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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

Oui mais ils savent plus de choses que leurs aînés, par exemple sur l'écoresponsabilité, "comment l'Europe et la mondialisation ont remis en cause le pouvoir de l'Etat" et ce genre de choses.

Ou expliquer à leurs profs comment allumer un ordi.

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Cela dépend des lycées (petit lycée de province dans une région marquée par l'analphabétisme et la délinquance vs grand lycée parisien) et des prépas (de proximité vs grande prépa parisienne ou d'un pôle régional). La difficulté des épreuves de concours évolue assez peu (sauf évolutions très récentes dont je serais peu au courant, mais disons entre le milieu des années 80 et celui des années 2000). Très certainement, en revanche, cela crée un fossé de plus en plus élevé entre certains lycées et prépa, fossé qu'il est plus facile d'anticiper quand on est un "insider".

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Techniquement, c'est plutôt les ambitions du programme qui sont régulièrement revues à la baisse. C'est-à-dire que tu dois arranger ton cours de maths pour que ce soit bien compréhensible. Les gens qui accèdent aux grandes écoles restent tout de même d'un très bon niveau, mais avec une culture mathématique qui s’amenuise.

 

Ensuite, c'est pas tant le niveau dans l'absolu, c'est que les écoles savent qu'elles peuvent plus vraiment augmenter le nombre de place sur les concours français ; parce que en-dessous de leurs rangs actuels, ça colle pas trop à leurs critères d'exigence (alors qu'il y a quelques années, c'était bien moins le cas).

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Sur ce forum, il me semble qu'il y a une facheuse tendance a critiquer toute réforme de l'education nationale. Qui tient + du reflexe du conversateur droiteux que d'une reflexion approfondie il me semble.

Pour exemple, COD/COI, euh on s'en fout clairement,  99% des enfants qui deviendront adultes en 2020 (ou même déjà aujourd'hui) n'auront aucune utilité à bien connaitre la grammaire francaise comme pouvaient la connaitre nos grands parents (et encore déjà l'époque je doute de l'utilité...). Et ceux qui auront besoin de très bien savoir parler francais le sauront d'une facon ou d'une autre.

Est ce qu'on a besoin d'apprendre à nos petits comment manier un arc et des fleches? Les femmes doivent elle encore savoir faire la couture?

Doivent-il connaitre leurs tables de 11 et 12 ou alors jusqu'à 10 c'est suffisant ?

Et d'un autre côté, je trouve qu'ils font beaucoup + d'expression orale qu'à mon époque, travail en autonomie, ou en groupe, apprenne à lire un plan, apprenne à manipuler un ordinateur, etc.

Le monde évolue, l'instruction doit évoluer aussi.

 

 

Bon c'etait pour se faire l'avocat du diable.

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Le problème c'est que ces réformes semblent toujours aller dans le sens d'un appauvrissement des enseignements, pas uniquement en grammaire ou en orthographe, outil fort pratique pour augmenter les taux de réussites aux différents diplômes, mais aussi pour former des générations avec moins d'esprit critique et plus facile à manipuler politiquement et à laisser dans un système d'état "nurserie". Je pense que c'est pour cela qu'elles sont impopulaires chez les libéraux en général, et pas par un réflexe "droitard ou conservateur". Elles procèdent d'une sorte d'Huxleyisation du monde (probablement plutôt par démagogie que volontairement), à mon avis.

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Je ne pense pas que ce soit une stratégie d'endoctrinement. À mon avis la préférence pour la méthode face au raisonnement est naturelle pour le pédagogue car plus simple à enseigner et plus accessible.

  • Yea 1
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Sur ce forum, il me semble qu'il y a une facheuse tendance a critiquer toute réforme de l'education nationale. Qui tient + du reflexe du conversateur droiteux que d'une reflexion approfondie il me semble.

Pour exemple, COD/COI, euh on s'en fout clairement, 99% des enfants qui deviendront adultes en 2020 (ou même déjà aujourd'hui) n'auront aucune utilité à bien connaitre la grammaire francaise comme pouvaient la connaitre nos grands parents (et encore déjà l'époque je doute de l'utilité...). Et ceux qui auront besoin de très bien savoir parler francais le sauront d'une facon ou d'une autre.

Est ce qu'on a besoin d'apprendre à nos petits comment manier un arc et des fleches? Les femmes doivent elle encore savoir faire la couture?

Doivent-il connaitre leurs tables de 11 et 12 ou alors jusqu'à 10 c'est suffisant ?

Et d'un autre côté, je trouve qu'ils font beaucoup + d'expression orale qu'à mon époque, travail en autonomie, ou en groupe, apprenne à lire un plan, apprenne à manipuler un ordinateur, etc.

