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La dette étudiante aux États-Unis


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Dans les sociétés modernes, on encourage les jeunes à se barder de diplômes et faire de longues études. Étant donné les problèmes sur le marché de l'emploi créés par l'Etat ce n'est pas anormal non plus, et cela concerne aussi les Etats-Unis.

Résultat il y a de plus en plus de demande en formations et en formations spécialisées et longues, par rapport à une offre qui ne suit pas en nombre puisqu'une part non-négligeable de cette offre est offerte par l'Etat ou extrêmement réglementée par l'Etat quand c'est le privé. Résultat les frais universitaires augmentent.

Sont apparus les prêts étudiants sur lesquels l'Etat a apporté largement sa garantie, ce qui a incité les banques à en donner davantage.

En même temps tout cela arrange bien les politiciens ils se créent plusieurs clientèles électorales d'un coup (étudiants, profs, banquiers).

 

C'est quand même en train de changer. Beaucoup de lycéens actuels se rendent compte que de longues études ne sont plus la garantie d'un emploi. Sans parler que les emplois de prestiges d'il y a 15 ou 20 ans ne sont plus du tout dans le viseur de la jeune génération.

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Les gens paient.

J'en ai eu - que je n'ai pas acheté - à plus de 300$.

 

Une partie de mon salaire est réservé (obligatoirement) à l'achat de fourniture (ordi ou livre). Une sorte de réserve.

Donc moi je m'en fou.

Mais pour les bibliothèques universitaires, c'est un vrai problème. La biblio sciences humaines de mon université, c'est 2/3k livres par an à ce prix là..c'est très problématique.

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Oui mais comme les universités sont publiques, c'est pas elles qui paient donc elles s'en foutent de payer 3000 balles de livres par an.

Aux US, les universités et écoles secondaires sont obligées d'avoir une bibliothèque physique (les livres électroniques ne comptent pas) ce qui fait aussi une clientèle captive pour les éditeurs qui peuvent imposer des prix délirants qui s'ajoutent à la subvention des prêts étudiants.

Et puis il y a la connivence profs-écrivains/universités. Ceux qui changent 3 pages de leur livre mais s'en servent pour des examens et forcent les élèves à acheter la nouvelle édition.

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On est un peu dans les deux pires cases du théorème de Friedman : tu dépenses l'argent des autres pour toi (l'étudiant subventionné) et tu dépenses l'argent des autres pour d'autres (la fac subventionnée).

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C'est obligatoire et tu t'en fous? Tu préférerais pas avoir le choix?

Tu veux qu'on doute de ton libéralisme ?

 

Trop gros.

 

Oui mais comme les universités sont publiques, c'est pas elles qui paient donc elles s'en foutent de payer 3000 balles de livres par an.

Aux US, les universités et écoles secondaires sont obligées d'avoir une bibliothèque physique (les livres électroniques ne comptent pas) ce qui fait aussi une clientèle captive pour les éditeurs qui peuvent imposer des prix délirants qui s'ajoutent à la subvention des prêts étudiants.

Et puis il y a la connivence profs-écrivains/universités. Ceux qui changent 3 pages de leur livre mais s'en servent pour des examens et forcent les élèves à acheter la nouvelle édition.

 

Beaucoup d'universités sont privées, l'ULB par exemple...Et même publique ou subventionnée, elle a un budget début d'année qu'elle doit gérer, ce n'est pas une administration qui peut lever subitement un impôt. Dans sa gestion budgétaire, ça ne change pas grand chose.

Ensuite tu mélanges beaucoup de choses. C'est normal pour une université d'avoir une bibliothèque "aux normes", c'est le coeur de son travail. D'ailleurs, dans cette logique, elles seraient plus fournies dans les universités privées puisque ce critère fait partie de ceux que les chercheurs ou profs potentiels évalueront pour postuler chez elles.

Ensuite, sur la connivence des profs, tu confonds les profs qui font un cours basé sur leur livre et qui le font acheter à tous leurs étudiants et les bibliothèques. Je ne suis pas sur du tout qu'une université lambda à tous les livres publiés par son personnel. En fait, ce n'est pas le cas chez moi, donc je vois pas pourquoi ça serait différent ailleurs.

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Beaucoup d'universités sont privées, l'ULB par exemple...Et même publique ou subventionnée, elle a un budget début d'année qu'elle doit gérer, ce n'est pas une administration qui peut lever subitement un impôt. Dans sa gestion budgétaire, ça ne change pas grand chose.

Quand tu as de l'argent qui t'arrive dans les poches sans lien avec le service que tu rends aux clients, tu tends à le dépenser n'importe comment.

C'est normal pour une université d'avoir une bibliothèque "aux normes", c'est le coeur de son travail.

Tu peux mettre les bibliothèques en commun ou t'equipper de Kindle pour diffuser des livres électroniques.

Certaines auront de bonnes grosses vieilles bibliothèques classiques, d'autres un mix des deux, d'autre que du numérique et d'autres un pass à la bibliothèque du coin.

Toutes les établissements d'enseignement supérieur n'ont pas vocation à faire de la recherche et encore moins de la recherche niveau Harvard. La plupart des étudiants veulent avant tout de la formation professionnelle.

Et puis l'attrait d'une bibliothèque diminue quand le prix des livres baisse.

