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Présidentielles 2017, le Grand Jeu  

145 membres ont voté

  1. 1. Selon vous, qui va remporter la marmite présidentielle en 2017?

    • François Hollande
      0
    • Manuel Valls
      0
    • Jean-Luc Mélenchon
      3
    • François Bayrou
      0
    • François Fillon
      35
    • Nicolas Dupont-Aignant
      0
    • Marine Le Pen
      2
    • Emmanuel Macron
      18
    • Un autre candidat surprise
      1
    • Sylvain Durif - le Grand Monarque, le Messie, le Christ Cosmique
      9
    • Michèle Alliot-Marie
      0


Messages recommandés

Le juge doit pouvoir autant que faire se peut trancher au cas par cas, dans cette perspective les peines planchers sont une mauvaise chose. Sans parler qu'un juge pourrait préférer ne pas condamner du tout que de condamner à une peine qu'il estime trop lourde, ça pourrait donc avoir l'effet inverse de ce qui est recherché.

Le système de peine plancher n'existe que dans la récidive.
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Juppé est un homme du futur du passé. Il doit être dans une cave depuis dix ans.

 

Phrase amusante

 

Sur le reste Juppé fait du Juppé : un discours vaguement sécuritaire pour gagner les primaires de droite, qui ne serait suivi d'aucun effet si par hasard il était élu.

 

Ses propositions 1 et 6 (créer de nouveaux emplois spécialisés de "support à la police" pour permettre à la police de se recentrer sur ces missions principales ) sont des mesures qui sentent bon la technocratie et le cabinet. C'est pertinent, applicable, très précis mais c'est probablement plus détaillé que ne devrait l'être un programme présidentiel. Un président devrait être un donneur d'ordre envers la haute administration, pas un leader.

 

La proposition 20 (forfait cannabis à 100€) est à la légalisation des drogues ce que le mariage gay est à la GPA : une première mesure majeure rendant la suivante inéluctable à long terme.

 

Pour le reste, gesticulations sécuritaire et restrictions à l'immigration sont un programme adapté aux primaires de droite.

 
Les propositions 4 et 12 (peine plancher, réduction de l'AME) sont des vastes voeux pieux destinées à appâter le gogo UMP, et suffisent à discréditer Juppé auprès d"un électeur sensé. Qui peut croire une seconde à ces conneries, alors que Juppé fixe déjà des détails précis sur les réformes qu'il souhaite implémenter , et qu'il se contente d'une ligne pour évoquer ces deux points qui sont des casus belli avec les relais de pouvoir de l'extrême gauche (qui se feront un plaisir de saboter ces deux réformes, par exemple en reclassant tous les cas en "urgent").
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En tout cas, un fan de Juppé.

Non.

Je ne suis fan de personne. J'observe juste les propositions.

Certaines sont simples à défendre. D'autres sont autrement plus complexes. Je pense ici à tout ce qui relève du droit d'asile et de la gestion des expulsion des clandestins.

Pour la prison, je ne suis pas sûr qu'il ait la même approche que la mienne. Comprendre : faire un effort immédiat vers les centre pour jeunes afin de les protéger des adultes délinquants. D'où ma règle des 21 ans.

Pour l'Islam, c'est aux musulmans de régler leurs problèmes. La solution serait qu'ils créent un consistoire. Mais je m'oppose à toute intervention de l'Etat ici. De plus, placer les cultes au niveau de Matignon et non de la police serait un acte symbolique très fort.

Pour la drogue, je suis pour la légalisation. La seul contrainte serait que le commerce se fasse dans des boutiques dédiées en partie. En tout cas, pas en pharmacie ou bureau de tabac. Et liberté du lieu d'implantation hors rayon de 500 m d'une école.

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Qu'est ce que vient faire l'immigration là-dedans alors ?

En effet, l'immigration est à prendre séparément.