Le monde évolue, l'instruction doit évoluer aussi.

Bon c'etait pour se faire l'avocat du diable.

Cite une bonne réforme de l'ednat et on en reparle

  • Yea 1
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C'est très défendable d'introduire la notion de prédicat grammatical, avant celles des différents compléments d'objet, c'est même je pense plutôt un enrichissement conceptuel pour les enfants. Evidemment, leur niveau est devenu si médiocre et la gymnastique intellectuelle que leur propose l'école si peu ambitieuse, qu'il est sain d'être par défaut circonspect, sinon suspicieux, à l'encontre de ce qu'édictent les pédagogues de l'EN. Mais en l'occurrence, ça ne me semble pas justifié.

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Oui, mais d'un autre côté, le prédicat n'était pas étudié auparavant alors qu'il a aussi son intérêt en analyse grammaticale, ainsi que le complément de phrase avec lequel il est introduit. Au final, les élèves étudieront un peu plus de choses, dans une séquence progressive qui ne se défend pas si mal.

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  • 2 weeks later...

Que ce serait ce pays sans le Conseil Constitutionnel :

L’article prévoyant d’instituer des contrôles renforcés sur l’instruction à domicile et les écoles privées hors contrat en les soumettant à un régime d’autorisation et non plus de déclaration a également été censuré au vu de « l’insuffisante précision de l’habilitation donnée au Gouvernement ».

L’amendement qui proscrivait symboliquement gifles et fessées, voté avec l’accord tacite du gouvernement, a notamment été considéré comme un « cavalier » législatif, c’est-à-dire sans rapport avec l’objet principal de la loi.

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Sur ce forum, il me semble qu'il y a une facheuse tendance a critiquer toute réforme de l'education nationale. Qui tient + du reflexe du conversateur droiteux que d'une reflexion approfondie il me semble.

Pour exemple, COD/COI, euh on s'en fout clairement, 99% des enfants qui deviendront adultes en 2020 (ou même déjà aujourd'hui) n'auront aucune utilité à bien connaitre la grammaire francaise comme pouvaient la connaitre nos grands parents (et encore déjà l'époque je doute de l'utilité...). Et ceux qui auront besoin de très bien savoir parler francais le sauront d'une facon ou d'une autre.

Est ce qu'on a besoin d'apprendre à nos petits comment manier un arc et des fleches? Les femmes doivent elle encore savoir faire la couture?

Doivent-il connaitre leurs tables de 11 et 12 ou alors jusqu'à 10 c'est suffisant ?

Et d'un autre côté, je trouve qu'ils font beaucoup + d'expression orale qu'à mon époque, travail en autonomie, ou en groupe, apprenne à lire un plan, apprenne à manipuler un ordinateur, etc.

Le monde évolue, l'instruction doit évoluer aussi.

Bon c'etait pour se faire l'avocat du diable.

La grammaire permet juste pouvoir parler une langue. Rien de plus.

Et sur une facture, il y a une différence entre "à régler" et "a réglé".

  • Yea 1
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Les écoles privées Espérance banlieues essaiment, leur succès interroge

 

