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Abstémie : les cent jours de Sodome et Gomorrhe


NicolasB

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Ben ça depend dans quel état ça te met NicolasB. Apparemment tu ne t'aime pas quand tu as trop bu...

 

Sur le moment ça va... c'est après ou je regrette de ne pas avoir fait preuve de self-control... Et le coup de moins bien le lendemain. :)

 

Bref, je vais déjà éviter de boire toute la semaine, et le faire que certains jours. Je vais bien réussir à avoir une certaine discipline.

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  • 1 month later...

Petit témoignage personnel en guise de soutien à NicolasB. 

 

Voici bientôt cinq ans, j'ai dû arrêter e.a. l'alcool durant trois mois pour des raisons de santé. Durant cette période, je me suis senti "revivre", sans qu'il y ait dans mon esprit un lien de cause à effet entre ces deux éléments.

 

Partant, dès que le médecin m'a dit que je pouvais boire à nouveau de l'alcool, je m'en suis donné à cœur joie (avec de beaux résultats à la clé : gueules de bois tout le week-end, situations embarrassantes le lendemain, drague de filles qu'on croit jolies sur l'instant mais qui se révèlent ne pas l'être une fois l'ivresse retombée). Je me suis très vite senti moins heureux que lors de ma période abstème. 

 

Je dus attendre d'avoir suffisamment de force mentale en moi pour arrêter encore. À la base, j'imaginais faire cela pour quelques mois à peine, le temps de réussir à arrêter de fumer définitivement (l'alcool m'avait fait reprendre la clope). Mi-septembre 2012, je bus mon dernier verre, fumai ma dernière clope, tirai des taffes sur mon dernier joint. Une nouvelle période commença et, à nouveau, je sentis que je me réconciliais avec la vie. L'alcool, réalisai-je, était une fuite, une fuite qui me permettait de ne pas me confronter avec certaines questions angoissantes. 

 

La meilleure preuve que cela se déroula bien : alors que, lors de ma période alcool-à-gogo, j'avais du mal à passer des soirées sobres à côté de mes amis alcoolisés (je me faisais vite chier et je rentrais chez moi plus tôt que prévu), je pris conscience que je devais considérer ces soirées pour ce qu'elles étaient, à savoir des soirées entre amis, et non des soirées pour se mettre une murge. 

 

Les bienfaits de mon abstinence, je les ai vus très vite : gain d'une journée au moins par semaine (celle(s) où la gueule de bois me coinçait sur le divan à m'abrutir devant la télévision), pêche d'enfer, perte de poids, confrontation avec les questions qui me turlupinaient l'esprit, condition physique, efficacité dans les activités, etc. 

 

Depuis lors, je n'ai jamais repris, parce que je sais que l'alcool ne m'apportera rien. 

 

Au début, mes amis n'ont pas très bien compris cet arrêt brutal, mais ils ont fini par l'accepter ; et, de mon côté, au fond de moi, je les ai plaints de devoir se reporter sur l'alcool, de devoir se projeter dans une réalité parallèle, pour vivre des moments heureux. 

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de mon côté, au fond de moi, je les ai plaints de devoir se reporter sur l'alcool, de devoir se projeter dans une réalité parallèle, pour vivre des moments heureux. 

Et c'est exactement pour ça que les abstèmes et autres végétariens sont difficiles à supporter. C'est déjà bien de l'admettre.

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Et c'est exactement pour ça que les abstèmes et autres végétariens sont difficiles à supporter. C'est déjà bien de l'admettre.

 

Vraiment ? J'ai encore le droit de penser ce que je veux des buveurs d'alcool, à l'instar de ceux-ci vis-à-vis des abstèmes.  :icon_wink: Un petit post pour faire contrepoids aux six pages de prosélytisme sur l'alcool, est-ce vraiment trop ? 

 

Par ailleurs, contrairement à la plupart des végétariens pour ce qui a trait à leur domaine de prédilection, je n'encourage pas activement l'arrêt de la boisson ; j'estime que les individus ont le droit de se rendre heureux de la façon qui leur convient le mieux. J'ajouterai à cela, en guise de contre-pied parfait, que, dans un groupe social, ce n'est pas l'abstème qui encourage les alcooliques à arrêter la boisson, mais les alcooliques qui encouragent l'abstème à reprendre.  :icon_wink:

 

Finalement, ma position relative à l'alcool est identique à celle d'un libéral qui a été socialiste par le passé : il y a eu une évolution réfléchie pour passer d'un tout à son contraire. C'est pour ça que je peux passer pour arrogant sur le sujet. 

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Merci Wali... j'ai moi aussi repris et j'apprends de mes erreurs. Je n'aurai jamais dû. J'ai bu mon dernier verre de bière mardi. Depuis c'est terminé. J'arrête définitivement. Je comptais en prendre un peu pour les occasions spéciales mais c'est fini. Après je n'impose rien à personne.

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Un petit post pour faire contrepoids aux six pages de prosélytisme sur l'alcool, est-ce vraiment trop ?

Je n'ai pas cité tout le post, seulement les généralisations condescendantes.
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Que la gloire à la picole s'exprime, et avec elle ses effets euphorisants, why not, mais laissez aussi tranquilles ceux qui évoquent leur abstémie et les bienfaits qu'ils en retirent, que diable, saperlipopette ; chacun peut livrer son expérience

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Que la gloire à la picole s'exprime, et avec elle ses effets euphorisants, why not, mais laissez aussi tranquilles ceux qui évoquent leur abstémie et les bienfaits qu'ils en retirent, que diable, saperlipopette ; chacun peut livrer son expérience

M'enfin, étaler en place publique des comportements aussi déviants et grossiers...

  • Haha 1
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Personnellement j'ai ressenti ça comme son impression et rien de plus, je veux dire par là pas de condescendance.

Y a pas de problème, on échange des impressions.

Son impression que ceux qui boivent sont à plaindre parce qu'ils doivent se reporter sur l'alcool et se projeter dans une réalité parallèle pour vivre des moments heureux a entraîné en moi une impression de généralisation condescendante, impression qui ressemble à s'y méprendre à celle que me fait un végétarien quand il parle de ceux qui n'achètent pas sa soupe.

 

Que la gloire à la picole s'exprime, et avec elle ses effets euphorisants, why not, mais laissez aussi tranquilles ceux qui évoquent leur abstémie et les bienfaits qu'ils en retirent, que diable, saperlipopette ; chacun peut livrer son expérience

Je n'empêche personne de livrer son expérience. Ce n'est pas ça que je commentais.
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Pour ma part, j'essaie à la fois de ne pas faire chier les gens qui boivent de l'alcool à côté de moi, même quand ils me vannent parce que je n'en bois pas (même si je ne vois pas pourquoi ce serait un sujet de vanne) ; et de ne pas non plus faire chier d'anciens alcooliques (un de mes anciens patrons était dans ce cas, et j'ai le plus grand respect pour lui qui, fut un temps, vidait au moins une bouteille de vodka chaque soir).

Voilà, maintenant que j'ai dit du mal de tout le monde, vous pouvez me détester. ;)

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Au contraire, le débat me semble bien. L'alcool dans mon cas est un dérivatif agréable sur l'instant qui me fait déraper le lendemain et les jours suivants dans des idées sombres. Le fait d'arrêter je le vois comme un investissement pour une meilleure humeur au quotidien.

Édité : même deux bières sunt suffisamment désagréables le jour suivant dans mon cas.

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