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Aujourd'hui, en France


FabriceM

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il y a une heure, Tramp a dit :

Ah tu tombes pile dans ce que Mises décrit dans la Mentalité Anticapitaliste :

«Je ne sais pas ce qu’il fait donc il sert à rien.» C’est typiquement la réaction du gauchiste face au P-DG.

Et on oublie complètement à quoi sert une entreprise : réduire les coûts de transaction et partager de l’information. 

 

Je ne dis pas que la pyramide manageriale est inutile, simplement qu'elle n'est pas essentiellement différente des administrations publiques (elle ne s'en distingue que par la tête), et qu'elle est pour partie sujette aux mêmes maux, surtout dans les grosses boîtes (d'où les "bullshit jobs"). Si on privatisait entièrement les domaines de l'éducation, de la santé et de l'assurance, il y aurait toujours des superviseurs et des administrateurs dans tous ces domaines. Ils accomplissent des tâches nécessaires, et ce sont ces mêmes tâches que les bureaucrates fonctionnaires accomplissent. Mais les hiérarchies, publiques ou privées, ont toutes une tendance naturelle à grossir et à coûter toujours plus (loi de parkinson stricto sensu + le superviseur préfère avoir des subordonnés plutôt que des rivaux + l'administration créer un besoin d'administration). Les entreprises privées, les plus petites en particulier, sont fortement incitées à limiter la bureaumanie. Les grosses moins. L'Etat, presque pas du tout.

Les managers ne sont pas complètement inutiles, évidemment. Les fonctionnaires non plus.

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il y a 9 minutes, Mégille a dit :

d'où les "bullshit jobs"

Euh par contre cette référence est nulle. De ce que j'ai lu ce sont des journalistes qui comprennent rien à l'économie qui en parle à chaque fois beaucoup de blabla pour rien de très concret

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il y a une heure, Mégille a dit :

simplement qu'elle n'est pas essentiellement différente des administrations publiques (elle ne s'en distingue que par la tête)

 

Tu n'as jamais foutu les pieds dans une grande boîte française toi ? Ce sont justement les têtes qui se ressemblent le plus entre privé et public. Plus on descend, plus c'est différent. Un manager du privé est "arrivé" parce qu'il était agressif et savait où il voulait aller ; un manager du public est là parce qu'il a réussi un concours. Les cultures sont forcément très différentes.

 

il y a une heure, ttoinou a dit :

Euh par contre cette référence est nulle. De ce que j'ai lu ce sont des journalistes qui comprennent rien à l'économie qui en parle à chaque fois beaucoup de blabla pour rien de très concret 

 

Les bullshit jobs, c'est le résultat de l'incapacité des RH à fournir des perspectives au-delà des postes junior ;) .

 

Il y a 14 heures, Marlenus a dit :

C'était comme ça aussi quand je bossais dans une assurance.

 

J'en ai retiré que toutes les grosses boites fonctionnaient comme ça.

 

Ah mais ça c'est un truc très simple qui touche autant le public que le privé quand on ne se pose pas de questions de pérennité de l'entreprise. Ca s'appelle le baby boomer. Le baby boomer n'a pas fait évoluer ses compétences depuis 40 ans, les jeunes se demandent ce qu'il peut bien produire dans la journée (mais ça a l'air de l'occuper) et grâce aux augmentations de l'époque où on en donnait, il est pas si mal logé que ça (surtout que le baby boomer a bien profité du 1% logement).

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Je bosse dans une grande boîte 100.000 personnes de par le monde, perclue de procédures pour tout. Ma boîte est elle productive? Surement elle réalise des profits et a une marge de plus de 10%. Est-elle efficace ? Absolument pas. Je suis en charge des relations qualité fournisseur et selon le service côté technique qui doit mettre a jour les plans le délai est aléatoire de une petite semaine a un trimestre... Je pourrais citer des cas dans lesquels nous manquons gravement de pragmatisme et j'ai quelques exemples qui ont entraîné des surcoûts de plusieurs centaines de k€ sans que les managers s'en affollent. C'est juste parfois hallucinant a vivre.

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Il y a 23 heures, NoName a dit :

 

C'est comme ça que ça se passait quand je taffais au ministère de l'agriculture. 3 fonctionnaires deters et quelques vacataires qui font 90% du taff dans une équipe de 15 fonctionnaires 

La bonne vieille loi de Pareto.

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Il y a 3 heures, NicolasB a dit :

Je bosse dans une grande boîte 100.000 personnes de par le monde, perclue de procédures pour tout. Ma boîte est elle productive? Surement elle réalise des profits et a une marge de plus de 10%. Est-elle efficace ? Absolument pas. Je suis en charge des relations qualité fournisseur et selon le service côté technique qui doit mettre a jour les plans le délai est aléatoire de une petite semaine a un trimestre... Je pourrais citer des cas dans lesquels nous manquons gravement de pragmatisme et j'ai quelques exemples qui ont entraîné des surcoûts de plusieurs centaines de k€ sans que les managers s'en affollent. C'est juste parfois hallucinant a vivre.

