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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

Il y a 7 heures, Mathieu_D a dit :

Heu oui, à plein temps je ne dis pas.

Enfin toutle concept d'employé de maison à plein temps est inabordable si on n'est pas extrèmement riche en occident.

Aujourd’hui un employé de maison c'est inabordable (et réservé aux multimillionnaires, pas genre 5 millions, mais plutôt 50 millions). Il y a un siècle, je n'en dirais pas autant (ou même un demi siècle, cf les femmes du sixième étage), c'était un peu plus large ; accessible à tout foyer bien aisé sans être riche (mettons, l'équivalent aujourd’hui d'un salaire annuel à six chiffres). Qu'est-ce qui a changé ?

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Il y a 2 heures, Rincevent a dit :

Qu'est-ce qui a changé ?

 

Les inégalités qui ont diminué, contrairement à l'opinion commune.

Mais je suis preneur d'autres arguments ;).

 

Il y a 1 heure, Lancelot a dit :

Je ne sais pas comment les précepteurs s'organisaient dans le temps mais quatre heures par jour c'est sans doute beaucoup pour du tête à tête.

 

Peut être, mais les ordres de grandeurs restent autour de plusieurs dizaines de milliers d'euros. C'est beaucoup dans un monde où le PIB par habitant est vers 50k.

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il y a 40 minutes, Bézoukhov a dit :

Les inégalités qui ont diminué, contrairement à l'opinion commune.

Mais je suis preneur d'autres arguments ;).

Je parie pour ma part sur le matraquage de la classe aisée-mais-non-riche, précisément celle qui ne peut plus se payer du personnel de maison. Ce qui est convergent avec ta propre thèse. ;)

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On 26/01/2018 at 2:03 PM, Tramp said:

En dehors de l'absurdité microéconomique du raisonnement, cet argument que tu utilises a complétement decrisibilisé la relance budgétaire chez les gens sérieux. Ne leur restant plus que la politique monétaire, les keynésiens n'ont plus qu'une marotte : print moar money.

Yep, surtout qu'en plus notamment dans le cas de la France, on sait que lorsque la consommation augmente, elle se fait principalement grâce aux importations.

La problème ne concerne donc pas les moyens des gens, mais l'incapacité des entreprises françaises à répondre à la demande mondiale.

 

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J'avais promis quelques trucs.

1/ la méthode de base du travail au lycée:

 

 "Dis-moi, et j'oublierai. Enseigne-moi, et je me souviendrai. Implique-moi, et j'apprendrai. "

Pour moi, la phrase la plus importante de l'éducation. Si vous voulez apprendre, il va falloir comprendre. Donc la première chose c'est COMPRENDRE son cours, pas forcément l'apprendre comme un benêt.

Faire des exercices simples au départ. L'idéal, c'est d'avoir des livres d'exercices corrigés. On commence par les QCM bêtes et méchants puis on passe aux exercices qui ne sont que les applications du cours pour finir par les exos les plus durs. Les livres corrigés donnent des exercices gradués dans la difficulté. Le top, en avoir deux.

- Pour l'apprentissage des leçons du genre éco, histoire/geo. Etre capable de se raconter l'histoire, voir même essayer de faire comprendre à ses parents ignares dans la matière ce sont parle le cours. Etre capable de vulgariser veut dire qu'on a compris.

- Comprendre ce qui vous est demandé! Aller voir les bacs précédents. Comprendre la méthodologie demandé par chaque matière. Pour l'éco j'ai toujours conseillé à mes élèves de prendre la dissertation, on ne peut pas complètement se planter et si on est bien préparé, on peut faire un carton. Il suffit de faire des flash cards avec les mots importants et connaitre les auteurs à citer par chapitre. S'entrainer à faire des plans détaillés. D'abord avec le cours, et des bacs corrigés, prendre le temps de comparer son travail et la correction. A partir d'une vingtaine de plans, se passer du cours et faire toujours avec les corrections. A 30 plans, on fly en solo. Objectif avant le bac, faire environs 50 plans. Le plan doit être fait en 40 minutes max afin de n'avoir plus qu'à gratter pour le reste du temps de l'examen. Pareil en histoire, ou philo.

