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Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron


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6 hours ago, RaHaN said:

Frickert fait sensiblement la même analyse ce matin sur contrepoints. Sans remettre en cause le raisonnement, ni non plus faire une bataille sémantique, ça serait pas de la démagogie  plutôt que du populisme ?

 

Tu as parfaitement raison.

 

D'ailleurs wiki rappelle que c'est une confusion commune :

 

Quote

Souvent confondue avec le terme « populisme », qui désigne également une posture surplombante sans état d'âme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l'idée de dire au peuple ce qu'il veut entendre, alors que le populisme renvoie à l'idée de faire ce que l'opinion publique souhaite en critiquant les élites, au lieu d'établir une force de proposition conséquente.

 

Pour faire le pédant, je dirais même que nous sommes actuellement dans de la démagogie ochlocratique (je viens de découvrir le terme ochlocratie, je me dépêche de le placer !).

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Il y a 2 heures, Largo Winch a dit :

je viens de découvrir le terme ochlocratie, je me dépêche de le placer !).

Tu n'avais pas lu la théorie des cycles de dégénérescence des regimes politiques (ou anacyclose) de Platon (aristocratie-> monarchie-> oligarchie-> democratie -> ochlocratie-> tyrannie) ?

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3 hours ago, Pelerin Dumont said:

Tu n'avais pas lu la théorie des cycles de dégénérescence des regimes politiques (ou anacyclose) de Platon (aristocratie-> monarchie-> oligarchie-> democratie -> ochlocratie-> tyrannie) ?

C'est de Polybe si j'en crois wiki.

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il y a 5 minutes, Marlenus a dit :

C'est de Polybe si j'en crois wiki.

Platon en parle aussi dans la République (j'ai lu passage original en cours de grec ancien, tu ne pourras guère me prendre en défaut sur ce coup là :P)

Edit : je me suis peut être trompé dans la succession des régimes, mais il utilise bien le terme de cycle, de dégénérescence et d'ochlocratie

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il y a 12 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Platon en parle aussi dans la République (j'ai lu passage original en cours de grec ancien, tu ne pourras guère me prendre en défaut sur ce coup là :P)

Edit : je me suis peut être trompé dans la succession des régimes, mais il utilise bien le terme de cycle, de dégénérescence et d'ochlocratie

Oui, Polybe décrit une succession de 6 régimes, et Platon en décrit 4 ou 5 (autres), je ne sais plus bien. Mais oui, la pensée de l'histoire comme cycles en dents de scie est typique de la Grèce antique. C'est en effet la seule manière de réconcilier la croyance (des philosophes grecs) en un cosmos éternel et l'observation empirique des changements des sociétés humaines (longues périodes de progrès suivies de catastrophes où toutes les avancées sont oubliées, ou à l'inverse longue dégénérescence suivie de reprises brutales).

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Chez Platon on a seulement un processus de déclin (aristocratie -> timocratie -> oligarchie -> démocratie -> tyrannie). A aucun moment il ne parle de retour à la case départ. Si on fait confiance à ses biographes (quelques siècles plus tard) il a effectivement tenté de convertir des tyrans (sans succès), mais dans le texte République, ce serait plutôt à partir de la démocratie, qui contient des germes d'à peu près tous les régimes possibles, qu'il pourrait y avoir une petite chance de suivre un autre chemin.

On a quelque chose comme un cycle dans Le Politique, mais c'est de l'ordre du mythe, et ça demande une intervention divine. 

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Il y a 13 heures, Pelerin Dumont a dit :

Tu n'avais pas lu la théorie des cycles de dégénérescence des regimes politiques (ou anacyclose) de Platon (aristocratie-> monarchie-> oligarchie-> democratie -> ochlocratie-> tyrannie) ?

Come le dit @Mégille, chez Platon, c'est aristocratie -> timocratie -> oligarchie -> démocratie -> tyrannie. 5 régimes, du meilleur au pire (même si, dans les faits, la démocratie est le seul régime où Socrate peut mener son activité de philosophe à-peu-près en paix contrairement aux 4 autres, cf. Bloom La cité et son ombre). Pas d'ochlocratie qui est une notion plus tardive (Polybe, effectivement, probablement inspiré par Aristote (cf. schéma ci-dessous), avec une correspondance entre l'ochlocratie de Polybe et la démocratie d'Aristote (la version "dégénérée" du gouvernement constitutionnel)).