 

100000 personnes, avec une marge à 10%, en Rhône Alpes, et une inertie pesante, cela me dit vaguement quelque chose :rolleyes: 

 

Si l'on parle de la même boite, j'y ai une anecdote sanglante:  on m'y a déjà obligé à faire un papier pour déplacer une ~!@& de chaise d'une salle de réunion à une autre ...

Je suis resté 18 mois en prestation technique là-bas, il y a une dizaine d'années. C'était beaucoup de paperasses, et on avançait touuuuuut doucement, et effectivement avec beaucoup trop de lourdeur à mon gout. Je me rappelle aussi que l'on galérait tellement pour avoir de quoi écrire, qu'il m'est déjà arrivé d'acheter par moi-même cahier et stylo. J'avais au dessus de moi, trois chefs avec quasiment le même intitulé, le même scope, mais "c'est pas pareil". Ils ne prenaient jamais de décisions; lourd quand même quand tu as besoin d'un serveur en urgence; j'ai mis plus ou moins 6 semaines à l'obtenir. Et à mon départ, j'ai souvenir qu'il me manquait encore des accès à certaines ressources. 

 

Après, je dois bien avouer que ce que j'ai vécu n'est pas exceptionnel: j'ai fais vraiment beaucoup de boites comme prestataire, et c'est une situation que l'on retrouve quand même assez souvent lorsque la société atteint une masse critique.  Et puis travailler dans une PME, pfff, tu apprends beaucoup mais tu galères aussi avec des scopes généralement trop grand et vite beaucoup de bordel ingérable. C'est bien quand tu es gamin parce que tu es obligé de te démerder avec les moyens du bord, mais à la longue, c'est esquintant.

 

L'idéal, c'est quand même les ETI où tu as une assez bonne répartition des inconvénients: trop gros pour ne pas être suffisamment organisé et trop petit pour ne pas faire de temps en temps des concessions et t'accorder un peu de flexibilité.  

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il y a 37 minutes, Waren a dit :

 

100000 personnes, avec une marge à 10%, en Rhône Alpes, et une inertie pesante, cela me dit vaguement quelque chose :rolleyes: 

 

...

 

Ben balance, moi je vois pas ?

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il y a 12 minutes, POE a dit :

 

Ben balance, moi je vois pas ?

 

Quand tu es Lyonnais ou autour, cela pique immédiatement les yeux. Cherche du côté de la pharmacie.

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Il y a 14 heures, Mégille a dit :

Mais les hiérarchies, publiques ou privées, ont toutes une tendance naturelle à grossir et à coûter toujours plus (loi de parkinson stricto sensu + le superviseur préfère avoir des subordonnés plutôt que des rivaux + l'administration créer un besoin d'administration). 

 

En fait, c’est le cas de tous d’avoir tendance à grossir et à coûter plus. En tant qu’indépendant, tu penses demander la même paie à 50 ans qu’à 25 ans ?

 

 

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Le 21/12/2018 à 11:48, Rübezahl a dit :

Dans l'educ nat, sauf erreur, il y a un stratif pour 2 profs.
... vous connaissez beaucoup de boites (vivantes) avec un pareil ratio ?

 

Et de sûr, le personnel de l'EN fr est double de nos voisins allemands, pour à peu près le même nombre d'élèves.

 

Apparemment il y en a moins, d'après http://media.education.gouv.fr/file/etat20/35/5/EE_2010_effectifs_MEN_160355.pdf

 

Personnel-Educ-Nat.png

 

Cela dit, ce serait pas mal d'avoir des exemples percutants concernant les dépenses de l'État. Par exemple, au début du mouvement des Gilets Jaunes, j'ai surpris quelques personnes en leur révélant le coût annuel d'un élève du secondaire (11,100€/an) ou en comparant le budget du ministère de la culture avec celui de la justice (11 milliards vs 7 milliards).

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2 hours ago, ttoinou said:

Quand vous voyiez de l'intérieur ce genre de boîte, vous vous dites pas qu'il y a une opportunité pour les concurrencer ?

 

ça me parait difficile de créer stricto sensu une boite de camions.... Par contre, clairement, j'entends nos fournisseurs nous dire que nous sommes trop lents par rapport à nos concurrents germaniques ou américano-hollandais. On ne me parle jamais de l'Italien.

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Quand vous voyiez de l'intérieur ce genre de boîte, vous vous dites pas qu'il y a une opportunité pour les concurrencer ?
Il y aurait vraiment moyen de concurrencer ce genre de boîte. Le seul problème, ce sont les brevets. Les boîtes qui déposent des centaines de brevets à l'année n'ont pas de concurrence. Ils financent énormément leur r&d mais c'est tout derrière il n'y a plus rien puisqu'ils ont juste besoin de répéter ce qu'ils savent faire
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Il y a 4 heures, Waren a dit :

L'idéal, c'est quand même les ETI où tu as une assez bonne répartition des inconvénients: trop gros pour ne pas être suffisamment organisé et trop petit pour ne pas faire de temps en temps des concessions et t'accorder un peu de flexibilité.  