Pour moi, le seul truc où prendre position serait le cas de la délinquance/criminalité étrangère. Selon les cas, ce serait expulsion avec des interdictions de territoire. A définir selon le type d'acte.

L'un des buts est la lutte contre les réseaux maffieux.

Sachant que je considère qu'une personne qui émigre pour améliorer sa vie ne peut rester dans le pays d'accueil si elle y cause des troubles. De façon symétrique, je considère comme légitime que l'Etat français récupère les criminelles français auteurs d'actes à l'étranger. Des français criminelles devraient pouvoir faire leur peine en France et y être expulsé si l'état victime le demande.

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Pour l'Islam, c'est aux musulmans de régler leurs problèmes. La solution serait qu'ils créent un consistoire.

Bof, pour la merde que ça a fait chez nous...
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Ce que je reproche au Consistoire Israélite de France ? C'est un monopole religieux, avec tous les défauts du monopole (baisse de la qualité du personnel et du service, frictions politiciennes et égotiques en interne...). Résultat, les Juifs traditionalistes ont la quasi-obligation de faire appel aux services de rabbins dans lesquels ils ne se reconnaissent plus vraiment (ce qui explique qu'une partie croissante abandonne toute pratique) ; quant aux autres courants du judaïsme (libéraux et massortis, pour l'essentiel), ils peinent à exister en récoltant l'image complètement non-méritée de "faux Juifs". Non vraiment, le monopole religieux, c'est de la grosse merde en barre.

  • Yea 1
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La proposition 18 de Juppé (qui punit l'absentéisme scolaire) est très choquante quand on sait que la raison d'être principale de l'école publique a toujours été et sera toujours de permettre au gouvernement de faire passer, au milieu d'enseignements utiles comme la lecture et les mathématiques, une certaine dose d'endoctrinement.

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Le Maire avait été plutôt bon à l'élection du président de LR et il avait fait un bon score. Il avait été décevant par la suite en étant aussi étatiste que Sarko dans ses propos. Je le vois bien emmerder Juppé dans la primaire et d'un point de vue marketing il a tout intérêt à jouer au troll libéral pour se démarquer de Sarko et de Juppé.

 

 

Bruno Le Maire est presque officiellement candidat à la primaire de la droite

LE MAIRE IS COMING - Il "les connaît", Bruno Le Maire, les proverbes du style "rien ne sert de courir". Et il les applique, surtout désireux de "partir à point". Et c'est pour aujourd'hui (enfin presque).

En ce début janvier, la primaire de la droite et du centre est clairement relancée, après les fêtes de fin d'année. Bon, elle était déjà bien repartie au soir du second tour des élections régionales, le 13 décembre. Mais, avec notamment les propositions d'Alain Juppé sur les sujets régaliens dans le JDD, dimanche 3 janvier, cela va encore s'accélerer. Et pour "BLM", l'heure de se déclarer approche.

Sur RTL lundi 4 janvier, le député LR de l'Eure ne prononce pas LA phrase attendue. Non, il ne dira pas "je suis candidat". Mais il fait de moins en moins semblant :



Si je vous disais que je ne me préparais pas à cette primaire, je vous mentirais
et je n'aime pas mentir.

Une formule qu'il répétera mot pour mot quelques secondes plus tard, relancé sur le sujet. Il se "pépare", donc, et cela n'avait échappé à personne. En fin d'interview, interrogé sur le décès de Michel Delpech, il glisse un malicieux :



On peut dire aux Français :
'Pour un petit tour un de ces jours entre tes bras'.

Le 15 décembre, sur iTélé, Bruno "le renouveau" Le Maire se refusait encore à officialiser la chose, indiquant tout de même qu'il avait "son calendrier en tête" :



Oui j'ai mon calendrier en tête
mais vous savez, l'année 2015 elle a été dure, elle a été longue, il y a eu des élections départementales, il a fallu gagner les élections réfionales [...]. Donc je pense qu'il sera bon de prendre un peu de vacances, prendre un peu de repos, de prendre un peu de distance aussi. Pour réfléchir à tout cela et
repartir plus fort en 2016, pour proposer quelque chose d'encore plus puissant et d'encore plus généreux aux Français
.