 

Révélation

Aristote-constitutions.png

 

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Je me demande régulièrement pourquoi on traduit "politeia" par "gouvernement constitutionnel" (ce qui me semble teinté d'anachronisme) et non par "république", tout bonnement. 

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Il y a 2 heures, Mégille a dit :

A aucun moment il ne parle de retour à la case départ

J'avais aussi cet impression mais en même temps je me disais que Platon le suggérait implicitement (car sinon tous les régimes convergeraient vers la tyrannie sans retour en arrière possible). Donc dans ce cas militer comme le fait Platon pour une cité idéale n'aurait pas de sens.

Citation

Quand nous aurons reconnu qui est le plus injuste nous l'opposerons au plus juste et nous pourrons alors parachever notre examen et voir comment pure justice et la pure injustice agissent respectivement sur le bonheur de l'individu, afin de suivre la voie de l'injustice, si nous nous laissions convaincre par Thrasymaque, ou celle de la justice si nous cédons aux raisons qui se manifestent déjà en notre faveur

Pour moi ce passage indique que l'individu peut suivre la voie du déclin ou au contraire celle de la restauration. De plus, le point de vue constructiviste de Platon (il compare l'établissement des lois de la cité à l’œuvre d'un peintre qui trace des lignes sur le sable), s'accorde mal avec l'idée d'un déclin irréversible.

 

Sinon d'un point de vue historique, je pense pas que Platon ignore l'existence des Tyrannoctones qui a vu par la suite la fin de la tyrannie à Athènes et l'établissement de la démocratie (certes ce n'est pas direct et il y a eu des intermédiaires entre les deux) mais je serais donc d'avis que Platon ne pense pas qu'un retour en arrière n'est pas possible. 

 

il y a une heure, Ultimex a dit :

Pas d'ochlocratie qui est une notion plus tardive

J'ai relu le passage en question qui traite de la corruption de la démocratie (livre VIII de la république et en effet il ne parle pas d’ochlocratie, juste de la fin de toute autorité, de l'absence de distinction entre gouvernants et gouvernés, maitre et élève, père et enfant, citoyen et métèque..) , mais il ne nomme pas ce régime transitoire (qui pourrait à mon sens s'apparenter à l’ochlocratie), juste l'état final : la tyrannie ("la tyrannie n'est donc issue d'aucun autre gouvernement que la démocratie, une liberté extrême étant suivie, je pense, d'une extrême et cruelle servitude") .

Donc je veux bien me ranger à ton avis, Platon ne parle pas d'ochlocratie mais ce passage me fait un peu douter  :

Citation

N'est-il pas  inévitable que dans une pareille cité l'esprit de liberté s'étende à tout? Comment non, en effet?
Qu'il pénètre, mon cher, dans l'intérieur des familles, et qu'à la fin l'anarchie gagne jusqu'aux animaux?

 

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il y a 36 minutes, Pelerin Dumont a dit :

J'avais aussi cet impression mais en même temps je me disais que Platon le suggérait implicitement (car sinon tous les régimes convergeraient vers la tyrannie sans retour en arrière possible). Donc dans ce cas militer comme le fait Platon pour une cité idéale n'aurait pas de sens.

 

Je ne pense pas qu'il faille prendre Platon pour un con sur ce sujet en effet (hint : fin de la guerre du Péloponnèse où Athènes connait une alternance démocratie/tyrannie (les Trente)/démocratie). Edit : je n'avais pas lu la suite de ton message, nous nous rejoignons donc dessus.

Donc s'intéresser au contexte du dialogue pour comprendre cette convergence apparemment inéluctable vers la tyrannie (et, notamment, aux interlocuteurs de Socrate. Again : Bloom, La cité et son ombre. Sinon, https://wslamp70.s3.amazonaws.com/leostrauss/s3fs-public/pdf/transcript/Republic-1961.pdf ou https://wslamp70.s3.amazonaws.com/leostrauss/s3fs-public/pdf/transcript/Platos_Republic_1957.pdf).

 

Note : dans les faits, la Cité en parole est reconnue explicitement comme "[située] là-haut dans le ciel, comme un modèle pour qui veut [la] regarder", et c'est bien cela que les auteurs modernes reprochent aux anciens : "s’être imaginé des républiques et des principautés qu’on n’a jamais vues ni jamais connues existant dans la réalité" (Machiavel).

