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Dette, déflation, retraites, avenir de l'économie sur 20/30 ans


NQH

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Il n'y a qu'à prendre la température dans les commentaires des articles sur internet, on atteint des sommets. Ca couve quelque chose que je trouve inquiétant.

Oui, et de tous les côtés les commentaires sont de plus en plus radicaux. Bon déjà que la France n'a pas vraiment de culture du dialogue et à plutôt l'habitude de "régler" les choses dans la confrontation, ça continue dans la droite lignée des jacqueries, émeutes et révolutions.

 

Les vieux ne manifestent peut être pas, mais les jeunes non plus, alors que pour l'instant ce sont les pigeons.

Ahah, émeutes de 2005 anyone? À mon avis il ne manque qu'une petite étincelle pour que ça pète encore une fois, en pire. Le truc que je j'anticipe depuis un moment, c'est le jour où les allocations ne vont plus tomber: là ça risque d'être funky.

 

ma boule de cristal pour la France.

 

Il ne faut pas oublier que la France est un pays très riche et qu'à la lumiere du passé notamment l'URSS, on peu deviner que l'on va bouffer le capital lentement mais surement pendant ces 20 ou 30 ans dont tu parles, tout cela probablement sans réels heurts.

 

Il y aura donc d'une manière ou d'une autre, un appauvrissement global et progressif reparti sur les retraités et les actifs (perte de capital, inflation, baisse des pensions et hausse des cotisations et taxes jusqu’à un équilibre foireux ...) mais d'un autre coté deux catégories diamétralement opposées mais en réalité proche "philosophiquement" vont émerger et ou prendre de l’ampleur à la faveur de la robotisation et de l'intelligence artificielle: les expats CSP+ et les hippies.

Le phénomène d'expatriation a encore une grosse marge de progression si on compare la France avec des pays plus sinistrés et il deviendra de plus en plus attrayant et evident au fur et à mesure, ce qui ne manquera pas de plomber le systeme.

Les hippies: Si les conditions se dégradent vraiment, et que la robotisation aidant le chômage des personnes peu qualifiés devient stratosphérique et que l'alternative c'est un RSA amaigri ou un job à 4 sous, il est très probable qu'une partie de ces gens finisse par aller bêcher des poireaux et s'occuper d'une basse cour autour d'un chalet autonome à la campagne. Ils plomberont le système à leur manière aussi.

En résumé il faudra sois être riche et partir ou pauvre et rester.

Pareil pour moi: la descente aux enfers n'est pas terminée, il y a encore du capital à bouffer.

 

Je vois aussi un scénario à l'URSS: il y aura des défauts de paiement un peu partout, mais pas de façon massive. On verra ici où là des fonctionnaires qui ne seront pas payés pendant X mois, avec des rotations pour étaler la merde. Notez bien que ça à déjà commencé pour les militaires, et aussi d'une certaine façon pour les fonctionnaires qui font des heures supplémentaires (police, hôpitaux) et qui ne seront jamais payés. Un jour vous lirez dans le journal que les fonctionnaires territoriaux de Trifoully-lez-Bidauz ont été payés en sacs de ciment et viande de bœuf: je dis ça parce que ça s'est produit dans un des ex pays de l'est. M'enfin sinon il suffit de regarder ce qui se passe en Grèce: il y a des gens qui vont travailler sans être payés depuis des mois et ils s'estiment encore heureux d'avoir un travail...

 

Donc pour revenir à la question initiale, c'est bien un scénario à la grecque que je vois pour la France: les retraités vont se faire spolier le plus car ce sont eux qui ont du patrimoine et de surcroit ils ne représentent aucun danger pour le pouvoir en place. On n'a jamais vu une manifestation de vieux en déambulateurs: leur seule arme est le bulletin de vote, ce qui est une grosse blague (si voter servait à quelque chose il y a longtemps que ça aurait été interdit). Mais tout le monde va se faire rincer, les jeunes aussi, sauf que ça ne se passera pas forcément dans le calme.

