souhaitons que dans ces priorités figure en bonne place, l’emploi et la formation.

Article de Nelly Guet, consultante en éducation et membre du Parti libéral démocrate européen (ALDE), paru dans les Echos le 19 décembre 2016

 

 

 

Je constate que le PLD se fait agent électoral de Fillon. Cela me désespère car je ne vois guère de choses vraiment libérales dans le programme de Fillon. Je suis convaincu que la meilleure chose qui pourrait arriver à l'école serait une séparation de l'école et de l'État. Mais ce n'est pas du tout ce que veut Fillon.

 

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Bah à part l'uniforme ça va plutôt dans le bon sens: plus de décentralisation, plus de libertés, moins d'étatisme. Comme d'habitude c'est pas parce qu'on a pas une solution complètement libérale qu'il faut cracher sur une semi libéralisation de l'école.

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Pourtant le "socle commun de connaissances, de compétences et d’attitudes" fait entrer l'Union Européenne dans les affaires scolaires. Cela ne suffisait donc pas d'avoir une bureaucratie française. Maintenant il y a en plus la bureaucratie européenne.

 

Par ailleurs, j'indique que j'ai enseigné les mathématiques dans un collège public pendant un an. J'ai remarqué que les programmes sont tellement tatillons qu'il détaillent la façon précise dont chaque notion au programme doit être présentée devant les élèves. Et toute la hiérarchie veille à ce qu'aucun enseignant ne prenne la moindre initiative.
Bref, dans le système éducatif français, les enseignants sont de simples exécutants sans aucune marge de manœuvre, et je ne vois pas très bien ce que ce Fillon prétend apporter pour y remédier. Or tant que les enseignants n'auront aucun mot à dire, le système éducatif ne pourra que péricliter. Imagine-t-on qu'un service puisse être efficace sans que le prestataire n'ait de marge de manœuvre ?

Je remarque en outre que le programme de fillon prévoit de violenter les élèves en rendant la scolarité obligatoire dès 5 ans. Où y a-t-il de la liberté là- dedans ?

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Je constate que le PLD se fait agent électoral de Fillon. Cela me désespère car je ne vois guère de choses vraiment libérales dans le programme de Fillon. Je suis convaincu que la meilleure chose qui pourrait arriver à l'école serait une séparation de l'école et de l'État. Mais ce n'est pas du tout ce que veut Fillon.

 

  Fillon, c'est l'Etat toujours aussi gros, mais plus souple. Sur le papier en tout cas.

 

 Mieux que rien. Les autres, leurs programmes, c'est l'Etat encore plus gros. 

 

 Tant qu'au PLD, mieux vaut Fillon que Rama Yade, franchement... Quitte à avoir un parti réellement libéral, autant y aller à fond. La modération tue ce parti mort-né. 

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Bref, dans le système éducatif français, les enseignants sont de simples exécutants sans aucune marge de manœuvre, et je ne vois pas très bien ce que ce Fillon prétend apporter pour y remédier. Or tant que les enseignants n'auront aucun mot à dire, le système éducatif ne pourra que péricliter.

 

C'était la blague du jour ?

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Pourtant le "socle commun de connaissances, de compétences et d’attitudes" fait entrer l'Union Européenne dans les affaires scolaires. Cela ne suffisait donc pas d'avoir une bureaucratie française. Maintenant il y a en plus la bureaucratie européenne.

Bah non. C'est pas parce que l'UE dit 'eyh ce serait cool qu'un gamin de 15 ans sache lire et ecrire'que décider que tous les gamins de 15 ans dans l'ednat doivent savoir lire et écrire fait entrer la bureaucratie dans l'école. Son projet est clair : il veut donner de l'indépendance aux écoles. Et si pour ce faire il décrété un socle commun ajusté d'une indépendance de programme , c'est déjà infiniment mieux que la situation actuelle ou 100% du programme est écrit normé millimétré. Je dirais même que c'est le meilleur moyen de commencer à réformer un machin que les français ne voudront de toute façon pas libéraliser, ça devrait relativement bien passer et ça détruit déjà une bonne partie du problème.

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Sauf que ce qu'il propose c'est de l'indépendance au millimètre pré. 0 big bang. Y a pas d'autonomie possible tant que les profs sont fonctionnaires de toute façon.

– maintenir la responsabilité de l’Etat pour la définition des principes et des programmes, du niveau exigé des professeurs et l’organisation des examens nationaux, et le contrôle du respect des règles de la République (autonomie = 0)

– donner aux directeurs d’école de réels pouvoirs de promotion des professeurs (concretement ca veut dire quoi ?)

– confier la présidence du conseil d’administration à une personnalité extérieure (autonomie = 0)

– donner aux chefs d’établissement du second degré le droit de recruter les enseignants (Sauf que les profs sont fonctionnaires + cf le premier point)

– confier aux établissements le choix des modes de soutien aux élèves qui en ont besoin (la vache de big bang)

– donner à l’établissement le pouvoir d’organiser le temps scolaire en concertation avec l’ensemble de la communauté éducative (c'est grosso modo deja le cas)

– rendre obligatoire la présentation au conseil d’administration des résultats de l’évaluation de la performance scolaire (0 autonomie + cf point 1)

Franchement, c'est variation sur le theme de ce qui se fait deja.

Et il veut mettre de nouvelles obligations (un vote sur l'uniforme par exemple ou le retour obligatoire de la note de vie scolaire).

Et je ne parle pas de l'horreur d'avancer la scolarité obligatoire à 5 ans qui devrait faire fuire les conservateurs encore plus que les autres liberaux.

  • Yea 1
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Déresponsabilisation des parents et exposition encore plus précoce à l'éducation nationale. Oui horreur.

5 ans puis 4 ans puis 3 ans puis 2 ans puis Platon.

Surtout qu'il n'y a rien qui prouve que ça aide les enfants en quoi que ce soit. Expérimenter sur les enfants...

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Mmmh tu connais l'âge à partir duquel les enfants vont à l'école?

Entre 2 et 6 ans au choix des parents. La proportion d'enfants scolarisés dès 2 ans est passée de 35% en 1999 à 12% en 2013. Il y a un énorme biais à partir de 3 ans parce que bien que coûtant extrêmement cher au contribuable pour les résultats obtenus, l'école maternelle est totalement gratuite et aussi plus les enfants sont scolarisés et plus il est dur de ne pas scolariser le sien.

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Ben oui tous les enfants sont scolarisés à 3 ans donc avancer à 5 ans l'âge de la scolarité obligatoire n'a strictement aucun effet pratique.

Ha si les parents homeschoolers auront des tracasseries administratives un an plus tôt. My bad.

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Ha si les parents homeschoolers auront des tracasseries administratives un an plus tôt. My bad.

Grenouilles, eau chaude.

Et raccourcir la laisse, c'est effectivement sans effet sur ceux qui font déjà plus qu'en tenir compte,

tout en touchant parfaitement, l'air de rien, les moutons noirs.

 

  • Yea 1
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C'est pas parce que une entreprise rafle 100% des clients que lui octroyer un monopole légal n'aura aucun impact sur son comportement.

En l'occurence ici on n'oblige pas (trop) à mettre à l'école publique mais à l'école. C'est comme une obligation d'assurance.

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