Dans la République, la venue de la Cité bonne dépend de facteurs indépendants de l'action des hommes (coïncidence entre la philosophie et le pouvoir politique par exemple. Again, pas sûr que Socrate ait sa place dans la Cité bonne, le pouvoir politique ne semble pas l'intéresser. [*]) et s'avère, de fait, impossible. Mais ce n'est pas grave car il existe une autre voie permettant la vie bonne pour qui veuille bien la prendre : la philosophie.

 

[*] Dans certains passages, Socrate semble même bien moqueur : "alors, là, (de mémoire, livre VII ?) on aura construit les fondations de la Cité bonne en réformant un cité existante et donc le philosophe va dire à tous les citoyens : "ok, merci les gars, c'est sympa, maintenant vous vous cassez et vous me laissez vos enfants de moins de 10 ans (de mémoire pour l'âge) pour que je les éduque afin de parachever le travail". Et tout le monde de partir gentiment". Mais oui, mais bien sûr, et la marmotte, toussa !

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Il y a 4 heures, Ultimex a dit :

Pas d'ochlocratie qui est une notion plus tardive (Polybe, effectivement, probablement inspiré par Aristote (cf. schéma ci-dessous), avec une correspondance entre l'ochlocratie de Polybe et la démocratie d'Aristote (la version "dégénérée" du gouvernement constitutionnel)).

A noter que dans Le Politique, Platon propose une typologie des régimes similaires à celle d'Aristote, mais après avoir remarqué qu'il manque un mot pour pouvoir distinguer le "bon" du "mauvais" régime de la majorité (respectivement, moins bon des bons régimes et moins mauvais des mauvais régimes), il fait le choix de les englober tous les deux sous le nom de "démocratie". C'est sans doute la connotation trop négative à l'époque de "démocratie" qui pousse Aristote à inventer un nom pour un régime de la majorité théoriquement bon (mais il faut remarquer qu'il utilise ailleurs "politeia" pour désigner un régime mixte, qui mélange des éléments de plusieurs autres régimes).

On peut imaginer que ce qui a poussé Polybe à chercher un nouveau nom cette fois pour le mauvais régime de la majorité a été le respect pour l'Athènes classique et donc pour le terme de "démocratie".

 

Il y a 4 heures, Ultimex a dit :

chez Platon, c'est aristocratie -> timocratie -> oligarchie -> démocratie -> tyrannie.

Il faudrait aussi remarquer que contrairement à ce que l'on a chez Hérodote, Aristote ou Polybe (ou chez Platon dans Le Politique), ce n'est pas tant une typologie des formes institutionnelles de gouvernement qu'une sorte de classification de l'esprit général des régimes et des personnalités individuelles qui y correspondent. On encore, du rapport de force entre les différentes parties de l'âme/les différentes parties de la cité. 

D'où la présence de la timocratie, et l'absence de la monarchie.

 

Il y a 3 heures, Pelerin Dumont a dit :

J'avais aussi cet impression mais en même temps je me disais que Platon le suggérait implicitement (car sinon tous les régimes convergeraient vers la tyrannie sans retour en arrière possible). 

Yup. Qu'il soit utopiste, communiste et féministe ne l'empêche pas d'être conservateur, à sa façon. Ce qui ressort du Timée et du Critias est bel et bien une vision décliniste du monde comparable à celle d'Hésiode. Après un premier âge, proche de la création du monde et donc assez conforme aux réalités idéales à l'image desquelles le monde venait d'être créé, s'en suit un inéluctable déclin (au début du Timée, il imagine que la très ancienne Athènes était conforme au modèle de sa République), plus (comme son Atlantide) ou moins (comme l'Egypte) rapide. Tout comme face à la foule le sophiste l'emporte toujours sur le philosophe, et tout comme ce qui est généré est promis à la vieillesse et à la mort, le monde sensible se décompose inévitablement.

D'ailleurs, il a sans doute interrompu sa rédaction du Critias en s'apercevant que faire citer la seconde loi de la thermodynamique à Zeus aurait été un anachronisme.

Comme je l'ai dit, on a bien un modèle cyclique de l'univers dans le mythe du Politique, mais il vient de l'extérieur du cours naturels des choses, lors que Dieu vient remonter le monde comme un ressors une fois que tout c'est cassé la gueule. (on a aussi l'évocation de cycle dans la nature/dans la course des âmes dans le Phédon et dans le Phèdre, mais il n'en tire aucune conclusion politique).