:wub:

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les ETI c'est le fameux mittelstand allemand dont il faudrait s'inspirer car elles manquent en France soit, mais pourquoi cette différence ? Est ce une question de mentalité ou une question d'environnement économique malmené par des politiciens aveugles ? 

Ensuite, je me méfie des déclarations politiques qui présente tel ou tel exemple à suivre préconisant ainsi une approche top down sans comprendre que l'équilibre en question est le résultat d'une situation bottom up...je m'explique : on déclare qu'il faut plus d'Eti en France et on veut les favoriser d'en haut, sans se rendre compte que les ETI allemandes existent grâce à des conditions de départ et des relations économiques favorables.

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il y a 13 minutes, POE a dit :

les ETI c'est le fameux mittelstand allemand dont il faudrait s'inspirer car elles manquent en France soit, mais pourquoi cette différence ? Est ce une question de mentalité ou une question d'environnement économique malmené par des politiciens aveugles ?

Je lis la plupart du temps que la législation française aide les petites boites, et massacre ces dernières dès le passage d'un certain seuil.

Les grosses entreprises, elles, ont eu le temps de se développer avant que la France ne rende cela impossible, d'où la relative fossilisation de nos classements des plus grosses boites.

Je ne sais pas si c'est vrai, mais ça parait plausible.

 

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Il y a 1 heure, POE a dit :

les ETI c'est le fameux mittelstand allemand dont il faudrait s'inspirer car elles manquent en France soit, mais pourquoi cette différence ? Est ce une question de mentalité ou une question d'environnement économique malmené par des politiciens aveugles ? 

Ensuite, je me méfie des déclarations politiques qui présente tel ou tel exemple à suivre préconisant ainsi une approche top down sans comprendre que l'équilibre en question est le résultat d'une situation bottom up...je m'explique : on déclare qu'il faut plus d'Eti en France et on veut les favoriser d'en haut, sans se rendre compte que les ETI allemandes existent grâce à des conditions de départ et des relations économiques favorables.

comme dit par Azref, il y a un problème de seuil qui provoque des changements légaux, fiscaux et réglementaire assez balaises. C'est un sujet ultra récurrent chez Stepahne Soumier, JM Daniel et Nicolas Doze de BFM Business.

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Il y a 3 heures, NoName a dit :

comme dit par Azref, il y a un problème de seuil qui provoque des changements légaux, fiscaux et réglementaire assez balaises. C'est un sujet ultra récurrent chez Stepahne Soumier, JM Daniel et Nicolas Doze de BFM Business.

 

Oui, et pour info, l'ISF a été un énorme contributeur à la destruction, ou dirais-je plutôt la non-émergence de ces fameuses ETI, tellement indispensable au développement économique. 

https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/comment-l-isf-a-detruit-les-entreprises-1576261.html

 

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Il y a 8 heures, Liber Pater a dit :
Il y a 11 heures, ttoinou a dit :
Quand vous voyiez de l'intérieur ce genre de boîte, vous vous dites pas qu'il y a une opportunité pour les concurrencer ?

Il y aurait vraiment moyen de concurrencer ce genre de boîte. Le seul problème, ce sont les brevets. Les boîtes qui déposent des centaines de brevets à l'année n'ont pas de concurrence. Ils financent énormément leur r&d mais c'est tout derrière il n'y a plus rien puisqu'ils ont juste besoin de répéter ce qu'ils savent faire

Quel genre de boîte tu pensais toi (pas celle de camions je suppose ^^ ) ? y'a pas moyen d'aller dans une juridiction sans brevets ?

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Le quidam Benalla est évidemment sans importance.

Par contre :

- la différence de traitement entre lui (agent du pouvoir) et un quidam lambda est absolument écoeurante,

- et ce genre d'information, quotidiennes, circule désormais bien plus facilement et est ingérée quotidiennement par la population

 

Je ne sais pas comment ça va finir, mais je doute que ça puisse continuer ainsi longtemps (et ama ce n'est pas souhaitable).

Je doute aussi que ça s'arrange de l'intérieur.

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  • 2 weeks later...

Explosion au gaz rue de Trévise Paris (9ème).

Au journal de TF1 des interviews d'habitants sinistrés du quartier.

Certains sont interviewés visage caché ou flouté . :wallbash:

De quoi ces gens ont-ils peur ?

Comprend pas !

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il y a 39 minutes, kaleidoskop a dit :

Explosion au gaz rue de Trévise Paris (9ème).

Au journal de TF1 des interviews d'habitants sinistrés du quartier.

Certains sont interviewés visage caché ou flouté . :wallbash:

De quoi ces gens ont-ils peur ?

Comprend pas !

Heu, des gens qui tiennent à leur vie privée et ne veulent pas apparaître à la TV, ça existe hein.

  • Yea 3
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Il y a 4 heures, Azref a dit :

Heu, des gens qui tiennent à leur vie privée et ne veulent pas apparaître à la TV, ça existe hein.

 

Roger est né dans les années 40, c’est son rêve de passer à la TV.

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