Dans les quartiers en difficulté, les cours de la Fondation Espérance banlieues essaiment, séduisant des parents d'élèves déçus de l'Education nationale, au grand dam des tenants de l'enseignement public, inquiets devant cette "offensive" du privé.
Un premier établissement ouvert en 2012, 8 aujourd'hui, 5 à 15 de plus à la rentrée prochaine: ces écoles hors contrat se multiplient, bénéficiant du soutien affiché de personnalités comme Harry Roselmack ou Jamel Debbouze et d'une couverture médiatique habilement suscitée.
Et l'intérêt récemment manifesté par François Fillon ou Emmanuel Macron leur ont donné un surcroît de visibilité.
En visite ce jour-là dans le cours Antoine de Saint-Exupéry ouvert en 2015 à Asnières, le fondateur Eric Mestrallet, un chef d'entreprise, parle de "vraie désespérance éducative" dans les banlieues. "L'école républicaine a besoin d'être revitalisée", avec des classes à "petits effectifs" (15 élèves en moyenne) au sein desquelles "la transmission du patrimoine puisse se faire, où la fraternité ne soit pas qu'un mot au frontispice d'une mairie", estime-t-il.
Espérance banlieues "est une offre scolaire porteuse de valeurs" qui "répond à une attente des citoyens déçus par l'enseignement public", abonde le maire d'Asnières Manuel Aeschlimann (LR).
Lever du drapeau et Marseillaise entonnée chaque matin, élèves en uniforme vouvoyés par leurs enseignants, corvées, non-mixité dans les groupes de travail: le cadre change en effet radicalement de celui de l'Education nationale.
Mais les méthodes sont parfois plus étonnantes, comme cette séance en classe de remerciements collectifs ("Merci X pour ton sourire", "Merci Y de m'avoir aidé à faire mes devoirs"...) ou cette séquence pendant laquelle un professeur mimant un lapin explique le bien-fondé des marques de politesse aux élèves réunis dans la cour.
"Ici, je me sens utile pour les enfants", explique ce professeur, Jean-François Berne, diplômé de l'Edhec, enseignant auparavant dans le public. Il loue "la liberté" d'Espérance banlieues: "J'ai l'impression d'être dans une petite start-up. On n'est pas gêné par la dimension administrative, la paperasse... Ce qu'on fait ici serait impossible dans le public!"
Les écoles Espérance banlieues, qui ne perçoivent pas d'argent de l'Etat, n'ont aucune obligation de suivre les programmes scolaires nationaux. Si certaines ont fait l'objet d'inspections, leurs résultats n'ont pas encore été évalués.
- "Pure philantropie"? -
Accueillant en grande majorité des enfants de confession musulmane, ces établissements se veulent "neutres": ni confessionnels, ni laïcs. On retrouve néanmoins de nombreuses références chrétiennes dans l'école d'Asnières: noms de saints donnés à des groupes d'élèves, découpage de rois mages en arts plastiques...
Les détracteurs de cette école alternative dénoncent ses accointances avec les milieux catholiques traditionalistes, Espérance banlieues étant abrité par la Fondation pour l'école dirigée par Anne Coffinier, proche de La Manif pour tous.
Pas de quoi freiner les parents comme Belkacem, habitant de Gennevilliers, qui a choisi ce cours par "peur" que sa fille Leyna "n'aille pas au bout de ses études" dans le public car "le niveau scolaire des villes de banlieue est en déclin".
Jusque là, Espérance banlieues s'est implanté dans des communes classées à droite comme Montfermeil (Seine-Saint-Denis) ou Roubaix. Mais selon M. Mestrallet, des communes de gauche comme Dijon ou Les Mureaux (Yvelines), sont intéressées.
Et d'évoquer un "mouvement de la société civile" qui se place "en dehors de l'échiquier politique" et agit par "pure philanthropie".
Beaucoup plus que par les parents -qui ne payent que 75 euros par mois environ-, ces écoles sont financées en grande partie par les dons défiscalisés de fondations de grands groupes du CAC 40.
Pour Bernard Teper, animateur du Réseau Education Populaire, "il s'agit là d'une offensive patronale visant à démanteler l'école publique".
Même analyse chez Christian Chevalier: le secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa a "du mal à croire à la philanthropie" et y voit "la vitrine du chèque éducation", dispositif qui permettrait aux familles de choisir librement l'établissement de leurs enfants. Un "projet politique" qui mènerait à "l'explosion sociale", selon lui.
Moins de 1% des enfants de 6 à 16 ans sont actuellement scolarisés dans des établissements hors contrat. Mais leur nombre va croissant, confirme Amélia Legavre, doctorante à Sciences Po spécialisée sur le sujet.

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Magnifique ? L'uniforme et des groupes de travail non-mixtes ? ...

 

Je suis pas convaincu par les bienfait de l'uniforme, mais c'est vraiment un détail minuscule quand on parle d’école vraiment libre et indépendante qui se développe.

Ce qui me gênerait plus en tant que parent c'est la levé du drapeau et la marseillaise, mais la encore c'est un détail sans importance si la suite de la journée est consacrée a du vrai enseignement.

  • Yea 1
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Je suis pas convaincu par les bienfait de l'uniforme, mais c'est vraiment un détail minuscule quand on parle d’école vraiment libre et indépendante qui se développe.

Ce qui me gênerait plus en tant que parent c'est la levé du drapeau et la marseillaise, mais la encore c'est un détail sans importance si la suite de la journée est consacrée a du vrai enseignement.

Tout pareil.

Contre le principe de l'uniforme, mais le gros avantage c'est que, en tant que parent, t'as pas à te prendre la tête sur comment tes gamins doivent s'habiller avant de partir à l'école... et ca c'est quand même super chiant ! (exit aussi les courses de fringues).

 

Mais bon pour avoir connu personnellement connu les 2, en tant qu'enfant, ca ne change pas grand chose, et je n'ai pas l'impression que ca ait un impact important sur la vie adulte.

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