On remarque aussi que le seul ouvrage dans lequel il présente un programme précis et pratique, Les Lois, il envisage de ne les faire appliquer que dans une nouvelle colonie, créée à partir de rien et avec des colons triés sur le volet. Transformer une cité déjà existante à coup de réformes ne lui passe même pas par la tête. Et sa soigneuse élaboration des institutions de la cité des Lois semble avoir eu pour principal objectif d'y freiner autant que possible toute forme de changement, c'est à dire de corruption. 

 

Alors, il a peut-être "milité" auprès des tyrans de Syracuse pour faire appliquer ses idées (si on en croit ses biographes), mais nulle part il n'a écrit qu'un tel projet avait la moindre chance d'aboutir. Sans intervention divine, il y a tout au plus la République qui permet d'imaginer que contre toute attente le démocratie puisse basculer dans une direction inattendue, mais ce n'est pas dit explicitement. Si ses missions en Sicile ont bien eu lieu, il s'y est sans doute rendu à la façon d'un héros tragique, par sens du devoir, mais en sachant que ses efforts étaient promis à l'échec.

 

Il y a 4 heures, Pelerin Dumont a dit :
Citation

 

Pour moi ce passage indique que l'individu peut suivre la voie du déclin ou au contraire celle de la restauration. De plus, le point de vue constructiviste de Platon (il compare l'établissement des lois de la cité à l’œuvre d'un peintre qui trace des lignes sur le sable), s'accorde mal avec l'idée d'un déclin irréversible.

 

Sinon d'un point de vue historique, je pense pas que Platon ignore l'existence des Tyrannoctones qui a vu par la suite la fin de la tyrannie à Athènes et l'établissement de la démocratie (certes ce n'est pas direct et il y a eu des intermédiaires entre les deux) mais je serais donc d'avis que Platon ne pense pas qu'un retour en arrière n'est pas possible. 

Comme je l'ai dit, c'est en contradiction non seulement avec le plus gros de la République, mais aussi avec le Politique, le Timée, le Critias et les Lois. Il y a une part d'imprévisible et de hasard en ce bas monde pour Platon (il envisage même qu'une jument puisse donner naissance à un boeuf de temps en temps, après tout pourquoi pas...). Mais les rares individus qui naissent avec une âme aristocratique dans une cité corrompue peuvent s'agiter un peu si ça les amuse, mais au final, le mieux qu'ils puissent faire est de se réunir dans un jardin loin du centre ville et se consacrer à la philosophie.

 

Et je serais très surpris que Platon, issu d'une des plus grandes familles athéniennes, et fier de descendre de Solon, n'ait pas connu son histoire. Et puis, il a lui-même vu une oligarchie (les 30) s'établir lorsqu'il avait 25 ans, puis vu celle-ci se transformer en une tyrannie dirigée par son propre oncle, puis vu celle-ci s'effondrer et la démocratie être restaurée. Il ne pouvait donc pas ignorer les aléas de la politique réelle. Mais sa vision concernant le sens général des choses (peut-être sur le long terme) ne fait pas de doute. 

 

Il y a 3 heures, Ultimex a dit :

Note : dans les faits, la Cité en parole est reconnue explicitement comme "[située] là-haut dans le ciel, comme un modèle pour qui veut [la] regarder",

Alors, c'est encore un peu plus subtil que ça, puisque la cité de la République n'est elle-même idéale que *étant donné* un certain degré préalable de corruption. La première cité parfaite qu'il imagine est en fait une société ancap, où la division des tâches est permise par le commerce (dans Rep II de 369c à 372e), mais qui garde un niveau de développement assez humble. Dans celle-ci, la justice ne consisterait qu'en "quelque usage de ces biens que font les hommes dans leurs relations entre eux" (372c). 

Ce n'est que dans une cité "parvenue au luxe", "gonflée d'humeurs", par opposition à la précédente, seule véritablement en bonne santé (373e), que les individus risquent de devenir violents les uns envers les autres, et ce n'est qu'une fois qu'on en est là que l'autoritarisme devient nécessaire aux yeux de Platon. 

