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Faire et défaire - François Fillon, candidat de la drouate


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L'émission politique, c'est bien celle qui a l'habitude d'inviter des gens du PIR PIR ou des syndicalistes sans préciser leurs antécédents en les faisant passer pour des lambdas ?

Je ne rejette pas totalement l'hypothèse qu'enférés dans leur bulle gauchiste, ils se soient dit qu'il fallait couler définitivement Fillon en invitant quelqu'un qui ose...

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il y a 4 minutes, Bisounours a dit :

C'est quoi cette histoire de cabinet noir dévoilée dans ce bouquin écrit par des journalistes du Canard ?

http://www.lefigaro.fr/politique/2017/03/24/01002-20170324ARTFIG00003--bienvenue-place-beauvau-ce-que-revele-le-livre-dont-parle-francois-fillon.php

 

Il semblerait que Fillon en rajoute un peu mais certains passages sont éloquents.

Après, ce ne sont que des faits très courants sous la Vème... le fait que tous les potes de Hollande aient été placés à tout un tas de postes, que pas un ne soit oublié, mettait de toute façon la puce à l'oreille.

Ca veut pas dire que je trouve ça normal. C'est juste que l'histoire politique récente en est remplie.

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il y a 8 minutes, Bisounours a dit :

C'est quoi cette histoire de cabinet noir dévoilée dans ce bouquin écrit par des journalistes du Canard ?

 

L'auteur du livre en question a déclaré à propos du scandale d'Etat : « On n’a jamais écrit ça »

 « La seule personne qui croit qu’il y a un cabinet noir à l’Elysée, c’est François Fillon. Il y croit tellement que le 24 juin 2014 (…) il est allé voir Jean-Pierre Jouyet, le numéro deux de l’Elysée, pour lui demander d’activer ce cabinet noir. Ce cabinet noir n’existe pas »

 

A prendre avec des pincettes donc. Fillon semble dans une phase aiguë de délire paranoïaque. Ce n'est pas si étonnant d'un côté, c'est dans la politique que l'on retrouve le plus ce genre de personnalité.

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il y a 4 minutes, Coligny a dit :

 

L'auteur du livre en question a déclaré à propos du scandale d'Etat : « On n’a jamais écrit ça »

 « La seule personne qui croit qu’il y a un cabinet noir à l’Elysée, c’est François Fillon. Il y croit tellement que le 24 juin 2014 (…) il est allé voir Jean-Pierre Jouyet, le numéro deux de l’Elysée, pour lui demander d’activer ce cabinet noir. Ce cabinet noir n’existe pas »

 

A prendre avec des pincettes donc. Fillon semble dans une phase aiguë de délire paranoïaque. Ce n'est pas si étonnant d'un côté, c'est dans la politique que l'on retrouve le plus ce genre de personnalité.

 

Mouai, le journaliste a quand même vachement oublié de lire son propre livre.

 

Extraits : "Pour orchestrer les affaires judiciaires il existe une mécanique complexe aussi efficace que redoutable. Hollande a su en tirer profit. D'abord il y a Tracfin, le service de renseignement de Bercy, le ministère piloté durant tout le quinquennat par Michel Sapin, un ami de quarante ans du Président. La plupart des affaires judiciaires qui ont empoisonné Sarko et les siens ont trouvé leurs racines ici, dans cet immeuble ultra-sécurisé du 9e arrondissement de Paris, entièrement classé secret-défense. Là, cent vingt fonctionnaires sont habilités à fourrer leur nez dans les comptes en banque de n'importe qui."

 

"Afin d'allumer la mèche d'une affaire politico-financière, il suffit que Tracfin pêche au bon endroit, remonte dans ses filets une infraction, et la transmette officiellement à la justice. Ou officieusement à un service enquêteur qui se chargera de mener une «enquête d'initiative» avant qu'un magistrat ne la reprenne à son compte".

 

Donc écrire ça et ensuite parler de paranoïa...

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Oui enfin bon, tout ça n'est pas imputable à Hollande. Le pouvoir change, la structure des administrations reste la même. La gauche comme la droite en font leur compte. Tout comme les opérations homo qui, hautement illégales (à ce stade je ne sais même pas si on peut encore parler de légalité / illégalité) ne sont pas l'apanage du gouvernement socialiste.

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il y a 16 minutes, Moustachu a dit :

Afin d'allumer la mèche d'une affaire politico-financière, il suffit que Tracfin pêche au bon endroit, remonte dans ses filets une infraction, et la transmette officiellement à la justice.