- Etre organisé. Se faire un emploi du temps hebdomadaire.
- travailler par sessions de 25 minutes et entre chaque, faire un truc fun.

 

Déjà avec cette base là, les notes remontent assez vite.

 

2/ Je prends 25 euros par rendez-vous et je reste souvent 2 heures, parce que je ne fais pas ça pour le fric. Je fais ça à la cool et j'arrête tout de suite si avec un gamin ça ne passe pas, ce qui est rarement arrivé. Si je devais faire ça pour le fric et de façon pro, je prendrai 50 euros de l'heure étant donné ma réputation et le nombre de parents qui me demandent (2 ou 3  par mois, alors que j'ai officiellement arrêté mais certains me supplieraient presque). 

Mon gros avantage c'est que je ne suis pas prof et que je me suis intéressé à l'education et sur la façon d'apprendre et de maximiser les notes. J'enseigne une méthode simple et efficace, je guide vers un compréhension, je ne fais pas de cours à proprement parlé, je guide parce que je veux qu'ils comprennent d'eux-même. je leur apprends à gratter des points facilement sur des contrôles. Je leur apprends à rester zen, à savoir arrêter un exercice pour y revenir, prendre 5 minutes dans sa tête pendant un contrôle. 

 

Voilà un peu en gros (très en gros) comment je gère mes cours.

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Le Monde - La Cour des comptes s’alarme de la situation financière de l’Ecole nationale supérieure maritime

La Cour des comptes préconise de rassembler les quatre antennes actuelles de l’Ecole d’officiers de la marine marchande « sur deux, voire un site ». Mais le gouvernement a d’ores et déjà tranché à l’automne.

http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/07/la-cour-des-comptes-s-alarme-de-la-situation-financiere-de-l-ecole-nationale-superieure-maritime_5253225_4401467.html

 

L'Etat stratege dans toute sa grandeur, notre 1er ministre en particulier :

 



Ce flou a accru la concurrence entre collectivités soucieuses de garder leur écoles. Le Havre a notamment décidé de créer un nouveau bâtiment, d’un coût de 27,8 millions d’euros et pouvant accueillir un millier d’étudiants, soit quasi autant que sur l’ensemble des sites. « L’opération permettait de se prémunir contre toute éventualité de fermeture du site du Havre », souligne le rapport.

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Il n'y a rien d'étonnant à voir ce qui arrive en ce moment aux facultés, écoles nationales de toutes sortes et l''école dans son ensemble.

 

Mais le pire est à venir. Tous ces jeunes gens qu'on a mal éduqués, mal formés, à qui on donne des diplômes sans qu'ils aient réellement le niveau de base (à savoir écrire correctement, ce qui serait déjà bien), ils vont se retrouver un jour face à des élèves! Si des nuls forment des gamins, vos gamins seront nuls. 

Comme je l'ai dit dans un autre poste, beaucoup de mes amis proches sont instits et d'autres profs de collège et on parle de gens de Monaco, où la qualité de l'éducation est bien meilleure que dans 99% des endroits publics en France (dans la même catégorie que les établissement élitistes français), tous voient le niveau des petits nouveaux toujours moins bon. L'orthographe d'enfants intelligents aillant réussi à aller jusqu'en terminale n'est même pas digne du collège. 

 

La petite que j'aide en ce moment est intelligente, son QI est laaargement au-desus de la moyenne, son expression écrite est abominable, le nombre de fautes par ligne impressionnant. Comment est-ce possible? La réponse? Ils ne font plus de dictées, plus d'expressions écrites. Ils font de la littérature en 6ème, quand il y a 30 ans on faisait des dictées, de la grammaire, de l'analyse grammaticale. Comment expliquer que ma Grand-mère qui n'a pas été au-delà du certificat d'Etude, ne fasse AUCUNE faute à 99 ans?! Et c'est la même chose pour toutes les lettres que ses amies lui envoyaient. Je ne parle même pas de la qualité de l'écriture en elle-même. 

 

Il me semble incroyable qu'on ne prenne pas le temps d'expliquer des choses simples aux enfants. La quasi totalité de la géométrie de collège est basée sur les grecs. Faites de la synergie, expliquez-leur qui ils étaient, qui était Thalès, Pythagore, Euclide. On leur parle de géométrie Euclidienne sans leur dire qui il était (Euclide :lol:), et pourquoi tout un fromage de la géométrie porte son nom!

