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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

il y a 54 minutes, Mathieu_D a dit :

Le problème n'est pas tant le critère de sélection que l'attractivité.

Le métier d'enseignant est complètement dévalorisé et la paie a complètement dévissé par rapport à l'inflation sur les 30 dernières années.

 

(Toutes les joies du fonctionnariat, salaire faible, RH et management oppressant, consignes ubuesques, affectations incroyables.)

Il faut avouer que les professeurs sont les rares fonctionnaires à travailler 18 heures par semaine, en plus devant 30 ado en pleine puberté qui chassent en meute.

Être dans la fonction territoriale est bcp plus cool, sauf si tu tombes sur un chef pervers. Horaires à la carte, pause café à rallonge, fin de journée à 16h30..

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Il y a 2 heures, Prouic a dit :

sur les 32 matières affichées , seulement 2 ont eu plus de ratio admis que les maths, à 53%. Tu te présentes pour être prof de maths, tu as une chance sur deux :D

Tu m'étonnes qu'on ait un niveau de merde avec un critère de sélection pareil ^^

 

 

Au contraire, un bon ratio candidat-admis devrait être proche de 100% sinon c’est qu’on fait perdre du temps à plein de monde. 

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il y a 46 minutes, GilliB a dit :

Il faut avouer que les professeurs sont les rares fonctionnaires à travailler 18 heures par semaine, en plus devant 30 ado en pleine puberté qui chassent en meute.

Passer 18 heures (ou 15 pour les agrégés) devant des élèves ne veut pas dire travailler 18 h par semaine. Les enseignants font (globalement) partie des fonctionnaires qui travaillent raisonnablement. 

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il y a 41 minutes, Tramp a dit :

 

 

Au contraire, un bon ratio candidat-admis devrait être proche de 100% sinon c’est qu’on fait perdre du temps à plein de monde. 


J'aime bien quand tu écris que quand on a pas 100% de qualité, on souffre de non qualité :D 

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J'ai des parents profs, je les ai toujours vu passer de longues heures, y compris le week end, en préparation et corrections.

C'est vraiment un travail où si tu veux bien faire tu es complètement absorbé et où il faut savoir se fixer des limites.

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il y a 5 minutes, Mathieu_D a dit :

J'ai des parents profs

Ah et en quelle matière ? certaines doivent exiger davantage de travail de correction et de préparation effectivement. Par ailleurs, le boulot chez soi doit aussi dépendre du nombre d'heures de cours hebdomaires. On doit pas être à 35 heures pour la plupart des enseignants...

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il y a 11 minutes, Mathieu_D a dit :

J'ai des parents profs, je les ai toujours vu passer de longues heures, y compris le week end, en préparation et corrections.

C'est vraiment un travail où si tu veux bien faire tu es complètement absorbé et où il faut savoir se fixer des limites.

 

Il y a aussi un problème culturel de grandiloquence sur le métier. J'arrête pas d'expliquer à mes potes qu'ils devraient optimiser leurs évaluations pour les rendre plus rapides à corriger mais ils s'obstinent à refuser le QRM. 

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il y a 5 minutes, Bisounours a dit :

Ah et en quelle matière ? certaines doivent exiger davantage de travail de correction et de préparation effectivement. Par ailleurs, le boulot chez soi doit aussi dépendre du nombre d'heures de cours hebdomaires. On doit pas être à 35 heures pour la plupart des enseignants...

Cela dépend des matières, cela dépend de l'âge des enseignants (un prof qui a de l'expérience et qui ne travaille pas plus efficacement qu'un jeune prof est vraiment nul), cela dépend du nombre d'élèves, cela dépend des semaines aussi.

Il m'arrive de faire 40 heures ou 30 heures. 

En matière de correction, il faut se fabriquer une grille efficace. Je passe de moins en moins de temps. Je ne donne plus que des contrôles d'1 heure (la réforme a mis fin aux longues épreuves). 

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il y a 2 minutes, NoName a dit :

 

Il y a aussi un problème culturel de grandiloquence sur le métier. J'arrête pas d'expliquer à mes potes qu'ils devraient optimiser leurs évaluations pour les rendre plus rapides à corriger mais ils s'obstinent à refuser le QRM. 

