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La réforme de l'orthographe va rentrer en vigueur


Adrian

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Notre société Depuis 1990, la réforme orthographique approuvée par l'Académie Française n'a jamais été réellement suivie. "Oignon" sans "i", suppression de certains accents circonflexes : à la rentrée prochaine, les enseignants devront, enfin, appliquer cette réforme. 2.400 mots courants vont être changés, en voici 10 exemples.

Le mot "nénuphar" pourra, désormais, s'écrire "nénufar". La réforme orthographique du 6 décembre 1990 va, enfin, être appliquée, à la rentrée prochaine, par les éditeurs de manuels scolaires et les enseignants.

Première nouveauté : les accents circonflexes vont progressivement disparaître. Le verbe "s'entraîner" pourra, ainsi, s'orthographier avec un simple "i", et donc sans accents circonflexes. Cette partie de la réforme devrait faciliter l'apprentissage de l'orthographe pour les enfants.

Le bulletin officiel de l'Education nationale rappelle que la réforme orthographique applicable lors du parcours scolaire d'un enfant est bien celle de 1990. Les manuels d'orthographe et de grammaire porteront donc, à la rentrée, un macaron portant la mention "Nouvelle orthographe".

Un casse-tête de plus

Seulement 45% des Français maîtrisent les règles orthographiques en 2015. Qu'en sera-t-il lorsque les élèves devront apprendre à orthographier de deux manières différentes le même mot ? Les enseignants sont, déjà, réticents face à cette question.

L'évolution de l'orthographe française n'a pas été acceptée, depuis 26 ans, par le monde du travail et de l'entreprise. Les 2.400 mots concernés par cette réforme, soit 4% environ, pourraient, donc, être considérés comme des fautes par les futurs employeurs bien que les deux orthographes soient acceptées.

10 mots qui vont changer à la rentrée :

Oignon : ognon

Nénuphar : nénufar

S'entraîner : s'entraine

Maîtresse : maitresse

Coût : cout

Paraître : paraitre

Week-end : weekend

Mille-pattes : millepattes

Porte-monnaie : portemonnaie

Des après-midi : des après-midis

http://lci.tf1.fr/france/societe/reforme-orthographique-10-mots-qui-vont-changer-a-la-rentree-8712574.html

 

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donc oignon, maîtresse, nénuphar sont devenus des fautes d'orthographe ? heureusement qu'un a un gouvernement de combat, je suis pleinement rassuré.

 

Non, il y aura deux orthographes. Ce qui va nécessairement créé un fossé encore plus voyant entre les bons et les mauvais élèves, entre l'orthographe "légitime" et l'autre, pour les personnes pas vraiment douées/qui ne se foulent pas.

  • Yea 1
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Est-ce que cette réforme de l'orthographe est valide en Belgique et en Afrique francophone?

 

En Belgique, de mémoire, il faut passer par le Conseil de la langue française et de la politique linguistique et le Service de la langue française. Qui de tout manière de donne que des recommandations.

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En Belgique, de mémoire, il faut passer par le Conseil de la langue française et de la politique linguistique et le Service de la langue française. Qui de tout manière de donne que des recommandations.

Donc en fait il y a plusieurs français "officiels" dans le monde

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Heu je ne connais pas le monde des grammairiens.

 

Par contre, à quelques kilomètres de chez toi, il y a un champion du monde d'orthographe.

 

 

Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe

 

Philippe SANSPOUX

brochure n° 9 du Cercle

d’OR

novembre 2006

 

Oui, il existe. Il est Français. Un Français du Nord. Un Français des Flandres.

Il ne se connaît pas de famille en Belgique, mais avoue quand même y avoir été conçu du côté d’Ath, en 1952, lors du voyage de noces de ses parents. Et ce nom, d’où vient-il ? Dewaele a pourtant une consonance belge, néerlandophone même. Et il en est fier ! Il signifierait « celui qui parle français », nous avoue-t-il. Une traduction qui le comblerait, bien sûr. Mais il ajoute que d’aucuns soutiennent qu’il voudrait plutôt dire « le mur », ce qu’il aime moins.

Pour en avoir le cœur net, nous avons interrogé Arthur Jacob, un des membres du Cercle d’OR, de culture néerlandophone.

Dewaele signifie tout simplement « le Wallon », précise-t-il. C’est, en tout cas, l’explication la plus plausible signalée par la plupart des ouvrages de référence. Certains d’entre eux, néerlandais, le traduisent par « le Français, le Roman ». Ce qui aurait tendance à satisfaire pleinement notre champion ! De Waal est aussi le plus grand affluent du Rhin en Gueldre.

 

Les dictées de Bruno Dewaele sont de véritables régals. Elles ne sont ni trop faciles ni trop difficiles, ni trop longues ni trop courtes. Les difficultés sont dosées de main de maître pour chaque catégorie. Le texte a du sens. Le thème est toujours d’actualité. Et les jeux de mots se succèdent, s’enchaînent.

 

D’un coup de stylo magique, Bruno peut transformer un « coup de soleil » en une « morsure de Râ ». Comment ne pas se brûler les doigts entre les mains expertes de ce génie de la langue française ?

 

Champion du monde (1)

 

La superfinale des championnats du monde d’orthographe a eu lieu une seule fois. C’était à New York en 1992. Tous les plus grands passionnés du monde s’étaient donné rendez-vous dans la salle de l’ONU sous l’égide du médiatique Bernard Pivot.

