Aller au contenu

Y a-t-il une vague réactionnaire actuellement ?


Messages recommandés

Avec l'avènement d'Internet, la gauche moraline bon teint qui avait a peu près le monopole, au moins une domination évidente, sur les médias grands publics, à vu arriver d'autres voix qui ont fait échos à ce qu'on appelle peut-etre un peu vite "la majorité silencieuse".

Voilà c'est surtout ça: ils sont en mode panique car ils n'ont plus le monopole de la parole, leurs journaux ne sont plus lus, les émissions TV de moins en moins regardées. Les gens vont sur le web, et ce qui cartonne sur le web ce ne sont pas les sites estampillés degôche. 

 

Parler d'ultrareprésentation des "réacs" est une vaste blague quand on voit que l'ensemble des rédactions des journaux sont à gauche, voire à gauche de la gauche. On met du Zemmour, Finkelkraut, Onfray en une parce que ça fait vendre, et ils le savent très bien. Comme ils ne veulent pas faire le boulot de critiquer Hollande et son gouvernement, ils sont en train de nous trouver une cause exogène à tous les problèmes de la France: si ça va mal, c'est la faute aux réacs!

Lien vers le commentaire

Oui les néoconservateurs par exemple ne veulent pas d'un État omnipotent sauf pour le complexe militaro-industriel. C'est plus du capitalisme de connivence qui tâche bien. Il y a un courant religieux plus fort aussi.
A contrario les néo-réacs en France ne veulent pas intervenir dans le monde et faire la guerre dans tous les pays. Exporter la démocratie et faire la guerre humanitaire sont des choses qu'ils rejettent totalement, contrairement aux néocons.

Lien vers le commentaire

La "vague réactionnaire" est pas propre à la France, on l'observe dans tous les pays occidentaux (vous avez vu les scores de l'UDC en Suisse hier ?). C'est plus un mouvement culturel que politique. C'est une réaction (au sens newtonien) à la culture gauchiste vivre-ensemble moraliste. C'est pour ça qu'elle est très présente en Scandinavie par exemple.

Lien vers le commentaire

Par contre la résurgence de ce phénomène en France n'est pas toute neuve et commence avec l'ascension du FN dans les années 80, en rection à cette société qui devient de plus en plus progressiste. Certains problèmes ont perduré et la grogne a grandi. Mais ce courant atteignait toujours un plafond indépassable.

 

Il a fallu deux choses pour que ce phénomène s'amplifie d'un coup: d'abord épurer les contours du discours du FN, en enlevant le côté trop antisémite et trop vieille France des réacs d'avant et en axant davantage le discours économique sur un ton gauchiste pour amplifier l'électorat, puisque le socialo-populiste c'est ce qui séduit les franchouilles. Puis trouver les intellectuels capables de disperser la fausse bonne parole. C'est chose faite.

Ils n'avaient pas prévu par contre que des intellectuels de gauche les rejoindraient, mais après tout ce n'est pas la première fois que cela arrive dans l'Histoire de France. Il faut lire le livre de Simon Epstein "un paradoxe français". Toute proportion gardée, on a vu entre 35 et 40 une relative et progressive convergence entre les communistes et rad-socs d'un côté et les fascistes ou nationalistes de l'autre, entre la gauche antiraciste et l'extrême droite antisémite.

 

Et malheureusement le reste des forces politiques, même si au-devant fait mine de lutter contre le FN, est obligé d'adapter son discours et ses propositions (en gros faire des quotas sur les immigrés mais au niveau européen, demander de suspendre Schengen seulement de temps en temps, demander plus de protectionnisme mais au niveau européen, demander plus d'Etat social mais au niveau européen, demander plus de politiques de relance par la demande mais au niveau européen etc...).

 

Lien vers le commentaire

Cette vague réac est une réaction à la vague post mai 68 de manière générale.

 

Ça me rappelle assez la réaction à 1789 durant la restauration et la monarchie de juillet.

 

Après ces gens font un amalgame entre tous les problèmes de la France actuels, avec tous les aspects de mai 68 (moeurs, ouverture au monde, social-démocratie). Alors que seulement certains sont à remettre en cause.

