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L'Afrique, bonne hôtesse


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du coup : 4 morts

 

En fait, je ne comprends même pas que ce genre d'opération dans ce genre de pays se fasse sans l'aide a priori de la France dont c'est un peu la spécialité. On l'appelle à postéori et tout sens le caca : un drone passe, une heure après (! soit deux heures à se faire tirer dessus) des Mirages mais qui ne peuvent rien faire parce que pas de visibilité sur qui est qui et qui est ou, encore une heure après, voilà seulement la cavalerie (qui est équipée d'hélico, c'est plus pratique).

Le plus flippant c'est de voir que ça se passe à 80 bornes de Niamey, c'est pas encore cette année que j'y foutrais les pieds.

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On parle des U.S.A., avec tous ce que cela implique de mauvais coté.

Je ne suis pas sur que le général américain qui parle, même à raison, de nécessité  de se coordonné avec un autre pays, voir d'en avoir l'aide, pour organiser une opération militaire se fasse très bien recevoir par le personnel politique. Sans même aborder l'image de la France dans ce domaine.

Après je me fais peut-être un film.

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C'est vrai tout en étant faux.

Je vais essayer d'expliquer (ce que j'en sais et ce que j'ai pu voir de mes propres yeux) de manière succincte. En fait c'est une situation comparables à ce qu'on peut voir aujourd'hui dans la Sibérie.

 

Par rapport aux années 80, on a en effet "libéraliser" les agricultures. Ce sont, en gros, les fameux "programmes d'ajustements structurels".

On est parti d'une situation ou les prix étaient fixés et les agriculteurs subventionnés. Ca marchait plutôt mal mais à force d'aides internationales et d'emprunts, le système vivotait.

Décennies 80 et 90, bim, terminé. Les agriculteurs africains se retrouvent en compétition mondiale avec des prix mondiaux. Dans la plupart des pays, les filières agricoles qui étaient étatisées furent privatisées (le président actuel du Bénin, Patrice Talon, est un magna du coton et des intrants phyto-sanitaires). Ces pays africains doivent être étudiés comme des pays post-soviétiques, avec les même dérives. Sauf que, libéraliser le secteur agricole dans des pays où :

- les agriculteurs ne sont pas équipés

- les agriculteurs ne sont pas formés

- les agriculteurs subissent les prix des oligarques et du crony-capitalisme

- les agriculteurs subissent les imports à prix cassés de l'Europe (merci la PAC, le lait en poudre et le poulet breton)

- les agriculteurs subissent des pays ou l'Etat de Droit n'existe pas (va défendre ton champs, ta parcelle et ta production face à des états rapaces)

 

Et bien, messieurs, comme on peut s'en douter, cette libéralisation n'a produit à peu près que des emmerdements pour les gens, un exode rural, des variations de prix impossible à répercuter localement (quand le prix du blé double mondialement, en Europe on gueule, en Afrique on a faim). Il suffit de se dire que les paysans africains chronquement sous équipés doivent lutter avec les agriculteurs européens et américains, largement subventionnés, pour comprendre que ça ne peut que courir à la catastrophe. Ils sont les pigeons de service. Pour parler encore du Bénin, le candidat malheureux aux dernières élections, Ajavon, est surnommé localement "le roi du poulet" : il possède des vollaillers gigantesques en Bretagne et il importe du poulet congelé par porte-conteneur. Un peu plus cher que les poulets locaux mais comme ils sont deux fois plus gros, les gens achètent ceux-là. C'est délirant, mais etre volailler dans un pays ou le salaire moyen est de 50€ est impossible, du moins très difficile. De prime abord on peut penser "ah bah, les béninois achètent du poulet pas cher". Oui, mais le Bénin, c'est 70% de la population qui travaille dans le secteur agricole. On imagine le bordel quand subitement, le secteur calenche. C'est des milliers de gens sans emploi et sans revenu qui se retrouvent à Cotonou dont la banlieue grandit de jour en jour à une vitesse qu'on ne peut pas imaginer et qu'aucun chiffre de ne peut rendre.