260 candidats venus de 112 pays différents ! Cette compétition n’aurait lieu qu’une seule fois. C’était une organisation gigantesque et onéreuse. Les candidats le savaient. Pour monter sur le podium, il fallait vraiment être au-dessus du lot, faire preuve de connaissances des mots, du vocabulaire, des définitions, mais aussi posséder une maîtrise de soi hors du commun, bref être un quasi-extraterrestre. La Belgique avait envoyé quatre représentants issus de notre groupe (René Trépant, Jean Richir, Marie-Christine Ketelslegers et Jules Manise) et un junior, une jeune fille de onze ans à peine.

 

Bruno Dewaele et Michèle Balembois furent partants pour la grande aventure. René Trépant, de Marchin, ancien champion de Belgique et ancien président de l’APT, a réussi à monter sur la troisième marche du podium, mais a dû laisser la grande victoire au Français Bruno Dewaele. Un coup de chance, pensez-vous ? Lisez ce qui suit, vous changerez d’avis !

 

Bruno Dewaele a travaillé comme un forcené pour y arriver. Un vrai bagne cérébral ! Dans les dernières semaines, il tournait et retournait les pages des différents dictionnaires jusqu’à treize heures par jour. Les siens ont dû s’en accommoder, acceptant même qu’il s’isolât totalement lors des vacances de Noël et de février au Touquet et à Hardelot. Une victoire plus que méritée. Et quelle victoire ! Il fut le seul candidat à réussir un sans-faute, tant sur la dictée que sur les trois tests appelés à départager les éventuels ex æquo. À ce titre, un reportage lui fut consacré dans l’émission de France 2 Envoyé spécial du 22 mai 1997.

 

Et lorsque l’on évoque son passage à New York, le champion a la larme à l’œil. Les événements du 11 septembre l’ont profondément choqué. Il raconte : « Ma première visite fut réservée aux tours jumelles. Nous logions au Vista (rebaptisé Marriott), au pied de celles-ci. Au soir de ma victoire, Bernard Pivot nous avait invités, les autres lauréats et moi-même, au restaurant panoramique situé au sommet de l’une d’elles. Tout cela n’est plus que décombres. Et c’est une part de l’aventure qui s’est effondrée en même temps que le World Trade Center. Il ne reste plus, de cette épopée, que la salle de l’Assemblée générale de l’ONU. Chaque fois qu’aux infos j’en revois la tribune, j’ai un peu de mal à me convaincre que j’y suis monté, que Bernard Pivot y a présenté mon recueil de nouvelles. »

 

Un palmarès impressionnant

 

Bruno Dewaele, outre le fait qu’il est devenu champion du monde d’orthographe, fut le premier champion de France d’orthographe à Paris en 1985. Une victoire qui a bouleversé sa vie dans le bon sens du terme. Il serait trop fastidieux d’énumérer ici les titres que Bruno a amoncelés depuis lors. Nous en citerons malgré tout quelques-uns : chevalier des Palmes académiques en 1992 (2), chevalier de l’Ordre national du Mérite en 1993, chevalier des Arts et des Lettres en 2000 ; médaille d’or de la Renaissance française au titre des lettres en 1993, Icare d’Or en 1994, Rose d’or des Rosati d’Artois en 1995...

 

Et lorsque Bruno se retourne, il songe, il rêve au chemin parcouru. Il se tait — pas facile pour lui ! —, il se pose des questions... On le regarde, on devine. Aurait-il pu penser, trente ans plus tôt, alors qu’il suait sang et eau, comme n’importe quel potache, sur les dictées proposées par ses professeurs, que l’orthographe l’aurait un jour conduit aussi loin, à New York ?

 

 

http://www.parmotsetparvaux.fr/presse/presse22.html

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"nénuphar-> nénufar" mes yeux mes pauvres yeux!

 

Ceci dit, c'est pas le plus absurde :

 

L'Académie française a écrit « nénufar » de 1762 jusqu'en 1935 (huitième édition de son Dictionnaire) et les rectifications orthographiques du français en 1990 préconisent de revenir à cette orthographe du fait de l'origine « arabo-persane » du mot (nīnūfar), car le digramme ph serait conforme avec une translittération du phi (φ) du grec ancien mais pas du fāʾ (ﻑ) arabe.
 
En adoptant la graphie « nénuphar » dans la huitième édition de leur Dictionnaire (achevée en 1935), les Académiciens se seraient laissé aller à un rapprochement sémantique avec les nymphes (ces dernières partageant avec les nénuphars un attrait certain pour l’eau), mais également avec le genre Nymphaea, qui est celui de certains nénuphars. Dans son propre dictionnaire, Émile Littré a comme entrée principale « nénufar », mais cite également nénuphar « d'après l'usage des botanistes ». Cette dernière graphie figurait déjà dans les dictionnaires de Thomas Corneille, Trévoux, Jean Nicot, Antoine Furetière.
 
Un autre genre de nénufar est Nuphar, nommé en 1809 par le britannique James Edward Smith. L'orthographe du nom de ce genre laisse penser que la chose n'est pas simple, ainsi qu'il apparaît déjà chez Littré.
 
Par plaisanterie, on a appelé « guerre du nénufar » ou « guerre du nénuphar » les polémiques qui ont agité la France au début de l'année 1991 à propos des rectifications orthographiques. En 2005, une brochure exposant l'orthographe de 1990 a été éditée sous le titre Le millepatte sur un nénufar. 
  • Yea 2
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