Lien vers le commentaire

Et je fais un lien, pour ma part, entre les djihadistes, les SJW et les promoteurs d'un passé fantasmé : il s'agit de gens perdus cherchant un sens via une sorte de quête identitaire (le vrai croyant, le vrai progressiste, le vrai patriote) conjugué à un fort rejet du présent (dépravé, inégalitaire, décadent, au choix).

This.
Lien vers le commentaire

Un peu de tout ça.

Je pense qu'ils marchent parce qu'ils portent un discours décliniste, interventionniste, paternaliste et anti-étrangers (j'y reviens) qui fonctionne très bien et qui correspond à ce que les gens veulent entendre aujourd'hui.

 

 

Je pense surtout qu'ils ont besoin pour articuler leur arguments de la notion de classes sociales (voir Mao, Trosky et Engels sur le sujet). Les étrangers sont une classe sociale facile à déshumaniser apte à justifier la mise en place de règlements iniques. (Je ne parle pas de loi ni de droit volontairement).

 

A mon avis il y a au moins trois mouvements différents :

 

- Cela fait déjà un moment qu'une partie de la gauche se michéise, c'est-à-dire qu'elle associe son rêve social à un contexte normatif pré-libéral voire pré-lumières (les corporations, les solidarités de proximité, les valeurs partagées, la common decency, j'ai l'impression qu'un type comme Onfray suit ce convoi ci. Finkelkraut en partie mais pas seulement, car il poursuit aussi le second :

 

- La xénophobie républicaine : typiquement, Riposte Laïque et d'autres mouvements anti-islam, l'idée étant qu'on peut se permettre de refuser le passage aux autres si leurs valeurs sont incompatibles avec l'émancipation de la femme, les droits de l'homme, que sais-je.

 

Ces deux premiers mouvements sont médiatiques et intellectuels,

 

- le troisième est populaire et dure depuis les années 80 : plus les deux partis majoritaires échouent et se reposent sur la peur du FN en dernier ressors, plus leurs déçus se tournent vers le FN, posé par le système bi-partisan comme parti alternatif.

 

Ces observations sont toutefois assez banales.

 

Ok sauf pour la xénophobie. La xénophobie est un vecteur à lui tout seul et on le retrouve ailleurs que dans une république.

Lien vers le commentaire

Perso je me demande toujours comment les gauchistes passent du côté néocons, surtout que ça a l'air d'être récurrent

Ça mériterait un fil tiens.

 

En cherchant dans les archives, on trouverait des fils existants. Le sujet avait pas al été discuté pendant l'âge d'or des néocons américains (en tous cas des politiciens néocons, pas des intellectuels néocons).

Lien vers le commentaire

Le terme réac est totalement démonétisé en France. Il a aujourd'hui autant de sens qu'hitléro-trotskyste ou tête de chien capitaliste. C'est d'abord un terme journalistique qui vise non pas à désigner les partisans de l'ancien régime ou les opposants au message globalement positif de la révolution française, mais un certain nombre de trajectoires intellectuelles personnelles qui ont toutes en commun de ne pas souscrire au progressivisme superficiel, médiatique et profondément intolérant qui est le fond de sauce commun au monde universitaire, médiatique et politique (le post de Poney sur le sujet est ama tout à fait exact). Une autre caractéristique est qu'au départ, avant qu'entre en scène les entertainers genre Zemmour, Ménard ou Polony, c'est une querelle au sein de la gauche. Plus exactement, c'est un exercice de disqualification qui vient de la gauche de la gauche pour condamner ses éléments jugés les plus modérés.

 

On peut penser par exemple au premier essai qui a dessiné le camp du mal sous les traits de "nouveaux réactionnaires", celui de Lindenberg, paru en 2002 : on condamne en vrac Pierre Manent, Taguieff, Houellebecq, Glucksman et Maurice Dantec (?) comme droitisant (à l'époque, le parallèle est plus qu'esquisser entre néocon et réac français : le procès est aussi celui de l'atlantisme, mais pas seulement). Le mot valise réac a des contours assez flous, et désigne parfois des gens qui viennent de la gauche républicaine à la fois critique de l'idéologie multiculturaliste et de la faillite de l'intégration républicaine (Tribalat, Finkie, Gauchet, sur le sujet, le dernier numéro du Débat est à lire) ou des positions actuelles du PS jugé coupé des classes populaires (Guilluy, Bouvet). Sur la question de l'identité, il y a un brouillard médiatique entretenu par certains pignoufs d'extrême gauche (je pense en particulier Philippe Corcuff ou R Dely) pour confondre ceux qui s'interrogent sur leur identité (Finkie) et d'autres analyses qui font de l'insécurité culturelle un trait majeur (et détestable) de notre temps (Bouvet). On les reconnaît assez facilement à leurs analogies foireuses entre la situation d'aujourd'hui et celle des années 30.

