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Quelle solutions libérales privilégier face aux dilemmes crées par l'Etat?


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Autre exemple :

 

http://www.lepoint.fr/regionales-2015/ile-de-france/regionales-2015-en-ile-de-france-bartolone-teleporte-les-candidats-09-12-2015-1988582_2611.php

 

 

Garder un oeil sur les syndicats de transport est essentiel si on veut suivre l'argent et les magouilles.

 

Pour moi les syndicats sont une partie du problème donc je ne compte pas les suivre mais tout faire pour leur couper les subventions et les envoyer en prison. Pour rester dans le sujet du topic, si j'arrive au pouvoir je leur coupe les subventions et je déterre le rapport Perruchot pour essayer de les envoyer en prison.

 

http://www.lepoint.fr/economie/argent-des-syndicats-le-rapport-interdit-16-02-2012-1431943_28.php

  • Yea 3
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Les syndicats de transport ne sont pas les syndicats de salariés. Ce sont des entités gérant des dizaines de milliards pour investir dans les infrastructures (notamment ferroviaires).

 

Je n'ai pas cherché mais je suis persuadé qu'ils touchent des subventions. Pour la simple raison, que tout le monde croque en France.

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Je n'ai pas cherché mais je suis persuadé qu'ils touchent des subventions. Pour la simple raison, que tout le monde croque en France.

 

http://www.stif.org/organisation-et-missions/le-volet-economique/le-budget-du-stif/article/le-versement-transport

 

 

Le versement transport, taxe acquittée par les entreprises et les organismes publics ou privés de plus de 9 salariés, constitue la ressource principale du STIF. Le versement transport représente 65 % des recettes budgétaires du STIF et un peu moins de 40 % du financement total du fonctionnement du transport public francilien.

 

Cette taxe est collectée par les organismes chargés du recouvrement des cotisations sociales (principalement les URSSAF) puis reversée au STIF. En 2012, le produit du versement transport s’élève à 3 235 millions d’euros pour représenter 65 % des recettes budgétaires du STIF et un peu moins de 40 % du financement total du fonctionnement du transport public francilien.

 

Pour 2014 :

 

http://www.stif.org/organisation-et-missions/le-volet-economique/le-budget-du-stif/article/les-recettes-de-fonctionnement.html

 

 

Montants des recettes En millions d’euros Produit du versement transport 3 610 Contributions publiques 1 231 Recettes diverses 397 Autres subventions publiques 278 Total 5 516

 

En regardant le rapport annuel, il ressort que Corinne Valls siège au sein du Stif.

Elle est également maire de Romainville, suppléante du député Claude Bartolone, vice-présidente du conseil départemental de la Seine Saint-Denis, elle est également conseillère communautaire de la Communauté d'agglomération Est Ensemble, elle siège au CA du Stif et du Port Autonome de Paris.

 

Je fais ça structure par structure. C'est très intéressant de voir le "maillage territorial" comme on dit (ou les réseaux de pouvoirs et de clients...).

 

EDIT :

 

http://www.stif.org/IMG/pdf/_170-delib-representants-sncf_htcomite.pdf

 

Autre exemple.

 

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Après une recherche de 3 minutes :

http://www.stif.org/IMG/pdf/dec-7317-24102001-ca.pdf

 

Les membres du Conseil d'Administration bénéficient de "jetons de présence" (ie d'indemnités).

Bon, après, je suis pas journaliste, hein. Je vais pas m'amuser à enquêter sur la trentaine de gugusses qui cumulent leur mandat politique + leur mandat au sein du Stif.
Mon propos était simplement de démontrer que les sources de revenus "annexes" à un mandat sont nombreuses et souvent méconnues. Avoir une bonne idée de la cartographie de cette galaxie de structures me paraît essentiel pour bien saisir l'étendue du cancer.

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La liberté pour certains et pas pour d'autres n'est pas la liberté. La tactique des petits pas sera immédiatement interprétée comme de l'hypocrisie et du maintien des privilèges, ce qui sera désastreux politiquement parlant.