 

Le problème, c'est qu'une minorité de profs de maths en ont une vague idée. Ils restent enfermés dans leur matière, font leur cours, se cassent et attendent les vacances. JAMAIS je n'ai vu des profs travailler ensemble pour expliquer des choses aux enfants, jamais. On dirait que c'est tabou. Il n'y a pas à s'étonner que si peu d'enfants s'intéressent à autre chose que leur console! Quand j'écoute Etienne Klein, Aurélien Barrau ou d'autres éminents scientifiques parler, je suis sidéré par leurs connaissances en dehors de leur domaine de prédilection (Ok, Klein a aussi fait des études de philo). On attend quoi pour aller voir ces gens et leur demander leur avis et surtout, par la suite, de le suivre!

 

Dans 20 ans, un gamin qui saura écrire correctement aura des années lumières d'avance sur les autres candidats à un poste. Déjà aujourd'hui, des entreprises font passer la certification voltaire à leurs cadres, à quand le score écrit directement sur le CV? Mes chefs, et je vous jure que c'est vrai, m'envoient des emails à hurler de rire tellement les fautes d'orthographe sont énormes. 

 

Ce que l'école a retiré aux enfants c'est la curiosité du savoir. Quand, en 4ème, nous avons commencé à voir les photons, les atomes, j'ai demandé à mon père de m'acheter des livres sur le sujet, ça me passionnait (d'ailleurs ça me passionne toujours). La plupart n'ont pour seul et unique objectif que d'avoir des notes correctes ou excellentes sans jamais se demander d'où vient le savoir qui leur est inculqué. Ils n'ont aucune culture générale. Ils ne se posent aucune question, et quand on leur montre que la philo ça peut être fun, que la physique ça peut être fun, bizarrement, il y a une petite lumière qui vient s'allumer dans leur cerveau. Dès qu'on leur montre que ce qu'ils apprennent sert à quelque chose ou que ce savoir provient de quelque chose d'intéressant, rapidement on peut les intéresser.

 

L'école publique a complètement foiré et ceux qui ont des gamins en bas âge, battez-vous pour qu'ils écrivent correctement, qu'ils parlent des langues étrangères, et surtout rendez-les curieux! Il vaut mieux ça que tous les devoirs débiles qu'on leur demande. Quand je vois les conneries (il n'y a pas d'autre mot) qu'on leur fait faire en 6ème, je n'hésiterai pas une seconde entre faire des devoirs ridicules et passer 30 minutes à faire des dictées, des explications en histoire, en géographie, de l'expression écrite, lire des bouquins sympas (pas les livres habituels qui dégoutent tous les enfants du collège).

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1 minute ago, SilenT BoB said:

Il n'y a rien d'étonnant à voir ce qui arrive en ce moment aux facultés, écoles nationales de toutes sortes et l''école dans son ensemble.

 

Mais le pire est à venir. Tous ces jeunes gens qu'on a mal éduqués, mal formés, à qui on donne des diplômes sans qu'ils aient réellement le niveau de base (à savoir écrire correctement, ce qui serait déjà bien), ils vont se retrouver un jour face à des élèves! Si des nuls forment des gamins, vos gamins seront nuls. 

C'est déjà le cas:

 

http://www.leparisien.fr/societe/les-profs-aussi-sont-faches-avec-l-orthographe-16-12-2017-7455606.php

 

 

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il y a 14 minutes, Bézoukhov a dit :

prof de soutien ? (en gros, tu vas voir les cas désespérés :p).

Ne crois pas ça. J'ai été prof de soutien, et j'ai eu une bonne moitié d'enfants plutôt bons, mais que les parents poussaient encore davantage vers le haut (ce qui est une bonne chose, par ailleurs).

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Justement non!! J'ai souvent de bons élèves qui veulent augmenter leurs notes pour avoir accès à des écoles particulières. 

La fille dont je m'occupe actuellement a 13 de moyenne et voudrait obtenir la mention "bien" au bac. 

