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Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron


Messages recommandés

J'ai l'impression que les comités theodules ont repris du poil de la bete :

 

Le Monde - Un comité scientifique et éthique va veiller au bon fonctionnement de Parcoursup

Présidée par Noëlle Lenoir, cette instance a pour mission de « questionner régulièrement l’ensemble des éléments de la procédure » d’accès à l’enseignement supérieur et remettra un rapport annuel public.

http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/08/un-comite-scientifique-et-ethique-va-veiller-au-bon-fonctionnement-de-parcoursup_5253814_4401467.html

  • Sad 1
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Ils remplacent donc un système qui n'a pas fonctionné au moment voulu par un autre système qu'ils anticipent comme non-concluant (sinon quel intérêt de faire un tel comité), dont les problématiques seront répertoriées dans un rapport que personne ne lira, et surtout pas les élèves concernés par ces soucis quelques mois plus tôt. 

Intéressant.

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http://www.lepoint.fr/societe/stephane-bern-etrille-les-fonctionnaires-en-charge-du-patrimoine-10-02-2018-2193905_23.php

 

Une énième preuve que macron est tout en com : Bern se fait mettre des bâtons dans les roues par les hauts fonctionnaires en charge de ces dossiers, qui ne veulent pas qu'on marche sur leurs plates-bandes, sans réaction apparemment du côté du gouvernement. 

 

( Pour ceux qui voudraient aller directement à la source http://www.rtl.fr/culture/medias-people/stephane-bern-mission-patrimoine-on-me-met-des-batons-dans-les-roues-7792199420 )

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Vu sur liborg

Le ‎17‎/‎09‎/‎2017 à 12:38, Tremendo a dit :

Ce que je reproche au fait de nommer Bern -que j'aime beaucoup  par ailleurs, ses émissions sont bonnes- c'est encore le coup de com'. Ceci dit ça fout un petit coup à la fourmilière.

Bon mais je pense que ça ne changera pas grand chose malheureusement, le pauvre Stephane affrontera un monolithe et des apparatchiks au ministère qui lui mèneront la vie dure. Et puis surtout, il n'affrontera pas la réforme nécessaire qui est de privatiser le patrimoine historique de ce pays.

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il y a une heure, FabriceM a dit :

Une énième preuve que macron est tout en com : Bern se fait mettre des bâtons dans les roues par les hauts fonctionnaires en charge de ces dossiers, qui ne veulent pas qu'on marche sur leurs plates-bandes

 

Ce qui peut se comprendre: à quoi bon faire des études longues et accepter des salaires inférieurs à ce qu'on pourrait toucher dans le privé si c'est pour ce voir remplacer par le premier courtisan, je veux dire journaliste au service du plan com' du chef de l'Etat, venu ?

  • Nay 1
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je me suis déjà exprimé la dessus et c'est clair : je suis loin d'être fan de l'initiative de macron rajouter une couche au millefeuille en mettant un intervenant de plus dans les questions de patrimoine et du choix de bern en particulier. Au delà de ça, non Bern ne menace certainement pas la position des hauts fonctionnaires, qui sont par ailleurs souvent extrêmement bien payés (contrairement au fonctionnaire lambda). Et si on peut éventuellement comprendre une froide neutralité de la part de ceux-ci, qu'ils lui mettent activement des bâtons dans les roues n'est certainement pas acceptable.

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J'ai beaucoup de mal à imaginer que la volonté de réouvrir le musée de l'Histoire de France de Louis-Philippe à Versailles ne doit rien à Macron président (celui qui adore faire des brunchs dans la galerie des batailles) ; beaucoup de mal : http://www.lefigaro.fr/culture/2018/02/04/03004-20180204ARTFIG00082-louis-philippe-fait-la-revolution-a-versailles.php

 

Si le coup est réussi, c'est brillant. Il réussira à monter un musée du roman national sans que personne ne moufte :D.

Mais ce quinquennat a tout de même un sacré côté Monarchie de Juillet :D.

