Aller au contenu

Nuire debout


Lameador

Messages recommandés

t'as vraiment cru qu'ils allaient réfléchir à un niveau pareil

 

j'ai bien rigolé avec un de mes profs d'histoire, un gros spécialiste du communisme, du gauchisme et de 68 en France.

il nous expliquait que la référence intellectuelle des néo-gauchistes, notamment maoïstes, c'était Lénine. ce à quoi je lui ai demandé si ça posait pas un problème, vu que les maoistes sont des spontaneistes et que lénine c'est le délire "minorité eclairée"

Mmh... Il n'y avait pas deux types de maos en France ?

Les mao-spontex d'un côté, spontanéistes comme leur nom le sous-entend, imaginant un Mao rebelle voire anarchiste, inspirés par leur vision déformée de la Révolution Culturelle et les maos "classiques" de l'autre, alignés sur les position du PCC (et dans ce cas d'inspiration peut-être plus léniniste) ?

Lien vers le commentaire

Le début de l'article est bien lolant quand même.

 

> L’expression du vieux Lénine, qui s’y connaissait en grondements pré-révolutionnaires, comporte une part d’humeur et une part d’événement, un élément de surprise d’un côté et, de l’autre, la certitude chez un nombre suffisant de dominés qu’ils n’ont, cette fois, plus rien à perdre.

 

ça dit tout sur la vision du monde de cette gauche, son obsession enfiévrée de rapports de domination et de combats libérateurs. Sauf qu'on n'est plus en Russie en 1917, on est dans un pays qui dépensent 670 milliards dans sa sécu sociale, ~110 milliards dans des programmes d'aide d'État + une brouette du même ordre au niveau local, ou plus personne ne meurt de faim, ou tout le monde ou presque à une épargne, un smartphone et s'inquiète de sa retraite et pas de nourrir ses enfants. Évidemment qu'il n'y aura jamais un nombre suffisant de dominés qui n'auront rien à perdre : qui ira sacrifier tous ces droits sociaux, ces allocations diverses arrachées de haute lutte aux puissants, ce HLM et ce livret A ? Les pauvres d'aujourd'hui ne sont pas les pauvres d'hier, leur combat c'est de profiter à plein de la société de consommation, pas le maintien de leur salaire de subsistance.

 

C'est un peu le drame amusant de l'extrême gauche : à force d'obtenir toutes ces avancées pour les plus démunis (pas obtenues sous l'action de l'EG d'ailleurs) il ne reste plus aucune chair à canon prolétaire pour mener les grands combats eschatologiques contre le Système. Oups. Conclusion : puisque les gens ne vivent plus dans l'enfer de germinal, il ne tient qu'à l'EG de les convaincre que oui, la vie est une vallée de larmes, si seulement ils voulaient bien s'enrégimenter dans les rangs de l'EG ils pourraient améliorer les choses; ça donne ces articles pleins de grandiloquence.

 

Sur la fin ça fait petit bras. Après "des postes, des rôles précis" j'aurais rajouté "des adresses et des familles", là ça aurait eu de la gueule.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

C'est tout à fait ça.

La phrase finale résume la chose "Mais dès lors qu’ont été franchis tous les seuils du supportable, c’est pour bientôt. Sans aucun doute possible."

 

Tous les seuils du supportable.
A propos de la France de 2016 et du salariat (35h, congés payés, mutuelle, prévoyance, etc etc etc etc).

WTF.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Vous croyez à la probabilité d'une insurrection en France, vous?

 

Une colonisation du gouvernement par des parasites idéologiques c'est possible et en cours. Une insurrection certainement pas.

Lien vers le commentaire

Pour revenir sur ce que j'ai aperçu quelques pages plus tôt, il n'y a pas "d'autorisation" à la manifestation proprement dit en France. C'est une activité soumise à un régime déclaratoire, c'est-à-dire qu'il suffit de déclarer que l'on va manifester et non à un régime préventif, qui imposerait une autorisation de la part des autorités de police administrative. Lorsque l'administration s'oppose à une manifestation, l'interdiction peut être déférée devant le juge administratif qui effectue un contrôle plus ou moins poussé. L'autre type de régime, c'est le régime répressif, c'est-à-dire les activités les plus libérales, que l'Etat ne peut interdire a priori sinon en les réprimant dès lors qu'elles outrepassent la loi (et notamment l'ordre public) dans leur exécution. Aujourd'hui, quand on voit Nuit Debout, on a l'impression qu'on est plus proche du régime répressif que déclaratoire, vu qu'objectivement, cette manifestation a absolument tous les critères pour être interdites a priori. L'ordre public, c'est la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique (ainsi que la sûreté). Vu les débordements (au revoir la sécurité), la consommation d'alcool et de produits stupéfiants (au revoir la salubrité) et le volume sonore ainsi que les dégradations (au revoir la tranquillité), je suis pas trop sûr que l'ordre public soit bien sauvegardé.