J'ai rarement eu des cas désespérés en fait. J'ai souvent des gamins intelligents, qui sont juste incapables de travailler correctement, de s'organiser et de maximiser leurs notes.

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il y a 4 minutes, SilenT BoB a dit :

J'ai rarement eu des cas désespérés en fait. J'ai souvent des gamins intelligents, qui sont juste incapables de travailler correctement, de s'organiser et de maximiser leurs notes.

Voilà. Même les élèves "mauvais" que j'ai eu l'étaient parce qu'ils avaient raté une étape dans les années précédentes, ou parce que la matière les emmerdait profondément (et encore, "mauvais", c'est 8-10 de moyenne, jamais en dessous).

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Après je suis sans doute biaisé mais j'ai toujours trouvé que "ça ne sert à rien"  c'est le cliché de l'excuse merdique de petit con qui se croit malin. "Ça ne m'intéresse pas" est déjà bien plus recevable.

En fait ça m'agace précisément de la même manière que ceux qui utilisent l'utilitarisme comme prétexte pour justifier leurs positions morales.

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De fait le plus gros problème ce sont effectivement ces jeunes qui ne s'intéressent à rien. C'est terrible.

 

Je vois la petite cousine de mon épouse, en L1, son rêve c'est de vivre d'amours et d'eau fraîche avec les quelques centaines d'euros que lui donnent ses parents pour vivre. C'est pathétique.

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Et ceux qui pensent qu'ils vont trouver du boulot facilement avec leur diplôme à deux balles. Ils pensent encore qu'un diplôme donne le droit à un boulot.

Ils pensent réellement que la vie est cool, simple et sans encombres.

La nièce de ma femme, tout à fait capable de  suivre un cursus général veut aller en technique pour, je cite: " ne pas avoir à travailler ".

C'est lamentable!

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il y a 44 minutes, Lancelot a dit :

Après je suis sans doute biaisé mais j'ai toujours trouvé que "ça ne sert à rien"  c'est le cliché de l'excuse merdique de petit con qui se croit malin. "Ça ne m'intéresse pas" est déjà bien plus recevable.

En fait ça m'agace précisément de la même manière que ceux qui utilisent l'utilitarisme comme prétexte pour justifier leurs positions morales.

Et comme les gens qui justifient leurs goûts esthétiques par un "c'est bien / c'est nul" plutôt que d'affirmer "j'aime / je n'aime pas". je pressens que ça en dit long, mais je ne suis pas sûr de ce que ça dit exactement...

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il y a 32 minutes, Rincevent a dit :

Et comme les gens qui justifient leurs goûts esthétiques par un "c'est bien / c'est nul" plutôt que d'affirmer "j'aime / je n'aime pas". je pressens que ça en dit long, mais je ne suis pas sûr de ce que ça dit exactement...

C'est souvent un raccourci  maladroit. Je pense pas que ceux qui disent c'est nul ou c'est bien se posent forcément en arbitre du bon goût. 

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il y a 7 minutes, Mathieu_D a dit :

95 %  des gens  ? 

Tu es en train de dire que je trouve 95 % des gens pénibles ? Tu commences à bien me connaître. ;)

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14 hours ago, Rincevent said:

Et comme les gens qui justifient leurs goûts esthétiques par un "c'est bien / c'est nul" plutôt que d'affirmer "j'aime / je n'aime pas". je pressens que ça en dit long, mais je ne suis pas sûr de ce que ça dit exactement...

Il y a une nuance à mon avis. L'équivalent avec ce que je pointais serait plutôt ceux pour qui l'art n'a d'intérêt que dans la mesure où il transmet un message et qui jugent systématiquement une œuvre selon que son message (réel ou extrapolé) est en adéquation avec leur opinion.

 

À côté de ça un gars qui dit juste "ce truc c'est de la merde" en nous épargnant la rationalisation est plutôt sympathique :mrgreen:

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Il y a 15 heures, Mathieu_D a dit :

De fait le plus gros problème ce sont effectivement ces jeunes qui ne s'intéressent à rien. C'est terrible.

 

Je vois la petite cousine de mon épouse, en L1, son rêve c'est de vivre d'amours et d'eau fraîche avec les quelques centaines d'euros que lui donnent ses parents pour vivre. C'est pathétique.

