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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

il y a 2 minutes, Mathieu_D a dit :

Ça fait tellement rêver qu'ils n'arrivent plus à recruter.

Il n'arrivent plus à recruter des bons. Ils arrivent très bien à recruter des cancres sans ambition qui se retrouvent là un peu par hasard, attirés par le confort de la situation.

D'où le problème inégalitaire : aujourd'hui tout le monde peut devenir prof sans devoir trop se fouler. Ils ne vont pas être critiques d'un système où tout le monde peut avoir la même éducation supérieure sans devoir trop se fouler.

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Je pense qu'il n'arrive plus à recruter parce que le boulot de prof, c'est quand même 18 heures par semaine à vraiment travailler.

Un boulot dans une mairie c'est 30 heures de présence SANS travailler (Absolument dé-bor-dée!).

18 heures devant une trentaine de racailles c'est plus rebutant que 30 heures à la carte, dans une grande mairie où tu peux te faire oublier.

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C'est aussi un métier où les affectations au concours sont nationales ; aucun sudiste ne veut se retrouver affecté dans le Nord pendant quelques années. Je suis pas sûr qu'on a du mal à recruter des professeurs des écoles dans les académies sexys.

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33 minutes ago, Neomatix said:

Il n'arrivent plus à recruter des bons.

Quand tu recrutes des bac+5 en math, en général même les mauvais trouvent mieux que prof...

 

 

Par contre pour les sciences humaines, comme il n'y a pas d'autres débouché que prof, ils continuent à arriver à recruter.

 

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Il y a 4 heures, Bézoukhov a dit :

C'est aussi un métier où les affectations au concours sont nationales ; aucun sudiste ne veut se retrouver affecté dans le Nord pendant quelques années. Je suis pas sûr qu'on a du mal à recruter des professeurs des écoles dans les académies sexys.

 

C'est d'ailleurs l'une des principales raison pour lesquelles j'ai décidé de changer de branche 

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Capes : un candidat admis au concours de professeur de maths... pendant trois heures

 

Citation

Simon Debiez passait pour la troisième fois ces épreuves exigeantes, nécessitant un an de préparation, et qui suscitent souvent beaucoup d'anxiété chez ceux qui y postulent. Il avait réussi les écrits, et attendait le verdict des oraux. A 15h01 précises, la liste des admis en mathématiques est publiée sur le site dédié, Publinet. Mais elle est fausse. Il se passe trente minutes avant que l'administration les retire du site. Rue de Grenelle, on reste avare d'explications sur la péripétie, admettant seulement «un problème au moment de la publication», sans préciser combien de candidats ont connu les montagnes russes émotionnelles de la joie et de la désillusion.

 

Pendant ce temps, Simon Debiez célèbre sa titularisation. Ce Toulousain, qui travaille depuis deux ans dans un établissement privé, a été prévenu par des amis, raconte-t-il à La Dépêche du Midi : «J'ai annoncé la bonne nouvelle à mes collègues, mes amis, ma famille : on était fous de joie.» Trois heures plus tard, c'est la douche froide : sa note d'oral est passée de 17 à 5/20. Un résultat qui ne lui permet plus de prétendre au poste, alors même que tous les emplois de professeurs de maths ne seront pas pourvus par des titulaires à la rentrée... faute de candidats en nombre et de niveau suffisant. Cette année, en mathématiques, 1066 candidats ont été reçus au concours pour 1440 places ouvertes. 374 postes restent vacants.

 

Encore des dysfonctionnements ... Le mec est prof depuis deux ans dans le privé, a passé trois fois l'épreuve mais ne réussit pas l'oral ...

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il y a 9 minutes, Escondido a dit :

Le mec pensait sérieusement avoir mérité un 17 alors qu'il a eu 5 après regonflage de sa note..

Si cela se trouve, c'était le premier résultat le bon. Avec l'administration tout est possible.

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  • 2 weeks later...
13 minutes ago, NoName said:

Edit: ça s'intègre pas l'album imgur.com, comment on fait normalement ?

Juste poster le lien devrait marcher. Peut-être une question d'album public/privé ?

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il y a 10 minutes, NoName a dit :

Je viens de voir ça dans ma tl:

https://imgur.com/a/0PjBG

 

Une espèce de sous-bourdieusisme idiot...

 

Faut lui demander comment elle sait qu'elle a du mérite, si le système qui l'a classé comme méritante est tellement injuste et inégalitaire...

 

Faut aussi lui demander quel système rendrait davantage de "fils de prolos" agrégés sans biaiser les règles de la compétition scolaire en leur faveur. Ah j'oubliais que les bolcheviques et maoïstes avaient trouvé la méthode: exclusion des "fils de bourgeois" des universités...

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32 minutes ago, NoName said:

 

Elle à raison sur la reproduction sociale des élites, son problème est... ailleurs... croire que le diplôme est une récompense et non une reconnaissance de compétence (compétence plus façile à obtenir pour ceux qui ont le bon niveau social), à partir de là évidemment, il faut le donner à tout le monde.