 

Et puis pour allumer une mèche, il faut du feu ; pas notre faute si les politiques font autant d'étincelle.

En gros ce qu'il dit là c'est que l'administration (tracfin est une administration qui lutte contre le blanchiment d'argent) ayant connaissance d'une infraction la transmet à la justice (ce qui est une obligation pour un fonctionnaire, voir code pénal) ou enquête avant la justice (or l'administration dispose de pouvoir d'enquête). Ouais ok bon... la routine quoi.

 

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il y a 2 minutes, Coligny a dit :

 

Et puis pour allumer une mèche, il faut du feu ; pas notre faute si les politiques font autant d'étincelle.

En gros ce qu'il dit là c'est que l'administration (tracfin est une administration qui lutte contre le blanchiment d'argent) ayant connaissance d'une infraction la transmet à la justice (ce qui est une obligation pour un fonctionnaire, voir code pénal) ou enquête avant la justice (or l'administration dispose de pouvoir d'enquête). Ouais ok bon... la routine quoi.

 

 

Nous violons tous la loi, hein.

A fortiori quand tu exerces en tant que chef d'entreprise, indépendant, que tu as un peu d'argent, un peu d'influence...


C'est le premier point que je tenais à souligner : se méfier de la vertu, de la transparence. Jeter des pierres est facile, mais c'est oublier un peu vite le caractère parfois très (trop) général de certaines infractions (et le caractère tatillon de certaines réglementations...voire leur caractère irréel, totalement déconnecté de la réalité).

 

Second point : communiquent-ils systématiquement, ou y a-t-il sélection de ce qui est transmis? Ou du "moment" de la transmission?

Je n'ai rien à redire à une transmission automatique à la Justice dès constat de l'infraction.
Je trouve par contre plus gênant de se permettre de garder sous le coude certains éléments justifiant une enquête en attendant le bon moment (ou pour faire pression et calmer certains récalcitrants...).

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il y a 7 minutes, Flashy a dit :

Nous violons tous la loi, hein.

 

À diverses proportions.

 

il y a 7 minutes, Flashy a dit :

communiquent-ils systématiquement, ou y a-t-il sélection de ce qui est transmis? Ou du "moment" de la transmission?

Je n'ai rien à redire à une transmission automatique à la Justice dès constat de l'infraction.

 

En principe : "Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République (...)."

 

Or ici rien ne dit que l'administration avait connaissance de l'affaire.

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il y a 12 minutes, Coligny a dit :

En principe : "Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République (...)."

 

Or ici rien ne dit que l'administration avait connaissance de l'affaire.

 

Je connais le principe, merci.

Mais le fait est que les "boules puantes" sont "stockées" pour être transmises à la Justice au moment adéquat.
Quant à savoir qui déterre ces "boules puantes", je ne le sais pas.

Mais je constate, par contre, que des journalistes ont pu se taire malgré leurs connaissances de certains faits ou de certaines rumeurs qui auraient justifié, à tout le moins, un approfondissement ou une enquête (Strauss Khan, si tu nous lis, je pense à toi). Au vu de leur comportement passé, et de leur incapacité chronique à changer leurs pratiques, je crains qu'il soit légitime de penser que cette pratique n'ait pas changé.

Au vu du timing pour Fillon, il est là encore plausible qu'on soit encore une fois dans un tel cas de figure.

 

 

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il y a 28 minutes, Coligny a dit :

Or ici rien ne dit que l'administration avait connaissance de l'affaire.

Et rien ne dit l'inverse. Je te mets un billet qu'on peut conjecturer des heures, on ne saura jamais et s'il y a quelque chose, on saura trop tard pour que ça serve à quelque chose.

Franchement, ces histoires de politiques qui se font traquer par le pouvoir, c'est un grand classique. C'est comme avec la teub de DSK : tant qu'il se fait pas prendre la main dans le sac, personne ne sait rien, personne ne voit rien et puis le jour ou ça dérape, t'en as la moitié qui est scandalisée et l'autre qui avoue qu'elle était au courant. Bravo les mecs...

Maintenant, que quelque(s) un(s) ai(en)t une dent après Fillon depuis sa victoire à la primaire, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Hollande ? Macron ? Hamon ? Qui sait ? Moi ce qui me frappe, c'est que depuis la primaire, on n'entend plus parler des affaires de Sarkozy. Ca, ça me fait bizarre, et bien plus que le reste.

