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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

il y a 11 minutes, NoName a dit :

En même temps j'aurais eu une remarkable en cours je me serais jamais cassé le cul à prendre un PC. 

 

Marrant je me tâte de plusieurs mois à m'en offrir une (d'occasion). Je ne sais pas si c'est un pure caprice ou non...

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il y a 14 minutes, NoName a dit :

remarkable

Tiens, elle est vraiment si bien que ça ? En MP si tu préfères pour ne pas polluer le fil.

 

(Mon Kindle DX est mort et je cherche un remplacement.)

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5 hours ago, Lancelot said:

Un crayon et du papier c'est plus flexible que n'importe quoi à part peut-être LaTeX utilisé à un niveau professionnel, et certainement moins pénible. D'ailleurs je confirme qu'il y a une tendance chez les plus jeunes à revenir à du stylet/tablette pour prendre des notes.

Je prenais mes cours de maths spé sur texmacs. J'ai eu très mal au debut. Puis enfin, enfin, des cours lisibles et reformattables et copiables une fois le cours fini.

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Les tablettes, quelles qu'elles soient, sont une plaie pour écrire proprement. 
 

Ça manque cruellement de grip et ça a donc tendance à glisser, ce qui rend encore plus difficile la formation des lettres correctement. 
 

Vive le papier! Vive encore plus le beau papier!

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Il y a 3 heures, frl a dit :

Les tablettes, quelles qu'elles soient, sont une plaie pour écrire proprement. 
 

Ça manque cruellement de grip et ça a donc tendance à glisser, ce qui rend encore plus difficile la formation des lettres correctement. 
 

Vive le papier! Vive encore plus le beau papier!

 

Justement, la Remarkable possède un grip qui imite le papier.

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J'ai un bon ami maitre de conférence en lettres qui fait exactement les mêmes constats.

 

Très intéressant est le commentaire qui suit du même twitteur : "Je peste contre une chaîne de décisions politiques et une évolution sociale qui ont saccagé les humanités et fait atterrir en études de lettres des étudiants plus désarmés que jamais."

 

En fait je peux faire exactement le même genre de constat : "Je peste contre une chaîne de décisions politiques et une évolution sociale qui ont saccagé les enseignements de base du primaire et du secondaire et fait atterrir en études de gestion/management des étudiants plus désarmés que jamais et qui ne s'intéressent pas au monde de l'entreprise..."

 

Quelques exemples des L1 de cette rentrée :

  • Quelques étudiants découvrent que les vendeurs font partie... des métiers commerciaux. 
  • Une classe entière de 25 étudiants a été incapable de m'expliquer ce que signifie la notion de... responsabilité. Et je ne demandais pas une définition technique ou académique, non, simplement le sens courant.
  • Environ 80% des étudiants sont dans l'incapacité de construire un organigramme.
  • La plupart sont incapables d'expliquer la différence entre le rôle du DRH chargé de "gérer le personnel" et celui du manager chargé de "gérer son personnel".
  • La plupart sont incapables de construire la définition d'une notion après en avoir donné de nombreux exemples : une incapacité à généraliser à partir d'exemples particuliers.
  • Mais le pire que j'observe : une incapacité à étayer une idée, argumenter, développer, à expliquer avec clarté le fond de sa pensée... bref une incapacité à communiquer à l'oral.

 

Tous les exemples que je donne ici étaient inimaginables il y a seulement 5 ans en arrière. À l'université, on est tous en train d'assister à un effondrement dingue et extrêmement rapide du niveau des étudiants : inculture crasse, pauvreté du vocabulaire, faible capacité à mener un raisonnement structuré et rigoureux, énormes problèmes avec la logique élémentaire.

 

Bon, au moins, ils sont sympas, à l'écoute et volontaires. C'est déjà ça. Mais je sens que la quinzaine d'années qu'il me reste dans ce job vont être longues.

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  • Huh ? 6
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Ce n'est pas ce que j'ai écrit.

 

Je peux donner un exemple très concret de ce que toutes ces décisions technocratiques donnent :

Il y a un dizaine d'années pour encadrer un étudiant de bon niveau dans la rédaction de son mémoire de stage j'étais payé 4h. Aujourd'hui pour encadrer un étudiant qui ne sait plus poser une problématique (car il ne sait pas conceptualiser), qui ne sait même plus poser une question (car ses lacunes en français font qu'il ne maitrise pas la forme interrogative), qui ne sait plus construire un plan structuré, etc., je suis payé 1h.