 

Désastreux politiquement et d'un point de vue pragmatique c'est infaisable, certes. Le fil a tourné à la question de la stratégie libérale à adopter et des secteurs prioritaires à libéraliser alors que mon sujet c'est trouver la réponse libérale ou tout du moins la moins injuste face à des dilemmes précis variés à cet instant. Ca se recoupe mais on est plus dans des considérations tacticiennes et sociologiques à la : le peuple peut-il accepter nos méchantes mesures ultra-libérales ? Mais j'aimerais recentrer le débat sur la question pure de la justice.

 

D'ailleurs " ma " position de privilégier la liberté à l'égalité en droits ( ce n'est pas dire que Louis XIV était libéral comme il m'a été reproché) était défendue par des libéraux-'conservateurs' précisément sur le fil sur le mariage gay dont voici un parfait dilemme sur l'adoption :

 

"Et encore dans un marché libre, comme je l'ai expliqué, les homos subiront une discrimination et ne seront pas en situation d'égalité de capacité pour adopter, vu que le marché reflétera la norme majoritaire. Rien n'interdit actuellement à un gay d'adopter à titre individuel s'il ne vit pas en couple. Or on est d'accord sur le fait qu'accorder aujourd'hui le droit d'adopter aux couples homos, c'est créer un droit créance supplémentaire. Ainsi l'adoption ne pourra plus être refusée à un couple gay, de même qu'elle ne peut plus être refusée en fonction de critères liés à l'origine sociale, ethnique ou culturelle. Personnellement, ça m'intéresserait de savoir l'attitude qui te paraît la moins mauvaise dans cette situation: soutenir ou pas ce genre de lutte politique?"

 

Free Jazz. Qui s'inquiétait avec d'autres de l'extension de l'intervention étatique se cachant derrière des causes progressistes. Ca bataillait dur pour savoir qui des pro-mariage gay ou anti bridait la liberté de l'autre ou d'un tiers.

 

J'arrive pas à savoir qui a raison : ceux qui veulent l'égalité en droits pour l'adoption homosexuelle et qui ne respectent pas du coup la liberté discriminatoire qui aurait cours dans une société libre, ou ceux qui veulent l'interdire et légitiment la discrimination étatique (à base selon moi de spéculations) par ce qui se passerait dans l'alter-réalité jusnaturalienne. Libertés individuelles des uns contre celles des autres, qui est le plus libéral

 

Ou pour prendre le problème à l'envers, qui est le plus étatiste ?

A partir du moment où l'Etat intervient sur un secteur donné où il n'a rien à y faire, les uns disent qu'il faut aller plus loin car si on en reste là c'est légitimer un statut quo injuste dans des cas précis, à savoir l'irrespect de l'égalité en droits (et le privilège de fait de la liberté des uns par rapport à celle des autres). Et les autres disent que c'est jouer le jeu de l'Etat que de vouloir aller plus loin et que légitimer son intervention c'est aller vers l'injustice puisque dans des cas précis par sa logique anti-discriminatoire égalitariste, il chamboule l'ordre naturel etc.

 

Casse-tête.

 

On est tous d'accord à long terme mais être d'accord à court terme sur des propositions ou réformes me paraît tout aussi important et on peut pas dire qu'on manque de divergences là-dessus, c'est tous les débats de liborg depuis que ça a été crée :)

 

Ce qu'on sait déjà c'est que la position du statut-quo est intenable et je serais curieux d'avoir une réponse oui ou non au référendum : Souhaitez-vous diminuer drastiquement les impôts des entreprises de notre choix ( des grands groupes crony) sachant que nous n'envisageons pas des baisses d'impôts pour toutes les petites et moyennes entreprises qui resteront aux taux actuels ( imaginons assez élevés ) ?

Ok c'est complètement fictif et improbable mais ma réponse est dégueulassement oui, je vais dans le sens de plus de libertés. J'aurais répondu non s'il s'agissait de réduire les impôts des grands groupes et simultanément augmenter ceux des autres évidemment.

 

je continue ma lecture du fil mariage gay j'aurai peut-être ma réponse

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:icon_twisted:

 

Bon en vrai je vais développer le propos:

 

l'exemple ici choisi est particulièrement mauvais parce qu'il faudrait déjà établir que l'adoption est un droit créance, ce qui là encore est quelque chose de flou. Et également que les homos, dans une situation de marché libre, seront discriminés dans le marché de l'adoption de manière plus que négligeable, ce qui là encore demande à être prouvé.