 

Quevilly-Rouen-Métropole ? (c'est ce qu'on obtient quand on tape QRM sur Google)

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Mon point c'est que les profs sont physiquement au travail 18 heures par semaine, tandis que de nombreux fonctionnaires sont plus ou moins présents dans les locaux, et quand ils sont présents c'est à tatasser avec des copines, la fameuse pause café qui dure des heures.

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il y a 1 minute, Dardanus a dit :

Il m'arrive de faire 40 heures ou 30 heures

J'évoquais les heures de cours, pas le travail en plus. Car je me doute un peu que d'un enseignant à l'autre, en fonction de ses capacités/expériences/organisation

ça doit sacrément changer.

Enfin, je doute qu'un prof de sport ait la même charge de travail qu'un autre, non ? Ou un prof d'art plastique

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2 minutes ago, Dardanus said:

 

Quevilly-Rouen-Métropole ? (c'est ce qu'on obtient quand on tape QRM sur Google)

Questionnaire à réponse multiple je pense.


De mon époque on appelait cela un QCM.

 

Par contre c'est pas dans l'ADN de l'éducation nationale pour ce que j'en vois.

Et je me méfie du tout QCM que certains nous vantent.

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il y a 1 minute, Bisounours a dit :

J'évoquais les heures de cours, pas le travail en plus. Car je me doute un peu que d'un enseignant à l'autre, en fonction de ses capacités/expériences/organisation

ça doit sacrément changer.

Enfin, je doute qu'un prof de sport ait la même charge de travail qu'un autre, non ? Ou un prof d'art plastique

EPS, oui pas de copie et en vacances avant les autres en lycée à l'époque du Bac à l'ancienne. Maintenant c'est vacances précoces pour presque tout le monde.

Arts plastiques et autres formes artistiques (j'ai enseigné jusqu'à cette année en CAV) font travailler autrement mais pas nécessairement moins. 

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il y a 2 minutes, Adrian a dit :

 

Moins de rédactions en histoire ?

Il n'y avait pas des rédactions mais des dissertations qui sont devenues des compositions (forme plus souple) puis aujourd'hui des questions problématisées (avec suggestion du plan en première) sur le modèle du Brevet des collèges. Même cela, c'est trop difficile pour beaucoup d'élèves. 

Mais les profs sont tellement conservateurs que même pour les QP, ils continuent de proposer la vielle méthodologie de la dissert' et attendent une introduction formelle avec annonce du plan et autres niaiseries. 

Mais si on abandonne vraiment les "partiels" (épreuves communes) pour le contrôle continu, je me demande si je ne vais pas passer au QCM. 

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A ce propos, mon épouse est également prof (de français) mais contractuelle (c'est un choix). L'avantage (pour elle), c'est plus de liberté.

Voici les contraintes :

- Plus de travail (changement de niveaux et d'établissement chaque année, profs absents remplacés au pied levé). Elle se couche quasiment tous les soirs à minuit, se lève parfois très tôt pour terminer et passe une bonne partie de ses weekends en correction. Mais bon, c'est la matière qui veut cela.

- Le salaire est le même que pour les profs statutaires mais les vacances ne sont pas payées (pas de "prime de précarité" ou de congés payés comme imposés au privé à chaque fin de contrat).

- Pour chaque poste, un contrat de travail, deux à trois établissements en simultané.

- Le total du salaire net des bulletins ne correspond jamais au montant récapitulé par l'administration. Je ne vous explique pas le casse-tête quand ma femme s'est inscrit à Pole Emploi pendant un été, pour voir. Elle a vu et plus jamais.

 

Elle en rigole mais pour ma part, cela me met hors de moi, cela ne m'étonne pas du tout que les bataillons de gauchistes issus de l'éducation nationale croient dur comme fer que le privé c'est l'esclavage. Je vous garantis que si un chef d'entreprise se permettait le quart de ce que fait l'administration vis à vis de ses contractuels, il passerait en correctionnelle.

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Il y a 1 heure, Calembredaine a dit :

A ce propos, mon épouse est également prof (de français) mais contractuelle (c'est un choix). L'avantage (pour elle), c'est plus de liberté.

 

Elle en rigole mais pour ma part, cela me met hors de moi, cela ne m'étonne pas du tout que les bataillons de gauchistes issus de l'éducation nationale croient dur comme fer que le privé c'est l'esclavage. Je vous garantis que si un chef d'entreprise se permettait le quart de ce que fait l'administration vis à vis de ses contractuels, il passerait en correctionnelle.

