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Marseille, réglement de compte et bouillabaisse


Adrian

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Encore un règlement de compte à Marseille ! Des élus veulent faire un mur autour d'une école

 

 

Un mur pour protéger une école des quartiers Nord de Marseille contre les balles de kalachnikov : relayée par Samia Ghali, sénatrice-maire (PS) du 8e secteur, la demande émane depuis quelques mois de l’équipe enseignante de l’école de la Bricarde, située dans la cité du même nom, à proximité immédiate de celle de la Castellane. Pendant les vacances de février, une douille a été retrouvée dans la cour de récréation de l’école maternelle que borde un terrain vague. A la Bricarde, la police surveille la sortie des classes après plusieurs incidents sérieux entre les petits caïds encagoulés de la cité et les enfants sur le chemin de l’école.

Lors d’un conseil d’arrondissement réuni le 21 mars pour dresser l’état des lieux des écoles du secteur, la directrice avait raconté le crève-cœur que représentait le fait d’avoir à réclamer « un mur pour protéger la cour de récréation de la maternelle des éventuels tirs qui s’échangent depuis quelque temps aux abords de l’école ».

Elle qualifiait ce mur de « symbole absurde et ridicule qui signe une défaite », mais mettait en avant la nécessaire protection des enfants. Jugée inefficace par les enseignants, une simple palissade devrait être bientôt posée, assure la municipalité, qui indique avoir alerté le préfet sur cette situation.

Des douilles dans les cours

Le cas ne parait pas isolé. « Le personnel municipal découvre parfois des douilles dans les cours des écoles et, dans celles des 13e et 14e arrondissements, on change assez souvent des vitres pour des impacts de balle », explique au Monde Danielle Casanova, adjointe au maire (LR) chargée des 444 écoles marseillaises. L’élue cite même un tir, il y a quelques mois, dans une fenêtre de l’école Les Oliviers dans le quartier de Malpassé, alors que les enfants se trouvaient en récréation mais loin du lieu de l’impact.

Depuis la rentrée scolaire 2013, l’Equipe mobile académique de sécurité est intervenue à huit reprises dans une école marseillaise, soit pour un tir ayant atteint l’établissement durant la nuit ou le week-end, soit pour des tirs aux abords d’une école, dans un contexte de règlement de comptes notamment. Mais tous les incidents ne remontent pas, précise-t-on au rectorat.

Prolifération des armes

Dans de récentes déclarations à Public Sénat et sur RMC, Samia Ghali a évoqué l’existence de séances d’entraînement. « Dans certains quartiers, des jeunes s’entraînent à tirer à la kalachnikov », confirme l’élue, qui avait déjà suscité la polémique en août 2012 en appelant l’armée à intervenir dans les cités marseillaises contre les trafics de drogue. Mme Ghali s’alarme cette fois d’une prolifération des armes : « Des jeunes sont capables de s’en procurer pour le prix de deux paires de basket ».

Dans un communiqué, la préfecture de police souligne que ce phénomène de tirs d’entraînement n’est absolument pas « corroboré ». Des effectifs de police se déplacent systématiquement lorsque des tirs leur sont signalés. « Sur place, explique-t-on, on ne retrouve pas d’étuis ou alors un ou deux, mais jamais une quarantaine comme c’est le cas lorsqu’on s’entraîne à la kalachnikov ou comme on le voit sur certains règlements de comptes. »

« Cela leur semble banal »

En décembre, devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône qui jugeait les auteurs d’un triple assassinat, commis en 2011 sur fond de trafic de stupéfiants, des témoins avaient assuré qu’à Bassens, un haut lieu du narcobanditisme local, un bâtiment désaffecté servait à l’époque de « stand de tir » aux jeunes trafiquants.

Souhaitant conserver l’anonymat, un enseignant des quartiers Nord raconte qu’il y a deux ou trois semaines, des tirs en rafale ont été entendus à proximité de l’école, cinq minutes avant la sortie des classes. « Le pire, explique cet enseignant, c’est que nous les adultes, on a fait des bonds, tandis que les enfants sont sortis cinq minutes plus tard dans une grande décontraction, tant cela leur semble banal ». Dans une autre école, des classes sont interdites à l’accès des élèves car elles donnent sur la plate-forme de deal de la cité.