Reste que Fillon a commis a minima des fautes d'ordre moral et probablement quelques merdouillages juridiques pas simples, probablement très courants dans le métier, mais pas non plus de l'ordre de grandeur d'un oubli dans la décla d'impôts d'un smicard.

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il y a 4 minutes, Cugieran a dit :

Et rien ne dit l'inverse. Je te mets un billet qu'on peut conjecturer des heures, on ne saura jamais et s'il y a quelque chose, on saura trop tard pour que ça serve à quelque chose.

Franchement, ces histoires de politiques qui se font traquer par le pouvoir, c'est un grand classique. C'est comme avec la teub de DSK : tant qu'il se fait pas prendre la main dans le sac, personne ne sait rien, personne ne voit rien et puis le jour ou ça dérape, t'en as la moitié qui est scandalisée et l'autre qui avoue qu'elle était au courant. Bravo les mecs...

Maintenant, que quelque(s) un(s) ai(en)t une dent après Fillon depuis sa victoire à la primaire, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Hollande ? Macron ? Hamon ? Qui sait ? Moi ce qui me frappe, c'est que depuis la primaire, on n'entend plus parler des affaires de Sarkozy. Ca, ça me fait bizarre, et bien plus que le reste.

Reste que Fillon a commis a minima des fautes d'ordre moral et probablement quelques merdouillages juridiques pas simples, probablement très courants dans le métier, mais pas non plus de l'ordre de grandeur d'un oubli dans la décla d'impôts d'un smicard.

 

Le réel problème, c'est de savoir si les faits étaient connus de certaines personnes (chargées d'enquêter ou de nous informer) avant la victoire de Fillon à la primaire.

Et c'est là où le bât blesse : il y a fort à craindre que l'emploi fictif de Pénélope Fillon n'avait rien de mystérieux à l'Assemblée Nationale ; la révélation de ce fait en elle-même n'est pas anormale mais je fronce les sourcils sur le calendrier suivi pour la révélation des informations.

 

Il y a fort à parier que si Nicolas Dupont-Aignand (par exemple) venait à devenir une menace, on se rendrait compte tout à compte que sa femme (qui bosse pour lui à l'Assemblée Nationale) n'exécute pas de prestations réelles, ou autres détails croustillants du genre (c'est un exemple, hein, NDA est peut-être ultra-honnête). Mais puisqu'il n'est pas une menace politique, ni les gens, ni la Justice n'en sauront jamais rien.

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Mais, pardonnez moi, vous découvrez tout ça ? Vous découvrez la collusion du monde médiatique et politique ? Les réseaux d'influence qui se tissent et se mettent en orbite autour d'un individu et dont l'objet est de le faire croître et corrélativement d'en faire décroître un autre ? Les trifouillages de circonscription pour noyer des majorités dans d'autres ? La bassesse du politique, enfin ? 

Oui, Fillon fait l'objet d'une belle tartufferie. Mais si vous voulez défendre votre candidat, il va falloir mettre le paquet car les arguments dignes d'une sexagénaire venue en meeting pour F.Fillon du type "Mais on viole tous la loi", "Mais c'est un complot bouh" vont couler aussi indignement que le candidat auquel ils étaient destinés.

 

Je suis le premier à défendre François Fillon. Et notamment sa présomption d'innonce, ô combien bafouée.

Mais agiter les énièmes théories du complot me paraît aussi irrelevant que bafouer sans cesse son innoncence à ce stade.

 

il y a 22 minutes, Cugieran a dit :

Je te mets un billet qu'on peut conjecturer des heures, on ne saura jamais et s'il y a quelque chose, on saura trop tard pour que ça serve à quelque chose.

 

Tout est là. On ne sait rien. Donc pourquoi gloser ?

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Le réel problème, c'est de savoir si les faits étaient connus de certaines personnes (chargées d'enquêter ou de nous informer) avant la victoire de Fillon à la primaire.
Et c'est là où le bât blesse : il y a fort à craindre que l'emploi fictif de Pénélope Fillon n'avait rien de mystérieux à l'Assemblée Nationale ; la révélation de ce fait en elle-même n'est pas anormale mais je fronce les sourcils sur le calendrier suivi pour la révélation des informations.
 