On en fait le pire des deux mondes : la semi libéralisation de l'agriculture dans un monde rigide, encore largement subventionné ailleurs, c'est le pot de fer contre le pot de terre.

 

 

 

  • Yea 3
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C'est pour cette raison que j'ai déjà dit je crois 100x sur ce forum qu'il faut arrêter de prendre le libéralisme par sa lorgnette économiste.

C'est un tout, et ce n'est pas pour rien.

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J'avais arrêté la vidéo au milieu, et la deuxième partie est moins absurde.

Ce qui m'ennuie vraiment, c'est les deux premières phrases où ils associent une statistique de la FAO comme quoi le nombre de crises alimentaires a doublé à la libéralisation ; et je ne suis pas du tout sûr que ça serait mieux sans marchés ouverts (sans compter que leurs définitions de crises alimentaires sont à éclaircir, je n'ai pas trouvé de source plus précise de la FAO que ça http://www.fao.org/news/story/fr/item/288345/icode/).

Après, je suis bien conscient que j'aurais du mal à manger du riz africain en Afrique et que la "libéralisation" n'est pas la panacée.

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S'il y a un truc de connu, c'est que les pays Africains ne sont pas ouverts au libre-échange, en particulier agricole. Les pays africains profitent d'un accès privilégié au marché unique mais la reciproque n'est pas vraie.

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Les produits agricoles africains sont quand même exonérés de droits de douanes alors que l'inverse n'est pas vrai. Globalement, l'Afrique est un continent fermé aux marchandises, aux personnes et aux investisseurs.

 

Les pays asiatiques ont bien réussi  à exporter partout et ils font face aux meme normes.

 

Et puis développer l'agriculture, ça signifie beaucoup, beaucoup moins d'agriculteurs. On s'enrichit en quittant les champs pour les usines et les bureaux.

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Il y a 2 heures, poney a dit :

Il suffit de se dire que les paysans africains chronquement sous équipés doivent lutter avec les agriculteurs européens et américains, largement subventionnés, pour comprendre que ça ne peut que courir à la catastrophe. Ils sont les pigeons de service.

 

Comme quoi c'est le subventionnisme qui mène à la "guerre" économique, pas l'Etat minimal.

 

Le problème c'est d'opposer à la minorité organisée du lobby agricole un refus politique:

 

"La théorie des choix publics nous permet de comprendre ce qui, autrement, ne serait qu'un fait étrange, un mystère irrésolu : que ce sont les minorités qui l'emportent sur les majorités. Dans le paradigme politique conventionnel, on s'attendrait au contraire à ce que la majorité impose ses intérêts propres, aux dépens des minorités. Or, avec le modèle des choix publics, on se rend compte que, pour donner un privilège à une majorité, il faut prendre bien davantage à la minorité. En termes plus crus, si l'on veut donner un franc à tous les membres de la majorité, il faut prendre bien plus d'un franc à chacun des membres de la minorité. Et ladite minorité en couinera d'autant plus fort. A l'inverse, pour favoriser la minorité, il n'est pas nécessaire de prendre autant à la majorité. Quand le grand nombre entretient le petit, le petit nombre reçoit beaucoup alors que le grand ne donne que peu chacun. Les reproches de la majorité sont faibles, forte est la reconnaissance de la minorité.

Ce processus explique pourquoi, alors que depuis un siècle la proportion des agriculteurs dans la population a considérablement diminué, les hommes de l'Etat leur distribuent des monceaux de subventions. Dans tous les pays avancés, les agriculteurs sont aujourd'hui une petite minorité, et ils reçoivent de gigantesques subsides aux frais des contribuables citadins, lesquels sont bien plus nombreux. En revanche, dans les économies moins avancées où l'agriculture emploie encore une majorité de la population, il est caractéristique que ce soient les agriculteurs qui sont taxés, ou forcés de vendre leurs produits à des prix artificiellement bas, pour permettre aux minorités citadines de vivre sur leur dos. A mesure que le nombre des agriculteurs baisse, leur capacité à pétitionner augmente de façon manifeste.