 

Certains politologues, plutôt que d'analyser la meuchante réaction comme la conversion d'intellectuels au nazisme fascisme, à la Réaction ont écrit sur la droitisation de la politique française comme l'extension d'une variante du triomphe du néolibéralisme. Je pense à Gael Brustier par exemple, pour qui la globalisation financière a produit le sentiment dominant de déclassement de l'Occident (ce pays est foutu!), sentiment commun à toutes les nouvelles droites d'aujourd'hui (surprise, les libéraux ne sont donc à l'aune de cette analyse qu'une des multiples fausses consciences dextristes sur le marché des idées).

 

Comme beaucoup d'étiquettes politiques, j'ai encore l'impression qu'il s'agit avant tout d'un obstacle épistémologique à la con quand on les prend pour autre chose qu'une désignation superficielle destinée à situer très grossièrement ses amis et ses ennemis dans le débat public.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Le point de départ semble bien être les années 1990, les années 2010 étant "la bascule".

 

Par exemple, le Vlaams Belang est passé de 2% dans les années 1980 à 10% dans les années 90, et il flirte à présent avec les 25%.

Le parti danois a été fondé en 1995. Il est passé de 7% en 1998 à 21% en 2015.

Les Vrais Finlandais est aussi apparu en 1995. Il est passé de 1% en 1999 à 18/19% de nos jours.

En Suède, le parti des Démocrates de Suède est passé de 1% à la fin des années 1990 à quasiment 13%.

L'UKIP britannique est passé de 0,3% des voix à la fin des années 1990 à quasiment 13% en 2015.

La Suisse semble également suivre ce genre de schéma.

En Ukraine, on a Svoboda qui passe de 1% à plus de 10%, en Grèce on a Aube Dorée qui fait péter les scores, en Inde on a une forme de nationalisme hindou très en vogue, aux USA on a eu le Tea Party qui a fait des siennes...

 

L'observation semble également indiquer que les partis d'extrême droite ayant pu diriger se casse la gueule aux élections suivantes (FPÖ, PVV...).

 

Je note également une sorte "d'immunité" des hispanophones à l'extrême droite. Je laisse les fins connaisseurs du monde hispanophone expliquer pourquoi.

 

La "réaction" (quoique ça veuille dire) semble être un mouvement non spécifique à la France. Si "réaction" il y a, ce sera sans doute en réponse aux errements de la classe politique des 30 dernières années.

Lien vers le commentaire

De mon point de vue, la réaction est une créature des bien-pensants. S'ils n'existaient pas ils s’emmerderaient.

Quoi qu'il en soit, réacs et progs ont en commun de culpabiliser l'ultra-libéralisme de leurs adversaires comme responsables de la situation actuelle de la France. Les premiers parlent d'ailleurs de néo-libéralisme quand il s'agit de parler de mercantilisme et parlent de libéralisme quand il s'agit simplement de progressisme des mœurs.

Chez les réacs la dénonciation de l'ultra-libéralisme est très visible chez Onfray et Zemmour. Chez Finkielkraut par contre il est plus absent, je l'ai même entendu réfractaire à certains délires constructivistes, à certaines réglementations et aux impôts excessifs.

Ce qui est assez drôle c'est de voir tout ce beau monde s'écharper sur des détails quand ils sont d'accord sur l'essentiel: plus d'Etat, plus de socialisme. Les réacs s'amusent à utiliser la technique du Caliméro alors qu'on les entend partout, et les bien -pensants s'amusent à croire que les réacs sont devenus majoritaires intellectuellement parlant, ce qui est du foutage de gueule.