 

Ce n'est ni le Mexique ni le Venezuela mais bien en France ...

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J'ai entendu évoquer la libération de la vente du cannabis à Marseille, par chais plus quel homme politique du coin... désolée.... à la suite de cet événement ; ah, si seulement ça entrait dans leur tête de donneurs de morale

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J'ai entendu évoquer la libération de la vente du cannabis à Marseille, par chais plus quel homme politique du coin... désolée.... à la suite de cet événement ; ah, si seulement ça entrait dans leur tête de donneurs de morale

 

Patrick Menucci le député-maire de Marseille. :icon_wink:

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  • 2 years later...

J'entendais une infirmière libérale ce matin avouer qu'elle n'allait plus dans cette cité (de merde) : des gamins et gamines de 12 as bloquent son accès et réclament un péage de 50euros, menacent, rackettent. Les habitants connaissent mais ont peur des représailles de ces voyous qui gagnent un smic en 3 jours grâce au trafic et leurs petites exactions.

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Ah on y vient aux scènes de guérilla urbaine. Petit à petit ça va partir en cacahuète.

Face à des kalash, les flics ne vont pas aller bien loin avec leurs armes de poing.

Tous ces problèmes ils les auront bien cherchés nos amis les politocards.

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Il y a 3 heures, Bisounours a dit :

J'entendais une infirmière libérale ce matin avouer qu'elle n'allait plus dans cette cité (de merde) : des gamins et gamines de 12 as bloquent son accès et réclament un péage de 50euros, menacent, rackettent. Les habitants connaissent mais ont peur des représailles de ces voyous qui gagnent un smic en 3 jours grâce au trafic et leurs petites exactions.

 

Ces voyous gagneraient donc 12 000 euros par mois ? lol

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Il y a 1 heure, Johnnieboy a dit :

 

Ces voyous gagneraient donc 12 000 euros par mois ? lol

bah non, où as tu lu qu'ils bossaient à plein temps 35h par semaine ? il suffit qu'ils fassent deux ou trois coups par ci par là (genre guetteur ou petites mains) et le tour est joué ; ça leur laisse le temps de continuer leurs études :dents: 

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Le deal de drogue c'est une économie en version micro, il y a les "gagnants et les perdants", ceux qui se font des millions et les smicards.

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à l’instant, poney a dit :

Le deal de drogue c'est une économie en version micro, il y a les "gagnants et les perdants", ceux qui se font des millions et les smicards.

Je ne parlerais pas de gagnants et de perdants, parce que les smicards bossent précisément pour les millionnaires (et espèrent en être un jour). Je dirais plutôt "beaucoup d'appelés mais peu d'élus".

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il y a 49 minutes, Bisounours a dit :

bah non, où as tu lu qu'ils bossaient à plein temps 35h par semaine ? il suffit qu'ils fassent deux ou trois coups par ci par là (genre guetteur ou petites mains) et le tour est joué ; ça leur laisse le temps de continuer leurs études :dents: 

 

 

Bien sûr. Car ils adorent le lieu où ils vivent et vivre dans la quasi-misère chez leur maman.

Personne ne laisse une occasion de gagner 10K par mois en ne faisant pratiquement rien.

T'as une vision fantasmée issue de la télé de la délinquance.

  • Yea 1
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il y a 7 minutes, Johnnieboy a dit :

Personne ne laisse passer une occasion de gagner 10K par mois en ne faisant pratiquement rien.

ben oui, c'est rationnel comme choix, vu le peu de risques de se faire gauler.

 

il y a 8 minutes, Johnnieboy a dit :

Car ils adorent le lieu où ils vivent et vivre dans la quasi-misère chez leur maman.

Je comprends pas où  tu veux en venir : tous les pauvres doivent devenir des délinquants ? c'est donc le seul moyen de s'en sortir ? Une espèce de prédestination en somme. Et quand on déteste l'endroit où on vit, le mieux c'est d'y rester et de tout péter. Et de se la jouer victime de la société.

Évidemment que c'est la galère dans ces barres d'immeuble déprimantes, et la misère à tous les niveaux. On sait bien que ce ne sont pas des plans Borloo à la pelle qui vont arranger les problèmes.