Ca me refait penser aux premiers slogans de la loi travail (avec #OnVautMieuxQueCa et toute la panoplie de youtubers gauchistes et anti-libéraux au possible), qui disait qu'on retournait à Germinal. Je pense que les mineurs de fond doivent se retourner dans leur tombe vu la différence de conditions de vie entre leur époque et la loi travail proposée (qui aurait été au XIXe, une avancée sociale foudroyante).

  • Yea 3
Lien vers le commentaire

Oui, je partage aussi l'avis qu'on assiste à un clivage de plus en plus fort entre très largement la gauche, pas que l'extreme, qui devient de plus en plus autoritaire, nationaliste, souverainiste, violemment antilibérale, ... Et à droite un populisme xénophobe de plus en plus affirmé, dont leurs délires autoritaire et souverainistes sont connus et classiques.

 

D'un autre côté en France, la Gauche a entamé sa mutation socialisme -> social-démocratie, et les mecs de droite se font quand même un peu concurrence sur certaines mesures libérales, avec l'arrivée de propositions ouvertement défendues qu'on aurait pas cru voir venir ainsi il y a encore quelques années (réservation du fonctionnariat aux fonctions régaliennes, baisse de la fiscalité du capital, flexibilisation de l'emploi, décentralisation... y'a des trucs pas trop dégueu)

 

Que l'extrême gauche pète un boulon face à ça, c'est normal. Pour autant c'est pas le grand soir, leur popularité monte pas, ils sont juste destinés à crever comme la minorité enragée qu'ils sont. La seule tendance inquiétante et effectivement européenne, c'est le FN et le nationalisme; là pour le coup, c'est bien la faute à l'UE (question à deux balles quand même: sans la crise des migrants, à quel point ils seraient montés ?...)

Lien vers le commentaire

Ils n'en ont rien a foutre, ce sont des robots pilotes par les pros de la protestation gauchouille.

D'ailleurs un chef d'insurrection un peu couillu aurait une belle grosse armee de gauchistes a exploiter en ce moment, non? Je me demande bien pourquoi ca n'arrive pas...

Lien vers le commentaire

Je pense pas qu'on peut parler d'une véritable mutation de la Gauche puisqu'en théorie la Gauche (j'écarte volontairement les anarchistes et dérivés qui ne sont pas de "gauche") est Etatiste au possible : c'est le règne de l'Etat Providence Bisounours, leur fantasme, non ? Je pense plus que certains politiciens se rendent compte que cette voie la n'est pas viable et confrontés à la réalité du pouvoir et de la gestion d'Etat se retrouvent à faire des cabrioles lorsqu'ils ne sont pas entrain de nier la réalité en se cachant les yeux pour ne rien voir.

Alors qu'à Droite, il y a une fracture entre une Droite plus Centre-Droite, plus républicaine, plus libérale et une Droite qui vient flirter là où il y a de l'électeur : chez le populisme, "l'anti-système" (oui, permettez les guillemets, il y a aussi des gens du "système" chez le FN). Or cette droite extrême, en plus de se tromper puisque finalement, l'électorat FN est bien plus un électorat de contestation que d'adhésion (le FN n'ayant pas grand chose en programme ou rien de très fixe et non-débattu au sein de ce parti), prône aussi un recours important à l'Etat et une plus grande intervention de l'Etat (notamment en matière de sécurité).

Je dirais pas que l'extrême gauche regagne en popularité mais je suis d'accord avec ce qui a été dit auparavant sur le besoin de se radicaliser qui est de plus en plus commun dans nos sociétés, que ce soit à gauche, à droite ou dans n'importe quelle idéologie. Ce besoin est à mon avis dangereux pour l'individu puisque toute radicalisation pousse indéniablement à la perte de ses libertés.

Lien vers le commentaire

décentralisation

 

La décentralisation n'a en soi rien de libéral, c'est un magnifique prétexte à la croissance des administrations locales, comme les socialistes l'ont bien compris dans les années 80.

 

Ce n'est pas parce qu'elle a une vague ressemblance avec l'idéal des girondins que la décentralisation a quoi que ce soit de libéral.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

En théorie la Gauche (j'écarte volontairement les anarchistes et dérivés qui ne sont pas de "gauche") est Etatiste au possible : c'est le règne de l'Etat Providence

non

Lien vers le commentaire

en théorie la gauche est pas plus étatiste que la droite

 

je vous rappelle que le libéralisme (en france) c'est une idée qui vient de ce qui serait considéré comme la gauche aujourdh'ui

Lien vers le commentaire

D'un autre côté en France, la Gauche a entamé sa mutation socialisme -> social-démocratie, et les mecs de droite se font quand même un peu concurrence sur certaines mesures libérales, avec l'arrivée de propositions ouvertement défendues qu'on aurait pas cru voir venir ainsi il y a encore quelques années (réservation du fonctionnariat aux fonctions régaliennes, baisse de la fiscalité du capital, flexibilisation de l'emploi, décentralisation... y'a des trucs pas trop dégueu)

 

Bof. Ça doit faire quarante ans, à intervalles de dix ans, que c'est le cas. Des jeunes espoirs de la droite et de la gauche qui apportent le renouveau, on en a une palanquée. Certains sont morts, d'autres sont devenus présidents. A la fin, on s'enfonce toujours dans la social démocratie ramollie.

