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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations


Cugieran

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 Un pro-Chavez vient de me chier un pavé sous ma vidéo de Marx, je vous laisse apprécier - tout n'est pas faux dans ce qu'il dit car ma vidéo est un peu fausse mais quand même :

 

 

 

Tu fais la critique d'une théorie vulgaire de la sous-consommation (cf Keynes, ce "zéro de l'économie"). Rien à voir avec la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit. Tu t'es même débrouillé pour truffer la biographie de Marx de sous-entendus stupides (le fantôme idéologique de Marx aurait créé l'URSS, Marx aurait été pour la redistribution des richesses...). Mais bon, reprenons les choses dans l'ordre.
La valeur travail est le seul concept qui permette (à peu près) de définir quelque chose d'aussi abstrait que la valeur économique. Tenter de l'expliquer par des concepts tels que l'utilité marginale, c'est faire d'une multitude d'individus consommateurs un seul, c'est confondre valeur d'usage et valeur d'échange, besoin humain et besoin solvable - ceci conduisant d'ailleurs à confondre société et communauté, donc capitalisme et communisme. En essayant d'expliquer la formation des prix par les besoins individuels des consommateurs, on ne peut que s'enliser dans des abstractions théoriques. C'est une voie sans issue.
Toutes les marchandises sont du travail humain (la réciproque n'étant pas nécessairement vraie). L'eau, la terre, le gravier, le sable, l'herbe, tout ceci ne peut pas avoir de valeur, car on en trouve à portée de main (il faudrait une intervention politique massive pour y conférer une valeur vénale). Un diamant, une perle, de la soie, se trouvent aussi dans la nature mais exigent un certain travail pour les en extraire, ou pour les raffiner et les transformer: c'est la raison pour laquelle ces objets sont déjà plus rares.
Remarquons qu'à l'échelle de l'histoire on établit toujours le prix de matières premières des décennies, voir des siècles avant que le progrès technique nous donne accès à des sources qui nous étaient inconnues jusqu'alors - il n'est donc pas évident d'affirmer que la rareté est quelque chose de naturel, elle dépend plutôt des conditions historiques et du niveau de développement des forces productives de l'époque qu'on étudie (j'en veux pour preuve qu'aujourd'hui, la majorité des produits industriels, qui sont superflus du seul point de vue vital, sont globalement devenus meilleur marché que les biens de première nécessité, alors qu'au moyen-âge c'était tout à fait l'inverse: l'agriculture pourvoyait aux besoins du petit peuple, tandis que les artisans travaillaient pour les rois).
A l'origine, il n'y avait pas de moyens de production: l'histoire de l'homme débute quand l'homme commence à travailler. L'homme est lui-même un produit du travail, tout comme les animaux domestiques qui ne sont sortis de l'état sauvage qu'en le suivant. Toute valeur est issue, de près ou de loin, même si il y eu maintes interventions mécaniques (les machines ne dérogeant pas à cette règle), du travail humain. L'utilité d'un bien détermine seulement si la vente aura lieu ou non. Travailler x heures, là ou seulement x/2 heures de travail sont nécessaires, c'est réaliser x/2 heures de travail superflues. Marx le souligne dans la première section du Capital. Il n'y a aucune contradiction.
Cependant, si j'ai déjà mangé deux glaces, rien ne me permet d'exiger une demi-glace ou un tiers de glace à mon glacier, ou une glace à moitié prix ou à tiers de prix. On n'a d'ailleurs jamais vu les consommateurs décider du prix des produits qu'ils achètent à la caisse du supermarché. La marchandise a déjà un prix avant d'entrer dans la sphère de la circulation. Ceci est logique: qui, du punk alcoolique et du distillateur, est le mieux placé pour savoir quels coûts doivent être couverts par le prix du Whisky? Si il s'avère que les prix sont trop élevés pour le consommateur, alors le capitaliste se chargera d'employer de nouvelles techniques de production, pour vendre ses prochains produits à des prix plus compétitifs, ou bien il ne vendra plus du tout et fera faillite. Mais il ne laissera pas les consommateurs décider du prix en magasin, au risque de déséquilibrer dangereusement son bilan.