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Je vois qu'on partage les mêmes inquiétudes. 

 

La question qui se pose c'est : quand est-ce que les "festivités" vont commencer vraiment ? J'avoue que là j'y vois encore très flou. 

 

Quand est-ce que les fonctionnaires vont vraiment ne plus toucher leur salaire, ou le RSA pour les autres... bref, les revenus qui dépendent directement de l'Etat, dans les groupes les plus nombreux de la population ? 

Dans 10 ans ? Dans 20 ans ? Dans 40 ans ? 

 

En effet, le jour où les banlieues seront à court de liquidités, je n'imagine pas qu'ils restent les bras croisés à attendre. Donc 1° émeutes/paralysie probable et 2° d'une manière ou d'une autre, "faire payer les riches" en premier, d'une manière ou d'une autre, pour calmer la révolte symboliquement...

 

Ou... la grande dévaluation.

 

Dans nos scénarios, il faut tenir compte du critère électoral : si les classes moyennes ou les pauvres se retrouvent vraiment acculés, ils voteront FN. 

 

Or, que propose le FN ? Sortie de l'Euro et planche à billets. Le remake de 1958, qu'ils disent. 

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La meilleure façon de spolier les retraités et les épargnants tout voyant ses dettes s'effacer et en espérant le faire en douceur, c'est l'inflation.

C'est ce que la France fera donc d'une manière ou d'une autre.

S'il y a des violences, je pense qu'elles viendront plutôt d'une classe moyenne exaspérée que des banlieues dont les populations sont trop territoriales pour sortir de leurs ghettos. Ils préféreront renforcer leur zone de non droit plutôt que d'en sortir se battre pour un idéal ou des idées.

J'eduque mes 3 enfants à l'expatriation comme beaucoup de monde aujourd'hui. Autour de moi, une bonne partie des enfants d'amis ou de connaissances un peu plus âgés que moi sont partis à l'étranger. Les proportions de jeunes qui se barrent sont assez impressionnantes je trouve...mais il paraît que c'est faux et que tout va bien.

J'espère que mes enfants feront au moins l'expérience de ce que je ne peux faire moi même qu'au prix de trop grands sacrifices.

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L'étincelle pour les jeunes, ça sera peut-être l'immobilier, parce que là, qu'est ce qu'ils se font mettre !

Je crois que, historiquement, on n'a jamais vu ça dans ce pays (autant de difficultés pour avoir juste un toit à soi sur sa tête et celle de sa famille).

C'est étonnant que pour l'instant ça passe aussi bien.

Y a la bien-pensance écolo qui aide : "vivre en bon citoyen, c'est ne pas exister dans son environnement"

... est-ce que les jeunes vont gober ça tout le temps ?

 

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La meilleure façon de spolier les retraités et les épargnants tout voyant ses dettes s'effacer et en espérant le faire en douceur, c'est l'inflation.

C'est ce que la France fera donc d'une manière ou d'une autre.

S'il y a des violences, je pense qu'elles viendront plutôt d'une classe moyenne exaspérée que des banlieues dont les populations sont trop territoriales pour sortir de leurs ghettos. Ils préféreront renforcer leur zone de non droit plutôt que d'en sortir se battre pour un idéal ou des idées.

J'eduque mes 3 enfants à l'expatriation comme beaucoup de monde aujourd'hui. Autour de moi, une bonne partie des enfants d'amis ou de connaissances un peu plus âgés que moi sont partis à l'étranger. Les proportions de jeunes qui se barrent sont assez impressionnantes je trouve...mais il paraît que c'est faux et que tout va bien.

J'espère que mes enfants feront au moins l'expérience de ce que je ne peux faire moi même qu'au prix de trop grands sacrifices.

Dans le système par répartition les retraités sont mieux protégés de l'inflation. De plus, comme ils investissent dans l'immobilier ils sont également protégés de ce côté là.
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L'étincelle pour les jeunes, ça sera peut-être l'immobilier, parce que là, qu'est ce qu'ils se font mettre !