Il y a fort à parier que si Nicolas Dupont-Aignand (par exemple) venait à devenir une menace, on se rendrait compte tout à compte que sa femme (qui bosse pour lui à l'Assemblée Nationale) n'exécute pas de prestations réelles, ou autres détails croustillants du genre (c'est un exemple, hein, NDA est peut-être ultra-honnête). Mais puisqu'il n'est pas une menace politique, ni les gens, ni la Justice n'en sauront jamais rien.

Mouais.
Est-ce que Bruno Le Roux était une menace? Non pas tellement, pourtant une boule puante est sorti sur lui. Thevenoud et Benguigui idem.
Alors oui tout le monde a des dossiers sur tout le monde dans ce petit monde et tente des fois de les faire sortir au grand jour par intérêt. C'est d'ailleurs le cas de Fillon puisque lui aussi semble avoir joué à ce petit jeu, en atteste son influence présumée dans l'affaire Jouyet pour accélérer les procédures judiciaires à l'encontre de Sarko....je dis ça je dis rien.
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il y a 1 minute, Coligny a dit :

Mais, pardonnez moi, vous découvrez tout ça ? Vous découvrez la collusion du monde médiatique et politique ? Les réseaux d'influence qui se tissent et se mettent en orbite autour d'un individu et dont l'objet est de le faire croître et corrélativement décroître un autre ? Les trifouillages de circonscription pour noyer des majorités dans d'autres ? La bassesse du politique, enfin ? 

Oui, Fillon fait l'objet d'une belle tartufferie. Mais si vous voulez défendre votre candidat, il va falloir mettre le paquet car les arguments dignes d'une sexagénaire venue en meeting pour F.Fillon du type "Mais on viole tous la loi", "Mais c'est un complot bouh" vont couler aussi indignement que le candidat auquel ils étaient destinés.

 

Je suis le premier à défendre François Fillon. Et notamment sa présomption d'innonce, ô combien bafouée.

Mais agiter les énièmes théories du complot me paraît aussi irrelevant que bafouer sans cesse son innoncence à ce stade.

 

 

Tout est là. On ne sait rien. Donc pourquoi gloser ?

 

Je ne défends pas François Fillon. Je m'inquiète de l'état de la démocratie française, où il apparaît (de façon particulièrement évidente, je trouve) que les informations transmises au public sont (au mieux) partielles. Cela ne peut qu'alimenter le soupçon généralisé. Ainsi, si on ne sait rien sur la situation d'un Benoît Hamon, est-ce parce qu'il n'y a rien à en dire ou parce qu'on n'a pas jugé bon de nous en informer? Comment le savoir?

 

Les mêmes qui ont conduit à cette situation de soupçon généralisé sont les premiers à le déplorer.

 

Quant à la violation systématique du secret de l'instruction en matière d'affaires politiques, notamment quand il s'agit de Sarkozy ou de Fillon, je ne vois pas comment on peut trouver la chose satisfaisante intellectuellement. Ou morale. Et pourtant, l'indifférence sur la violation évidente et généralisée d'un grand principe semble être la règle.

 

Le soupçon généralisé, le dogmatisme rampant, la capacité à ignorer la violation des grands principes si cela sert une idée pré-conçue du monde, tout cela n'a rien de neuf ; mais les époques où un tel état d'esprit règne ne m'attirent guère, je dois l'admettre.

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il y a 10 minutes, Nick de Cusa a dit :

de source que je considère comme assez bonne, les premiers coups vers Fillon sont partis bel et bien de son camp 

Oui, on m'a aussi parlé d'une juppéiste déçue.

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 Tu m'étonnes que tout le monde se barre dans le privé et qu'il n'y ait plus que des médiocres en politiques. Qui est intéressé par cette vie de chiens ? Brrrr/...

 

 Par contre le journaliste du Canard est vraiment malhonnête.

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Il y a 1 heure, Coligny a dit :

A prendre avec des pincettes donc. Fillon semble dans une phase aiguë de délire paranoïaque. Ce n'est pas si étonnant d'un côté, c'est dans la politique que l'on retrouve le plus ce genre de personnalité.

Heu là tout de même les auteurs se foutent de la gueule du monde. Ils ont écrit noir sur blanc qu'ils ne pouvaient pas le prouver mais que c'était exactement ça, un cabinet noir (p 24, "bienvenue place beauvau").

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il y a 4 minutes, Flashy a dit :

Le soupçon généralisé, le dogmatisme rampant, la capacité à ignorer la violation des grands principes si cela sert une idée pré-conçue du monde, tout cela n'a rien de neuf ; mais les époques où un tel état d'esprit règne ne m'attirent guère, je dois l'admettre.