 

il y a 10 minutes, Johnnieboy a dit :

T'as une vision fantasmée issue de la télé de la délinquance.

oui oui bien sûr, t'as oublié aussi "ménagère de plus de 50 ans" pour faire bonne mesure, et comme je me suis endormie avec un filet de bave aux lèvres, j'ai confondu les infos avec une série policière américaine :lol: 

c'est certain que le trafic de drogue dans les quartchiers c'est juste du fantasme 

 

Je me demandais ce qui se passerait si la vente de shit (faut pas délirer sur les drogues dures...) était légale en France (là aussi je rêve) pour tous ces trafiquants.

Ça se passe comment par exemple au Portugal ? Il y a des boutiques comme à Amsterdam ou bien simplement, on laisse faire sans intervention policière ? Ça réduit vraiment la délinquance et la criminalité ?

 

 

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3 minutes ago, Bisounours said:

ben oui, c'est rationnel comme choix, vu le peu de risques de se faire gauler.

 

Je comprends pas où  tu veux en venir : tous les pauvres doivent devenir des délinquants ?

 

JB veut dire que si les petits trafiquants avaient la possibilité de gagner 10K par mois, ils le feraient.

Ils le feraient entre autres pour changer de quartier.

 

Et puisqu'ils ne le font pas, c'est peut-être que ce n'est pas aussi facile de gagner 10K par mois.

En tout cas, c'est pas en faisant le guetteur que tu deviens riche (il vaudrait vendre le shit à prix d'or pour pouvoir payer des guetteurs plus de 100 euros par jour, et quand je dis prix d'or ce n'est pas métaphorique )

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il y a 25 minutes, Bisounours a dit :

Je me demandais ce qui se passerait si la vente de shit (faut pas délirer sur les drogues dures...) était légale en France (là aussi je rêve) pour tous ces trafiquants.

Ça se passe comment par exemple au Portugal ? Il y a des boutiques comme à Amsterdam ou bien simplement, on laisse faire sans intervention policière ? Ça réduit vraiment la délinquance et la criminalité ?

 

Il n'y a pas de boutiques, la vente est illegale, seulement la possession et consommation sont légales. Les vendeurs dans la rue vendent essentiellement du faux (sous contrôle des gitans) et donc ne risquent rien. Quelques blacks dealent honnêtement dans des endroits précis et n'ont sur eux que la limite légale (donc ils sont genre un 20 aine + depot pas loin).

 

C'est le Canada qui va etre le plus interessant à regarder sur le sujet vu les quantités consommées sur place. Mais bon, le traffic est tout sauf violent vu comme c'était toléré et il restera le marché américain à approvisionner. 

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il y a 4 minutes, Solomos a dit :

JB veut dire que si les petits trafiquants avaient la possibilité de gagner 10K par mois, ils le feraient.

10 K c'est bien 10000euros ?

Effectivement, qui gagne cette somme ? peu de gens. Si l'idée c'est que c'est 10000 de suite ou rien, je comprends bien que le plus court chemin c'est de voler. C'est juste un calcul risque/bénéfice.

Le problème, c'est pas de devenir riche, c'est de faire un truc pas trop fatiguant et qui te rapporte grosso merdo davantage qu'un smic gagné en bossant à l'usine.

 

Ceci étant, sur le oueb, j'ai trouvé des tas d'articles sur ce que gagne un guetteur, alors bien sûr, faut trier, hein. J'ai bouffé mon crédit gratos sur Libé mais j'ai lu le début : D'un salaire de 60 à 80 euros par jour, il est monté à 100 euros. La peine encourue, elle, reste la même quel que soit l'échelon : un guetteur ...

 

 Alors tu penses bien que le plan de carrière des gars des quartchiers, il est plutôt de ce coté là plutot que de se faire caguer pour un boulot de merde (et ça peut se comprendre)

Ils doivent pas gagner assez pour se barrer, et je te fous mon billet qu'ils flambent tous le fric en conneries bien ostensibles au fur et à mesure que ça entre dans la poche. Les petits, pas les gros qui les exploitent.