Ce cas illustre bien cette conclusion générale de la théorie des choix publics, qu'il est plus facile de satisfaire des minorités que des majorités. Cela coûte moins cher, et les minorités donnent assez de valeur à ce privilège pour que les législateurs y trouvent leur avantage
." -Madsen Pirie, La Micropolitique. Comment faire une politique qui gagne, p.107-108.

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J'ai lu ce que tu as ecrit. 

 

Croire que les malheurs agricoles de l'Afrique est principalement un problème de concurrence des Européens et Americains subventionnés est une erreur. Les Asiatiques ont dû faire face à la même chose ca ne les a pas empêchés de se développer.

 

Il y a 2 heures, poney a dit :

Oui, mais le Bénin, c'est 70% de la population qui travaille dans le secteur agricole. On imagine le bordel quand subitement, le secteur calenche.

 

Le problème ce n'est pas que le secteur agricole calenche c'est que 70% des gens bossent dans l'agriculture. On ne peut pas avoir une population qui s'enrichit avec une organisation économique pareil. Et le problème ne vient pas des subventions européennes et américaines. L'Afrique ne manque pas de droits de douanes, quotas d'importations et autre joyeusetés pour les contrebalancer. L'Europe elle même limite la production de certains produits, ce qui laisse des parts de marché. Où est l'industrie sucrière et laitière africaine ?

Le problème vient qu'on ne devient pas riche quand la majorité de la population bosse dans les champs. Le problème c'est que les investisseurs internationaux n'ont pas envie de construire des usines en Afrique. Ce sont dans les bureaux et les usines qu'on crée de la richesse. L'exode rural est le signe d'une population qui s'enrichit. 

Il suffit de 3% de la population dans les champs pour nourrir la planète. 

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Il y a 1 heure, Tramp a dit :

Il suffit de 3% de la population dans les champs pour nourrir la planète. 

Je peux aussi dire qu'il suffit de 0% de la population au bureau et à l'usine pour nourrir la planète, c'est subjectif tout ça.  C'est pas pour faire de la finesse que je dis ça mais je crois que l'africain , comme tout le monde, a besoin de paix et de liberté,  sans préjuger des formes de civilisations qui seraient  bonnes pour lui. Et n'oublions pas que c'est un hobbit qui détruit l'anneau de pouvoir.

 

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Il y a 13 heures, Tramp a dit :

J'ai lu ce que tu as ecrit. 

 

Croire que les malheurs agricoles de l'Afrique est principalement un problème de concurrence des Européens et Americains subventionnés est une erreur. Les Asiatiques ont dû faire face à la même chose ca ne les a pas empêchés de se développer.

 

 

Le problème ce n'est pas que le secteur agricole calenche c'est que 70% des gens bossent dans l'agriculture. On ne peut pas avoir une population qui s'enrichit avec une organisation économique pareil. Et le problème ne vient pas des subventions européennes et américaines. L'Afrique ne manque pas de droits de douanes, quotas d'importations et autre joyeusetés pour les contrebalancer. L'Europe elle même limite la production de certains produits, ce qui laisse des parts de marché. Où est l'industrie sucrière et laitière africaine ?

Le problème vient qu'on ne devient pas riche quand la majorité de la population bosse dans les champs. Le problème c'est que les investisseurs internationaux n'ont pas envie de construire des usines en Afrique. Ce sont dans les bureaux et les usines qu'on crée de la richesse. L'exode rural est le signe d'une population qui s'enrichit. 

Il suffit de 3% de la population dans les champs pour nourrir la planète. 

 

C'est le problème de la théorie et des yakafaucon

 

Si tu lisais ce que j'ai écrit et non pas ce que tu penses que j'ai écris, tu lirais que j'ai aussi parler du problème des institutions de Droit. Je n'ai pas dit qu'il n'y avait qu'un problème de concurrence entre Occidentaux et Africains. J'ai même, la dernière fois que ce sujet a été abordé, largement parler des problèmes institutionnels de ces pays.
Du reste, j'ai aussi parlé du déficit technologique, technique et de savoir. Les Asiatiques, tu sembles l'oublier, ont menér tambour battant des "révolutions vertes" à coup de subventions massives pour équiper leurs agriculteurs avec le nécessaire pour concurrencer l'Europe. Ce n'est pas le cas de la plupart des pays africains.

