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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

il y a 3 minutes, poney a dit :

Ca et un tas d'autres trucs, le vrai problème c'est que les employeurs n'ont pas grande idée de ce qu'un diplomé en sciences humaines au sens large est théoriquement capable de faire et de rendre comme service.

 

Quand tu lis nos sociologues médiatiques, l'idée que tu te fais de l'utilité du schmilblik n'est peut-être pas de nature à favoriser l'embauche des diplômés.

 

il y a 3 minutes, Bézoukhov a dit :

Parfois, j'ai effectivement l'impression que devenir prof rend con.

 

C'est lié au conformisme ambiant, ou c'est lié à une prédisposition de l'esprit?

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il y a 9 minutes, Flashy a dit :

 

Quand tu lis nos sociologues médiatiques, l'idée que tu te fais de l'utilité du schmilblik n'est peut-être pas de nature à favoriser l'embauche des diplômés.

 

Soit moins d'1% de la population de gens diplomés en sciences humaines en France, mais bon, je suis d'accord avec toi, je ne vais surement pas défendre un gars comme Eric Fassin

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à l’instant, poney a dit :

 

Soit moins d'1% de la population de gens diplomés en sciences humaines en France, mais bon, je suis d'accord avec toi

 

Je ne dis pas que l'impression est justifiée, tu m'as compris. Je pense simplement que ça joue très clairement en la défaveur des diplômés. Embaucher des révolutionnaires de salon n'est, a priori, pas super tentant, surtout quand la plus-value n'a rien d'évidente (t'identifies de suite ce que rapporte un commercial ; les bénéfices d'une nouvelle organisation, ou de l'absence de problèmes à la suite d'un changement, sont moins visibles).

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à l’instant, Flashy a dit :

 

Je ne dis pas que l'impression est justifiée, tu m'as compris. Je pense simplement que ça joue très clairement en la défaveur des diplômés. Embaucher des révolutionnaires de salon n'est, a priori, pas super tentant, surtout quand la plus-value n'a rien d'évidente (t'identifies de suite ce que rapporte un commercial ; les bénéfices d'une nouvelle organisation, ou de l'absence de problèmes à la suite d'un changement, sont moins visibles).

 

je suis tout à fait d'accord et c'est une des raisons pour lesquelles je déteste ces gens, ils peuvent penser et théoriser ce qu'ils veulent, c'est de la science, on peut en débattre, mais en pétitionner dans la presse et faire passer ça pour un truc "settled" et faire de tous tes adversaires des nazis, c'est autre chose.
 

 

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1 hour ago, Rincevent said:

Normalement, socio pourrait déboucher sur du conseil en management (les questions de conduite du changement, c'est typiquement de la microsociologie). Mais ça suppose qu'on ne réduise pas la socio à sa partie "critique" et politisée, hein.

 

42 minutes ago, poney said:

Ca et un tas d'autres trucs, le vrai problème c'est que les employeurs n'ont pas grande idée de ce qu'un diplomé en sciences humaines au sens large est théoriquement capable de faire et de rendre comme service.

 

Tout le marketing qualitatif c'est un peu de la socio. On a besoin de comprendre qui sont nos clients.

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Et ainsi trépassa le passé simple...

 

Citation

« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort/Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. » Quand les élèves de quatrième de Véronique Marchais découvrent ce célèbre passage du Cid, il n'est pas rare d'entendre résonner dans la classe un désarmant : « C'est pas français, ça, M'dame ! » Remarque tout à fait légitime puisque, depuis la mise en œuvre des nouveaux programmes de l'Éducation nationale, la conjugaison du passé simple ne s'apprend plus qu'aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel en début de collège

 

Le Cid ou n'importe quel roman en realité ....

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7 hours ago, Bézoukhov said:

C'est tout le problème de l'EN. Tu ne peux pas demander à des bacs +5 de ne pas avoir envie de faire carrière...

 

7 hours ago, Bézoukhov said:

Le collège, le lycée et l'école ont cette spécificité d'embaucher des gens à haut niveau d'études pour faire le putain de même métier pendant 40 ans, excepté pour les quelques suceurs qui iront à l'inspection ou deviendront directeurs d'établissement (3/5% des profs ? au doigt mouillé). Comment tu veux motiver les gens ? La seule motivation repose sur la "vocation" et les luttes syndicales. C'est terriblement logique, on n'essaie pas d'offrir autre chose aux professeurs.