  • Yea 2
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Mais voyons, on ne décline pas, peu importe que dans des filières scientifiques aucun étudiant ne comprenne la notion de prédicat ou pourquoi le raisonnement par l'absurde fonctionne, c'est le rôle de l'université de donner ces connaissances ! J'ai hâte d'assister à dans dix ans à ces discours entre deux coupures d'électricité suite à l'arrivée au pouvoir de sainte Sardine Ruisseau, les mêmes nous diront que c'est normal que les étudiants ne sachent pas lire et que c'est le rôle de l'université de les former.

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3 minutes ago, Largo Winch said:

Ce n'est pas ce que j'ai écrit.

Je comprends bien. Ma remarque faisait plutôt écho à des discussions que j'ai pu avoir avoir avec des gens qui bossent à l'université (enseignants ou administratifs), le genre à soutenir les manifestations et autres blocages, sur ces questions. Leurs observations sont souvent pertinentes mais au final tout se réduit à "il faut qu'on nous file plus de pognon".

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8 hours ago, Adrian said:

 

 

 

 

 

"On me parlaient de Giotto, de Botticelli, Manet ou le Bernin, je ne savais pas qui c'est."

 

 

Je suis le dernier à pouvoir donner des cours d'orthographe ou de grammaire, mais moi, je n'ai pas fait d'études supérieures et encore moins des études réussies de lettres...

  • Yea 1
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Niveau des élèves en français : amélioration au primaire et dégradation au collège

Citation

Au total, environ un tiers des collégiens de fin de troisième se déclarent « rapidement découragés ou démunis de stratégies » face à la lecture. A la question « quand on me demande de lire un texte d'une page, je suis découragé(e) d'avance », 37,5 % des élèves se déclarent « plutôt d'accord » ou « tout à fait d'accord ». Et plus d'un tiers des collégiens (31,3 %) se sentent en difficulté quand ils doivent justifier une réponse.

 

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Quelques chiffres sur la réalité de la (non-)diversité idéologique au sein des universités américaines (issus d'études de la FIRE et du CSPI).

 

https://unherd.com/thepost/head-to-red-states-for-political-diversity-on-campus/

 

Un détail intéressant et inattendu : les facs publiques (notamment celles du Sud) semblent politiquement un poil plus diverses que les facs privées.

  • Yea 1
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  • 2 weeks later...

Pour rebondir sur ce que je disais (en hors sujet) sur un autre fil, quelques billes sur l'hypothèse de la stupidité structurellement induite par le système éducatif tel qu'il est devenu.

 

 

Comme c'est Todd, on ne partagera pas ses critiques du libre-échange que je trouve relativement faibles ; mais pour le seul sujet de l'éducation supérieure, il touche quelque chose.

  • Love 1
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Je pense que ce n'est pas tout à fait exact que les études supérieures sélectionnent beaucoup sur l'obéissance/la soumission, ou du moins ce n'est vrai qu'indirectement. Je ne connais pas les grandes écoles et tout ça mais dans mon expérience d'un parcours universitaire tout à fait classique, et à capacités intellectuelles comparables, le principal critère qui explique qu'on réussit ou pas est la persévérance. Les étudiants abandonnent parce qu'ils n'arrivent plus à se motiver à poursuivre (ça peut être par manque d'affinité pour les cours, parce qu'ils n'ont pas assez de discipline interne et qu'il faudrait les tenir par la main, parce qu'ils perdent la foi en leurs propres capacités...). Alors bien sûr on peut puiser dans le conformisme et l'obéissance pour se motiver, et c'est peut-être même le cas pour beaucoup d'étudiants, mais la persévérance peut aussi très bien avoir d'autres sources et honnêtement, que tu sois soumis ou pas, c'est le cadet des soucis d'un prof d'université. Au contraire ils ont tendance à apprécier les gens avec de la personnalité.