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Le Monde - Emmanuel Macron se lance dans la réforme de l’islam de France

Le chef de l’Etat veut « avancer touche par touche », et consulter les représentants de toutes les religions.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/02/11/macron-veut-poser-les-jalons-de-l-organisation-de-l-islam-de-france-au-premier-semestre-2018_5254980_823448.html

 

Le macronisme c'est un consciencieux travail de sape de tout ce qui reste de liberté. 

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Il y a 15 heures, Bézoukhov a dit :

Mais ce quinquennat a tout de même un sacré côté Monarchie de Juillet :D.

Ça fait quelques mois que je me le dis. Un régime minoritaire qui ne tient que par l'irréconciliabilité de ses adversaires, et qui ne prend même pas la peine d'amadouer leurs bases sociales en faisant semblant de rouler pour l'ensemble des Français. Ça va forcément bien s'achever.

  • Yea 1
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Il y a 7 heures, Tramp a dit :

Emmanuel Macron se lance dans la réforme de l’islam de France

 

I am the one, OrgasMACRON, the outstretched grasping hand

 

And all my promises are lies, all my love is hate

I am the politician, and I decide your fate

 


 

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Il y a 5 heures, Rincevent a dit :
Il y a 21 heures, Bézoukhov a dit :

 

Ça fait quelques mois que je me le dis. Un régime minoritaire qui ne tient que par l'irréconciliabilité de ses adversaires, et qui ne prend même pas la peine d'amadouer leurs bases sociales en faisant semblant de rouler pour l'ensemble des Français. Ça va forcément bien s'achever.

 

J'avoue que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi la Monarchie de Juillet était tombée. C'était des gens bien, et il y a eu La Fayette.

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Il y a 7 heures, Rincevent a dit :

Ça fait quelques mois que je me le dis. Un régime minoritaire qui ne tient que par l'irréconciliabilité de ses adversaires, et qui ne prend même pas la peine d'amadouer leurs bases sociales en faisant semblant de rouler pour l'ensemble des Français. Ça va forcément bien s'achever.

 

 

Tu veux prendre les paris, tout38 ? :P

 

Si son quinquennat se poursuit de la sorte, il sera réélu dans un fauteuil. Après, je ne suis pas devin, tellement de choses peuvent arriver. 
 

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il y a 38 minutes, Johnnieboy a dit :

Tu veux prendre les paris, tout38 ? :P

 

Je verrais plutôt une fiction à la manière de Fabry (avec Mélenchon dans le rôle de Blanqui, Le Maire dans le rôle de Guizot et Wauquiez de Thiers ; on a les hommes politiques qu'on a, hein).

 

il y a 40 minutes, Johnnieboy a dit :

Si son quinquennat se poursuit de la sorte, il sera réélu dans un fauteuil. Après, je ne suis pas devin, tellement de choses peuvent arriver. 

 

Disons que le problème c'est qu'un jour, la synthèse macronienne tombera (dans cinq, dix ans, ou dans douze ans peut-être). Comme c'est une synthèse de centre mous, par quoi peut-t-elle être remplacée ?

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il y a une heure, Johnnieboy a dit :

Tu veux prendre les paris, tout38 ? :P

 

Si son quinquennat se poursuit de la sorte, il sera réélu dans un fauteuil. Après, je ne suis pas devin, tellement de choses peuvent arriver.

Aucun pari, je pense comme toi que bien des choses peuvent arriver (et je n'ai pas prétendu qu'il ne finirait pas son mandat, relis).

 

Mon analyse, c'est que son mandat se poursuivra tant que les oppositions resteront divisées. Vienne un candidat présentable et crédible (donc probablement pas MLP) qui fasse une synthèse électorale nazbol-soft (comme Louis-Napoléon a fait une synthèse entre électeurs conservateurs et socialistes), et pouf, adieu Macron. Et à ce moment, ça risque de faire très mal.

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Comme je l'ai déjà dit je considère de plus en plus Macron comme un Poutine progressiste.