 

Je suis parfaitement d'accord avec vous. Mais est-ce que la bassesse en politique est l'apanage de la gauche ?

Elle s'est déjà appropriée celui du coeur, n'en faite pas un organe monopolistique.

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il y a 12 minutes, Coligny a dit :

Je suis parfaitement d'accord avec vous. Mais est-ce que la bassesse en politique est l'apanage de la gauche ?

Non, bien sûr que non. Elle est l'apanage de ceux qui sont au pouvoir envers ceux qui sont favoris pour leur prendre et de ceux qui sont favoris pour accéder au pouvoir et qui risquent de se faire doubler.

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Il y a 1 heure, Coligny a dit :

les opérations homo qui, hautement illégales (à ce stade je ne sais même pas si on peut encore parler de légalité / illégalité)

 

C'est illégal au regard de l'Article 2, Alinéa 4 de la Charte des Nations Unies (que la France a ratifié), qui garantit l'indépendance politique des Etats membres et donc leur monopole à faire usage de la violence sur leur sol.

 

Elles posent un second problème, de démocratie et de liberté politique interne ; d'après ce que j'ai compris, le Président à l'initiative de ces opérations sans que le Parlement puisse juger de leur nécessité, même a posteriori. Ce qui fait bien trop de pouvoir abandonné à l'arbitraire d'un seul homme. Aujourd'hui on utilise des assassins à l'étranger, pour tuer des terroristes, mais demain ? Il faut toujours juger du bien-fondé d'une institution à partir de ses dérives possibles, là les contre-pouvoirs me semblent singulièrement absent.

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Prenons l'exemple, très concret, du cas Macron et des soupçons de favoritisme pour une soirée à Las Vegas.

Il y a eu un rapport de l'IGF.
Ce rapport de l'IGF, d'une façon ou d'une autre, a fini sur le bureau du Canard Enchaîné, qui a donc écrit un article dessus.
A la lecture de l'article, le Parquet National Financier s'est saisi fort rapidement du dossier et a ouvert une enquête préliminaire.

Peut-on jeter la pierre au journaliste? Non.

Peut-on jeter la pierre au parquet national financier? Non.

Mais qui a déposé le rapport de l'IGF? Pourquoi? Voilà le débat.
 

 

Je vous cite ce qu'expliquait Pascale Robert Diard sur l'affaire Bettencourt :

 

Spoiler

http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2010/07/13/laffaire-bettencourt-le-monde-olivier-metzner-et-moi/

 

Parmi les multiples soubresauts de l’affaire Banier-Bettencourt-Woerth-Sarkozy, il en est un qui touche le journal auquel j’appartiens.

 

D’aucuns se sont crus autorisés à dire ou à écrire que Le Monde avait « refusé » les écoutes pirates du majordome, ce qui est faux.

D’autres ont expliqué qu‘ »une journaliste du Monde » les avait refusées, ce qui mérite de ma part des précisions.

Sur les faits.

 

Retour en arrière. A la mi-juin, au palais de justice de Paris se tient le procès de Jérôme Kerviel, dont Me Olivier Metzner est l’avocat. Aux suspensions d’audience, comme toujours, chroniqueurs judiciaires et avocats se retrouvent dans les couloirs ou à la buvette du palais et discutent du procès en cours et de ceux à venir. A l’occasion de l’une de ces suspensions, Me Metzner vient me parler de l’affaire Banier-Bettencourt, qui doit s’ouvrir le 1er juillet devant le tribunal de Nanterre.

 

Il me dit disposer d’enregistrements pirates d’un majordome de Liliane Bettencourt et m’indique que ceux-ci sont accablants sur l’état de vulnérabilité de la milliardaire. Ce sujet est au cœur du débat de fond depuis les premières audiences du procès Banier-Bettencourt. Il n’est alors question ni d’Eric Woerth, ni de financement politique, ni de fraude fiscale.

 

L’audience Kerviel reprend, se poursuit les jours suivants et la conversation sur l’affaire Banier-Bettencourt s’arrête là. Je ne saisis donc pas la perche qui m’a été tendue. Pourquoi ?

