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La French Tech et les start-ups gauloises


Bézoukhov

Messages recommandés

Si M. Dupont fait venir 1000 clients et qu'il n'a qu'un cageot de pommes,
ça y en a pas très bon pour la marque Dupont.
 
Mwais.
Des clients de startup tu peux les faire attendre sans problème. Tu peux même les faire cracher au bassinet en attendant, en leur vendant de la primauté (confer Musk ou n'importe quel produit sortant de Kickstarter &co).
Une fois que t'as sécurisé des clients et un primer venant de tes pré-ventes tu peux lever tout ce que tu veux pour monter ta chaîne de production.
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il y a 5 minutes, Neomatix a dit :

Mwais.
Des clients de startup tu peux les faire attendre sans problème. Tu peux même les faire cracher au bassinet en attendant, en leur vendant de la primauté (confer Musk ou n'importe quel produit sortant de Kickstarter &co).
Une fois que t'as sécurisé des clients et un primer venant de tes pré-ventes tu peux lever tout ce que tu veux pour monter ta chaîne de production.

 

Les grands succès Kickstarter ne deviennent rien, ce ne sont pas des entreprises mais du one off et Musk est carrément un outlier. Et ca c'est du B2C. En B2B, ton client tu ne peux pas le faire poireauter.

 

Mais c'est vrai que Kickstarter avait compris un truc : un bon client c'est quasiment comme un investisseur. Mais je pense que le probleme de Kickstarter c'est que justement, ceux qui financent n'ont pas l'engagement émotionnel et financier d'un bon client.

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il y a 9 minutes, Romy a dit :

Le problème vient aussi de la presse entreprise/investissement/tech qui ne fait absolument pas son boulot de tri du bon grain de l'ivraie. Ils ne font que servir la soupe et ne s'intéressent qu'à ce qui est nouveau ou clinquant. 

Challenges sort un dossier annuel sur les start-up dans lesquelles investir et ils ont déjà sélectionné des entreprises pour lesquelles je travaillais sur la seule base de mon communiqué de presse :mellow:

Tout ce petit écosystème politique et médiatique vit sur sa hype sans prendre de recul, et le contribuable et le lecteur de la presse un peu attentif commencent à se sentir floués.

C’est qui la presse en question ? Challenges me paraît bien trop généraliste pour être au fait des innovations réelles, ce sont plutôt des suiveurs que des suivis.

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il y a 4 minutes, POE a dit :

Oui répondre à la demande est un pb, mais est ce encore la problématique de la start up ?

 

La problématique d'une entreprise c'est de faire cracher du rendement à son capital reel pour rémunérer les détenteurs de capital financier. Start up ou non. Donc satisfaire la demande c'est pile dans sa problématique.

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il y a 2 minutes, Tramp a dit :

 

La problématique d'une entreprise c'est de faire cracher du rendement à son capital reel pour rémunérer les détenteurs de capital financier. Start up ou non. Donc satisfaire la demande c'est pile dans sa problématique.

C’est justement la différence avec une start up qui mise sur un rendement futur et un business classique. Quand la start up gagne de l’argent j’aurais tendance à dire que ce n’est plus une start up.

 

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il y a 6 minutes, POE a dit :

C’est justement la différence avec une start up qui mise sur un rendement futur et un business classique. Quand la start up gagne de l’argent j’aurais tendance à dire que ce n’est plus une start up.

 

 

Normalement, quand tu investis tu dois avoir une idée de quand l'argent va commencer à rentrer, et pas "dans le futur". Pourquoi ?

Parce que les deux principales sources de financement d'une entreprise sont les profits de l'entreprise et le crédit (bancaire pour une petite) pour eviter de diluer son capital. Et les mensualités du credit tombent, et bien, tous les mois.

 

Aux USA, la première source de financement d'un entrepreneur, passé le love money, c'est l'hypothèque de sa baraque. Alors mieux vaut avoir une idee de quand le pognon va commencer à tomber. Surtout quand tu as une famille. 

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Pour en avoir discuté avec des personnes assez impliquées dans le bidule French Tech, c'est surtout vu dans le milieu comme de la communication à destination de l'étranger pour changer l'image des entreprises françaises qui n'est pas très high tech en général, avec comme inspiration ce qu'a réussi à faire Israël et leur "start-up nation". 

 

Tout le monde semble reconnaître qu'on est plutôt au stade "fake it till you make it" pour l'instant. 

  • Yea 1
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Il y a 2 heures, POE a dit :

C’est qui la presse en question ? Challenges me paraît bien trop généraliste pour être au fait des innovations réelles, ce sont plutôt des suiveurs que des suivis.

Je parle de couverture presse 'business' à forte audience, ce qui correspond à ce que recherchent les start-up, et de laquelle j'attends un peu de nuance et d'analyse sur la viabilité d'un modèle économique. Il suffit d'annoncer une levée de fonds un peu rondelette pour que toute cette presse accourre et te serve la soupe sans jamais poser une question pertinente sur le développement de l'entreprise.