Ça y est, nous sommes en 2016. Et l'ancien candidat à la présidence de l'UMP repart "plus fort". Mais juste un tout petit peu. Sa déclaration de candidature prendra donc à peu près autant de temps que le come-back de Jean-François Copé.

http://lelab.europe1.fr/bruno-le-maire-est-presque-officiellement-candidat-a-la-primaire-de-la-droite-2644245

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A-t-il mis par écrit un bout de programme ou d'idées quelque part ? Je n'arrive pas à le situer pour le moment.

 

Pour l'élection à venir pas encore je pense. Par contre mercredi, le nouveau bouquin d'Alain Juppé sort. Je vais donc courir en librairie pour aller l'acheter.

 

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Dans la mesure où Marxine a de bonnes chances de parvenir au deuxieme tour, la crédibilité du potentiel vainqueur de la présidentielle sera quand même limitée.

Moins de légitimité cela signifie sans doute aucune réforme (pas de changement, donc).

 

La légitimité viendra aussi de la majorité parlementaire obtenue un mois après.

Il n'est pas du tout certain que les législatives de juin 2017 donnent une majorité au président élu. Le "corps électoral" ne raisonne pas comme un seul homme qui chercherait à donner une cohérence à ses votes.

Ce sera alors le camp opposé au Président qui gouvernera.

 

Ainsi, même si le candidat du PS (je ne suis pas convaincu que ce sera Hollande. Peut-être Valls) passe le 1er tour de l'élection présidentielle et qu'il gagne donc probablement face à Marine Le Pen, je prévois une Assemblée nationale à droite (par exemple : 44% gauche / 51 % LR-UDI / 5% FN). Ce sera alors la crédibilité du Premier ministre de droite qui sera en jeu, avec la nécessité de rassembler des députés LR-UDI assez opposés (des antilibéraux type Guaino aux 'libéraux/réformateurs' type Fillon). Pour ne pas se faire vider par l'Assemblée nationale, il devra aller au plus petit dénominateur commun.  Pas beaucoup de réformes, donc... :angry3:

 

Et, alors qu'il ne reste que 15 mois, beaucoup de choses peuvent se produire, au choix :

- Sarkozy –président de LR– fixe des règles pour la primaire de novembre 2016 qui lui sont trop favorables, et Juppé et Fillon refusent d'y participer. Il y a donc deux candidatures à droite qui font jeu égal : Sarko et l'alliance Juppé-Fillon et aucune n'accepte de se retirer.

- Juppé gagne les primaires, une partie de LR fait scission pour intégrer un très grand "Rassemblent Bleu Marine".

- Suite à une réformette du Code du travail, les députés frondeurs PS font tomber le Gouvernement, et on récupère Martine Aubry comme Premier ministre, puis des primaires de la gauche assez explosives.

- les législatives donnent : 43% gauche / 46 % LR-UDI / 11% FN. Grosses difficultés pour former un gouvernement....

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Effectivement, il pourrait y avoir une surprise en 2017.

De mon côté, je pronostique un second tour Le Pen - Hollande. Dans ce cas, Hollande passe à 60%. Et un mois plus tard, le PS pourrait ne pas être majoritaire à l'Assemblee.

Si Jupé passe, il aura une majorité.

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- Suite à une réformette du Code du travail, les députés frondeurs PS font tomber le Gouvernement, et on récupère Martine Aubry comme Premier ministre, puis des primaires de la gauche assez explosives.

Je ne pense pas que le gouvernement puisse tomber avant 2017. L'aile gauche va rester sage pour ne pas perdre les législatives de 2017.

Le PS est mal financièrement.

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Pour l'élection à venir pas encore je pense. Par contre mercredi, le nouveau bouquin d'Alain Juppé sort. Je vais donc courir en librairie pour aller l'acheter.