 

Les deux sont à la tête d'une grande formation centriste qui ne connait pas d'adversaires sérieux hors extrèmes. Les deux ont des penchants autocratiques, contrôlent plus ou moins directement la presse.

Et les deux cherchent à retrouver une zone d'influence internationale (l'Europe pour Macron, l'ex-URSS pour Poutine).

 

Ça a plutôt bien réussi à Poutine donc je serai tenter de dire que Macron peut rester longtemps au pouvoir. Certes la France n'est pas la Russie (encore que le gout des français pour l'Etatisme, l'homme providentiel et l'antilibéralisme les rapprochent de la Russie) mais si Poutine s'en sort en ayant l'occident contre lui je pense que Macron, soutenu par les élites occidentales ne devrait pas trop avoir de problème.

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Moui, l'aspiration de Macron de faire sauter les derniers pare-fous constitutionnels va dans ce sens, de même qu'ils sont tous deux issus du corps d'Etat le plus prestigieux qui a colonisé l'Etat en sous-main (le KGB et l'ENA).

 

Il reste une différence, toutefois. Poutine bénéficie d'un "large soutien" (à la russe, i.e. la propagande bat son plein et les gens la répètent sans trop chercher) face à une opposition très faible numériquement (qui est d'ailleurs bâillonnée dans les media, quand elle n'est pas physiquement réprimée). Macron, lui, a un soutien relatif (cf. les appels au "ni banquier, ni facho" entre les deux tours), comme le montrent les chiffres (Macron, c'est seulement 43,5 % des inscrits qui ont voté pour lui au second tour, face à l'adversaire que l'on sait ; et sans même parler de l'abstention, on a quand même eu pas loin de 9 % d'inscrits qui ont voté blanc ou nul) ; et il tient parce que l'opposition est complètement divisée (l'opposition d'extrême gauche qui se croit bolcho refuse de s'allier à l'opposition d'extrême droite, à laquelle refuse aussi de s'allier une opposition de centre-droite qui ressemble à un canard sans tête).

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il y a 11 minutes, Rincevent a dit :

Moui, l'aspiration de Macron de faire sauter les derniers pare-fous constitutionnels va dans ce sens, de même qu'ils sont tous deux issus du corps d'Etat le plus prestigieux qui a colonisé l'Etat en sous-main (le KGB et l'ENA).

 

Il reste une différence, toutefois. Poutine bénéficie d'un "large soutien" (à la russe, i.e. la propagande bat son plein et les gens la répètent sans trop chercher) face à une opposition très faible numériquement (qui est d'ailleurs bâillonnée dans les media, quand elle n'est pas physiquement réprimée). Macron, lui, a un soutien relatif (cf. les appels au "ni banquier, ni facho" entre les deux tours), comme le montrent les chiffres (Macron, c'est seulement 43,5 % des inscrits qui ont voté pour lui au second tour, face à l'adversaire que l'on sait ; et sans même parler de l'abstention, on a quand même eu pas loin de 9 % d'inscrits qui ont voté blanc ou nul) ; et il tient parce que l'opposition est complètement divisée (l'opposition d'extrême gauche qui se croit bolcho refuse de s'allier à l'opposition d'extrême droite, à laquelle refuse aussi de s'allier une opposition de centre-droite qui ressemble à un canard sans tête).

 

Attention Poutine lors de son premier mandat était beaucoup plus faible que maintenant (c'était le gars nommé par Eltsine). Et son premier mandat consistait justement à un retour en force de l'Etat (qui avait déjà repris un tournant autoritaire sous la présidence Eltsine). et l'opposition en Russie depuis la fin des 90s reste bloquée sur un schéma similaire que celui que tu décrit en France (coco vs nationalistes, les autres formations centriste se ralliant à Poutine).

D'où ma comparaison.

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16 hours ago, Rincevent said:

Ça fait quelques mois que je me le dis. Un régime minoritaire qui ne tient que par l'irréconciliabilité de ses adversaires, et qui ne prend même pas la peine d'amadouer leurs bases sociales en faisant semblant de rouler pour l'ensemble des Français. Ça va forcément bien s'achever.

