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École & éducation : Le temps des secrets


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Bizutage à l’armée (élève officier dans l’armée de l’air): un ancien passe dans notre chambre et nous annonce, paniqué, que nous allons avoir une inspection. La chambre doit être impeccable. (Nous étions 8 par chambre). Il repasse 10 minutes après en nous disant que le capitaine arrive! Un autre ancien arrive et saute sur tous les lit, fout tout en l’air dans la chambre et se barre en courant. Le (faux) capitaine entre dans la chambrée, se dirige vers mon lit rafistolé à-la-va-vite:

- « Vous appelez ça un lit au carré?!  J’appelle cela un lit au merdier ! » 

 

Nous avions bien rigolé. Mais si j’avais dû subir un bizutage humiliant à la Fac, j’aurais sans aucun doute distribué des (grosses) baffes.

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Il y a 1 heure, Marlenus a dit :

Alors je ne sais pas quel bizutage tu parles.

Ceux dont j'ai entendu parler à mon époque à la fac (95) était festif, pas destiné à t'en faire baver. Et j'en ai pas eu dans la mienne.

Mon frère l'a vécu dans la sienne et en garde un bon souvenir, pas du tout d'en avoir bavé.

 

Si tu me parles de ce genre de bizutage:

https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/07/bizutage-a-dauphine-huit-mois-de-sursis-pour-quatre-etudiants_4452601_3224.html

 

Qui sont devenus interdits, perso ils ne m'auraient rendu fier de rien du tout.

Je ne vois pas en quoi cela me rendrais fier d'avoir subit ce genre de choses.


A l'armée, à la rigueur, mais à la fac...

 

Et je ne mettrais pas mes gosses dans ce style de fac.

 

Ce n'était pas en France, mais en Belgique dans les années 80. A l'époque, c'était une institution. Si tu n'y passais pas, tu devenais un "fossile", le sujet de toutes les railleries pendant toute ta scolarité et en plus certains avantages donnés par ton appartenance à la confrérie t'étaient interdits: prix réduits sur les activités, les photocopies, l'accès au bar et à la coopérative, etc. Il était quand même plus intéressant d'y "passer", mais il fallait prouver que tu en étais capable.

C'était dur, d'un niveau même supérieur à ceux déjà pratiqués dans les terribles facs de médecine et chez les vétos français. Mon amie d'alors était justement à la fac de médecine de Lille, donc on avait pu comparer. Moi, j'en étais sorti sans mes cheveux, et aussi rasé "un peu plus bas". C'était un folklore d'alors, et même si cela semble en perte de vitesse, cela perdure.  (Je corrobore entièrement cet article)

 

Je n'en garde pas forcément un très bon souvenir, parce que c'était moralement et même physiquement assez difficile à supporter. Mais le bon côté de la chose est que l'armée quelques années plus tard m'a paru beaucoup plus tranquille.

 

Si vous voulez en savoir un peu plus, je vous recommande le très dérangeant film Grave qui baigne justement dans cet univers, et qui se passe chez les vétos Liégeois

 

Autre pays, autre coutume.

 

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  • 2 weeks later...

Heureusement que l’Etat est là pour empêcher les enfants d’aller à l’école

 

Le Monde - La rescolarisation compliquée des élèves de Méo High School, collège-lycée hors contrat fermé à Paris
 
Un mois après la fermeture administrative de la structure, visée par plusieurs enquêtes, une partie des 110 collégiens et lycéens n’ont pas repris les cours.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/23/la-rescolarisation-compliquee-des-eleves-de-meo-high-school-college-lycee-hors-contrat-ferme-a-paris_6064318_3224.html

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Le 13/12/2020 à 14:44, Waren a dit :

 

Ce n'était pas en France, mais en Belgique dans les années 80. A l'époque, c'était une institution. Si tu n'y passais pas, tu devenais un "fossile", le sujet de toutes les railleries pendant toute ta scolarité et en plus certains avantages donnés par ton appartenance à la confrérie t'étaient interdits: prix réduits sur les activités, les photocopies, l'accès au bar et à la coopérative, etc. Il était quand même plus intéressant d'y "passer", mais il fallait prouver que tu en étais capable.