D'ailleurs, la plupart des start-up ne propose pas une innovation fondamentale mais un nouveau service ou produit autour d'une innovation et c'est déjà pas mal mais ça ne va pas intéresser la presse scientifique.

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Il y a 4 heures, Stuart Tusspot a dit :

Oui, j'en ai une. :P

Et maintenant, la NSA connaît ton poids jour après jour. Alors, heureuse ? ;-)

 

Il y a 3 heures, POE a dit :

La priorité c’est pas simplement d’avoir des clients ?

Avoir des clients qui paient, et être en mesure de leur vendre les trucs qu'ils veulent acheter. C'est un tantinet plus compliqué que "avoir des clients". ;)

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  • 2 months later...
il y a 10 minutes, Mathieu_D a dit :

J'ai eu des echos disant que le label french tech servait correctement la cause, mais qu'un stand "Occitania tech'" au CES de Las Vegas ça brouillait un peu le message.

 

Fais gaffe à pas t'etouffer avec ton pain de mie et ton fromage. 

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Il faut dire qu'on appelle 'start up' un peu tout et n'importe quoi maintenant...

Une startup est une entité en faillite permanente qui se cherche un business model, normalement elle doit apporter une innovation, disruptif comme on dit, et elle doit être scalable.

Je ne suis pas sur que toutes les startups remplissent les critères :)

 

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il y a 21 minutes, Bézoukhov a dit :

Ah ? Je croyais qu'une start-up, c'était une entreprise où les RH n'avaient pas à s'inquiéter des mises à la retraite et où il y avait un babyfoot. On m'aurait menti ?

Oui, on a oublié de te dire que la bouffe est gratuite et qu'il y a une PS4 :)

Les RH ? quels RH ?

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On 1/14/2018 at 5:34 PM, DeadBot said:

Pour en avoir discuté avec des personnes assez impliquées dans le bidule French Tech, c'est surtout vu dans le milieu comme de la communication à destination de l'étranger pour changer l'image des entreprises françaises qui n'est pas très high tech en général, avec comme inspiration ce qu'a réussi à faire Israël et leur "start-up nation". 

 

Tout le monde semble reconnaître qu'on est plutôt au stade "fake it till you make it" pour l'instant. 

Ces derniers temps c'est plutôt le bad buzz.

https://www.maddyness.com/2018/03/14/pourquoi-pop-quitte-station-f/

Personne n'est dupe à l'étranger. Ça sert à attirer le pigeon, pas le vrai investisseur ou entrepreneur.

 

On est dans une bulle des start-ups. Quand une start-up me contacte en me disant texto "j'ai inventé la douche disruptive et connectée" (je vous jure) pour le CES 2018 et que dans la case "ils nous font confiance" sur leur site web, je vois "BPI France" et un ou deux autres machins publics et rien d'autre, je me dis qu'on a quand même passé un cap.

 

Il reste cependant beaucoup de start-ups absolument brillantes en France, mais qui se font souvent plus discrètes. J'en connais même qui se font littéralement parasiter par du politique mafieux jusqu'au fond.

  • Yea 2
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15 hours ago, Hayek's plosive said:

J'ai personnellement bossé avec Giroptic (avec un i, pas un y d'ailleurs) à leur début, ça se sentait depuis le début. Une bonne idée, pas mal d'astuce, mais une incapacité chronique à délivrer à cause de la grande complexité de la techno (GoPro lui-même a mis des années avant d'avoir une techno qui marche un tant soit peu) puis une mauvaise analyse du marché (après la découverte sur le moment, tout le monde a oublié la 360. Source : j'ai fait la première mondiale de diffusion 360 en live... avec une Giroptic customisée). Ils ont tenu 3 ans après avoir fait la une du CES, mais la réalité les a malheureusement rattrapé, malgré la motivation de l'équipe.

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  • 8 months later...

https://wydden.com/le-communisme-est-il-lavenir-des-startups/

 

Citation

Le communisme est-il l’avenir des startups ?

mardi 27 novembre 2018, 07:45

À l’heure où les ressources se font de plus en plus rares, où l’enjeu écologique prend de l’ampleur et où l’on parle de décroissance, le « modèle startup » est de plus en plus pointé du doigt. La raison ? Les nombreuses faillites de projets présentés comme révolutionnaires qui ont levé des millions avant de mettre la clé sous la porte. Pour les détracteurs du modèle startup, ces échecs prouvent la limite du modèle et aussi une mauvaise utilisation des moyens, qui crée un sentiment de rejet à l’égard des startups. Face à ce qui s’apparente souvent à de la gabegie d’argent et de moyens humains, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour réclamer un modèle différent qui viserait à planifier l’économie pour servir l’intérêt général. C’est notamment le cas de Benjamin Zimmer et Nicolas Menet , qui ont mis en avant les limites du modèle startup dans le livre au titre très polémique  Startup – arrêtons la mascarade où ils décrivent un système de priorisation et de planification de l’économie comme la santé, l’éducation ou la transition énergétique. Une méthode qui n’est pas sans rappeler le modèle communiste… Alors, le communisme avait-il raison ?