En tout cas, les oppositions ne savent plus comment se placer. Des élus socdem qui resteront anonymes m'ont dit "il est vachement bon quand même, on ne sait pas comment l'attaquer", avec un trémolo dans la voix. En fait, reste l'extrême gauche qui a un discours et... Les libéraux. Le discours des autres peut se résumer à "derp".

  • Yea 1
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Il y a 11 heures, Bézoukhov a dit :

J'avoue que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi la Monarchie de Juillet était tombée. C'était des gens bien

 

Moui...



« Le commerçant est-il gêné dans ses profits par la concurrence de produits importés que le consommateur se procure à bien meilleur prix et que les siens ? L’Etat, l’Etat impartial, l’Etat absent (l’économie ne le concerne pas) oublie soudain sa règle de neutralité sereine. Il intervient, impérieux. Il pose ses barrières de douane. Car « la protection, dira Pouyer-Quertier, industriel du Havre, et futur ministre des Finances du gouvernement de M. Thiers, la protection est une obligation que l’Etat se doit d’assurer à l’égard des manufacturiers ».

Les chemins de fer vont naître sous Louis-Philippe. Et rien n’illustre mieux, et en traits plus expliites, l’ « économie » telle que la conçoit l’équipe établie depuis 1830 à Paris, aux leviers de commande, rien n’est plus admirablement exemplaire que la loi d’organisation datée du 11 juin 1842 : l’Etat prend à sa charge les frais d’expropriation pour le passage des lignes (et là même, déjà, quel champ d’opérations financières avenantes !) et tous les frais de substructure, comportant ponts et tunnels. La compagnie concessionnaire se borne à fournir les rails (et à en assurer la pose) ainsi que le matériel roulant. En échange de ces prestations, tous les bénéfices de l’exploitation lui sont réservés ; il est prévu en outre que, si la concession n’est pas renouvelée, lui seront remboursées les sommes qu’elle a engagées dans l’affaire. Type de contrat, celui que passe l’Etat avec la Compagnie des Chemins de fer du Nord, fondée par les Rothschlid : apport de l’Etat, 87 millions ; apport de la Compagnie, 60 millions ; durée de la concession première : quarante ans. Les bénéfices de la Compagnie seront de 14 millions par an. Autrement dit, les financiers auront, en moins de cinq ans, récupéré leur capital et continueront pendant trente-cinq ans, à toucher leurs 14 millions annuels. Qui dit mieux ? […]

Singulière « liberté » constituée d’un dispositif écrasant de prohibitions et de lois dont l’objet est de faciliter et de couvrir les profits d’une bande –en anglais : « gang »- à qui l’économie nationale appartient. »

 

« Quiconque a les yeux ouverts sait que la « corruption » sous Louis-Philippe n’est pas l’accident, c’est le fondement, c’est la marche et la substance du système qui repose tout entier sur le pillage de la nation par ceux qui se sont institués l’Etat, et Louis-Philippe, pour sa part, faute d’être, de par sa couronne, en position de recevoir des « dons et présents », se rattrape sur les forêts du pays qu’il dévaste, coupes sur coupes, augmentant ainsi discrètement, de soixante quinze millions, depuis 1830, les ressources que lui alloue sa liste civile. »

 

Tocqueville avait d'ailleurs prévenu ce beau monde que ça allait mal finir:



« Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l'état actuel des choses, l'état actuel de l'opinion, l'état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans, j'éprouve une certaine crainte pour l'avenir ; et ce qui me prouve que j'ai raison, c'est que cette impression ne m'est pas particulière : je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m'écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu'ils représentent, une impression analogue subsiste ; qu'un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits ; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l'instinct de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays. [...]