C'était dur, d'un niveau même supérieur à ceux déjà pratiqués dans les terribles facs de médecine et chez les vétos français. Mon amie d'alors était justement à la fac de médecine de Lille, donc on avait pu comparer. Moi, j'en étais sorti sans mes cheveux, et aussi rasé "un peu plus bas". C'était un folklore d'alors, et même si cela semble en perte de vitesse, cela perdure.  (Je corrobore entièrement cet article)

 

Je n'en garde pas forcément un très bon souvenir, parce que c'était moralement et même physiquement assez difficile à supporter. Mais le bon côté de la chose est que l'armée quelques années plus tard m'a paru beaucoup plus tranquille.

 

Si vous voulez en savoir un peu plus, je vous recommande le très dérangeant film Grave qui baigne justement dans cet univers, et qui se passe chez les vétos Liégeois

 

Autre pays, autre coutume.

 

Article très orienté calotte liégeoise, penné que je suis. 

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  • 2 weeks later...

J'ai eu 16 en philo au bac, donc c'est pas une loterie.

Par contre, 7 à l'X en philo, c'est clairement une loterie.

 

 

:mrgreen:

 

___

 

Plus sérieusement, ce qui est intéressant, c'est leur non-dit principal, qui est celui du niveau des élèves.

Ensuite, ils sont tout aussi paumés que les élèves ; c'est amusant. Ils demandent un cadre, tout en étant conscient que c'est impossible parce que la profession se cabrerait.

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Petite contradiction dans son discours : si la grande variété des sujets favorise ceux qui ont un fort capital culturel, alors, on peut trouver ça injuste, mais ça n'est pas une loterie... A partir du moment où on décide d'évaluer entre autre les connaissances de l'élève (je pense qu'il vaudrait mieux se contenter d'évaluer ses capacités de raisonnement, mais soit), alors évidemment qu'avoir un capital culturel aide. Et qu'importe si c'est en partie dû à l'environnement familial ? La familiarité avec les programmes d'histoire géo et de français aussi. Et surtout, il ne faudrait pas oublier que la culture, ça ne se transmet pas par les gènes... La mienne en tout cas ne me vient ni de ma prolo de mère ni de mon beauf de père. Que les élèves fassent un petit effort, merde. Et que les profs fassent un effort pour leur donner envie de faire cet effort. Avec moi ça marche très bien. (bon, en même temps, avec mes classes de 10 petits bourgeois catholiques blancs, je me la coule douce...)

 

Donc même à supposer que ce soit un facteur moindre, la variabilité due aux correcteurs me semble plus dramatique que celle due aux sujets. Je ne sais pas très bien ce qui pourrait être fait... Supprimer le bac et l'éducation national serait un bon début.

 

Mais évidemment, si on me donnait moins de notions à traiter, ou plus de temps pour les enseigner, je ne me plaindrais pas.

 

Edit : je pense à un truc. Le monsieur de la vidéo (pas Mr Phi, l'autre, celui qui dit "république" une phrase sur deux) m'accuserait sans doute d'avoir une approche méritocratique, à propos de cette histoire de capital culturel. Mais justement non. Dans un concours de musique, le jury cherche à évaluer qui est le meilleur musicien, et il y a des chances que celui qui a un bon environnement familial soit aidé pour ça. Mais ce serait justement vouloir éviter ça qui supposerait un jugement de valeur, selon lequel, le candidat moins favorisé, quoi, "mérite", plus, puisqu'il aurait fait plus d'effort.

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  • 5 weeks later...