 

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Moi demain dans mon canapé.

 

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 Lemaire s'est fait griller par Fillon dans le rôle du "libéral" des Rep. Il fallait qu'il se réveille plus tôt si il voulait jouer cette image. 

 

En relatif par rapport à Sarko et Juppé, Fillon va loin mais honnêtement il y a moyen d'aller plus loin que lui sur des sujets comme la privatisation ou mise en concurrence de la sécurité sociale et la retraite par capitalisation que Fillon n'aborde pas. Tu peux aussi le démonter sur la TVA sociale qu'il propose.

 

 

Fillon : "Créer un choc politique, économique et psychologique"

À l'occassion de la sortie de son dernier ouvrage, Faire (publié aux éditions Albin Michel), qui livre le début de son programme pour les primaires de 2016, François Fillon répond à 6 questions de la Fondation iFRAP sur les économies, la refonte de l'État, les entreprises et la fonction publique.

Fondation iFRAP : Si vous êtes élu en mai 2017, quelles seront les 3 mesures que vous et votre majorité mettrez en place immédiatement ?

François Fillon : L’expérience acquise au fil des gouvernements m’enseigne qu’il faut agir fort et vite dans les trois premiers mois du quinquennat. C’est notamment pour cela que je suis si attentif à la précision de mon projet, afin de ne laisser aucune place à l’hésitation ou l’improvisation. Il s’agira de réussir une dizaine de mesures essentielles et qui constitueront des ruptures fortes avec les politiques passées. J’abrogerai la durée légale du travail dans le secteur privé pour qu’elle devienne négociée entreprise par entreprise. Dans la fonction publique, elle sera portée à 39 heures. Concernant les retraites, je porterai l’âge de départ à 65 ans. Je promulguerai également un nouveau code du travail qui se limitera aux normes sociales fondamentales et qui renverra au dialogue en entreprise pour le reste des prérogatives. Je consulterai les Français par référendum sur quelques points précis : règle d’or budgétaire, organisation territoriale simplifiée, immigration par quota… L’objectif est de créer un choc politique, économique et psychologique.

Fondation iFRAP : Dans votre livre, vous dites que la priorité est de baisser le poids du secteur public : selon vous, quel est l’avenir du statut de la fonction publique ? Quel objectif fixez-vous en termes de nombre d’agents publics pour assurer nos services et avec quelle part de contractuels ?

François Fillon : Je veux libérer les énergies françaises et garantir à mon pays sa souveraineté financière. Cela passe par la constitution d’un État moderne, qui agit efficacement là où c’est nécessaire mais qui allège sa contrainte là où les citoyens peuvent entreprendre, innover. La France croule sous les déficits publics et sous le poids d’un système administratif trop lourd, trop coûteux et au surplus précarisé. Les fonctionnaires eux-mêmes sentent les limites de ce système qui bride leurs initiatives et leurs carrières. Notre État doit être plus productif. Le passage aux 39 heures remobilisera la force de nos administrations. Il permettra, à terme, une réduction des effectifs de la fonction publique de 600 000 membres soit près de 10% de son total. L’emploi à vie a été trop longtemps détourné de sa mission première. Il devait préserver l’indépendance des Magistrats, des forces de l’ordre, et autres charges publiques qui exigent cette protection, avec ses droits et servitudes. Aujourd’hui, il s’est étendu bien au-delà des missions régaliennes et n’est pas étranger au fait que 22% des emplois dans notre pays se trouvent dans le secteur public contre 11% en Allemagne. Celle-ci ne souffre pourtant pas de sous-administration. Il faut donc simplifier et élargir le recours aux emplois contractuels pour les nouveaux agents publics. Ceci permettra de réduire le nombre d’emplois statutaires et de les orienter là où ils sont indispensables. Il apparaît aberrant que le contrat à durée déterminée soit aussi répandu au sein de nos armées et si peu ailleurs dans nos administrations !