Quant à la prétendue différence qualitative des différents travaux, ce n'est pas Marx qui décidé que l'on peut en faire abstraction: c'est le mode de production capitaliste lui-même. Cela ne semble gêner aucun économiste que des choses aussi hétéroclites que des ingénieurs, des fraiseuses et des pommiers s'effacent devant des euros, des dollars et des yens, c'est à dire devant des choses qui ne se distinguent que par leur quantité. C'est pareil pour les différents travaux de la société. Tu auras beau faire de la mécanique de précision avec la plus grande parcimonie pendant dix heures, ton ouvrage total ne vaudra pas plus que celui du cueilleur saisonnier le plus grossier qui aura cueilli des fruits pendant le même temps - évidemment, si l'on s'arrête à la loi de "l'offre et de la demande", et à la sphère de la circulation, on en déduira bêtement qu'une montre en laiton est plus chère qu'une pomme pourrie parce qu'elle est plus rare. Les deux ouvrages, celui du cueilleur et celui du mécanicien, valent autant pendant la même période parce qu'ils sont du travail abstrait.
Par contre, là où le caractère spécifique de leurs travaux va intervenir, c'est dans les moyens de production qu'ils consomment (les moyens de production étant eux-mêmes des produits du travail, dotés d'une valeur d'usage et consommables). Le mécanicien utilisera sans doute des outils bien plus chers que le cueilleur, et, ce faisant, il transmettra plus de valeur à son produit final. Mais il s'agit bien de valeur transmise et non de valeur créée. Qu'un travailleur soit plus assidu qu'un autre? Cela ne change pas grand-chose non-plus. Les données actuelles sur le "Bore-Out" prouvent bien que même dans le privé, des cadres et des ingénieurs sont loin de travailler toute une journée. Ce fait importe peu.
La concurrence crée une tendance incompatible avec la course à l'oisiveté. C'était Proudhon, au contraire, qui défendait à travers l'idée des "bons de travail", qu'il suffirait de mettre plus de temps au travail (et non pas plus de temps de travail) pour être en droit d'exiger plus. Marx a parfaitement démontré l'absurdité de ce raisonnement dans Misère de la Philosophie. On vient de le voir: les moyens de production entrent dans la sphère de production (ou sortent de la sphère de circulation) comme produits du travail. Leur valeur a déjà été créée et ils contiennent déjà de la plus-value. Elle ne va pas se "créer" une seconde fois.
Les moyens de production (pour simplifier, on va entendre par là: machines, bâtiments, matières premières, matières auxiliaires, etc...) transmettent donc leur valeur au produit fini. En revanche, ce qui va être créé, c'est le produit nouveau, ce qui va être ajouté, c'est le temps de travail nécessaire à sa production. La valeur des moyens de production (capital constant "C") étant déjà comptée, cette valeur nouvelle va se partager entre travailleur (Capital variable "V") et capitaliste (Plus value "pl"). J'ai noté qu'à un moment, dans ta vidéo, tu commets une erreur de taille. Elle passe presque inaperçue tant son énonciation est brève, mais je pense que c'est la clé de ta méprise: tu affirmes que le capitaliste vend la marchandise au-dessus de sa valeur, mais c'est tout à fait inexact. Le capitaliste vend la marchandise à sa juste valeur, (celle du temps de travail qu'a nécessité sa production) laquelle s'ajoute à la valeur déjà réalisée des moyens de production consommés. En revanche, cette valeur, produite par le travail humain, ne va être employée que partiellement à la reproduction de ce dernier. C'est ce que Marx appelle l'exploitation. Le rapport entre les deux parties, pl / V, c'est le taux d'exploitation, qu'on notera " ε ".
En effet, le capital cherche à garantir un minimum vital pour le prolétaire (et ce minimum vital évolue au fil des époques, les téléphones et ordinateurs en faisant aujourd'hui partie). La valeur de la force de travail est déterminée par le temps de travail nécessaire à sa production, donc par le temps de travail nécessaire à la production des biens consommés par le prolétaire - pas plus loin que la seconde moitié du XXe siècle, Airbus recrutait en France dans les milieux ruraux, parce que les paysans produisaient une partie de leurs moyens de subsistance dans leur ferme, et qu'ils étaient moins chers à entretenir. Notons aussi que dans V, on peut inclure le salaire du capitaliste.
Le profit n'étant pas destiné à la luxure de ce dernier, contrairement à ce qu'affirme cette "critique morale de gauche" (en réalité, une niaiserie masturbatoire d'intellectuels bobos) que tu ménages par souci d'humanité à la fin de ta vidéo. Même si nous avions une économie de coopératives, où la hiérarchie serait mobile, et où tous les travailleurs seraient payés le même salaire, le capital exploiterait toujours le travail.) Maintenant, que se passe t-il si le capitaliste se trouve en concurrence sur le marché? Il va devoir vendre à des prix concurrentiels. Car, notons le bien, si le temps de travail est la mesure absolue de la valeur, dans le cadre de la concurrence parfaite, c'est le minimum de temps de travail avec lequel un article est susceptible d'être réalisé qui sert d'ajustement aux prix. Voici ce que dit Ricardo: "La valeur mercantile, dit-il, est toujours fixée, en dernière analyse, sur la quantité de travail nécessaire pour se procurer la chose évaluée: ce n'est pas celle qu'elle a actuellement coûté, mais celle qu'elle coûterait désormais avec des moyens peut-être perfectionnés; et cette quantité, quoiqu'elle soit difficile à apprécier, est toujours établie avec fidélité par la concurrence...