Interpellée pour une meilleure prise en compte des enfants transgenres, l’école tâtonne

 

Citation

Confronté aux interrogations des équipes éducatives, le ministère de l’éducation nationale a lancé un groupe de travail pour tenter de définir des lignes directrices sur les questions relevant de la transidentité.

 

 

 

 

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il y a 1 minute, Pegase a dit :

À quel moment cet assistant d'éducation se dit que ce travail est d'une qualité suffisante pour être posté sur Twitter ?

Oui c'est vrai que la barre d'entrée sur Twitter est cognitivement assez haute, je suis scandalisé par ce laissez-aller.

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43 minutes ago, Pegase said:

 

 

À quel moment cet assistant d'éducation se dit que ce travail est d'une qualité suffisante pour être posté sur Twitter ?

Je ne relèverai pas le "mieux que l'original" mais je trouve que c'est effectivement très bien pour des sixièmes. Je soupçonne une participation très importante de l'enseignant.

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Sous prétexte que ce sont des enfants on doit les faire écrire un français de crétins, ce qui n'est pas la même chose qu'un français simple, de même que les parents parlent à leurs enfants comme à des semi-déficients. Pathetic.

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il y a 24 minutes, Mathieu_D a dit :

Je ne relèverai pas le "mieux que l'original" mais je trouve que c'est effectivement très bien pour des sixièmes. Je soupçonne une participation très importante de l'enseignant.

Ah non, pour des sixièmes c'est franchement très mauvais. S'il travaille avec des élèves en cours de déscolarisation qui auraient dû être en SEGPA, ça pourrait encore se comprendre. De là à l'afficher fièrement sur les réseaux sociaux...

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il y a 1 minute, Pegase a dit :

Ah non, pour des sixièmes c'est franchement très mauvais. S'il travaille avec des élèves en cours de déscolarisation qui auraient dû être en SEGPA, ça pourrait encore se comprendre. De là à l'afficher fièrement sur les réseaux sociaux...

Hum…c'est largement au dessus de ce que peut écrire un élève moyen aujourd'hui. 

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il y a 4 minutes, Dardanus a dit :

Hum…c'est largement au dessus de ce que peut écrire un élève moyen aujourd'hui. 

 

 

Les liborgiens sont des highwit, si j'en crois cette nouvelle terminologie a la mode sur ce forum 

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il y a 38 minutes, Bézoukhov a dit :

C'est un truc de midwit typique, du genre qui ont envahi toutes les strates des fonctions éducatives dans les sociétés occidentales, de croire que la déconstruction est le signe de l'intelligence.

 

Pour la plupart des "élites cultivées", en gros les quelques centaines de milliers que l'on retrouve à chaque époque (probablement plusieurs millions de nos jours), la déconstruction est effectivement le signe de l'intelligence. Voir ce qui est caché suffit à satisfaire l'ego de la plupart. Les demi-habiles de Pascal ou Machiavel.

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Je suis désolé pour votre intéressante discussion mais je me dois de vous signaler que ce que le prof partage n'est pas ce qu'on appelle de la "déconstruction".

 

Je ne sais pas si Heidegger et Derrida, par ailleurs, étaient des midwits ou non, je vous laisse à vos considérations sur la chose.

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Merci pour vos réponses, comme j'ai pas eu de notif, je pensais pas que vous aviez répondu.

 

On 1/4/2021 at 8:25 PM, Bézoukhov said:

Plus sérieusement, ce qui est intéressant, c'est leur non-dit principal, qui est celui du niveau des élèves.

Ensuite, ils sont tout aussi paumés que les élèves ; c'est amusant. Ils demandent un cadre, tout en étant conscient que c'est impossible parce que la profession se cabrerait.

Oui ça a l'air clair qu'ils sont complètement paumés,

On 1/4/2021 at 11:09 PM, Mégille said:

Petite contradiction dans son discours : si la grande variété des sujets favorise ceux qui ont un fort capital culturel, alors, on peut trouver ça injuste, mais ça n'est pas une loterie... A partir du moment où on décide d'évaluer entre autre les connaissances de l'élève (je pense qu'il vaudrait mieux se contenter d'évaluer ses capacités de raisonnement, mais soit), alors évidemment qu'avoir un capital culturel aide.