Lien vers le commentaire

Oui et l'anticolonialisme serait une idée de ce qui est considéré à droite aujourd'hui et vice-versa.

Il n'empêche qu'aujourd'hui les libéraux on les retrouve plus au centre, ou au centre-droit (voire parfois, on en trouve un ou deux qui se cachent dans un gouvernement de gauche, mais on sent bien qu'ils sont pas dans leur élément naturel). Alors qu'à droite on trouve aussi bien des libéraux que des étatistes, mais dans deux mouvances différentes.

Lien vers le commentaire

je pense que la neutralisation des soulevements populaires a un gros role a jouer, depuis  la dette jusqu'aux  "sans-dents". Le politicien moderne se concentre surtout sur les moyens de tondre un cheptel sans crocs ni griffes.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

De plus, ce qui est bien vu de façon unanime à gauche (nationalisation, augmentation du nombre de fonctionnaires, diminution du coût pour l'usager des services publics) n'est bien vu que d'une partie de la droite et encore pas sous toutes ses formes. La droite étatiste ne recherche pas la même chose que la gauche étatiste. La gauche étatiste ça serait plutôt un Etat interventionniste pour le "progrès social", alors que la droite ça serait plutôt un Etat gendarme avec une souveraineté renforcée (augmentation des initiatives sécuritaires, encadrement des libertés...).

Lien vers le commentaire

Attention, j'entends bien la Gauche dans son sens traditionnel. Je ne considère pas que quelqu'un qui se dit de gauche est de gauche. J'entends les politiciens et les idéologies qui se classent objectivement à gauche et non qui se revendiquent de gauche.

Lien vers le commentaire

De plus, ce qui est bien vu de façon unanime à gauche (nationalisation, augmentation du nombre de fonctionnaires, diminution du coût pour l'usager des services publics) n'est bien vu que d'une partie de la droite et encore pas sous toutes ses formes. La droite étatiste ne recherche pas la même chose que la gauche étatiste. La gauche étatiste ça serait plutôt un Etat interventionniste pour le "progrès social", alors que la droite ça serait plutôt un Etat gendarme avec une souveraineté renforcée (augmentation des initiatives sécuritaires, encadrement des libertés...).

lol

 

dis nous juste que tu crois pas à la gauche libérale et ça ira plus vite, mais arrête ton char qu'on voit venir à dix kilometres

la droite libérale, elle se cache bien, et lorsqu'elle arrive au pouvoir elle disparait aussitot

 

 

Attention, j'entends bien la Gauche dans son sens traditionnel. Je ne considère pas que quelqu'un qui se dit de gauche est de gauche. J'entends les politiciens et les idéologies qui se classent objectivement à gauche et non qui se revendiquent de gauche.

mais qu'est-ce que tu racontes ?

la gauche au sens traditionnel, ça comprends justement des gens pas spécialement fan de la mainmise de l'état sur la société aussi :|

Oui et l'anticolonialisme serait une idée de ce qui est considéré à droite aujourd'hui et vice-versa.

Il n'empêche qu'aujourd'hui les libéraux on les retrouve plus au centre, ou au centre-droit (voire parfois, on en trouve un ou deux qui se cachent dans un gouvernement de gauche, mais on sent bien qu'ils sont pas dans leur élément naturel). Alors qu'à droite on trouve aussi bien des libéraux que des étatistes, mais dans deux mouvances différentes.

forcément, c'est l'influence de marx qui a totalement polarisé la gauche vers l'étatisme

 

et des libéraux a droite, très bonne blague :icon_ptdr: . aussi libéraux que macron qui est déjà tout sauf un ultra-libéral.

mais fondamentalement, le libéralisme n'est pas spécialement une idée de gauche ou de droite

 

Mitterrand.

pas pire que la droite qui venait après quoi

Lien vers le commentaire

Ah si. La droite qui venait après n'a pas mis en place un programme de rupture avec le capitalisme nationalisant des tas d'entreprises - dont le système bancaire - et passé la retraite à 60 ce qui a coûté des dizaines de milliards au contribuable.

Lien vers le commentaire

Ah si. La droite qui venait après n'a pas mis en place un programme de rupture avec le capitalisme nationalisant des tas d'entreprises - dont le système bancaire - et passé la retraite à 60 ce qui a coûté des dizaines de milliards au contribuable.

ok le pire était mitterand

 

chirac et sarkozy ont largement remis la situation sur pied

 

oh wait

Lien vers le commentaire

Ce qui est triste c'est qu'on pense qu'il est plus facile pour la gauche de réformer, et en fait pas du tout, certes Hollande et Valls sont pas doués pour ça, mais ils ont rien réussi à faire passer (ah si les bus...)  je me dis que si le droite arrive en 2017, vu leur manque de courage, ça sent encore l'immobilisme... je vois pas trop comment se sortir de ce cycle...

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...