Lien vers le commentaire

Vous y croyez vous à cette "vague réactionnaire" actuelle dont parle certains médias français ?

 

Il paraîtrait que Zemmour, Finkielkraut n'ont jamais eu autant la côte qu'actuellement, on parle de virage à droite pour Onfray, Régis Debray, voir Emmanuel Todd... ces messieurs font de plus en plus la une des journaux... on dit que le FN va faire péter les scores..., les histoires autour de Michel Houellebecq, etc.

 

Pourquoi les médias parlent beaucoup de ça en ce moment ? Parce qu'ils n'ont rien à dire ou bien cela traduit-il un mouvement réel dans la société française ? A moins que ce ne soit juste une lubie actuelle du microcosme médiatique ?

 

Je suis plutôt d'accord avec certaines choses qui ont été dites avant moi ici. Si on entend régulièrement parler de ces gens, si leurs bouquins se vendent bien, s'ils parviennent à remuer les médias, c'est évidemment parce qu'ils apportent un discours qui trouve des auditeurs intéressés. Est-ce une vague dans le sens où les auditeurs sont de plus en plus nombreux ? Je ne sais pas. Il faut aussi penser qu'on leur donne plus souvent l'occasion d'apporter leur point de vue sur certains sujets : les musulmans, les étrangers, l'Europe, les homosexuels, les femmes, les politiques carriéristes, etc... Il s'agit donc peut être d'une illusion alimentée par l'actualité. Est-ce une vague dans le sens où ce discours prend de l'ampleur et débouchera sur des actions ? Il faut voir comment les médias ou les politiques vont s'adapter à cette "mode" (qui n'en est peut être pas une), soit en l'intégrant plus ou moins sournoisement, soit en s'y opposant.

 

Personnellement, le terme "réactionnaire" ne me dérange pas trop. Je n'ai surement pas une connaissance suffisante des idées originelles derrières le mot pour avoir un point de vue critique et historique, mais on retrouve quand même chez ces auteurs une certaine inertie au changement (à la modernité, à la mondialisation, etc...) et une nostalgie sélective du passé (l'État fort face à l'économie libérée, les traditions, l'identité, etc...).

 

Lien vers le commentaire

Je note également une sorte "d'immunité" des hispanophones à l'extrême droite. Je laisse les fins connaisseurs du monde hispanophone expliquer pourquoi.

Pour ce qui est de l'Espagne et du Portugal, le centre-droit a réussi à phagocyter la droite plus traditionaliste et jacobine en ne remettant pas en cause trop fondamentalement ces valeurs-là, mais en les amenant vers plus de modernité.

De plus, il y a qu'en Espagne, le franc-parler existe davantage, la bien-pensance est plus limitée, il y a des chaines de droite et de gauche, socialistes et moins socialistes, on entend même des économistes libéraux. Par conséquent il n'y a pas cet effet cocotte-minute où les gens pour se venger voteraient pour un parti d'extrême droite. L'expression est beaucoup plus libre.

Ceci dit dans les deux cas (Portugal et Espagne) des dictatures nationalistes ont pris fin il y a encore peu (70's), ce qui explique pourquoi le balancier est encore dans l'autre sens, les gens sont encore "traumatisés" de l'époque. C'est d'ailleurs aussi le constat que l'on peut se faire dans certains pays d'Amérique latine qui ont connu des dictatures militaires jusque dans les années 80.

D'autre part, espagnols et portugais ont expérimenté plus que beaucoup d'autres durant beaucoup de décennies voire siècles les effets de l'isolement géographique et économique par rapport au reste du monde, par conséquent même les plus identitaires sont en faveur de l'intégration européenne, et même les plus gauchos n'ont aucune trace de protectionnisme dans leurs discours.

Il y aussi le fait que l'Espagne est un territoire qui rassemble plusieurs identités, on peut penser que les nationalismes périphériques contiennent le nationalisme espagnol, voire en ce moment lui emboîtent le pas.