Je crois que, historiquement, on n'a jamais vu ça dans ce pays (autant de difficultés pour avoir juste un toit à soi sur sa tête et celle de sa famille).

C'est étonnant que pour l'instant ça passe aussi bien.

Y a la bien-pensance écolo qui aide : "vivre en bon citoyen, c'est ne pas exister dans son environnement"

... est-ce que les jeunes vont gober ça tout le temps ?

 

Voila,

 

L'immobilier est central dans la problématique (c'est le seul investissement de 90% de la population), si on fait un parallèle avec la bourse, on peux dire que les bulls (proprios actuels et ceux qui ont encore 25 ans à payer, état et collectivités, banques)  sont encore largement majoritaire et que les bears (les jeunes) sont des oursons pour l'instant.

D'où peux venir l’étincelle? De 50% de chomeurs/rmistes à 400€ par mois. (50% n'est qu'un doublement du vrai taux actuel).

 

C'est effectivement étonnant que pour l'instant ça passe aussi bien. mais le mécontentement sur le sujet a beaucoup de mal à coaguler probablement car ça suppose d'attaquer 4 fronts (voir les bulls plus haut) à la fois qui se défendront becs et ongles vu la masse gigantesque de pognon en jeu

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Je vois qu'on partage les mêmes inquiétudes.

Oui, et ça ne date pas d'hier pour moi, ce fut un facteur de décision pour l'expatriation.

 

La question qui se pose c'est : quand est-ce que les "festivités" vont commencer vraiment ? J'avoue que là j'y vois encore très flou. 

 

Quand est-ce que les fonctionnaires vont vraiment ne plus toucher leur salaire, ou le RSA pour les autres... bref, les revenus qui dépendent directement de l'Etat, dans les groupes les plus nombreux de la population ? 

Dans 10 ans ? Dans 20 ans ? Dans 40 ans ?

 

Je pense que c'est illusoire de croire qu'il va y avoir une césure, un avant et un après bien tranché et qu'on peut coller une date dessus: c'est comme pour le fil Armaggedon économique. Les choses ne se passent tout simplement pas comme ça, ce sont les historiens qui donnent des dates après coup parce qu'il faut bien une date. Si on prend la fameuse révolution française, elle avait commencé bien avant 1789 par des jacqueries et émeutes de paysans écrasés d'impôts et souffrant de la famine.

Exemple concret qui tombe à pic pour illustrer ce que je pense:

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/02/05/dans-le-haut-rhin-le-versement-du-rsa-conditionne-a-des-heures-de-benevolat_4860480_1656968.html

Voilà, on y est déjà dans les restrictions de RSA: évidemment ce n'est pas présenté tel quel, mais à la fin le pot aux roses est découvert et il s'agit bien de faire des économies, si possible aussi en refilant la patate chaude à l'assurance maladie (rotation de la merde). Je ne sais pas si cette mesure passera telle quel aujourd'hui, mais je n'ai pas trop de doutes sur le fait qu'elle passera dans un futur proche. Chaque administration va trouver des astuces de ce genre pour durer. Je parie qu'un jour les bénéficiaires du RSA finiront par concurrencer les fonctionnaires territoriaux pour faire le même boulot, bénévolement.

 

Je dis depuis un moment déjà qu'on est en plein dans l'Armaggedon économique, c'est juste que tout le monde ne le subit pas de la même façon. Mais si on regarde des nouvelles qui paraissent insignifiantes séparément et qu'on commence à relier les points, il y a une image qui se dessine clairement. Il y a déjà des vieux qui font les poubelles car leur pension ne leur suffit plus à joindre les deux bouts, d'autres qui ont vu leurs impôt augmenter tellement qu'ils en sont réduits à emprunter pour les payer, et beaucoup qui renoncent aux soins car ils n'ont plus les moyens de payer le delta. Il y a déjà énormément de français qui ont perdu leur emploi et qui s'enfoncent dans le chômage de longue durée, sans même parler de la masse énorme de jeunes parfaitement inemployables car  n'ayant même pas le niveau le plus élémentaire pour devenir ouvrier (et de toutes façons les usines ferment les unes après les autres). Chaque année, depuis des années, 150.000 jeunes qui sortent du système scolaire sans aucun diplôme: on a déjà dépassé le cap du million qui ne sait ni lire, ni écrire ni compter.