L’État ne peut pas être le seul à se soucier de son efficacité. Les collectivités territoriales doivent s’appliquer la même discipline. Elles devront se voir fixer un plafond de remplacement des départs en retraite pour assainir les finances des collectivités.

Fondation iFRAP : Quelles sont vos propositions pour lutter contre la hausse du chômage et revoir nos politiques de retour à l’emploi ?

François Fillon : Avec 6 millions de personnes qui pointent à Pôle Emploi, il est temps d’oser ! Il faut redévelopper un tissu économique à forte valeur ajoutée et redonner des marges aux entreprises. La seule limite légale en termes de temps de travail doit être la norme européenne de 48h. L’annualisation, la modulation, les heures supplémentaires doivent être négociées dans l’entreprise. Il faut réhabiliter le dialogue social. Il est sidérant que chez SMART, les entreprises, les salariés se soient prononcés à 56% pour un passage aux 39 heures et que leur volonté reste lettre morte. La pérennité de l’entreprise et donc de l’emploi doit être au cœur de toute négociation. Une entreprise doit pouvoir s’adapter et anticiper des mutations de plus en plus soudaines. Philippe Séguin avait rendu aux chefs d’entreprise la liberté de conduire leur entreprise en fonction des réalités en supprimant l’autorisation administrative de licenciement. Je propose d’ajouter un motif de « réorganisation des entreprises » aux procédures de licenciement collectif car les chefs d’entreprises ont besoin de pouvoir s’adapter à leur contexte.

Une compétitivité retrouvée ne peut se départir d’une nouvelle donne fiscale. Il faut supprimer l’ISF et 15 milliards de taxes diverses, réduction de l’IS et baisse massive des charges sur le travail grâce à une hausse de 3,5% des deux taux supérieurs de la TVA. Outre la compétitivité, il faut inciter à la reprise du travail en instaurant une dégressivité des allocations chômage. En contrepartie, il faudra réformer la formation professionnelle en orientant les demandeurs d’emploi vers les secteurs porteurs.

2 millions de jeunes ne sont ni formés, ni scolarisés ni employés. Cet échec de notre système les condamne au chômage et à l’exclusion sociale. Il faut décentraliser vers les régions les compétences en matière d’apprentissage et mieux coopérer avec les entreprises au niveau local. La voie sacrée des études générales ne peut pas être la voie unique vers l’emploi. L’insertion professionnelle des jeunes est impossible sans les entreprises et la profusion de contrats aidés comme ceux dits d’« avenir » une impasse à 1,4 milliard d’euro et un manque de courage puisque ces derniers ne débouchent au mieux que vers quelques emplois dans le secteur public et associatif. 70% des apprentis trouvent un emploi durable à la fin de leur formation. Il faut faire ce qui marche, et ce qui marche pour l’emploi des jeunes, c’est l’alternance.

Fondation iFRAP : L’un de vos engagements est de passer à 2 niveaux d’échelons de collectivités territoriales, les régions et environ 6.000 communes : comment voulez-vous mettre en place cette réforme ? Avec quelle répartition des compétences (ex : les régions, si l’on s'inspire du système allemand, pourraient-elles gérer la politique d’éducation ?)

François Fillon : Il faut avoir le courage de rationaliser le millefeuille français. Je le ferai par référendum en proposant, notamment, de fusionner les départements à leur région. Le redécoupage des régions pratiqué par le gouvernement est irrationnel et n’obéit à aucune logique fonctionnelle. L’annulation du conseiller territorial fut une faute majeure. Il faut regrouper les pouvoirs locaux et donner aux élus une autonomie de gestion réelle. Il n’est plus possible de transférer des compétences aux collectivités en continuant de définir les modalités d’exercice dans les détails les plus microscopiques. La loi doit définir les objectifs des compétences décentralisées et laisser les élus adapter la gestion à la réalité. Concernant notre politique d’éducation, elle doit rester du ressort de l’État, mais je milite pour plus d’autonomie pour nos établissements scolaires et universitaires. Cette autonomie doit permettre de développer les liens avec les collectivités locales et le monde économique.