Par contre, populisme il y a aussi en Espagne et en Amérique latine. En Europe et aux US il nait davantage à l'extrême droite sous des formes diverses (xénophobes et fiscalement conservatrices en Angleterre et en Europe du nord, rouge brun en France, religieux et fiscalement conservateur aux US). En Espagne et en Amérique latine il nait à l'extrême gauche (révolutions bolvariennes, communistes et anarchistes et maintenant podemos en Espagne). A la périphérie en Espagne, il naît dans les partis indépendantistes, pro-européens, sociaux-démocrates et nationalistes.

Lien vers le commentaire

Vous incluez aussi tous les populismes de droite sous le terme "réac" ? Pfuiii. Quand je dis que la définition est extensible à l'infini... ;)

 

T'as bien compris que "réac", ça veut dire tout qui n'est pas fluffy-sociolo-bobo-démocrate.

 

C'est une alternative au néolibéral, ce dernier étant pro-atlantiste et anti solidarité, le réac était pro-poutine et solidaire mais pas trop pour les métèques.

Lien vers le commentaire

Vous incluez aussi tous les populismes de droite sous le terme "réac" ? Pfuiii. Quand je dis que la définition est extensible à l'infini... ;)

 

Je suis peut être à côté de la plaque, mais je m'en tiens au sens courant de réactionnaire : quelqu'un qui critique le présent (et sa marche vers le futur) en s'appuyant sur un passé plus ou moins fantasmé. Par exemple, Zemmour colle bien à cette description.

 

T'as bien compris que "réac", ça veut dire tout qui n'est pas fluffy-sociolo-bobo-démocrate.

C'est une alternative au néolibéral, ce dernier étant pro-atlantiste et anti solidarité, le réac était pro-poutine et solidaire mais pas trop pour les métèques.

Je ne crois pas que les gens me considèrent comme un fluffy-socialo-bobo-démocrate et pourtant personne ne m'a jamais traité de réac. Est-ce que ça veut dire qu'en réalité je suis un fluffy-socialo-bobo-démocrate ? Les gens vous traitent de réacs ? :icon_eek:

Lien vers le commentaire

T'as bien compris que "réac", ça veut dire tout qui n'est pas fluffy-sociolo-bobo-démocrate.

 

C'est une alternative au néolibéral, ce dernier étant pro-atlantiste et anti solidarité, le réac était pro-poutine et solidaire mais pas trop pour les métèques.

 

Quand tu penses néoréac, tu penses à Zemmour, Polony... qui encore ? Je pose la question parce que récemment, c'est aussi des gens comme Pierre Manent, Laurent Bouvet ou Marcel Gauchet qu'on a qualifié de réacs, ce qui pour moi neutralise complètement l'épithète. Et à l'origine, c'est plutôt les atlantistes (ou les maoccidents) qui étaient qualifiés de néoréacs... Donc en gros, c'est un peu tout et son contraire, le tout avec une connotation dépréciative.

Lien vers le commentaire

 

Je suis peut être à côté de la plaque, mais je m'en tiens au sens courant de réactionnaire : quelqu'un qui critique le présent (et sa marche vers le futur) en s'appuyant sur un passé plus ou moins fantasmé. Par exemple, Zemmour colle bien à cette description.

 

 

 

Les libéraux classiques, qui espèrent revenir au statu quo ante, c'est-à-dire au monde d'avant l’État social, des guerres mondiales, du libéralisme manchestérien et de l'étalon or sont-ils des réacs ? ;) (je plaisante, je traule, j'ai droit aussi)

Lien vers le commentaire

C'est la gauche de la gauche qui pose les termes du débats, sans cesse. Elle gagne depuis 100 ans la bataille des mots, c'est agaçant, ça me rend fou. C'est une technique rude qui implique que tout le reste du spectre est toujours sur la défensive ou en train de se positionner par rapport à ses termes.

 

Si tout anti communiste était un chien à une époque, tout anti socialiste ayant le bon pédigrée (décerné par les bonnes personnes) est un réac aujourd'hui.

On peut s’appeler Bouvet, Gauchet, Onfray ou Zemmour, Polony et Finkie.