Et d'ailleurs ce cher monsieur [/ironie] qui s'inquiétait de l'expansion de l'état sous couvert de mesures progressistes ne semblait jamais s'inquiéter de l'extension de l'état sous couvert de mesures conservatrices ou pseudo-conservatrices

 

 

Pour reprendre la question avec un sujet moins troll, on pourrait le faire avec les niches fiscales:

 

- est-ce qu'il faut supprimer les niches fiscales, tout en sachant que ça implique mécaniquement plus d'impôts pour certains, mais que ça tapera dur dans la gueule de certaines castes d'apparatchiks du pouvoir (journalopes, zelus, etc...) ?

 

- est qu'il faut conserver les niches fiscales, tout en sachant que celles-ci sont largement un outil de corruption déguisé, car c'est toujours moins d'impôts de pris ?

 

Honnêtement, je ne sais pas s'il y a de bonnes réponses, et je ne suis même pas sûr qu'il y en ait.

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  • Radio : Vente de France Bleu, FIP, le Mouv’, France Info, France Musique et France Inter ;
  • Télévision : Vente de France 1, France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô,  et des participations dans Planète Justice, Planète Thalassa, Mezzo, Euronews, CFI, TV5 Monde, Arte.
  • Suppression du CSA, de la HADOPI, du CSMA, du HCEAC, du CSPLA, du Centre National du Livre.
  • Vente du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, du Conservatoire National Supérieur de musique et de danse de Paris (+ Lyon), de l’Ecole nationale supérieure d’art de Cergy, de l’Ecole nationale supérieure de la photographie, de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Bourges, Dijon, Aubusson, Nancy et Nice, du Palais de la Porte Dorée (Aquarium), de la Cité de la céramique (Sèvres/Limoges), des Ecoles d’architecture, du Centre nationale de la chanson, des variétés et du jazz, du centre national de la danse, de la Comédie Française, de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, de l’Ecole Nationale Supérieure des métiers de l’image et du son, du Palais de la Découverte, de la Cité des Sciences et de l’Industrie, de la Villette, de l’Opéra national de Paris, du Théâtre National de Chaillot, du Théâtre national de la Colline, du Théâtre national de l’Odéon, du Théâtre national de l’Opéra-Comique,  du Théâtre national de Strasbourg.

 

Ouch. Et qui va racheter tout cela? Et surtout qui va rentabiliser ces achats?

 

Et pour TV5 Monde par exemple, que je connais, le capital est détenu par la TV publique française, mais aussi suisse, canadienne, belge notamment. Et si eux veulent pas vendre, on fait comment?

 

Bref, tout cela me paraît être un inventaire à la Prévert, et comme l'a souligné un intervenant la question du "comment vendre" est la seule importante.

 

Juste un avis personnel : la qualité du service public de radio est très au-dessus de toutes les radios françaises, sans exception. Et il ne faut absolument pas croire qu'il y a un biais gauchiste. Il y a des animateurs avec un biais gauchiste, mais il n'y a pas que cela loin s'en faut.

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- est-ce qu'il faut supprimer les niches fiscales, tout en sachant que ça implique mécaniquement plus d'impôts pour certains, mais que ça tapera dur dans la gueule de certaines castes d'apparatchiks du pouvoir (journalopes, zelus, etc...) ?

 

- est qu'il faut conserver les niches fiscales, tout en sachant que celles-ci sont largement un outil de corruption déguisé, car c'est toujours moins d'impôts de pris ?

 

Honnêtement, je ne sais pas s'il y a de bonnes réponses, et je ne suis même pas sûr qu'il y en ait.

Une partie du libéralisme c'est l'égalité en droit (et donc devant l'impôt). Donc pour les niches fiscales pour lesquelles l'Etat s'est engagé (les investissements en hlm par exemple), il ne pourra pas s'en défaire (art 1134 du code civil, tout ça). Pour les autres (journalopes...) il faut les supprimer le plus rapidement possible

Ouch. Et qui va racheter tout cela? Et surtout qui va rentabiliser ces achats?