Si je jette, messieurs, un regard attentif sur la classe qui gouverne, sur la classe qui a des droits et sur celle qui est gouvernée, ce qui s'y passe m'effraie et m'inquiète. Et pour parler d'abord de ce que j'ai appelé la classe qui gouverne, et remarquez bien que je ne compose pas cette classe de ce qu'on a appelé improprement de nos jours la classe moyenne mais de tous ceux qui, dans quelque position qu'ils soient, qui usent des droits et s'en servent, prenant ces mots dans l'acception la plus générale, je dis que ce qui existe dans cette classe m'inquiète et m'effraye. Ce que j'y vois, messieurs, je puis l'exprimer par un mot : les moeurs publiques s'y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées ; elles s'y altèrent de plus en plus tous les jours ; de plus en plus aux opinions, aux sentiments aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l'intérêt privés. […]

La France avait jeté dans le monde, la première, au milieu du fracas du tonnerre de sa première révolution, des principes qui depuis se sont trouvé des principes régénérateurs de toutes les sociétés humaines. C'a été sa gloire, c'est la plus précieuse partie d'elle-même. Eh bien ! messieurs, ce sont ces principes-là que nos exemples affaiblissent aujourd'hui. L'application que nous semblons en faire nous-mêmes fait que le monde doute d'elle. L'Europe qui nous regarde commence à se demander si nous avons eu raison ou tort ; elle se demande si, en effet, comme nous l'avons répété tant de fois, nous conduisons les sociétés humaines vers un avenir plus heureux et plus prospère, ou bien si nous les entraînons à notre suite vers les misères morales et la ruine. Voilà messieurs, ce qui me fait le plus de peine dans le spectacle que nous donnons au monde. […]

On dit qu'il n'y a point de péril, parce qu'il n'y a pas d'émeute ; on dit que, comme il n'y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous. Messieurs, permettez-moi de vous dire, avec une sincérité complète, que je crois que vous vous trompez. Sans doute, le désordre n'est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières, qui aujourd'hui, je le reconnais, sont tranquilles. Il est vrai qu'elles ne sont pas tourmentées par les passions politiques proprement dites, au même degré où elles ont été tourmentées jadis ; mais ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques, sont devenues sociales ? Ne voyez-vous pas qu'il se répand peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles lois, tel ministère, tel gouvernement, mais la société même, à l'ébranler sur les bases sur lesquelles elles reposent aujourd'hui ? Ne voyez-vous pas que, peu à peu, il se dit dans leur sein que tout ce qui se trouve au-dessus d'elles est incapable et indigne de les gouverner ; que la division des biens faite jusqu'à présent dans le monde est injuste ; que la propriété y repose sur des bases qui ne sont pas des bases équitables ? Et ne croyez-vous pas que, quand de telles opinions prennent racine, quand elles se répandent d'une manière presque générale, quand elles descendent profondément dans les masses, elles amènent tôt ou tard, je ne sais pas quand, je ne sais comment, mais elles amènent tôt ou tard les révolutions les plus redoutables ? Telle est, messieurs, ma conviction profonde ; je crois que nous nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan. […]

Gardez les lois si vous voulez ; quoique je pense que vous auriez tort de le faire, gardez-les; gardez même les hommes, si cela vous fait plaisir, je n'y fais aucun obstacle ; mais, pour Dieu changez l'esprit du gouvernement, car je vous le répète, cet esprit-là vous conduit à l'abîme ! »

-Alexis de Tocqueville, Discours à la Chambre des députés du 27 janvier 1848.



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Il y a 11 heures, Rincevent a dit :

Aucun pari, je pense comme toi que bien des choses peuvent arriver (et je n'ai pas prétendu qu'il ne finirait pas son mandat, relis).

 

Mon analyse, c'est que son mandat se poursuivra tant que les oppositions resteront divisées. Vienne un candidat présentable et crédible (donc probablement pas MLP) qui fasse une synthèse électorale nazbol-soft (comme Louis-Napoléon a fait une synthèse entre électeurs conservateurs et socialistes), et pouf, adieu Macron. Et à ce moment, ça risque de faire très mal.