 

Dans nos scénarios, il faut tenir compte du critère électoral : si les classes moyennes ou les pauvres se retrouvent vraiment acculés, ils voteront FN. 

 

Or, que propose le FN ? Sortie de l'Euro et planche à billets. Le remake de 1958, qu'ils disent.

 Il n'y pas besoin que le FN soit élu pour qu'un programme similaire soit appliqué: la gauche est déjà en train d'appliquer une partie du programme du FN. Le FN est vraiment un faux problème, un chiffon rouge qu'on agite à chaque échéance pour éviter tout débat rationnel. Ce parti agit comme de la morphine dans le corps social: il calme les plus mécontents qui votent FN en pensant que tout va changer, mais évidemment rien ne change.

 

S'il y a des violences, je pense qu'elles viendront plutôt d'une classe moyenne exaspérée que des banlieues dont les populations sont trop territoriales pour sortir de leurs ghettos. Ils préféreront renforcer leur zone de non droit plutôt que d'en sortir se battre pour un idéal ou des idées.

Je ne pense pas du tout qu'ils resteront dans leur zones: déjà en 2005 ça avait largement débordé dans Paris intra-muros, mais les médias n'ont pas trop insisté dessus. Dans mon quartier tranquille du 3ème on a aussi eu droit aux échauffourées et voitures brulées. Et le problème ne se limite pas aux banlieues: il y a exactement la même chose dans des petites villes de province. Ça par contre c'est clair qu'ils ne saccagent pas pour des idéaux, c'est juste une violence aveugle et sanguine: ce sont les piposophes et autres sociologues qui ont tenté une explication à postériori. Et puis il y a évidemment le problème de l'islam dont personne ne veut parler mais qui est pourtant bien présent. Encore qu'après l'année 2015, les gens commencent à comprendre confusément qu'il y a comme un léger problème qui a été un peu édulcoré.

 

J'eduque mes 3 enfants à l'expatriation comme beaucoup de monde aujourd'hui. Autour de moi, une bonne partie des enfants d'amis ou de connaissances un peu plus âgés que moi sont partis à l'étranger. Les proportions de jeunes qui se barrent sont assez impressionnantes je trouve...mais il paraît que c'est faux et que tout va bien.

J'espère que mes enfants feront au moins l'expérience de ce que je ne peux faire moi même qu'au prix de trop grands sacrifices.

Oui, tout dépend du milieu qu'on fréquente, il y a vraiment 2 France. Avec 25% de fonctionnaires, il y a par construction 1/4 de la population active qui ne peut même pas penser à l'expatriation, tout simplement car leur métier n'est pas reconnu, ou n'a carrément pas d'équivalent dans un pays étranger. Ensuite on ajoute les professions règlementées qui ont le même genre de problème, ça parait logique que tout le monde n'a pas la même perception du phénomène. Évidemment les journalistes racontent des bobards mais je ne suis même pas sûr qu'ils en aient vraiment conscience: eux ils font partie de la France qui n'a absolument aucun intérêt à s'expatrier, de plus ils côtoient des politiques qui sont dans le même cas. Pour eux l'expatriation doit être un phénomène marginal: la soupe est bonne, pourquoi changer de crèmerie?

 

Finalement qui se barre? Les CSP+ et leurs enfants, ceux qui sont un peu au courant de la situation et son inquiets pour le futur. Des gens formés aux métiers en demande et qui parlent anglais couramment et peuvent trouver un emploi à peu près n'importe où dans le monde. En gros ceux dont la France a le plus besoin pour surmonter ses problèmes...

  • Yea 1
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Oui, j'ai vu ça tout à l'heure pour le RSA, je venais justement pour en parler. Ca commence à bouger, peu à peu.