 

Je comprends ce que tu veux dire (et c'est une description acceptable pour un grand nombre de personnes, malheureusement), mais je me permets d'exprimer mon total désaccord. Tu sembles définir implicitement "faire carrière" comme le seul but valable ou envisagé des gens qui pourraient potentiellement le faire. Au delà du problème de définir ce qu'est exactement "faire carrière", et s'ils avaient tout simplement d'autres idées en tête ? D'autres objectifs ? D'autres priorités ?

Faire le même métier pendant 40 ans ne conduit pas nécessairement à s'emmerder : tout est une question de perspective intérieure et d'imagination. Décrirais-tu de la même manière un musicien qui parfait sa maîtrise de l'instrument pendant des dizaines d'années, ou un artisan qui passe son temps à détailler ses réalisations jusqu'à atteindre une forme d'excellence à travers sa pratique ? Ou un chef cuisinier... Pourtant, d'un point de vue extérieur, on peut parfaitement avoir l'impression d'une morne répétition.

La valeur est subjective... :icon_wink:

Si on veut faire de grandes généralités, je dirais que le problème des profs c'est plutôt qu'ils passent leur temps à geindre au lieu de se botter les fesses pour se prendre en main. En gros, tout ce qu'ils reprochent à leurs élèves à longueur de journée...

  • Yea 1
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@Boz tu as raison ; j'ai pris le problème par le petit bout de la lorgnette ; et le plus polémique :).

Pour autant, il y a un gros problème de RH au sein de l'éducation nationale. Plutôt que "faire carrière", on va dire qu'on ne peut pas faire tourner une organisation si ses membres ne sont pas fiers de ce qu'ils font. Et pour 90% des gens, c'est peut-être malheureux, mais la fierté est liée à la reconnaissance de leurs pairs et/ou de leur hiérarchie. J'ai le sentiment qu'à l'EN, on essaie pas vraiment de rendre les gens fiers (c'est plus compliqué qu'une campagne de pub).

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Encore un excellent cas de journalisme : les universités manquent d'argent à cause du boom des naissances des années 2000. Combien de gens des années 2000 sont à l'université aujourd'hui ? Quelques dizaines ?

 

Des difficultés budgétaires qui sont loin d’être isolées. En 2016, la Cour des comptes avait ainsi alerté sur la situation financière de quinze des soixante-dix universités que compte le pays — celle de Picardie n’en faisait alors pas partie. Les causes sont communes : depuis le passage à l’autonomie des universités, à partir de 2009, les dotations que leur verse l’Etat progressent beaucoup moins vite que leur nombre d’étudiants, dopé par le boom des naissances au début des années 2000, et particulièrement marqué à l’UPJV : « Nous sommes passés de 25 000 étudiants en 2013 à 30 000 aujourd’hui, et nous devrions en accueillir 800 à 1 000 de plus à la rentrée prochaine », précise Mohammed Benlahsen.

 

Le Monde - En difficulté budgétaire, l’université de Picardie en appelle à l’Etat

En 2016, la Cour des comptes avait alerté sur la situation financière de quinze des soixante-dix universités que compte le pays.

http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/22/en-difficulte-budgetaire-l-universite-de-picardie-en-appelle-a-l-etat_5233636_4401467.html

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Je n'aurais jamais cru qu'on pourrait écrire un article de 200 lignes sur ce texte :icon_ptdr: :

Citation


«Chang est assis, Il mange du riz, Ses yeux sont petits, Riquiquis

Chang me sourit, Quand il me dit: «Veux-tu goûter à mes litchis?»

T'es dans ton bateau qui tangue, T'as mal dans tes tongs, Tu vois des orangs-outangs, Ta tête fait ping-pong, Ping!»

 

 

http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2017/12/28/37002-20171228ARTFIG00123-une-comptine-jugee-raciste-provoque-la-polemique.php

Et 115 commentaires.

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10 hours ago, poney said:

 

Rien de bien original sur les constats de faible niveau des lycéens. En revanche, c'est rare de lire une telle critique de la laïcité.

 

Je pense qu'il y a de plus en plus de profs lucides sur la piètre qualité du niveau d'instruction en France. En revanche, je constate toujours un manque incroyable de réalisme dès qu'on aborde la question des propositions pour inverser la tendance. Les propositions sont toujours pensées à structure constante. Il y a une incapacité à imaginer des réformes de structure, à la mesure des défis à relever. C'est également le cas dans cette interview...

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il y a une heure, Largo Winch a dit :

 

Rien de bien original sur les constats de faible niveau des lycéens. En revanche, c'est rare de lire une telle critique de la laïcité.