Ensuite, sur la connivence des profs, tu confonds les profs qui font un cours basé sur leur livre et qui le font acheter à tous leurs étudiants et les bibliothèques. Je ne suis pas sur du tout qu'une université lambda à tous les livres publiés par son personnel. En fait, ce n'est pas le cas chez moi, donc je vois pas pourquoi ça serait différent ailleurs.

Tout ça fait partie du même marché des bouquins universitaires où la clientèle est captive et subventionnée de différentes manières. Si tu te fais des couilles en or parce que tu es sûr de pouvoir vendre une fortune tes livres à des étudiants captifs, tu as moins besoin des bibliothèques comme clients et donc tu peux leur demander de payer plus cher.
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Ces dettes étudiantes sont un des rares sujets sur lesquels j'ai assez peu marqué de points avec mes copains socialistes.

L'argument "ils n'ont pas qu'a tous aller étudier des conneries à l'université" me renvoie chaque fois l'argument "ah ouais, comme ça y a que les riches qui peuvent y aller". C'est relou.

 

On parle toujours des université privées aux US qui coûtent un bras. Le souci c'est que l'on évoque QUE les plus réputées qui sont aussi les plus chères. Cependant il existe des tas d'universités de seconde zone toujours privées mais bien moins chères ainsi que des universités publiques. Le souci c'est que ces dernières sont -parait-il- absolument nulles. 

Pour ma part, j'aimerais bien savoir ce que signifie "nulles". Relativement aux universités réputées, ok, mais comparativement aux universités françaises?

  • Yea 1
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On parle toujours des université privées aux US qui coûtent un bras. Le souci c'est que l'on évoque QUE les plus réputées qui sont aussi les plus chères. Cependant il existe des tas d'universités de seconde zone toujours privées mais bien moins chères ainsi que des universités publiques. Le souci c'est que ces dernières sont -parait-il- absolument nulles. 

Pour ma part, j'aimerais bien savoir ce que signifie "nulles". Relativement aux universités réputées, ok, mais comparativement aux universités françaises?

 

Bonne question.

Et puis, ce classement des universités, c'est de toute façon très problématiques. Le classement par rapport à la recherche n'est déjà pas évident, mais classer les universités en fonction de ce classement recherche, modulé si mes souvenirs sont bons par une sorte de ration argent dépensé / étudiants présent ne prends pas un compte quelque chose de très compliqué à mesurer : la qualité des enseignements.

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Le coût des universités américaines ne résiderait-il pas non plus dans les infrastructures absolument gigantesques qu'on trouve sur les campus ? (piscines, multiples gymnases, stades, salles de sport, campus avec police privée, etc...).

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Le coût des universités américaines ne résiderait-il pas non plus dans les infrastructures absolument gigantesques qu'on trouve sur les campus ? (piscines, multiples gymnases, stades, salles de sport, campus avec police privée, etc...).

conséquence, pas cause

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Les deux.

 

La finale de NCAA (basket universitaire j'entend) est le deuxieme evenement sportif le plus regarde aux US apres le Superbowl si je me plante pas. Ca represente des montagnes de pognon:

 

original.jpg

(note: je ne suis pas sur de la veracite de l'image mais je l'ai vu tourner un paquet de fois)

 

Quand j'etais en echange universitaire, j'etais avec des gars de Georgia Tech qui me racontaient que les gosses etaient "recrutes" dans les lycees pour venir dans les equipes universitaires, et avaient juste besoin de faire presence pendant les partiels pour valider les cours.

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Les universités utilisent l'argent gratuit pour leurs projets pharaoniques et s'en servent comme argument pour vendre plus cher leurs services. Et d'une certaine manière, cela doit évincer les investissements en salles de classe et nouveaux profs qui feraient baisser le coût des études.

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j'avais regardé des trucs sur les universités américaines et leurs dépenses et d'après ce que j'avais vu (mais c'est loin et j'étais pas spécialement attentif), les gros travaux d'infrastructures étaient arrivé après l'augmentation des frais de scolarité

c'est vrai que j'aurais du mettre un point d'interrogation à mon post "pas cause, conséquence ?"

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De manière générale, l'argent gratuit part en dépenses somptuaires, que ce soit pour le doyen d'une université, un comité exécutif de société mutuelle ou un petit garçon qui reçoit 50 balles de sa mamie.

  • Yea 1
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T'as des villes de 80 000 habitants ou le stade de la ville est sur le campus universitaire et fait 90 000 places.

 

https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_U.S._stadiums_by_capacity

 

Je prend au pif le 4eme stade, Kyle Field, 102 000 places, dans un bled qui s'appelle College Station, 100 000 habitants. Et c'est un stade qui existe depuis 1927 (mais renove et agrandi plusieurs fois).

C'est comme ca pour un paquet de stades, visiblement.

 

Donc c'est pas que depuis que les tuition fees sont partis au plafond. Mais ceci dit, il semble que la frequence de renovations du stade a pas mal augmenté sur les 20 ou 30 dernieres annees.

 

Mais c'est quand-meme ouf: le top 10 des stades US ont comme equipes residentes des equipes universitaires.

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C'est un grand classique des municipalités US de construire d'immenses stades. On est à la conjonction de deux flux d'argent gratuit.

Après je ne dis pas qu'une université ne peut pas avoir ses propres installations sportives mais quand tu vois les logements étudiants qu'elles ont tendance à proposer, les priorités sont un peu bizarres.

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  • 8 months later...
  • 5 years later...

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