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il y a 13 minutes, Mégille a dit :

Alors, c'est encore un peu plus subtil que ça, puisque la cité de la République n'est elle-même idéale que *étant donné* un certain degré préalable de corruption. La première cité parfaite qu'il imagine est en fait une société ancap, où la division des tâches est permise par le commerce (dans Rep II de 369c à 372e), mais qui garde un niveau de développement assez humble. Dans celle-ci, la justice ne consisterait qu'en "quelque usage de ces biens que font les hommes dans leurs relations entre eux" (372c). 

Effectivement, mais, de mémoire, rien de grand ne peut sortir de la Cité des pourceaux (en tout cas, pas de place pour la philosophie, mais pas non plus pour l'Art, etc.), c'est une société assez frustre ("pauvre" si on veut).

 

il y a 13 minutes, Mégille a dit :

Ce n'est que dans une cité "parvenue au luxe", "gonflée d'humeurs", par opposition à la précédente, seule véritablement en bonne santé (373e), que les individus risquent de devenir violents les uns envers les autres, et ce n'est qu'une fois qu'on en est là que l'autoritarisme devient nécessaire aux yeux de Platon. 

 

Tiens, j'aurais plutôt dit : "et ce n'est qu'une fois qu'on en est là que le juste et le bien deviennent (obviously vu le sujet du texte) possibles aux yeux de Platon" (parce que la justice de la Cité des pourceaux est assez limité, comme tu le notes toi-même, et, donc, décevante).

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il y a 23 minutes, Mégille a dit :

féministe

Euh il ne voulait pas justement répartir les femmes (ou une sous catégorie d'entre elles) comme récompense entre les gardiens de sa cité ?

il y a 23 minutes, Mégille a dit :

on a aussi l'évocation de cycle dans la nature/dans la course des âmes dans le Phédon et dans le Phèdre

Ça dépendait des crimes/méfaits que l'on avait commis dans sa vie passé non? De mémoire aux enfers son démon amène chacun (ou plutôt son âme) vers une ile au milieu d'un lac, et les pires criminels (les parricides/matricides ) étaient emportés dans un fleuve à intervalle de temps réguliers  jusqu'à ce que leurs victimes les pardonnent (les criminels moindres ont aussi un châtiment comme une prison mais je ne me rappelle plus bien). De ce point de vue la transmigration des âmes étaient vu comme une punition .

 Sinon puisqu’on parle de philosophie sur le fil Macron j'ai trouvé un tweet plutôt rigolo qui prétend aller au fond de la pensée complexe du Prince-Président Philosophe et expliquer ses multiples retournements de vestes et contradictions :

Citation

The key to reconciling the French president’s many political contradictions is his widely misunderstood philosophical mentor.

Si vous êtes dubitatifs c'est parce que vous ne possédez pas les lumières de son éminence !

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à l’instant, Pelerin Dumont a dit :

Euh il ne voulait pas justement répartir les femmes (ou une sous catégorie d'entre elles) comme récompense entre les gardiens de sa cité ?

 

Non, il y a :

- (quasi) égalité entre hommes et femmes au sein de la catégorie des gardiens (vont faire leur sport ensemble et tout). Note que c'est révolutionnaire dans l'Athènes de l'époque (où les femmes ont un statut bien nase) ;

- communisme des familles au sein de la catégorie des gardiens (en gros, on ne sait plus qui est père, mère, frère, sœur, fils, fille, bref, tout le monde "est" à tout le monde, les gardiens forment une grande famille, de façon à ce qu'ils ne fassent qu'un (Aristote a de gros doutes sur la possibilité et l'intérêt d'un tel truc dans le livre 2 du Politique)) (Note 2 la "reproduction" au sein des gardiens est très réglementée de mémoire, très ritualisée, très arrosée aussi de manière à ne plus se souvenir de qui est le père, brouiller les pistes).

 

Bon, mais pour ça, faut réussir à réprimer et contrôler le désir sexuel des gardiens et à faire comme si la famille n'était qu'une construction purement sociale. Bref, ces deux propositions sont volontairement choquantes et font abstraction de deux désirs humains importants (désirs sexuels et familiales).