 

Je pense qu'il y a de plus en plus de profs lucides sur la piètre qualité du niveau d'instruction en France. En revanche, je constate toujours un manque incroyable de réalisme dès qu'on aborde la question des propositions pour inverser la tendance. Les propositions sont toujours pensées à structure constante. Il y a une incapacité à imaginer des réformes de structure, à la mesure des défis à relever. C'est également le cas dans cette interview...

 

Pourquoi faudrait il nécessairement des réformes du structure ? Si avec la même structure, on avait un meilleur niveau il y a 30 ans, c'est que le problème ne se résume pas à la structure.

L'irruption de l'internet et l'accès très aisé à des données change la donne partout dans la société. Pourquoi chercher à apprendre des choses que l'on peut retrouver en quelques secondes ? Pourquoi acheter un livre si je peux avoir les mêmes infos en ligne quand je veux ?

Est ce que le niveau baisse vraiment ou bien est ce que c'est le nombre d'élèves qui augmentent ? Les meilleurs d'aujourd'hui sont ils moins bons que les meilleurs d'hier ?

Je ne suis pas un bon élève, j'ai beaucoup de questions mais peu de réponses.

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Il y a 2 heures, Largo Winch a dit :

 

Rien de bien original sur les constats de faible niveau des lycéens. En revanche, c'est rare de lire une telle critique de la laïcité.

 

Dans l'Obs ou autre journal de la goche qui pense bien c'est rare ! En général on a le droit à des couplets sur le mode "non ça ne va pas moins bien" et autre "la droate nous joue le couplet de c'était lieux avant mais ils vous mentent ". 

 

Plus la critique des syndicats. 

Plus la laïcité benoîte en effet, mais surtout l'irruption de l'islamisme dans l'école comme réponse au nivellement par le bas et le sentiment de plus en plus physique de déclassement et de relégation aux marges de la société, c'est très bien aussi. 

 

Il y a 2 heures, Largo Winch a dit :

Je pense qu'il y a de plus en plus de profs lucides sur la piètre qualité du niveau d'instruction en France. En revanche, je constate toujours un manque incroyable de réalisme dès qu'on aborde la question des propositions pour inverser la tendance. Les propositions sont toujours pensées à structure constante. Il y a une incapacité à imaginer des réformes de structure, à la mesure des défis à relever. C'est également le cas dans cette interview...

 

C'est surtout le couplet "il faut des artistes" qui donne envie de baffer le garçon. 

Il faut d'abord un tas d'autres trucs. 

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il y a une heure, POE a dit :

Les meilleurs d'aujourd'hui sont ils moins bons que les meilleurs d'hier ?

 

Il faut noter que le professeur en question est un professeur de latin-grec, qui passe d'études à Henri IV à un lycée normal. On peut longuement disserter sur le niveau dans toutes les autres matières, mais le niveau en langues anciennes est en chute libre depuis 40 ans, à l'exception, peut-être, de Henri IV justement.

En général, le niveau en lettre baisse énormément - un journaliste du Monde aujourd'hui aurait eu du mal à se faire embaucher chez Pif Gadget en 1960. Humières parle seulement de sa position d'agrégé en lettres classiques, pas plus loin.

 

il y a 43 minutes, poney a dit :

 

Plus la laïcité benoîte en effet, mais surtout l'irruption de l'islamisme dans l'école comme réponse au nivellement par le bas et le sentiment de plus en plus physique de déclassement et de relégation aux marges de la société, c'est très bien aussi. 

 

Mouais. Faudrait valider l'hypothèse comme quoi les élèves studieux sont plus perméables à l'islamisme que les petits racaillous qui n'en n'ont rien à branler de l'école depuis le CP.

 

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La plupart des petites mains du terrorisme, les coulibaly, les Abdeslam et autres étaient des cassos avec des parcours scolaires (et familiaux) de gueules cassées. 

Probablement pas les chefs par contre.

 

C'est un peu ce qui ressort  de ce que j'ai lu un peu partout. 

 

Note aussi que la distinction n'est pas entre studieux et non studieux. Il dit très clairement  dans l'article que la distinction se fait entre bon et mauvais lycée. 

Un bon élève, studieux, de mauvais lycée qui se rend compte à 18 ans qu'on lui a mentionné, qu'il n'est bon a rien et qu'il se retrouve relégué peut devenir islamisé parce qu'il y voit un échappatoire ou une manière de se venger ou je ne sais quelle idée à la con

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