 

Il n’est désormais pas un procès important qui, avant son ouverture, ne se joue dans les médias. Chaque avocat – et Me Metzner au premier rang d’entre eux qui collecte depuis quelques mois les affaires les plus médiatiques – essaie légitimement de gagner la bataille de l’opinion pour son client en espérant que celle-ci exercera une influence sur les juges. Les journalistes sont donc en permanence sollicités pour épouser leur thèse et s’en faire l’écho dans leurs médias respectifs.

 

Ce fut le cas aux procès Clearstream, Fofana, Viguier ou Kerviel, pour ne citer que les plus récents. Chacun de ceux-là a donné lieu à des offensives médiatiques considérables avant l’audience. Les informations distillées ont en effet le mérite d’être diffusées sans être soumises immédiatement au débat contradictoire du procès.

 

L’expérience de huit ans de chroniques judiciaires montre d’ailleurs que l’offensive est d’autant plus forte que le dossier de celui qui la mène est fragile. Et il est assez banal de constater que les révélations de dernière minute sont rarement les plus convaincantes à l’audience.

 

Qu’en est-il du procès Banier-Bettencourt ? A l’été 2009, Me Metzner comprend que le parquet de Nanterre envisage de classer l’enquête préliminaire ouverte depuis dix-huit mois à la suite d’une plainte de Françoise Meyers-Bettencourt. Ce n’est pas faute, pour Philippe Courroye, d’avoir essayé de « coincer » François-Marie Banier sur les dons de près d’un milliard d’euros qu’il a reçus de Liliane Bettencourt.

 

Mais le dossier bute sur deux problèmes: le premier est juridique, car le refus de Mme Bettencourt de se soumettre à l’expertise psychiatrique que le parquet sollicite, enlève à l’accusation un élément matériel essentiel susceptible de venir appuyer la constitution du délit d’abus de faiblesse.

 

Le second est politique, car après s’être gardé de prendre partie entre la mère et la fille, le pouvoir ne veut pas d’une audience où les déchirements familiaux du principal groupe industriel français seraient livrés à la curiosité du public.

Faute d’avoir été confié à un juge d’instruction, l’avenir du dossier est entièrement entre les mains du parquet. Me Metzner prend donc l’initiative de contourner le procureur : il cite directement à comparaître M. Banier. Mais la défaillance du parquet, qui ne mène pas l’action publique, fragilise le dossier. Celui-ci devient dès lors une affaire entre parties, François-Marie Banier d’un côté, Françoise Meyers-Bettencourt de l’autre.

 

Or, la légitimité de celle-ci à agir est très discutable, sa mère – et principale victime d’un éventuel abus de faiblesse – répétant à qui veut l’entendre qu’elle va très bien et qu’elle est libre de disposer comme elle veut de son argent.

Me Metzner a besoin de chercher ailleurs ses appuis. Il va les trouver dans la presse qui se fait l’écho à intervalles réguliers entre l’été 2009 et le printemps 2010, des témoignages des gens de maison de Mme Bettencourt sur l’influence, voire l’emprise que celui-ci exerce sur la milliardaire.

 

A quinze jours de l’ouverture du procès de Nanterre qui, après quatre audiences de procédure, doit enfin permettre d’aborder les débats de fond, et alors que Liliane Bettencourt a opposé un nouveau refus à la demande d’expertise qu’avait ordonnée la présidente de la 15ème chambre, Isabelle Prévost-Desprez, rien n’est donc venu consolider juridiquement l’accusation portée par Françoise Meyers-Bettencourt.

 

Mais voilà que les opportuns enregistrements pirates du majordome font leur apparition. Premier problème, ils sont pirates et constituent une violation de l’intimité de la vie privée. Il convient donc de les « laver » avant de les présenter à l’audience. Et il y a urgence. Pour cela, il faut une lessiveuse. La presse en est une.

 

Quand Me Metzner évoque donc devant moi ces enregistrements pirates, je comprends quel est son intérêt immédiat : parmi les journaux, Le Monde constitue une lessiveuse de premier choix. Mais je ne saisis pas en revanche quel est l’intérêt du journal à entrer, à ce prix, dans ce qui n’est alors pour moi, qu’un épisode supplémentaire de la guerre que se livrent par médias interposés Françoise Meyers-Bettencourt et Liliane Bettencourt, à quinze jours du procès qui doit la trancher.

Je lui exprime donc ma réticence sur le procédé et la rapide conversation de couloirs que nous avons ne me permet pas de mesurer plus avant ce qui justifierait de passer outre cette réticence.