 

Ce n'est pas forcément nouveau. L'école, franchement, a le don pour te dégoûter des matières. Il a fallu que j'arrête de subir l'histoire à l'école pour que je trouve (enfin) la chose intéressante. Idem pour les mathématiques.
A noter que j'étais un bon élève ; ce n'est pas la frustration face à l'échec qui m'a dégoûté, mais l'ennui profond.

 

Il y a 15 heures, SilenT BoB a dit :

Et ceux qui pensent qu'ils vont trouver du boulot facilement avec leur diplôme à deux balles. Ils pensent encore qu'un diplôme donne le droit à un boulot.

Ils pensent réellement que la vie est cool, simple et sans encombres.

La nièce de ma femme, tout à fait capable de  suivre un cursus général veut aller en technique pour, je cite: " ne pas avoir à travailler ".

C'est lamentable!

 

C'est générationnel. Cela existe un peu dans ma génération, mais cela semble s'être accentué, à observer les petits stagiaires et leur mentalité.

 

il y a 23 minutes, Lancelot a dit :

Il y a une nuance à mon avis. L'équivalent avec ce que je pointais serait plutôt ceux pour qui l'art n'a d'intérêt que dans la mesure où il transmet un message et qui jugent systématiquement une œuvre selon que son message (réel ou extrapolé) est en adéquation avec leur opinion.

 

À côté de ça un gars qui dit juste "ce truc c'est de la merde" en nous épargnant la rationalisation est plutôt sympathique :mrgreen:

 

Grave ! Une illustration : je me rappelle d'une critique sur un film sur la famille royale anglaise, critique des Inrockuptibles je crois, qui disait en substance que ce film était médiocre puisqu'on n'y voyait pas le peuple et que c'était centré sur les aristocrates.
 

Il y a 15 heures, Lancelot a dit :

Après je suis sans doute biaisé mais j'ai toujours trouvé que "ça ne sert à rien"  c'est le cliché de l'excuse merdique de petit con qui se croit malin. "Ça ne m'intéresse pas" est déjà bien plus recevable.

En fait ça m'agace précisément de la même manière que ceux qui utilisent l'utilitarisme comme prétexte pour justifier leurs positions morales.

 

Tu es biaisé parce que tu étais un petit con te croyant malin? :D

 

Il y a 20 heures, SilenT BoB a dit :

Il n'y a rien d'étonnant à voir ce qui arrive en ce moment aux facultés, écoles nationales de toutes sortes et l''école dans son ensemble.

 

Mais le pire est à venir. Tous ces jeunes gens qu'on a mal éduqués, mal formés, à qui on donne des diplômes sans qu'ils aient réellement le niveau de base (à savoir écrire correctement, ce qui serait déjà bien), ils vont se retrouver un jour face à des élèves! Si des nuls forment des gamins, vos gamins seront nuls. 

Comme je l'ai dit dans un autre poste, beaucoup de mes amis proches sont instits et d'autres profs de collège et on parle de gens de Monaco, où la qualité de l'éducation est bien meilleure que dans 99% des endroits publics en France (dans la même catégorie que les établissement élitistes français), tous voient le niveau des petits nouveaux toujours moins bon. L'orthographe d'enfants intelligents aillant réussi à aller jusqu'en terminale n'est même pas digne du collège. 

 

La petite que j'aide en ce moment est intelligente, son QI est laaargement au-desus de la moyenne, son expression écrite est abominable, le nombre de fautes par ligne impressionnant. Comment est-ce possible? La réponse? Ils ne font plus de dictées, plus d'expressions écrites. Ils font de la littérature en 6ème, quand il y a 30 ans on faisait des dictées, de la grammaire, de l'analyse grammaticale. Comment expliquer que ma Grand-mère qui n'a pas été au-delà du certificat d'Etude, ne fasse AUCUNE faute à 99 ans?! Et c'est la même chose pour toutes les lettres que ses amies lui envoyaient. Je ne parle même pas de la qualité de l'écriture en elle-même. 

 

Il me semble incroyable qu'on ne prenne pas le temps d'expliquer des choses simples aux enfants. La quasi totalité de la géométrie de collège est basée sur les grecs. Faites de la synergie, expliquez-leur qui ils étaient, qui était Thalès, Pythagore, Euclide. On leur parle de géométrie Euclidienne sans leur dire qui il était (Euclide :lol:), et pourquoi tout un fromage de la géométrie porte son nom!