Fondation iFRAP : Alors que vous évoquez la méfiance des Français à l’égard de la « classe politique », que proposez-vous pour y remédier et que pensez-vous d’un renforcement de la transparence de la vie publique (déclarations d’intérêts et de patrimoines, finances des groupes parlementaires, réserve parlementaire, comptes de l’Assemblée et du Sénat, open data, etc.) ? Quel est le nombre d'élus (au total) que vous préconisez pour la France ? Sachant que nous comptons aujourd'hui plus de 600.000 mandats.

François Fillon : Je suis naturellement favorable à la transparence de la vie publique, dès lors qu’on ne sombre pas dans la suspicion généralisée. Quant à l’open data, c’est un bel outil pour démocratiser et rationaliser les débats. En France on aime les postures davantage que les faits et les données objectives. Mais la méfiance vis-à-vis de la « classe politique » est avant tout le fruit d’un manque de résultats et un trop plein de promesses illusoires. La crise politique et morale prend sa source dans la dissimulation de la situation de notre pays. Lorsque j’ai parlé de «faillite» tout le monde s’est ému comme si le mensonge était préférable aux avertissements. Trop longtemps on a cru qu’on pouvait se sortir de notre lent déclin avec des ajustements à la marge. En disant cela, j’assume mes propres erreurs. Il faut dire la vérité et agir avec plus de courage et de sincérité. Je suis souvent accusé de ne promettre que le sang et les larmes mais le sang et les larmes c’est maintenant, avec un chômage massif, des dettes massives, l’ascenseur social en panne, une croissance minimale… La colère du pays est palpable.

Il est temps d’engager un projet de redressement national et parallèlement temps de moderniser le fonctionnement de notre démocratie. Au niveau de l’exécutif, il faut resserrer les équipes gouvernementales. 15 ministères sont amplement suffisants. Les secrétaires d’État sont dépourvus d’autorité sur leur administration et se réfugient dans l’inflation législative pour exister auprès de nos concitoyens. Sur le plan législatif, le respect des parlementaires passe notamment par plus de responsabilités pour ces derniers. Ils ne peuvent aujourd’hui pleinement exercer leur mission faute de moyens. Je propose d’en réduire le nombre mais de renforcer leurs moyens logistiques et humains. Quant aux collectivités territoriales, il faut, je l’ai dit, fusionner les départements aux régions et pousser à fond le regroupement des communes.

Fondation iFRAP : Notre pays semble arcbouté sur le système économique et social fondé en 1945. N’est-ce pas une illusion de croire qu’on peut se contenter de le réformer. N’est-il pas temps d’inventer un nouveau modèle ?

François Fillon : Notre pays regorge de potentiel et le génie Français ne s’est pas évaporé. Il croule simplement sous les contraintes et les règlements. Le mot « Liberté » qui est inscrit au fronton de nos Ecoles a été trop longtemps sacrifié. La liberté : voilà la rupture que je préconise ! Il faut cesser de brider le potentiel des individus et leur permettre de s’épanouir. Je veux redonner le goût du risque. Le principe de précaution généralisé ne nous protège de rien si ce n’est du progrès. La politique de redressement économique du Général de Gaulle s’est grandement fondée sur la liberté défendue par Jacques Rueff. Notre prospérité s’est bâtie sur la liberté. Il est temps de la retrouver et de donner aux talents français la possibilité de s’exprimer.

http://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/fillon-creer-un-choc-politique-economique-et-psychologique

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 Je persiste à penser qu'il faudrait rendre les noms des votants publics, histoire qu'on puisse se moquer de ceux qui ont lamentable échoué dans leur prédiction  :icon_twisted:

 

Tu as voté pour qui Nigel ? Montres l'exemple. :)

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