Tu parles des douanes, ça représente si mes souvenirs sont exacts, quelque chose comme 5% en moyenne. Tu oublies, ou tu ne sais pas, qu'il existe des accords APE entre la CEDEAO ou l'UEMOA et l'UE sur les échanges agricoles.
Un peu comme si ces 5% témoignaient de "la non ouverture" des pays africains au libre échange. Dire que que "les Africains profitent" de l'ouverture des marchés montrent juste ta complète ignorance de ce qu'est le parcours du combattant pour un producteur de bananes qui espère les envoyer dans un conteneur pour l'Europe.

 

Évidemment qu'un pays ne se développe pas avec 70% d'agriculteurs, tout le monde est d'accord avec ça. Et évidement qu'il y a un problème d'investissement étranger dans ces pays, qui ne passe la plupart du temps que par la prédation des ressources naturelles. Mais un pays, il ne se développe pas plus quand on empêche ces même 70% de paysans de faire leur job, de créer de la valeur et profiter de cet argent pour envoyer leurs enfants à l'école. De transformer avec le temps leurs économies comme d'autres l'ont fait avant eux. En avançant manu militari au nom du libre commerce béat qui n'existe pas dans ce cas ci, tout ce que tu fais c'est les rendre dépendant de leur Etat et de l'aide internationale.

 

Tu veux savoir ou est l'industrie sucrière africaine ? Regarde l'histoire du cacao en cote d'ivoire à titre d'exemple.

  • Yea 1
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Il y a 3 heures, Tramp a dit :

L'exode rural est le signe d'une population qui s'enrichit.

De manière générale, oui, mais dans un fil sur l'Afrique, non.
L'exode rural africain est le plus rapide au monde (+7%/an) mais il résulte avant tout en la création d'immenses bidonvilles. En Afrique croissance urbaine urbanisation.

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il y a 1 minute, Stuart Tusspot a dit :

De manière générale, oui, mais dans un fil sur l'Afrique, non.
L'exode rural africain est le plus rapide au monde (+7%/an) mais il résulte avant tout en la création d'immenses bidonvilles. En Afrique croissance urbaine urbanisation.

Non seulement, se produit la même chose en Amérique Latrine, Asia, part du Moyen Orient, peut-être un tiers du monde.

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il y a 8 minutes, Hugh a dit :

Non seulement, se produit la même chose en Amérique Latrine, Asia, part du Moyen Orient, peut-être un tiers du monde.

La transition urbaine d’Amérique Latine est achevée ou presque. Celle de l'Asie n'a rien à voir avoir avec l'Afrique. On ne peut pas parler des "pays émergents", des "pays du sud" ou des "pays en développement" (peu importe à quoi ces expressions ramènent) d'un seul bloc quand il s'agit de transition urbaine, elles sont trop différentes. Il faut d'abord les analyser cas par cas puis faire un rapprochement si nécessaire.

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il y a 48 minutes, Stuart Tusspot a dit :

De manière générale, oui, mais dans un fil sur l'Afrique, non.
L'exode rural africain est le plus rapide au monde (+7%/an) mais il résulte avant tout en la création d'immenses bidonvilles. En Afrique croissance urbaine urbanisation.

Ce qui, historiquement, a toujours été le cas et a presque toujours représenté un enrichissement.

Les habitats ruraux en Afrique sont généralement encore plus pourris que les bidonvilles. Aussi, l'accès à l'eau et aux soins médicaux de base y est encore plus difficile, l'élévation sociale y est impossible en comparaison... Enfin ça c'est quand le gouvernement ne vient pas raser des quartiers entiers comme à Ntaba parce qu'il est attaché au PLU.