 

Le problème, c'est qu'une minorité de profs de maths en ont une vague idée. Ils restent enfermés dans leur matière, font leur cours, se cassent et attendent les vacances. JAMAIS je n'ai vu des profs travailler ensemble pour expliquer des choses aux enfants, jamais. On dirait que c'est tabou. Il n'y a pas à s'étonner que si peu d'enfants s'intéressent à autre chose que leur console! Quand j'écoute Etienne Klein, Aurélien Barrau ou d'autres éminents scientifiques parler, je suis sidéré par leurs connaissances en dehors de leur domaine de prédilection (Ok, Klein a aussi fait des études de philo). On attend quoi pour aller voir ces gens et leur demander leur avis et surtout, par la suite, de le suivre!

 

Dans 20 ans, un gamin qui saura écrire correctement aura des années lumières d'avance sur les autres candidats à un poste. Déjà aujourd'hui, des entreprises font passer la certification voltaire à leurs cadres, à quand le score écrit directement sur le CV? Mes chefs, et je vous jure que c'est vrai, m'envoient des emails à hurler de rire tellement les fautes d'orthographe sont énormes. 

 

Ce que l'école a retiré aux enfants c'est la curiosité du savoir. Quand, en 4ème, nous avons commencé à voir les photons, les atomes, j'ai demandé à mon père de m'acheter des livres sur le sujet, ça me passionnait (d'ailleurs ça me passionne toujours). La plupart n'ont pour seul et unique objectif que d'avoir des notes correctes ou excellentes sans jamais se demander d'où vient le savoir qui leur est inculqué. Ils n'ont aucune culture générale. Ils ne se posent aucune question, et quand on leur montre que la philo ça peut être fun, que la physique ça peut être fun, bizarrement, il y a une petite lumière qui vient s'allumer dans leur cerveau. Dès qu'on leur montre que ce qu'ils apprennent sert à quelque chose ou que ce savoir provient de quelque chose d'intéressant, rapidement on peut les intéresser.

 

L'école publique a complètement foiré et ceux qui ont des gamins en bas âge, battez-vous pour qu'ils écrivent correctement, qu'ils parlent des langues étrangères, et surtout rendez-les curieux! Il vaut mieux ça que tous les devoirs débiles qu'on leur demande. Quand je vois les conneries (il n'y a pas d'autre mot) qu'on leur fait faire en 6ème, je n'hésiterai pas une seconde entre faire des devoirs ridicules et passer 30 minutes à faire des dictées, des explications en histoire, en géographie, de l'expression écrite, lire des bouquins sympas (pas les livres habituels qui dégoutent tous les enfants du collège).

 

J'ai longuement discuté avec un de mes amis, professeur au collège (agrégé en histoire).

Il m'a expliqué que le niveau, en cinq ans, avait baissé de façon dramatique, et pas qu'en orthographe mais aussi en vocabulaire...

Par exemple, il y a cinq ans, quand il demandait "de quel ouvrage vient cette citation?", tu avais que 3 ou 4 cassos qui ne savaient pas ce qu'était un ouvrage.

A présent, c'est les 3/4 de sa classe...Il est dans un collège difficile, mais cela reste inquiétant.
De la même façon, quand les professeurs donnent quelque chose à lire, ce n'est pas lu : rien de neuf. Mais les bons élèves non plus ne lisent pas : ils vont sur internet et vont chercher une lecture audio du livre, parce que c'est trop difficile de lire. Ce dernier point m'a surpris.

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Il y a 1 heure, Lancelot a dit :

Il y a une nuance à mon avis. L'équivalent avec ce que je pointais serait plutôt ceux pour qui l'art n'a d'intérêt que dans la mesure où il transmet un message et qui jugent systématiquement une œuvre selon que son message (réel ou extrapolé) est en adéquation avec leur opinion.

 

À côté de ça un gars qui dit juste "ce truc c'est de la merde" en nous épargnant la rationalisation est plutôt sympathique :mrgreen:

J'entends bien. ;)

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