 

 

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il y a 6 minutes, Ultimex a dit :

communisme des familles au sein de la catégorie des gardiens (en gros, on ne sait plus qui est père, mère, frère, sœur, fils, fille, bref, tout le monde "est" à tout le monde, les gardiens forment une grande famille, de façon à ce qu'ils ne fassent qu'un (Aristote a de gros doutes sur la possibilité et l'intérêt d'un tel truc dans le livre 2 du Politique)) (Note 2 la "reproduction" au sein des gardiens est très réglementée de mémoire, très ritualisée, très arrosée aussi de manière à ne plus se souvenir de qui est le père, brouiller les pistes)

En fait, c'est l'infanterie mobile. De Platon à Klendathu, il n'y a qu'un pas !

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il y a 35 minutes, Bézoukhov a dit :

En coin de table, ça coûte combien au budget l'achat de l'élection par Macron ? Entre les 10 milliards de tests au frais de la princesse, les 16 milliards d'électricite au frais d'Edf et de la princesse, y a d'autres trucs ?

La prime de 100€ d'essence, l'indemnité-inflation (100€) ,  "chèque énergie exceptionnel" (100€), le pass culture (64 millions d'euros/an?) , aide exceptionnelle aux médias (2 milliards) , aide exceptionnelle à la culture (1 milliard)...

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En coin de table, ça coûte combien au budget l'achat de l'élection par Macron ? Entre les 10 milliards de tests au frais de la princesse, les 16 milliards d'électricite au frais d'Edf et de la princesse, y a d'autres trucs ?


Oui. Il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Il y a les “cadeaux” comme la prime anti inflation et le chèque énergie. Il y a aussi le renoncement à certaines promesses comme la suppression de 160000 postes de fonctionnaires. Il y a surtout le coût futur du délabrement du pays et de sa reconstruction.
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Aaaaah c’est tout de suite diffèrent quand les journalistes ne sont pas vos sbires. 
Comme ce ne sont pas ses sbires, hop, pas de questions. Et comme ce ne sont pas ses sbires, hop ils sont partis.

En plus d’avoir un ego surdimensionné, c’est un trouillard! Faudrait pas que de mauvaises questions arrivent, faudrait pas que ça « l’emmerde » pour sa réélection.

 

je pense qu’il ne fera jamais face à des questions de journalistes étrangers ces prochains mois. Quelle belle image… il nous aura tout fait cet enfoiré!

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Je regardais ça Outre bien évidemment la présidence française, et maintenant celle de l'Union européenne, Macron devient également commandant de la force de réaction rapide de l’Otan (Opex 360). La neige doit couler à torrent dans les couloirs du Palais, et j'imagine bien à quel point il doit juste péter un câble avec les antivax, alors qu'à côté il doit gérer l'Ours Sibérien.

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Le 11/01/2022 à 10:12, Rincevent a dit :

Je me demande régulièrement pourquoi on traduit "politeia" par "gouvernement constitutionnel" (ce qui me semble teinté d'anachronisme) et non par "république", tout bonnement. 

La traduction ne serait pas plutôt le régime ?

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C'est parce que ça englobe plusieurs choses (la cité, la constitution réelle et excellente; les deux sont liés parce que la constitution est l'âme de la cité) que Pellegrin a choisi de traduire Les Politiques pour le livre d'Aristote plutôt que La Politique comme Tricot. A la toute fin de l'Ethique à Nicomaque, on a un exemple de passage où Aristote emploie politeia pour les deux choses: constitution et régime. Si ça vous intéresse vraiment il y a non seulement les préfaces de Pellegrin où il explique ses choix de traduction mais aussi un vieil article de Jacqueline de Romilly, "Le classement des constitutions de Hérodote à Aristote". Tout le bordel vient de ce que Aristote appelle le régime le meilleur entre tous la politeia aussi, mais c'est un peu comme s'il disait: c'est LE régime politique.

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Le 20/01/2022 à 23:46, Rincevent a dit :

Hmmm, que veux-tu dire là ?

Désolé de la réponse tardive. Dans Droit Naturel et histoire, Léo Strauss propose le mot moderne régime comme équivalent de la Politeia des anciens.

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la stratégie de Macron pour les présidentielles c'est d'aller vite et juste jouer le sauveur contre le covid? c'est un sacré beau programme quand même..j'espère juste que les français le foutront dehors ce nul

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Ce qui est terrible est que le système de santé public était déjà très dysfonctionnel

... et non content de ne rien faire pour tenter d'arranger ça,

voilà qu'il est 100% instrumenté pour tenter de biaiser l'élection.

 

C'est le seul talent des polytocards, arriver à descendre encore quand on pensait que c'était impossible.

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