Les profs de français sont ceux qui ont le plus de travail.

L'État est le pire des patrons. Le pire, c'est que les profs en ont bien conscience, ce qui ne les empêche pas de tenir les discours sur les vertus du public par rapport au privé. 

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Il y a 11 heures, Mathieu_D a dit :

C'est vraiment un travail où si tu veux bien faire tu es complètement absorbé et où il faut savoir se fixer des limites.

Les profs sont les rois pour réinventer la roue. 40 000 profs d'Histoire-Géo (au pif) enseignent exactement la même chose chaque année à des centaines de milliers d'élèves. Des programmes uniformes sont écrits, des livres de cours approuvés, publiés.

Ben non. Chaque année, ces 40 000 profs vont chacun préparer leurs propres polycopiés moisis le dimanche soir en se plaignant que "bouhouhou, on travaille beaucoup à la maison quand même". Et les gamins de trimballer inutilement des livres de cours qui coûtent et pèsent une blinde.

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1 hour ago, Neomatix said:

Des programmes uniformes sont écrits, des livres de cours approuvés, publiés.

Question con, mais est-ce que les livres de cours sont béta-testé? Est-ce qu'ils sont mis à jour non seulement sur le contenu, mais aussi suite à des retours terrains sur ce que les élèves retiennent des cours?

 

Parce que les profs consciencieux passent une bonne partie de leur temps de préparation à ajuster leurs support de cours après avoir vu ce qui passait bien ou ce qui ne passait pas les années précédentes.

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Il y a 6 heures, Neomatix a dit :

Les profs sont les rois pour réinventer la roue. 40 000 profs d'Histoire-Géo (au pif) enseignent exactement la même chose chaque année à des centaines de milliers d'élèves. Des programmes uniformes sont écrits, des livres de cours approuvés, publiés.

Ben non. Chaque année, ces 40 000 profs vont chacun préparer leurs propres polycopiés moisis le dimanche soir en se plaignant que "bouhouhou, on travaille beaucoup à la maison quand même". Et les gamins de trimballer inutilement des livres de cours qui coûtent et pèsent une blinde.

Ben, non. C'est curieux cette rancoeur. 

Jusqu'aux programmes actuels en lycée qui guident le prof pas à pas pour le contenu de chaque chapitre, la liberté pédagogique faisait que la mise en oeuvre de chaque thème offrait la possibilité de s'appuyer sur une approche et des exemples assez diversifiés. Maintenant, il y a des points de passage obligés et comme il y a très peu d'heures pour chaque chapitre, cela uniformise nettement le contenu. C'est donc très récent et un peu inquiétant (d'ailleurs).

Les "livre de cours" sont des manuels proposés par de nombreux éditeurs privés qui interprètent (parfois librement) le programme. Ils ne sont donc approuvés par personne (l'imprimatur n'existe pas dans l'EN). Donc selon les établissements, il n'y a pas les mêmes livres. En effet, ce sont les profs qui choisissent les livres. De plus, le texte proposé dans les livres est beaucoup trop dense pour être utilisé tel quel par les élèves (déjà que la masse de connaissances est astronomique en HG). 

Dans le public en principe, les livres sont prêtés aux élèves et sont utilisés plusieurs années de suite par conséquent. 

Chacun faisant ce qu'il veut (et oui, c'est ainsi dans l'éducation nationale) je ne peux évoquer que ma pratique. J'utilise systématiquement le livre comme source documentaire et je demande un livre par table pour ne pas obliger tout le monde à le trimballer justement. Comme des casiers sont disponibles pour les élèves, certains peuvent les laisser dans leur casier. Je distribue rarement d'autres documents. 

Les "polycopiés moisis" que je leur fournis sont des parcours à compléter qui s'appuient en grande partie sur des documents du livre. En géographie, je leur demande souvent de répondre aux questions proposés par le livre ou une partie d'entre elle sur mon polycopié moisi (qui sert en fait pour mettre une trace écrite). En histoire, où il est plus compliqué d'interpréter les documents, nous en faisons l'analyse le plus souvent collectivement. 

Sinon, les livres sont utiles comme éléments de révision : les meilleurs proposent des pages de synthèse en fin de chapitre bien utiles. 

 

 

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