Tu fais une offre de reprise, et si personne ne se présente tu dissous le bouzin.

Et pour TV5 Monde par exemple, que je connais, le capital est détenu par la TV publique française, mais aussi suisse, canadienne, belge notamment. Et si eux veulent pas vendre, on fait comment?

Tu vends juste ta part, à eux ou à d'autres, je ne sais pas comment est montée la boîte (donc s'il y a des clauses de préemption ou d'agrément).

Juste un avis personnel : la qualité du service public de radio est très au-dessus de toutes les radios françaises, sans exception.

Bon, déjà ça se discute, et ensuite : c'est super d'avoir un produit de qualité mais si personne n'est intéressé il ne vaut pas un clou. Et vu le déficit de Radio France, pas assez de monde n'est intéressé, loin de là.
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Juste un avis personnel : la qualité du service public de radio est très au-dessus de toutes les radios françaises, sans exception. 

 

France Inter mise à part, ce n'est pas ce que disent les audiences.

Et surtout, même si elles faisaient toutes beaucoup d'audience, je ne vois pas pourquoi ceux qui n'écoutent pas devraient payer pour.

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Une partie du libéralisme c'est l'égalité en droit (et donc devant l'impôt). Donc pour les niches fiscales pour lesquelles l'Etat s'est engagé (les investissements en hlm par exemple), il ne pourra pas s'en défaire (art 1134 du code civil, tout ça). Pour les autres (journalopes...) il faut les supprimer le plus rapidement possible

 

c'est pas aussi simple

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Tu vends uniquement tes parts...

Oui mais à qui? Et concernant les parts, dans les sociétés, souvent les partenaires au capital ont des accords entre eux, on ne peut pas vendre n'importe comment! Peut-être que tout le monde doit être d'accord pour vendre?

 

Enfin bref : je parle juste de faisabilité. Mettre sur le marché autant d'entreprises en même temps, c'est compliqué. Ou alors il faut s'appeler Balladur avec son jeune membre de cabinet Jean-Marie Messier (je suis suffisamment vieux pour me souvenir de cette époque) et créer des blocs d'actionnaires autour de banques françaises, et de grosses boites. autant dire qu'il vaut mieux avoir le bras long...

 

Macron peut en être capable, il a bossé chez Rotschild paraît-il, je me demande ce qu'il en pense.

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France Inter mise à part, ce n'est pas ce que disent les audiences.

Et surtout, même si elles faisaient toutes beaucoup d'audience, je ne vois pas pourquoi ceux qui n'écoutent pas devraient payer pour.

Les audiences sont la mesure de la qualité maintenant? Donc ça veut dire que le top du top en France, ce n'est pas Chateaubriand mais Secret Story alors?

 

Voyons, c'est pas sérieux comme argument... Franchement : écoutez des émissions, regardez selon vos centres d'intérêt (sport, arts, peinture, musique, politique, etc.) et après revenez me raconter ici. Sur votre smartphone vous pouvez télécharger les podcasts.

 

Si vous me dites vos centres d'intérêt, je peux vous conseiller des émissions vous m'en direz des nouvelles.

 

Et à la limite, je retourne l'argument : vu qu'on paie de toute façon, ceux qui n'écoutent pas se font avoir en fait.

 

Et les gars : merci de me financer mes radios préférées, sans encombrer la bande passante en plus, trop sympa de votre part! :)

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Les audiences sont la mesure de la qualité maintenant? Donc ça veut dire que le top du top en France, ce n'est pas Chateaubriand mais Secret Story alors?

La qualité est une valeur subjective. L'utilité est davantage mesurable. L'individu n'est prêt à payer (ou ici à consacrer du temps) que pour un bien qui lui apportera une plus grande satisfaction que ce qu'il aura dépensé.

Tu ne peux pas forcer quelqu'un à payer pour un service qu'il ne considère pas, d'un point de vue déontologique ça craint.

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La qualité est une valeur subjective. L'utilité est davantage mesurable. L'individu n'est prêt à payer (ou ici à consacrer du temps) que pour un bien qui lui apportera une plus grande satisfaction que ce qu'il aura dépensé.

Tu ne peux pas forcer quelqu'un à payer pour un service qu'il ne considère pas, d'un point de vue déontologique ça craint.