 

Si l'idée c'est d'obtenir des agrégés qui font leur taf correctement, étant donné que leur taf est justement de transmettre la culture de l'élite vers le bas pour monter le niveau de tout le monde, évidemment qu'ils doivent être en grande majorité constitués de membres de cette élite...

 

Ce qu'elle souhaite, c'est de l'égalisation par le bas, mais dans ce cas là, il ne fallait pas se présenter à un concours...

 

Tl;Dr: Bourdieu à raison sur l'analyse, c'est le fait de considérer ça comme un problème à résoudre qui est erroné.

  • Yea 3
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Un truc qu'il faut comprendre avec ce qu'elle raconte c'est qu'il s'agit d'un discours ultra-mainstream chez les étudiants et jeunes universitaires (ceux qui votent Mélenchon donc).

  • Yea 1
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à l’instant, Lancelot a dit :

Un truc qu'il faut comprendre avec ce qu'elle raconte c'est qu'il s'agit d'un discours ultra-mainstream chez les étudiants et jeunes universitaires (ceux qui votent Mélenchon donc).

Anéfé, l'explication intelligente de Neuneu2k est juste.... intelligente, l'étudiant mélenconiste ne va chercher si loin, autrement, ce serait une espèce rare (à ne pas protéger pour autant)

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il y a 18 minutes, neuneu2k a dit :

 

Elle à raison sur la reproduction sociale des élites, son problème est... ailleurs... croire que le diplôme est une récompense et non une reconnaissance de compétence (compétence plus façile à obtenir pour ceux qui ont le bon niveau social), à partir de là évidemment, il faut le donner à tout le monde.

 

Si l'idée c'est d'obtenir des agrégés qui font leur taf correctement, étant donné que leur taf est justement de transmettre la culture de l'élite vers le bas pour monter le niveau de tout le monde, évidemment qu'ils doivent être en grande majorité constitués de membres de cette élite...

 

Ce qu'elle souhaite, c'est de l'égalisation par le bas, mais dans ce cas là, il ne fallait pas se présenter à un concours...

 

Bien sûr qu'elle a raison sur la reproduction sociale des élites mais elle prend le poison pour le remède et vice versa.

 

Ça me fait d'autant plus chier que je suis moi-même "fils de prolo" (et j'aimerais quand même avoir son background pour rire) 

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Faut arrêter d'utiliser "méritocratie" ou "sélection au mérite", ça peut vouloir dire tout et son contraire. C'est souvent interprété comme étant le delta entre ce que l'on aurait dû devenir compte tenu de son déterminisme social et ce que l'on est effectivement devenu. Evidemment dans ce cas la sélection sur dossier n'est aucunement méritocratique.

Faut juste dire "sélection sur dossier".

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2 minutes ago, Neomatix said:

Faut arrêter d'utiliser "méritocratie" ou "sélection au mérite", ça peut vouloir dire tout et son contraire. C'est souvent interprété comme étant le delta entre ce que l'on aurait dû devenir compte tenu de son déterminisme social et ce que l'on est effectivement devenu. Evidemment dans ce cas la sélection sur dossier n'est aucunement méritocratique.

Faut juste dire "sélection sur dossier".

 

La selection au mérite, c'est complètement idiot conceptuellement, un débile mental qui arrive à lire et écrire correctement à plus de mérite que l'immensité de la population, ça ne le rends pas particulièrement compétent.

 

La selection, c'est à la compétence, c'est pas fait pour être "socialement juste", c'est fait pour filtrer et sélectionner les gens qui correspondent à un ensemble de capacités pour qu'ils puissent les apporter efficacement, c'est fondamentalement une allocation de capital social pour sa meilleure utilisation, évidemment c'est horrible pour les gauchistes parce qu'il ne faut surtout pas allouer efficacement le capital, ça risquerai de ne pas le détruire.

 

  • Yea 5
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il y a 5 minutes, L'affreux a dit :

Pour être exact, c'est à l'utilité.

A l'université c'est surtout à la compétence. Sinon on verrait une chute drastique du nombre d'inscrits en fac de sciences sociales.

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Il y a 6 heures, Lancelot a dit :

Un truc qu'il faut comprendre avec ce qu'elle raconte c'est qu'il s'agit d'un discours ultra-mainstream chez les étudiants et jeunes universitaires (ceux qui votent Mélenchon donc).

 

Indeed. J'ajouterais toutefois que même si c'est le discours dominant, ça reste un discours minoritaire : beaucoup d'étudiants "sentent" que le raisonnement est fautif. Seulement c'est un discours organisé et facile, donc il ramasse parmi les moins futés. En fait on touche là à un vrai problème du libéralisme en France. Il y a une tradition libérale, il y a une "envie" libérale, mais pas de parti (sérieux), de valeurs ou de figure libérale. Le libéralisme en France manque de culture politique, ça se voit d'autant plus quand on compare avec les USA.