 

Ce n’est que la semaine suivant cette conversation, en découvrant les extraits publiés par Mediapart et Le Point, que je réalise l’ampleur de l’affaire que recélaient ces enregistrements pirates. Voilà.

 

Autrement dit, les informations publiées (ou non) ne le sont que pour servir une stratégie, celle de celui qui file les infos.

 

EDIT : tout ça pour dire que c'est une pratique connue et reconnue.

Rien d'étonnant, donc, à ce que la presse serve (encore une fois) de lessiveuse, permettant à la Justice de se saisir.

Cela permet à l'informateur de s'exclamer

 

Citation
« L’exécutif n’est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire », a réagi l’Elysée, assurant que le président n’avait été informé des démêlés judiciaires de M. Fillon – qualifiés de « particulièrement graves » – que par la presse. Les propos du candidat sèment « un trouble insupportable » à la campagne, a insisté la présidence. « Le seul scandale ne concerne pas l’Etat mais une personne qui aura à en répondre devant la justice. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/24/selon-l-elysee-l-executif-n-est-jamais-intervenu-dans-aucune-procedure-judiciaire_5100130_5070021.html#0t1msW4I5rd0cQH7.99

 

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il y a 6 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

C'est illégal au regard de l'Article 2, Alinéa 4 de la Charte des Nations Unies (que la France a ratifié), qui garantit l'indépendance politique des Etats membres et donc leur monopole à faire usage de la violence sur leur sol.

 

Elles posent un second problème, de démocratie et de liberté politique interne ; d'après ce que j'ai compris, le Président à l'initiative de ces opérations sans que le Parlement puisse juger de leur nécessité, même a posteriori. Ce qui fait bien trop de pouvoir abandonné à l'arbitraire d'un seul homme. Aujourd'hui on utilise des assassins à l'étranger, pour tuer des terroristes, mais demain ? Il faut toujours juger du bien-fondé d'une institution à partir de ses dérives possibles, là les contre-pouvoirs me semblent singulièrement absent.

 

En fait je pointais justement que de telles opérations dépassent tellement l'entendement que la notion même d'illégalité ne suffit pas à en rendre compte. Donc je te rejoins.

L'existence de telles opérations sont graves mais le fait que Hollande ait pu le révéler aux journalistes (dans le premier livre) relève d'un degré de bêtise jamais atteint auparavant. Quand on sait que les agents de la DGSE doivent "mourir civilement" et renoncer à leur existence même  (passé, histoire) mais qu'à côté il y a un gugus (Président accessoirement) qui révèle de telles informations, c'est extra-ordinaire.

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il y a 9 minutes, Flashy a dit :

Mais qui a déposé le rapport de l'IGF? Pourquoi? Voilà le débat.

 

Pourquoi ? Car tous les hommes politiques qui dépassent 20 pcts dans les sondages sont des hommes à abattre, par nature.

Qui ? Je te renvoie ici au message de Cugieran.

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il y a 12 minutes, Coligny a dit :

 

En fait je pointais justement que de telles opérations dépassent tellement l'entendement que la notion même d'illégalité ne suffit pas à en rendre compte. Donc je te rejoins.

L'existence de telles opérations sont graves mais le fait que Hollande ait pu le révéler aux journalistes (dans le premier livre) relève d'un degré de bêtise jamais atteint auparavant. Quand on sait que les agents de la DGSE doivent "mourir civilement" et renoncer à leur existence même  (passé, histoire) mais qu'à côté il y a un gugus (Président accessoirement) qui révèle de telles informations, c'est extra-ordinaire.

Pour illustration sur les opérations militaires secrètes depuis les années 50 :

https://www.amazon.fr/tueurs-République-Assassinats-opérations-spéciales/dp/2290122122/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1490357381&sr=8-2&keywords=nouzille

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il y a 8 minutes, Coligny a dit :

le fait que Hollande ait pu le révéler aux journalistes (dans le premier livre) relève d'un degré de bêtise jamais atteint auparavant.

 

Certes, mais au-delà ça pose peut-être un problème de respect de la Loi et plus particulièrement du secret défense. Malheureusement la liste exacte de ce qui est couvert par le secret défense semble avoir été définit par un décret en Conseil d'Etat (cf: https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418400 ) que je peine à trouver.

 

S'il était avéré que Hollande a violé le secret défense (ce dont l'accuse une partie de la droite), j'espère que la Justice ne le ratera pas (cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende: https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418404&dateTexte=&categorieLien=cid ).

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