 

Je ne suis pas sûr d'avoir forcé quiconque à payer pour Radio France. Et je trouve tes propos très théoriques, et limite donneur de leçon pour être clair.

 

Je te dis que tu peux trouver ton bonheur chez Radio France, pourquoi tu n'essaies pas?

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Je ne suis pas sûr d'avoir forcé quiconque à payer pour Radio France. Et je trouve tes propos très théoriques, et limite donneur de leçon pour être clair.

 

Je te dis que tu peux trouver ton bonheur chez Radio France, pourquoi tu n'essaies pas?

Tu ne m'obliges pas toi-même, mais les responsables de l'Etat le font (et pas qu'en théorie). Ce n'est pas parce que tu écoutes Radio France que tu m'obliges à quoi que ce soit évidemment.

J'ai essayé Radio France, penses-tu, et France TV aussi. Mais même si j'adorais ce que fait Radio France mon point de vue ne changerait pas.

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Ah bon? Curieux point de vue.

Pour approfondir : http://www.wikiberal.org/wiki/Service_public#Point_de_vue_libertarien

Point de vue libertarien

Pour les libertariens, le terme de "service public" est un motvirus qui permet à l'administration étatique de se prétendre au service du citoyen, alors que c'est en réalité l'inverse : le citoyen est obligé de financer des "services" qu'il n'utilise pas nécessairement, ou même qu'il refuse, ou qu'il paie de façon aveugle, le prix payé n'ayant jamais de rapport avec le "service" rendu :

« Le "service public" est une organisation monopolistique contrôlée par les hommes de l'Etat, à laquelle ils garantissent statutairement tout ou partie de son financement indépendamment de la satisfaction de ceux qui utilisent ses services ainsi que du consentement de ceux qui les paient. Cette dispense se traduit par des privilèges (des exceptions au droit commun) défendus par la force publique, des monopoles d'activité, le financement par l'impôt plutôt que par la vente libre de ses produits, la garantie d'emploi accordé aux agents, l'accès privilégié au domaine public, etc. »

— François Lefort, La France et ses entrepreneurs, 1992

François Guillaumat indique trois caractéristiques du « service public »[1] :

l'absurdité : il cherche à résoudre des problèmes imaginaires, ou bien des problèmes dont il est la seule cause ;

l'injustice : il spolie des innocents au profit présumé de receleurs, profiteurs de l'impôt prélevé ;

la destruction : bien que mêlant des services réels à la redistribution politique (ce qui donne l'illusion que le service public est justifié), il détruit en tendance tout ce qu'il vole (selon la loi de Bitur-Camember).

Du point de vue éthique, la tare du service public est qu'il est financé par la coercition fiscale et non par le libre choix du consommateur, qui n'est plus alors qu'un "usager" : les décideurs ne sont pas les payeurs, les payeurs ne sont pas les bénéficiaires. L'illusion fiscale empêche le citoyen de remettre en question la pertinence de l'impôt et l'usage qui en est fait.

Un exemple typique de cet état de choses, parmi de nombreux autres possibles : le service public de la radio en France. On vérifie que pour ce service public :

les décideurs ne sont pas les payeurs : le groupe Radio France, détenu à 100 % par l'État français, est un lointain descendant de la Radiodiffusion française (RDF), créée le 23 mars 1945 après nationalisation des radios privées et instauration d'un monopole d'État qui demeurera jusqu'en 1981 (décision étatique arbitraire financée par le contribuable) ;

les payeurs ne sont pas les bénéficiaires : Radio France tire la majeure partie de son financement de la redevance audiovisuelle, redevance qui concerne tout appareil ou dispositif assimilé permettant la réception de la télévision. L'écoute de la radio est de fait gratuite, et la radio publique est subventionnée même par ceux qui ne l'écoutent jamais !

En comparaison, les radios privées vivent du financement privé et du marché publicitaire. Leur modèle économique s'est mis en place dans les années 1920. Dès ces années, c'est principalement la publicité qui fait vivre les radios, et marginalement le financement par les auditeurs ou par certains diffuseurs prêts à financer une émission donnée.