 

Je pense que les événements se feront sans césure mais qu'il va quand même y avoir un point de non retour où, après celui-ci, les choses s'accélèreront de plus en plus fort. La généralisation de ce genre de mesure (RSA) à toute la France, par exemple, ou bien une vraie première baisse du salaire des fonctionnaires qui sont vraiment le fond de commerce du PS (les profs, par exemple), et pas juste des histoires d'heures supplémentaires. Et à l'heure actuelle, difficile de dire si ça peut arriver dans 5 ans, dans 10 ans ou dans 15 ans.

 

Les socialistes appliquent déjà une grande partie du programme du FN (ou plutôt : le FN est socialiste) mais il y a quelque chose qu'ils n'oseront jamais faire, c'est sortir de l'euro.

 

Et si les classes populaires sont sous le coup d'affects déchaînés comme après des émeutes ou je ne sais quoi qui pourrait pointer le bout de son nez (on ne peut pas dire que l'esprit des gens soit très tranquille depuis quelques années), le FN aura beau être un chiffon rouge, il pourrait arriver au pouvoir. On parle quand même d'un parti qui a raflé récemment davantage d'élections qu'il n'en a raflé durant toute son histoire. Pourquoi ça ne continuerait pas sur cette lancée, avec la droite autant que la gauche en déconfiture et des centristes subexistants ?

 

Et alors là, le retour au franc ne sera plus qu'une simple inquiétude.

 

D'ailleurs, en parlant de sortie de l'Eurozone, une question me venait en tête, tout à l'heure : est-ce que les emprunts (contractés en euros avant cette sortie) seront convertis et remboursables en franc dévalué (donc plutôt intéressant pour ceux qui ont ces emprunts : effet "monnaie de singe") ou bien resteront remboursables en euros (donc ruine pour ceux qui ont ces emprunts : il faudra davantage de francs pour rembourser un euro). C'est une question qui ne me semble pas sortir dans les débats autour de ce sujet et qui me semble pourtant essentielle pour ceux qui veulent absolument changer de monnaie. 

 

A moins que, sans le FN, l'Euro lui-même soit dévalué, officiellement ou officieusement, par je ne sais quelles manoeuvres, pour alléger les dettes. Une telle chose serait-elle possible ? (et en gardant les allemands dans la zone ?)

 

 

 

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Justement le FN est en train de faire machine arrière sur la sortie de l'euro: ils ont compris qu'ils ne pourront jamais se faire élire s'ils continuent à s'entêter sur le sujet. Les français ont beau être nuls en économie ils comprennent quand même qu'une sortie de l'euro impliquera une brutale dévaluation, et qu'ils y perdront beaucoup. Pourtant c'est le genre de mesure qui plaît à la frange de leur électorat qui n'a rien a perdre lors d'une dévaluation: en gros leurs électeurs traditionnels. Du coup ça ressemble un peu à la quadrature du cercle pour le FN: opérer un revirement et déboussoler leur électorat traditionnel pour tenter de gagner le centre et une partie de l'extrême gauche, ou bien continuer dans la même voie pour satisfaire leur base mais butter contre un plafond de verre. Bref, c'est pas gagné pour se faire élire et je n'y crois toujours pas. De plus le pouvoir en place a plus d'un tour dans son sac pour empêcher que ça n'arrive.

 

Donc il reste la dévaluation qui est déjà en cours vu que la BCE s'est mise aussi au QE: notre monnaie est déjà en train de perdre de sa valeur. En effet la question c'est jusqu'où va-t-on aller dans cette voie. Pour l'instant l'Allemagne soit-disant intransigeante sur le sujet à déjà cédé sur l'essentiel, et la France, à la tête d'une coalition des pays du sud, réclame depuis un bon moment la monétisation des dettes: il y a quand même de fortes chances qu'on aille dans cette direction.

 

Sinon la quasi totalité des emprunts français sont rédigés en droit français et ont donc pour devise la monnaie légale en cours: ce qui veut dire que si la France repasse au franc les emprunts seront remboursables en franc dévalué et non pas en euro.