 

Je n’ai pas prétendu que tu avais prétendu qu’il ne finirait pas son mandat. Je me moquais un peu du côté prophète de malheur de ta prédiction en la comparant à une autre prédiction. Sinon, Macron a tellement « tué le game » comme disent les jeunes, que je ne vois pas qui pourrait le détrôner. Son principal opposant sera probablement Mélenchon et ce dernier n’est pas capable de fédérer plus qu’il ne l’a déjà fait à mon avis et ses délires bolivariens et autres prêtent le flanc à des critiques voire à une humiliation certaines.

 

 

Il y a 11 heures, Zagor a dit :

Comme je l'ai déjà dit je considère de plus en plus Macron comme un Poutine progressiste.

 

Les deux sont à la tête d'une grande formation centriste qui ne connait pas d'adversaires sérieux hors extrèmes. Les deux ont des penchants autocratiques, contrôlent plus ou moins directement la presse.

Et les deux cherchent à retrouver une zone d'influence internationale (l'Europe pour Macron, l'ex-URSS pour Poutine).

 

Ça a plutôt bien réussi à Poutine donc je serai tenter de dire que Macron peut rester longtemps au pouvoir. Certes la France n'est pas la Russie (encore que le gout des français pour l'Etatisme, l'homme providentiel et l'antilibéralisme les rapprochent de la Russie) mais si Poutine s'en sort en ayant l'occident contre lui je pense que Macron, soutenu par les élites occidentales ne devrait pas trop avoir de problème.

 

Il y a 10 heures, Rincevent a dit :

Moui, l'aspiration de Macron de faire sauter les derniers pare-fous constitutionnels va dans ce sens, de même qu'ils sont tous deux issus du corps d'Etat le plus prestigieux qui a colonisé l'Etat en sous-main (le KGB et l'ENA).

 

Il reste une différence, toutefois. Poutine bénéficie d'un "large soutien" (à la russe, i.e. la propagande bat son plein et les gens la répètent sans trop chercher) face à une opposition très faible numériquement (qui est d'ailleurs bâillonnée dans les media, quand elle n'est pas physiquement réprimée). Macron, lui, a un soutien relatif (cf. les appels au "ni banquier, ni facho" entre les deux tours), comme le montrent les chiffres (Macron, c'est seulement 43,5 % des inscrits qui ont voté pour lui au second tour, face à l'adversaire que l'on sait ; et sans même parler de l'abstention, on a quand même eu pas loin de 9 % d'inscrits qui ont voté blanc ou nul) ; et il tient parce que l'opposition est complètement divisée (l'opposition d'extrême gauche qui se croit bolcho refuse de s'allier à l'opposition d'extrême droite, à laquelle refuse aussi de s'allier une opposition de centre-droite qui ressemble à un canard sans tête).

 

 

Comparer Macron à Poutine et préciser qu’il ne "reste qu’une différence" entre les deux. Aurais-je cliqué sur un fil en Taverne ?

Pour ma part, c’est plutôt les points communs entre les deux qu’il me semblerait pertinent de lister tant il semble y en avoir peu. 

  • Yea 2
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Si on n'avait pas encore compris qu'en France il est illégal de travailler :

 

Le Monde - Seize mesures pour combattre le travail illégal

Le gouvernement a présenté, lundi, un nouvel arsenal répressif qui renforce les pouvoirs des préfets alors que le travail détaché a très fortement progressé en 2017.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/02/12/seize-mesures-pour-combattre-le-travail-illegal_5255580_823448.html

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Il y a 4 heures, cedric.og a dit :

En tout cas, les oppositions ne savent plus comment se placer. Des élus socdem qui resteront anonymes m'ont dit "il est vachement bon quand même, on ne sait pas comment l'attaquer", avec un trémolo dans la voix.

De fait, il est très, très bon. Je crois qu'on n'a pas eu de politicien aussi doué pour le jeu politique depuis Mitterrand.

  • Yea 2
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