Pas de marché, pas de startup?

Theranos, Juicero, Take Eat Easy, Save,… Nombreuses sont les startups qui se sont plantées après avoir pourtant séduit des investisseurs et levé des millions d’euros.

Parmi ces faillites, il y a malheureusement quelques escrocs qui rendent désormais des comptes à la justice. Pour les autres, la plupart du temps, deux raisons principales sont à retenir comme causes d’arrêt. Soit l’entreprise ne trouve pas son marché, soit les fondateurs ont manqué d’expérience. Ce premier point, qui à première vue, peut paraître évident et considéré comme un pré-requis à l’entrepreneuriat, ne l’est apparemment malheureusement pas. En effet, nombreux sont les entrepreneurs à se lever un matin avec une idée qu’ils pensent révolutionnaire, investissent toute leur énergie et leur argent pour la faire naître et la rendre parfaite. De cette manière en réalité, ceux-ci sortent un produit qui n’intéresse personne, si ce n’est eux.

Sur Internet, on parle souvent de « wannabe », terme utilisé pour désigner ceux qui aspirent à entreprendre, mais qui bien souvent ne sauteront pas le pas, faute de courage ou de compétences. La faute à la hype qui entoure les startups, le mythe du self made man qui entreprend dans son garage ou via Internet est un parcours qui est bien souvent présenté comme facile et couronné de succès. La réalité est bien différente, et l’entrepreneuriat est toujours un long chemin tortueux qui demande une persévérance à toute épreuve et de nombreuses remises en question.

Un marché = une utilité?

Dans le même temps, la démocratisation des technologies a permis à de nombreux projets à l’impact sociétal relatif de prospérer. Parmi ceux-ci, le réseau social Tik Tok (anciennement Musicaly) qui permet aux adolescents de réaliser des play backs sur des chansons à la mode peut sembler assez controversé. A la croisée de Vine, YouTube et Instagram, le contenu publié sur cette plateforme est souvent critiqué pour son aspect considéré comme plutôt superficiel, voire sexualisant. Un carton commercial n’est donc pas synonyme d’une utilité sociale.

Dans leur livre Startup – arrêtons la mascarade, les auteurs préconisent d’identifier les thématiques les plus utiles à la société et de réaliser des appels à projet pour en confier l’exécution à des startups, réputées beaucoup plus innovantes et agiles que l’Etat. Elles ont en effet l’avantage immense de la connaissance du marché et de la proximité avec les utilisateurs.  Cette méthodologie permettrait de concentrer les moyens sur des projets utiles à la société et ainsi éviter le saupoudrage d’argent public avec les subventions, crédits d’impôts ou autres incitation de défiscalisation. Double effet kiss-cool, les investisseurs qui mettraient des billes dans ces startups répondant à un vrai besoin, seraient ainsi presque assurées d’un retour sur investissement à court terme. Par ailleurs, en ne définissant que quelques domaines prioritaires pour le développement de l’économie, l’Etat pourrait en profiter pour placer à la tête des instances en charge de la distribution des aides publiques de véritables professionnels et « contrôleurs » des domaines en question.

Redéfinir l’accompagnement des entrepreneurs

Aujourd’hui, la majorité des structures d’accompagnement publiques sont généralistes. Et il semble bien difficile pour un chargé d’affaires en incubateur d’être expert sur toutes les thématiques des startups qu’il accompagne. Comment peut-on en effet connaître de manière poussée le marché de l’agro-alimentaire, de la e-santé et de la blockchain dans le même temps ? Cette impossibilité conduit bien souvent à un mauvais accompagnement et à des startups qui ont de mauvais réflexes et indicateurs, et qui vont fermer leurs portes lorsque la perfusion des subventions s’arrête. Dans le cas des startups hardware, si la recherche et le développement sont souvent effectués en France, la production industrielle est dans 90% cas réalisée à l’étranger. L’argent public investi permet donc de créer bien souvent plus d’emplois à l’étranger qu’en France.

Enfin, un autre effet intéressant d’une telle pratique, grâce au numérique, serait de permettre aux citoyens de voter et suivre les startups qui oeuvrent pour leur bien être. Sans effort, l’offre rencontrerait ainsi la demande, l’open data permettrait un meilleur contrôle des fonds utilisés et on limiterait ainsi les abus.

Dans ce contexte, collectiviser l’économie n’est donc peut-être pas une si mauvaise idée…  à condition de laisser de la flexibilité pour permettre à nos entrepreneurs et autres inventeurs  la liberté d’entreprendre et de se planter. Avant, on l’espère, de mieux rebondir.

Antoine Dematté
parANTOINE DEMATTÉ
Entrepreneur depuis mes 15 ans, passionné d'e-commerce, d'innovation et d'entrepreuneuriat. Aussi Cow-Boy solitaire dans RDR2 à mes heures perdues.

 

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