  • Yea 1
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Sinon la quasi totalité des emprunts français sont rédigés en droit français et ont donc pour devise la monnaie légale en cours: ce qui veut dire que si la France repasse au franc les emprunts seront remboursables en franc dévalué et non pas en euro.

 

Interessant ... (généralement on entend uniquement parler des dettes publiques en cas de sortie de l'€ mais pas des dettes privées.)

 

 

En parlant d'€, je suis d'avis qu'il ne tiendra pas comme tel dans une perspective de 10/30 ans (en bonne partie car il empêche les gouvernants de faire absolument n'importe quoi et, qu'un pays sur le déclin est probablement bien plus gérable avec une monnaie nationale manipulable unilatéralement).

Dans cette perspective ça peut limite être intéressant pour quelqu'un qui ne peut pas s'expatrier de placer une partie de son argent dans la zone "euro-nord" (Allemagne, Pays-bas ect).

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Interessant ... (généralement on entend uniquement parler des dettes publiques en cas de sortie de l'€ mais pas des dettes privées.)

Ah mais je parlais uniquement de la dette publique. Pour les entreprises aucune idée de la proportion, mais il est évident qu'il doit y avoir de la dette en dollar, franc suisse, yuan, etc. donc une dévaluation ne les arrangerait pas du tout.

 

En parlant d'€, je suis d'avis qu'il ne tiendra pas comme tel dans une perspective de 10/30 ans (en bonne partie car il empêche les gouvernants de faire absolument n'importe quoi et, qu'un pays sur le déclin est probablement bien plus gérable avec une monnaie nationale manipulable unilatéralement).

Dans cette perspective ça peut limite être intéressant pour quelqu'un qui ne peut pas s'expatrier de placer une partie de son argent dans la zone "euro-nord" (Allemagne, Pays-bas ect).

Oui je pensais ça aussi il y a quelques années: que l'Europe du nord finirait par se désolidariser de l'euro et créerait un genre de zone euro nord. Maintenant je ne pense pas que ça se produira car l'opportunité est déjà passée. Il faut arrêter de croire que l'Allemagne est orthodoxe et peut mener un tel mouvement: elle a déjà cédé sur l'essentiel. La BCE fait du QE et a un programme de rachat de dette souveraine, ce que soit-disant l'Allemagne ne devait pas tolérer (car générateur d'inflation). C'est passé comme une lettre à la poste. Encore pire: la BCE rachète carrément des actions et des contrats de liquidité, en violation totale de ses prérogatives. Personne n'a bronché.

 

Si on n'a pas d'inflation c'est uniquement car les forces déflationnistes sont plus fortes, mais rien ne dit que ça va durer.

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La BCE achète des actions ? Source.

Oh oh, je me suis emmêlé les pinceaux: je croyais avoir entendu ça sur BFM business (Delamarche) mais en fait le souci c'est le programme de rachat d'obligations d'état qui viole ses statuts. Le soutient des marchés action, c'est un but secondaire.

 

http://leseconoclastes.fr/2015/01/hold-1-100-000-millions-de-qe-comment-la-bce-se-moque-du-monde/

 

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Ah mais je parlais uniquement de la dette publique. Pour les entreprises aucune idée de la proportion, mais il est évident qu'il doit y avoir de la dette en dollar, franc suisse, yuan, etc. donc une dévaluation ne les arrangerait pas du tout.

 

 

Et concernant les dettes des particulier (par exemple credit immo) 100000€ restant à payer deviendraient-ils 100000 nouveaux francs ?

 

Oui je pensais ça aussi il y a quelques années: que l'Europe du nord finirait par se désolidariser de l'euro et créerait un genre de zone euro nord. Maintenant je ne pense pas que ça se produira car l'opportunité est déjà passée. Il faut arrêter de croire que l'Allemagne est orthodoxe et peut mener un tel mouvement: elle a déjà cédé sur l'essentiel. La BCE fait du QE et a un programme de rachat de dette souveraine, ce que soit-disant l'Allemagne ne devait pas tolérer (car générateur d'inflation). C'est passé comme une lettre à la poste. Encore pire: la BCE rachète carrément des actions et des contrats de liquidité, en violation totale de ses prérogatives. Personne n'a bronché.