Comme le dit @Rincevent, il y a les petits et les gros. La bataille doit être dure pour choper un bon plan

 

 

 

 

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il y a 1 minute, Tramp a dit :

 

Il n'y a pas de boutiques, la vente est illegale, seulement la possession et consommation sont légales. Les vendeurs dans la rue vendent essentiellement du faux (sous contrôle des gitans) et donc ne risquent rien. Quelques blacks dealent honnêtement dans des endroits précis et n'ont sur eux que la limite légale (donc ils sont genre un 20 aine + depot pas loin).

ah ok, merci.

mais alors du coup, la délinquance est moindre ? non, forcément puisque vendre est interdit.... 

ma question c'est que se passerait-il si demain, le commerce devenait légal, pour ceux qui en vivent aujourd'hui. Tous n'ouvriraient pas une boutique.

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En même temps, épargner c'est difficile. C'est un coup à se faire voler le cash entassé ou à se faire prendre pour blanchiment en cas de depot dans une banque.

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il y a 7 minutes, Bisounours a dit :

ah ok, merci.

mais alors du coup, la délinquance est moindre ? non, forcément puisque vendre est interdit.... 

ma question c'est que se passerait-il si demain, le commerce devenait légal, pour ceux qui en vivent aujourd'hui. Tous n'ouvriraient pas une boutique.

 

La delinquance est moindre parce que le risque est moindre. Et c'est pour cela que, contrairement à ce que certains disent, il vaut illégal et toléré qu'illégal et réprimé.

Faudra voir du côté du Canada pour une vraie légalisation à grande échelle même si tant qu'il existera des pays où c'est illegal, il restera des trafficants. Et le traffic n'y était pas violent.

 

Je me demande ce que mes dealers vont devenir, c'était des types sympas. Certains vont surement se reconvertir sur d'autres drogues mais le marché est beaucoup plus restreint.

 

Perso, si j'avais un business ca ne me dérangerait pas d'en engager en vendeur. J'en connais qui ont de vraies compétences. 

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il y a 4 minutes, Tramp a dit :

Je me demande ce que mes dealers vont devenir, c'était des types sympas

ah mais j'en doute pas :) j'ai moi aussi rencontré des personnes très agréables

le problème c'est bien sûr toute la délinquance autour, la violence et les meurtres, règlements de compte.

en Hollande par exemple, puisqu'on peut acheter du cannabis tranquillement, le problème doit être le même avec les drogues dures ? il n'existe pas de pays qui ait légalisé la vente d'héroine, que je sache.

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Le marché des drogues "dures" n'a rien à voir avec celui du cannabis en terme de volume et de profits, à l'exception peut-être de la cocaine. L'essentiel de la violence liée à la cocaine est au Mexique, au niveau de l'approvisionnement de base. C'est une drogue de riche, pas un truc qu'on va chercher dans la téci. 

 

Je ne sais pas ce qu'il en est à Amsterdam mais c'est relativement toléré. Moins c'est risqué, moins ça attire de tarés. Et surtout, quand c'est plus toléré que moins, y a un genre de deal avec la police : pas de violence, pas d'emmerdes. À partir du moment où ce n'est pas plus risqué de dézinguer ses concurrents que de ne pas les dézinguer (les peines pour traffic peuvent rapidement atteindre celle des peines pour meurtre dans les pays les plus répressifs) et ben autant dézinguer ses concurrents.

 

L'héroine est une drogue de campagne. Pas terrible pour la grande violence. 

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@Bisounours: il y a un chapitre de Freakonomics sur le trafic de drogues et la grosse majorité des dealers gagne un salaire de misère. Ça attire quand même beaucoup de gens parce que les 2-3 dealers au sommet font rêver. C'est à rapprocher de la loterie en termes d'économie du comportement: les participants font un choix en apparence peu rationnel parce qu'ils surestiment leurs chances d'arriver au sommet.

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Ah oui, merci et je trouve ça où alors ?

Attention, je veux pas dire que tout le modne s'enrichit dans cette affaire de trafic à la petite semaine, ça doit vivoter pas mal. Je sais pas ce que tu entends par salaire de misère, mais entre un smic et 35h de boulot qui fait chier et un petit trafic, toujours chez papa-maman, pas mal doivent pas hésiter. Quant au plan de carrière, oui, je me doute que peu sont élus au sommet. 

Il faut mettre les agissements de Marseille, ou approchants, à quel "crédit" alors ?

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