Oui enfin je comprends plutôt ça comme: A moins d'avoir un bagage culturel hors du commun, l'épeuve ressemblera à une loterie (pour 90% des élèves donc).

Quote

Et qu'importe si c'est en partie dû à l'environnement familial ? La familiarité avec les programmes d'histoire géo et de français aussi. Et surtout, il ne faudrait pas oublier que la culture, ça ne se transmet pas par les gènes... La mienne en tout cas ne me vient ni de ma prolo de mère ni de mon beauf de père. Que les élèves fassent un petit effort, merde. Et que les profs fassent un effort pour leur donner envie de faire cet effort. Avec moi ça marche très bien. (bon, en même temps, avec mes classes de 10 petits bourgeois catholiques blancs, je me la coule douce...)

Ben disons qu'éxiger à un examen des connaissances qui ne seraient pas abordées en cours parait un peu idiot. La loterie vient du fait que à capital culturel égal et à qualité d'enseighement égale c'est la variation du contenu des cours qui fera la différence.

Quote

Donc même à supposer que ce soit un facteur moindre, la variabilité due aux correcteurs me semble plus dramatique que celle due aux sujets. Je ne sais pas très bien ce qui pourrait être fait... Supprimer le bac et l'éducation national serait un bon début.

 

Mais évidemment, si on me donnait moins de notions à traiter, ou plus de temps pour les enseigner, je ne me plaindrais pas.

N'y a-t-il pas moyen d'enseigner en premier lieu comment former un raisonnement correct ? Car dans l'absolu un inculte formé avec des bonnes méthodes de raisonnement aura un outil utile pour le restant de ses jours.

Quote

Edit : je pense à un truc. Le monsieur de la vidéo (pas Mr Phi, l'autre, celui qui dit "république" une phrase sur deux) m'accuserait sans doute d'avoir une approche méritocratique, à propos de cette histoire de capital culturel. Mais justement non. Dans un concours de musique, le jury cherche à évaluer qui est le meilleur musicien, et il y a des chances que celui qui a un bon environnement familial soit aidé pour ça. Mais ce serait justement vouloir éviter ça qui supposerait un jugement de valeur, selon lequel, le candidat moins favorisé, quoi, "mérite", plus, puisqu'il aurait fait plus d'effort.

Oui il a l'air assez énervant, mais c'est d'ailleurs l'idée que lui et Mr Phi puissent tomber d'accord qui me fait dire qu'il doit bien y avoir un soucis.

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  • 1 month later...

Les enseignants devront avoir un bac + 5 pour passer le concours à partir de 2022

 

Citation

C’est la grande nouveauté. À partir de 2022, les étudiants qui se destinent au métier d’enseignant, du premier comme du second degré, passeront le concours au bout de cinq années d’études au lieu de quatre. Un arrêté publié le 29 janvier dernier en précise les modalités.

 

[...]

 

Le statut des futurs enseignants va également évoluer.«Ils étaient jusqu’à présent fonctionnaires stagiaires (payés 1.400 euros net par mois) en M2. Après la réforme, ils seront en M2, pour certains en alternance, quand d’autres effectueront un stage d’observation, en accompagnement d’un professeur en poste», explique Pascale Ponté.

En alternance, les futurs enseignants recevront une gratification correspondant au nombre d’heures effectuées, variant entre 600 et 900 euros.

 

[...]

 

Les M2 en alternance devront jongler avec le travail en classe, la préparation du concours et l’obtention du master 2. «Ils n’auront plus de temps pour travailler sur le plan de la formation réellement professionnelle, c’est-à-dire le développement d’outils et de concepts pour analyser ce qui se passe dans leur classe», redoute Sylvain Doussot.

 

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