 

Je vois ... je vois ... l'inverse, l'Europe du sud qui se désolidariserait, car même si on est en pleine fête du slip, ce n'est encore pas assez pour leur structure économique et ça le sera de moins en moins. 

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Et concernant les dettes des particulier (par exemple credit immo) 100000€ restant à payer deviendraient-ils 100000 nouveaux francs ?

C'est une bonne question. À priori ça devrait être converti: on pourrait regarder ce qui s'est passé pour le passage au nouveau franc, je ne pense pas que le cadre légal ait changé depuis. C'est toujours l'idée que les contrats sont libellés dans la monnaie qui a cours légal.

 

Je vois ... je vois ... l'inverse, l'Europe du sud qui se désolidariserait, car même si on est en pleine fête du slip, ce n'est encore pas assez pour leur structure économique et ça le sera de moins en moins.

L'europe du sud cherche à mutualiser les dettes: c'est évidemment dans leur intérêt puisqu'ils sont très endettés. La France avait même pris la tête d'un genre de coalition officieuse qui militait pour la monétisation des dettes. Mais vu que la BCE s'est lancée dans le QE, ça semble suffire pour le moment.

 

Après il y a un autre son de cloche: certains militent pour un retour au monnaies nationales des pays du sud pour donner de l'air à leurs économies. Le problème c'est que si la Grèce revenait au drachme, elle devrait quand même rembourser sa dette en euros car elle est libellée en euro et leur droit est différent du droit français. Mais si on adopte le point de vue que cette dette ne sera jamais payée, ce n'est pas vraiment un problème... C'est sans doute une chose que pourrait faire un parti comme Aube Dorée, mais je ne crois pas que l'UE les laissera faire.

 

Mais dans ma boule de cristal je ne vois pas l'euro exploser: les pays du nord ont cédé et la dévaluation a commencé, et les pays du sud n'ont pas d'intérêt à quitter l'euro. Je pense que le reste des ajustements se feront plutôt par des déflations salariales dans les pays où ça a lieu d'être. Donc je m'attends a une déflation salariale en France: encore une fois il faut regarder en Grèce où ça a déjà commencé depuis quelques années.

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Oui voilà, je suis de l'avis de ce qui est dit dans l'article. Et à priori on n'a pas encore tout vu pour les taux négatifs: je crois que c'est Nicolas Doze qui disait qu'il est possible qu'on voie dans un futur proche des taux vraiment très négatifs du genre -2% ou -3% pour continuer d'organiser la faillite autant que possible.

 

Si on continue seulement sur la lancée actuelle de toutes façons les fonds de pension vont exploser en plein vol puisqu'ils ne trouvent plus de moyens de se rémunérer. Aux Pays-Bas ils commencent déjà à avoir peur de ce que fait la BCE. Alors si on entre dans le vrai négatif...

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vous pouvez détailler un peu le mécanisme qui va les couler selon vous ?

(Parce que la grande distri, elle est quand même aussi emprunteuse de capitaux.)

De mémoire, une bonne partie des marges et capacités d'investissement des distributeurs proviennent de l'immobilisation de leur BFR (qui est la conséquence du paiement au bout d'un mois). Si il y a des taux négatifs, ça part en sucette.

Pour les fonds de pension, ils se rabattront sur ce qui reste de blue chip. Et boum la bulle.

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Oui. Toutes les entreprises qui placent à court ou moyen terme pour leur tréso (et qui ont des besoins de tréso importants) vont se retrouver dans la merde. Economiquement, on va assister à de la destruction de capital comme jamais.

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Pourtant la grande distrib a structurellement un BFR négatif (ils sont financés par leurs fournisseurs) et ont une captive pour financer leurs ventes (et les taux bas aide la captive à se refinancer).

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