 

Je vais vous donner un exemple véridique et très concret où ne pas être obéissant/soumis a été un clair avantage dans mon parcours.  À un moment donné de ma licence j'avais un cours qui se passait très mal pour diverses raisons : la prof était casse-couille, c'était tard dans l'après midi et je devais revenir de chez moi spécifiquement pour ça, le contenu manquait cruellement d'intérêt, je m'étais retrouvé à travailler avec un groupe naze..., bref j'étais à cran, et j'ai  fini par m'engueuler avec tout le monde et ragequit ce cours. Résultat ? Je n'ai pas eu de note en première instance donc j'ai passé le rattrapage, une petite épreuve écrite où j'ai eu genre 15, ce qui était bien plus que ce que j'aurais pu espérer en restant agreeable.

  • Yea 3
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Je trouve que ça mélange beaucoup de choses pour au final ne pas dire grand chose. Déjà :

  • Il faut distinguer entre le système éducatif supérieur d'élite (ou historique) et le système éducatif supérieur de masse :
    • le premier n'a in fine pas trop changé sur le dernier demi-siècle, à part peut être que les écoles de commerce ont aspiré une partie des gens qui faisaient du droit avant, et que la sélection de l'Université a été décalée au niveau maîtrise ; il capte toujours les meilleurs élèves, et il en ressort des profils divers et variés, qu'on observe déjà dans les romans des deux siècles précédents. Il sert à produire les cadres du système, en sélectionnant les 10% d'une classe d'âge ;
    • le second est totalement nouveau, et mène une sélection forcément plus arbitraire au sens où elle se fait dans le ventre de la courbe de Gauss ;
  • La sélection des élites n'est pas la même chose. Elle va piocher démesurément dans le premier réservoir, mais sur des critères différents à la première sélection.
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Le 15/10/2022 à 15:20, Lancelot a dit :

Je pense que ce n'est pas tout à fait exact que les études supérieures sélectionnent beaucoup sur l'obéissance/la soumission, ou du moins ce n'est vrai qu'indirectement. Je ne connais pas les grandes écoles et tout ça mais dans mon expérience d'un parcours universitaire tout à fait classique, et à capacités intellectuelles comparables, le principal critère qui explique qu'on réussit ou pas est la persévérance. Les étudiants abandonnent parce qu'ils n'arrivent plus à se motiver à poursuivre (ça peut être par manque d'affinité pour les cours, parce qu'ils n'ont pas assez de discipline interne et qu'il faudrait les tenir par la main, parce qu'ils perdent la foi en leurs propres capacités...). Alors bien sûr on peut puiser dans le conformisme et l'obéissance pour se motiver, et c'est peut-être même le cas pour beaucoup d'étudiants, mais la persévérance peut aussi très bien avoir d'autres sources et honnêtement, que tu sois soumis ou pas, c'est le cadet des soucis d'un prof d'université. Au contraire ils ont tendance à apprécier les gens avec de la personnalité.

Je pense aussi que ça dépend du rapport entre offre et demande. Dans les domaines très demandés (grosse corrélation avec "pas très techniques"), la situation doit davantage ressembler à une sélection par la conformité ; dans les domaines plus techniques et aux débouchés plus ouverts, l'offre d'étudiants assez motivés pour faire des doctorats est plus limitée et au final il y a moins de sélection sur l'obéissance. Je dis "moins" et non pas "pas", parce que j'ai vu récemment un entretien avec un vieux bourbakiste (peut-être le fils Cartan, sans certitude) expliquer qu'à son époque en mathématiques beaucoup proposaient à leur futur directeur un sujet de thèse, ce qui "aujourd'hui" lui semblait impossible, c'est le directeur qui donne le sujet au doctorant.

 

Le 15/10/2022 à 15:31, Bézoukhov a dit :

La sélection des élites n'est pas la même chose. Elle va piocher démesurément dans le premier réservoir, mais sur des critères différents à la première sélection.

En l'occurrence (je sais d'où cet extrait est tiré) Todd pensait à l'ENA et Sciences-Po, bref, aux endroits où l'on passe un oral de nature un peu générale.

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Oui, mais tu as plein de mecs de l'ENA qui finiront obscurs chefs de bureau ou directeurs de petits machins sur un sujet sans intérêt. La sélection de l'élite, la vraie, se fait plus tard.

Rétrospectivement, par exemple, je pense qu'en France, il y avait jusqu'à l'arrivée des boomers sur le marché du travail (et l'explosion d'un certain F.M. sur le marché politique), un des filtres était lié à "que faisais-tu en 1942 ?".

  • Yea 1
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