Et un type comme Bouvet aggrave bien entendu son cas en sortant de la doxa officielle purement économique des rapports sociaux (qui pour rejoindre l'autre débat, est bien un héritage du marxisme) pour y ajouter une touche culturelle. Et ce qui est grave ici, ce n'est pas de sortir de la doxa purement économique pour aborder l'importance de la culture, Bourdieu l'a fait il y a 50 ans (et il a eu des problèmes, d'ailleurs), mais Pierrot avait eu le bon gout de ne pas causer des z'étrangers. Bouvet à commis un crime de lèse majesté grave, comme Lagrange avant lui. Et il insiste en trouvant que Gauchet et Finkie ont des choses intéressantes à dire, le bougre.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

L'inflationnisme de la définition de "réactionnaire" vient déjà de celui de la définition de "progressiste". De fait, on ne parle plus de réaction à une révolution mais au "progrès" en général, et le terme "progrès" en étant venu à désigner, sous la plume de celui qui l'utilise, l'ensemble des actions qu'il préconise, il n'est pas étonnant que toute personne qui le contredise sur un point précis soit appelé réactionnaire.

 

Donc non, la réaction n'a jamais été une idéologie particulière, c'est l'ensemble des négations des énoncés d'une doctrine, aussi variées que puissent être les doctrines qui les engendrent.

 

La réaction est un peu au progressiste grossier ce que le socialisme est au libéral grossier, comme poney le faisait récemment remarquer.

 

Enfin, le fait que les désignations par ce terme isolent un groupe dans leur intersection veut juste dire que les idéologies respectives des gens qui se réclament du progrès ont un noyau commun. Sinon tout le monde serait le réactionnaire de quelqu'un... Bref on voit ce que je veux dire.

Lien vers le commentaire

C'est la gauche de la gauche qui pose les termes du débats, sans cesse. Elle gagne depuis 100 ans la bataille des mots, c'est agaçant, ça me rend fou. C'est une technique rude qui implique que tout le reste du spectre est toujours sur la défensive ou en train de se positionner par rapport à ses termes.

 

Si tout anti communiste était un chien à une époque, tout anti socialiste ayant le bon pédigrée (décerné par les bonnes personnes) est un réac aujourd'hui.

On peut s’appeler Bouvet, Gauchet, Onfray ou Zemmour, Polony et Finkie.

Et un type comme Bouvet aggrave bien entendu leur cas en sortant de la doxa officielle purement économique des rapports sociaux (qui pour rejoindre l'autre débat, est bien un héritage du marxisme) pour y ajouter une touche culturelle. Et ce qui est grave ici, ce n'est pas de sortir de la doxa purement économique pour aborder l'importance de la culture, Bourdieu l'a fait il y a 50 ans (et il a eu des problèmes, d'ailleurs), mais Pierrot avait eu le bon gout de ne pas causer des z'étrangers. Bouvet à commis un crime de lèse majesté grave, comme Lagrange avant lui. Et il insiste en trouvant que Gauchet et Finkie ont des choses intéressantes à dire, le bougre.

Mais je ne suis pas d'accord le terme de réactionnaire s'applique parfaitement.La pensée réactionnaire rejette un présent perçu comme « décadent » et prône un retour vers un passé idéalisé.

Ce n'est pas parce que ce terme est apparu en premier pour qualifier ceux qui rejetaient le changement de 1789 qu'il est inopérant. Alors bien sûr, il faut bien voir à quelle époque le réac veut revenir. J'ai envie de dire que les réacs eux aussi "évoluent", au fil du temps ils sont nostalgiques d'une époque différente, comme s'ils avaient en permanence 40-50 ans de retard.

Dans notre cas, nous ne regrettons aucun passé -en tout cas pas moi- car il n'a jamais existé d'Etat purement libéral au sens classique. En plus, comment peut-on être présenté comme réac par les uns et utopiste par les autres en même temps? Il faut savoir...

Lien vers le commentaire

Donc, vague réactionnaire ou pas ?

Je souscrit à l'idée de poney de ne pas laisser la gauche de la gauche gagner la bataille des mots.

Je propose d'appeler cette vague "la vague des connards". On classera comme connard tous ceux avec qui on n'est pas d'accord.

Et, en effet, on peut parler de vague déferlante. Tsunami même.

Plus sérieusement, j'ai jamais aimé mettre les gens dans des cases (libéral gaucho conservateur etc...). C'est un biais très très très mauvais de la socio "moderne" d'ailleurs (non poney ne m'attaque pas, je ne généralise pas).

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...