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il y a 25 minutes, Wheat a dit :

En fait on touche là à un vrai problème du libéralisme en France. Il y a une tradition libérale, il y a une "envie" libérale, mais pas de parti (sérieux)

 

Et bien il faut professionnaliser de révolutionnaires professionnels les partis existants:

 

que-faire-p714i1.jpg

  • Yea 1
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La sélection existe toujours mais elle est beaucoup plus tardive et pernicieuse qu'avant la baisse de niveau décrétée par le pouvoir. Les règles du jeu sont peut-être même de plus en plus mystérieuses pour les enfants issus de milieux populaires qui ne peuvent pas savoir pas vers quoi tendre alors qu'on leur 'donne' leurs diplômes, pour grossir le trait. On leur ment sur leurs capacités réelles à l'instant T, leur retirant la possibilité de s'améliorer et ça c'est moralement abject.

 

Le problème n'est pas que politique selon moi mais aussi culturel. Il y a une valorisation sacro-sainte du diplôme et du concours, et par là on donne presque à l’État le pouvoir de  décréter qui va réussir ou non dans la vie. La 'réussite' gagnerait à être vue comme un but subjectif, qui peut arriver tardivement, prendre une voie insoupçonnée, être le fruit de nombreux échecs, etc.

 

 

  • Yea 4
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il y a 16 minutes, Romy a dit :

Le problème n'est pas que politique selon moi mais aussi culturel. Il y a une valorisation sacro-sainte du diplôme et du concours, et par là on donne presque à l’État le pouvoir de  décréter qui va réussir ou non dans la vie. La 'réussite' gagnerait à être vue comme un but subjectif, qui peut arriver tardivement, prendre une voie insoupçonnée, être le fruit de nombreux échecs, etc.

 

 

 

Le fait est que l'on vit dans une société dont les élites ont une peur absolue du risque et qui se complaisent dans leur propre médiocrité.

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il y a 50 minutes, Romy a dit :

La sélection existe toujours mais elle est beaucoup plus tardive et pernicieuse qu'avant la baisse de niveau décrétée par le pouvoir. Les règles du jeu sont peut-être même de plus en plus mystérieuses pour les enfants issus de milieux populaires qui ne peuvent pas savoir pas vers quoi tendre alors qu'on leur 'donne' leurs diplômes, pour grossir le trait. On leur ment sur leurs capacités réelles à l'instant T, leur retirant la possibilité de s'améliorer et ça c'est moralement abject.

 

C'est exactement ça. Le système est devenu plus inégalitaire et favorable à l'immobilité sociale que jamais (le tout sous couvert de "démocratisation" de la culture et de BAC for all).

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5 hours ago, L'affreux said:

Pour être exact, c'est à l'utilité.

Avec mes lorgnons d'évolutionniste je suis tenté de parler de compétition plutôt que de sélection, et dans ce cas le critère est le fait d'être adapté pour la situation que l'on recherche.

 

5 hours ago, Wheat said:

J'ajouterais toutefois que même si c'est le discours dominant, ça reste un discours minoritaire : beaucoup d'étudiants "sentent" que le raisonnement est fautif. Seulement c'est un discours organisé et facile, donc il ramasse parmi les moins futés.

C'est le discours de moindre résistance pour ceux qui s'en foutent et veulent juste socialiser avant de changer de sujet : peu controversé, facile à assimiler et recracher pour signaler sa vertu.

 

2 hours ago, Romy said:

La sélection existe toujours mais elle est beaucoup plus tardive et pernicieuse qu'avant la baisse de niveau décrétée par le pouvoir. Les règles du jeu sont peut-être même de plus en plus mystérieuses pour les enfants issus de milieux populaires qui ne peuvent pas savoir pas vers quoi tendre alors qu'on leur 'donne' leurs diplômes, pour grossir le trait. On leur ment sur leurs capacités réelles à l'instant T, leur retirant la possibilité de s'améliorer et ça c'est moralement abject.

Tout à fait. Quand on impose l'égalitarisme sur les critères explicites ça ne supprime pas la compétition mais ça la transfert sur des critères plus implicites qui sont mieux maîtrisés par l'élite. Et donc on obtient exactement l'effet inverse de ce qu'on voulait.

 

2 hours ago, Romy said:

La 'réussite' gagnerait à être vue comme un but subjectif, qui peut arriver tardivement, prendre une voie insoupçonnée, être le fruit de nombreux échecs, etc.

Tout à fait aussi. Idéalement chacun devrait pouvoir tracer sa propre voie vers ses propres critères de réussite.

  • Yea 2
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Il y a 9 heures, Lancelot a dit :

Avec mes lorgnons d'évolutionniste je suis tenté de parler de compétition plutôt que de sélection, et dans ce cas le critère est le fait d'être adapté pour la situation que l'on recherche.

 

Ah oui effectivement. L'utilité est la variable qui explique la rémunération pour un job dans le privé non régulé. L'adaptation explique mieux les diplômes dans l'enseignement.

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