Pour Radio France faisons la liste :

- France Inter aurait pu s'appeler "Radio-Mélenchon"

- France Info aurait pu s'appeler "AFP Radio"

- France Bleu aurait pu s'appeler "Pathos Radio"

- France Culture aurait pu s'appeler "Bobo dafuq artiste Radio"

- France Musique aurait pu s'appeler "Nostalgie 100% chanson française"

- FIP aurait pu s'appeler "Bonne nuit les petits"

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Mais pourquoi tu me parles de service public? Je n'ai pas parlé de cela! on est d'accord, c'est pas terrible que tout le monde paie pour Radio France, le débat concernant sa légitimité d'exister ou pas est tout autre.

 

Moi ce qui m'étonne c'est que sous prétexte que c'est payé par les contribuables, tu t'interdis d'apprécier les programmes de Radio France, sans avoir essayé!

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Et qui va racheter tout cela?

Le plus offrant.

 

Et surtout qui va rentabiliser ces achats?

On s'en fout. L'important c'est que ça dégage.

 

Et pour TV5 Monde par exemple, que je connais, le capital est détenu par la TV publique française, mais aussi suisse, canadienne, belge notamment. Et si eux veulent pas vendre, on fait comment?

Ils ne vendent pas leurs parts.

 

Juste un avis personnel : la qualité du service public de radio est très au-dessus de toutes les radios françaises, sans exception. Et il ne faut absolument pas croire qu'il y a un biais gauchiste. Il y a des animateurs avec un biais gauchiste, mais il n'y a pas que cela loin s'en faut.

On s'en fout. L'important c'est que ça dégage.

 

Une partie du libéralisme c'est l'égalité en droit (et donc devant l'impôt). Donc pour les niches fiscales pour lesquelles l'Etat s'est engagé (les investissements en hlm par exemple), il ne pourra pas s'en défaire (art 1134 du code civil, tout ça). Pour les autres (journalopes...) il faut les supprimer le plus rapidement possible

Tout système suffisamment vieux tend à s'adoucir pour prendre en compte la réalité et revenir vers un équilibre libéral. À mon avis les niches fiscales font partie d'un tel mouvement. Faut-il encourager la tendance pour la généraliser ou la briser comme on réduirait une fracture pour favoriser une guérison plus propre ? Là est la question.

 

Et concernant les parts, dans les sociétés, souvent les partenaires au capital ont des accords entre eux, on ne peut pas vendre n'importe comment! Peut-être que tout le monde doit être d'accord pour vendre?

On fait comme tous les gouvernements depuis toujours avec les engagements trop contraignants : on les emmerde.

 

Franchement : écoutez des émissions, regardez selon vos centres d'intérêt (sport, arts, peinture, musique, politique, etc.) et après revenez me raconter ici. Sur votre smartphone vous pouvez télécharger les podcasts.

Non.
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Moi j'ai longtemps essayé Radio France (surtout France Culture et France Musique). Pour tout te dire, il y a des choses intéressantes, mais il y en a d'autres complètement nulles à chier (et qui n'existeraient sans doute pas si il n'y avait pas la pompe à pognon des autres), et enfin une grosse dose de biais assez déplaisant plus ou moins dense selon les émissions, mais auquel on n'échappe quasiment jamais... Et un biais d'autant plus déplaisant que faire financer par la force la propagande des opinions avec lesquelles on est en désaccord voire contre lesquelles on se bat, c'est là une forme particulièrement vicieuse de tyrannie.

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Mais pourquoi tu me parles de service public? Je n'ai pas parlé de cela! on est d'accord, c'est pas terrible que tout le monde paie pour Radio France, le débat concernant sa légitimité d'exister ou pas est tout autre.

 

Moi ce qui m'étonne c'est que sous prétexte que c'est payé par les contribuables, tu t'interdis d'apprécier les programmes de Radio France, sans avoir essayé!

Je ne m'interdit pas d'apprécier quelque chose parce que c'est public : J'apprécie beaucoup la fourniture d'énergie par EDF par exemple ainsi que le boulot qui a été fait au niveau de l'aménagement du centre-ville de Bordeaux, mais je considère injuste de forcer qui que ce soit à payer pour quelque chose qu'il ne veut pas.
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