C'est sur cette base qu'est calculée la demande du vendeur aussi bien que l'offre de l'acheteur. Le premier affirmera peut-être que la chose lui a coûté dix journées de travail, mais si l'autre reconnaît qu'elle peut désormais s'accomplir avec huit journées de travail, si la concurrence en apporte la démonstration aux deux contractants, ce sera à huit journées seulement que se réduira la valeur et que s'établira le prix du marché. L'un et l'autre contractants ont bien, il est vrai, la notion que la chose est utile, qu'elle est désirée, que sans désir il n'y aurait point de vente, mais la fixation du prix ne conserve aucun rapport avec l'utilité " Comment le capitaliste s'y prend-il? Il va chercher, avec la même quantité de travail, à produire plus d'articles, ou à produire la même quantité d'articles en un temps moindre.
La productivité doit être telle que la diminution des prix unitaires qui doit en résulter doit être plus rapide que l'accroissement de la valeur du capital nouvellement investi. Il s’ensuit, de manière générale, qu'il doit être produit une plus grande masse de biens utiles. C'est la raison pour laquelle nos conditions de vie ont augmenté ce dernier siècle: la production d'une plus-value relative a permis de relancer l'exploitation grâce à l'allègement du coût de la vie (c'est pourquoi les concessions de la classes capitaliste ne consistent plus tant en l'augmentation du salaire qu'en l'augmentation du pouvoir d'achat). On sait désormais que la machine ne produit pas de valeur, seul le travail ajouté par l'ouvrier le peut.
Mais d'un autre côté, il n'y a que la machine qui puisse distribuer la valeur totale dans une plus grande masse de produits, et ainsi réduire leur prix unitaire afin d'assurer leur maintien sur le marché. Si il s'avère qu'il faut employer de plus en plus de machines (et d'une façon certaine, davantage de matières premières), cela signifie simplement que le travail incorporé au produit total deviendra à terme tout à fait insignifiant relativement à la valeur totale des moyens de production engagés, et cela, même si sa valeur absolue s'accroit (une entreprise réalisant un bénéfice de 10 000 euros peut avoir un meilleur taux de profit qu'une entreprise réalisant un bénéfice cent fois supérieur).
Au taux d'exploitation ε = pl / V, il faut maintenant ajouter C qui, étant une valeur invariable, n'augmentant pas la plus-value, ne se retrouve qu'au dénominateur, et on obtient la formule du taux de profit: P = pl / (C + V). Si on exprime le taux de profit par le rapport entre le taux d'exploitation et le taux de mécanisation d'une entreprise (ce terme sert pour l'abréviation, C n'étant bien entendu pas uniquement composé de machines), il nous faut diviser chacun des termes de la fraction par V, et on obtient le rapport suivant: P = (pl / V) / (C/V + V/V), nous obtenons ainsi P = ε / ( K + 1 ) (K étant le taux de mécanisation, ou capital organique, le rapport entre C et V), on observe, d'un point de vue strictement mathématique, que le taux d'exploitation et le taux de mécanisation ont des effets inverses sur le taux de profit. La BTTP se produit quand la hausse de pl/V ne parvient plus à neutraliser la hausse de C/V. Je pense que tu as compris, à présent, que la théorie de la BTTP n'a rien à voir avec la triptyque mécanisation => chômage => baisse de la demande, et rebelote. Si il y a effectivement un cercle vicieux de mévente, de chômage et de réduction de la demande, cela ne se produit qu'au point culminant de la crise: la surproduction.
En effet, un état de production anarchique, où chaque capitaliste augmente sa productivité (donc sa production, ainsi que nous l'avons vu), ne peut pas ne pas aboutir à une situation où la capacité de consommation de la société est saturée, et excédée. Ce point est imprévisible, chaque capitaliste produisant pour le même marché sans se douter des intentions de son concurrent. Quand on voit dans des sociétés en crise, surendettées, en proie au chômage et à la croissance négative, des supermarchés remplis à ras-bord de marchandises, et personne pour acheter, c'est à se demander si, finalement, ce ne serait pas le capitalisme et, bien au-delà, la société marchande, qui entretient la "pénurie" dont l'économie est sensée permettre la gestion. Un exemple des plus manifestes de ce fait est qu'en Mai 68, la France ait été entièrement paralysée pendant un mois sans venir à manquer de ressources.