 

C'est d'ailleurs trivial point de vue praxéologie : si l'exode rural ne permet pas un accroissement de la richesse, pourquoi des familles quitteraient leurs racines pour aller s'entasser dans des bidonvilles pendant des décennies ?

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Il y a 8 heures, Neomatix a dit :

 

Les habitats ruraux en Afrique sont généralement encore plus pourris que les bidonvilles

 

Je n'en suis absolument pas persuadé, je connais même beaucoup de gens qui en sont revenus pour retourner à la campagne

  • Yea 1
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Il y a 8 heures, Neomatix a dit :

 

C'est d'ailleurs trivial point de vue praxéologie : si l'exode rural ne permet pas un accroissement de la richesse, pourquoi des familles quitteraient leurs racines pour aller s'entasser dans des bidonvilles pendant des décennies ?

Il y a quand même le phénomène appelé "accaparement des terres" , c'est ,d'après ce que j'en ai compris, les gouvernements africains ( au mouns certains) qui vendent des millions d'hectares aux investisseurs soit en expropriant les locaux soit en ne reconnaissant pas les droits d'usage informels que ceux ci avaient depuis la nuit des temps.

Je ne sais pas dans quels proportions cela joue dans l'exode rural, mais ca compte.  Et il y a aussi je pense des populations fuyant des zones dangereuses.

Je pense encore que tout cela n'est pas un phénomène de pur marché. 

  • Yea 1
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Deux choses : 

 

- Il ne faut pas surestimer les phénomènes d'accaparement des terres, qui existent, qui sont scandaleux et globalement néfastes mais il faut regarder quel pourcentage ça représente. Ensuite, la réalité des faits n'est pas réductibles à deux pôles accaparement/pas accaparement. Il y a un faisceau de possibilités entre les deux, il y a des terres a peu près à l'abandon qui sont données, notamment aux Chinois, en échange de biens de consommations ou d'infrastructures, il y a des tentatives réelles même si souvent vouées à l'échec de négotiation entre les parties, ...

 

- Il faut en finir absolument et résolument avec le mythe de la rationalité économico-mathématique des individus, sinon on serait tous riches. Il existe aussi toute une mythologie de l'urbain. De la même manière que les migrants internationaux sont persuadés que traverser sur un canot en s'endettant auprès de tout leur entourage pour payer des passeurs, les mèneront vers la prospérité en Europe, il existe toujours l'espoir de mieux vivre en ville, il existe l'attrait de la modernité, il existe aussi et surtout, j'en ai été largement témoin, une stigmatisation de la paysannerie forte. L'injure préférée des citadins dans bien des villes de  ces régions c'est "paysan". C'est d'ailleurs, pour l'anecdote, une des premières injures que j'ai appris au Bénin. Personne ne veut être "une chose du champs" (un paysan, littéralement). Et ça, c'est terrible, j'ai des amis qui préfèrent curer les pieds et faire les ongles en rue plutôt que d'aller labourer, tout en sachant parfaitement qu'ils gagneront mieux leur vie. Il y a tout un ensemble de symboles et de représentations qui circulent, très spécifiquement dans les secondes générations nées en ville, et qui ne sont, bien entendu, pas propre à ces pays. Il faut voir les citadins de Cotonou, habillés en jean et chemise, aller dans la campagne béninoise en tourisme pour voir ce que leurs ancêtres faisaient et tomber des nues en voyant qu'on y mange encore avec ses mains. Il y a des enjeux terribles là dessous. Personne ne veut être le paysan et les paysans ne veulent pas que leurs enfants le soient. A lire les historiens occidentaux, on retrouve des phénomènes tout à fait comparables chez nous au début de ce siècle.

  • Yea 2
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Il y a 9 heures, Neomatix a dit :

C'est d'ailleurs trivial point de vue praxéologie : si l'exode rural ne permet pas un accroissement de la richesse, pourquoi des familles quitteraient leurs racines pour aller s'entasser dans des bidonvilles pendant des décennies ?

 

Parce qu'il y a des effets négatifs et que certains les subissent plus que d'autres. Par exemple les familles nombreuses.

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