 

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Si le gars faisait ses courses en fin de journée comme quelqu'un qui bosse, il verrait des supermarchés qui ne sont pas plein à craquer. Et puis la gestion des stocks, ca s'apprend. Encore un communiste qui ne connaît rien à la production et la distribution.

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 Bon je viens de mater son profil youtube. 

 

 Le type est visiblement un nationaliste de gauche, pro-Sapir, Lordon, Soral, Dieudo avec une tendance au complotisme. Bref un type de la dissidence. 

 

 Je suis persuadé qu'il m'a fait un copier-coller l'enculé.

 

 

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Un pro-Chavez vient de me chier un pavé sous ma vidéo de Marx, je vous laisse apprécier - tout n'est pas faux dans ce qu'il dit car ma vidéo est un peu fausse mais quand même :

C'est le moment de faire une vidéo réponse pour démonter ce pavé. L'interactivité c'est important.
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Je viens de passer la matinée en voiture à trimballer une amie qui n'a pas le permis et c'est pas encore fini. Pfffff. J'haïs ca conduire.

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mon étudiant de treizième année vient de m'offrir unpaquet pour l'avoir tellement aidé cette année

 

2 bières, des gateaux anglais et une carte

 

 

c'est trop mignon

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mon étudiant de treizième année vient de m'offrir unpaquet pour l'avoir tellement aidé cette année

 

2 bières, des gateaux anglais et une carte

 

 

c'est trop mignon

13° année ? Il a quel âge ?

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