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École & éducation : Le temps des secrets


Messages recommandés

  • 1 month later...

« J’ai trouvé ma vocation sur le tard mais toujours pas d’emploi »

 

A chaque paragraphe, un cuisant échec de l'éducation nationale. 

 

Entre les formations, les orientations, ses choix, le public, le style, l'orthographe, Ambre est la caricature du déchet produit par le système scolaire français. Prodigieux de médiocrité. 

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il y a 6 minutes, Hayek's plosive a dit :

« J’ai trouvé ma vocation sur le tard mais toujours pas d’emploi »

 

A chaque paragraphe, un cuisant échec de l'éducation nationale. 

 

Entre les formations, les orientations, ses choix, le public, le style, l'orthographe, Ambre est la caricature du déchet produit par le système scolaire français. Prodigieux de médiocrité. 

 

Moralité : enculer des mouches à la faculté ne sert à rien. Une formation technique, c'est cool, aussi. 

Putain, qu'on rende à la fac sa vocation historique, et qu'on cesse de se branler sur l'idée que tout le monde doit avoir le baccalauréat ou bac +5.

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 cerner un peu plus mon projet pro : l’environnement, plus précisément la gestion d’espaces naturels.

 

:sourd:

 

Tu parles d'un projet bien cerné ! Typique le genre de diplome qui conduit direct vers un concours de la FPT, ou bien un maigre salaire dans une asso verte.

Ce qui est triste, et pas propre à cette jeune, c'est qu'elle ne savait pas vers quoi s'orienter à la fin de ses études de lycée. Et qu'elle n'a pas du coup, envisagé de formation professionnelle, mais trainé après le bac.

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Après avoir échoué aux concours de Science Po Paris et des IEP de province, je me suis dirigée vers le plan B : la prépa.

Je suis allée au bout des deux ans, sans réellement viser le concours, mais fière d’être arrivée jusque-là. 

WTF ?

Citation

j’ai pris contact avec une professionnelle privée de l’orientation (le service public n’ayant pas été d’une aide foudroyante). Elle m’a permis de me poser les bonnes questions, de sortir de mes cercles mentaux, infernaux et ineptes. On est arrivé à cerner un peu plus mon projet pro : l’environnement, plus précisément la gestion d’espaces naturels.

Profondeur du marché : 3 postes par an à tout péter, milieu saturé par AgroParisTech et le corps des ingénieurs des ponts, eaux et forêts. A moins de vouloir faire agent de l'ONF. Best. Advice. Ever.

 

C'est vraiment des tocards les conseillers d'orientation.

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Il y a 1 heure, Hayek's plosive a dit :

« J’ai trouvé ma vocation sur le tard mais toujours pas d’emploi »

 

A chaque paragraphe, un cuisant échec de l'éducation nationale. 

 

Entre les formations, les orientations, ses choix, le public, le style, l'orthographe, Ambre est la caricature du déchet produit par le système scolaire français. Prodigieux de médiocrité. 

 

J'en connais tellement des meufs qui sont passées par une prépa littéraire et qui finissent prof de collège après être passées par toutes les cases "Ambre"... C'est quasiment un archétype éducation nationale.

 

il y a une heure, Fagotto a dit :

Encore un truc qui favorise largement les insiders.

 

Pour le coup, les profils en question sont assez insiders. Le papa a souvent un niveau culturel plutôt correct, et un salaire itou. Par contre, la fifille a voulu faire son originale rebelle et a pas fait HEC ou sup/spé comme tout le monde.

 

il y a 3 minutes, Neomatix a dit :

WTF ? 

 

Un jour, on se demandera à quoi ça sert de faire des prépas littéraires hors de HIV et LLG. Un jour...

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On est arrivé à cerner un peu plus mon projet pro : l'environnement, plus précisément la gestion d'espaces naturels

Citation

Trois personnes m’ont répondu sur la dizaine contactée, un seul a pris le temps d’un entretien téléphonique pour me dire que si je n’ai pas fait école d’ingé, c’est mort. Super ! Merci des encouragements.

Du temps de mes grand-parents, on appelait ça agriculteur et en plus tu n'avais pas besoin de faire une école d'ingé. Mais c'est trop salissant, c'est mieux d'être derrière un bureau.

  • Haha 1
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20 minutes ago, Neomatix said:

WTF ?

Profondeur du marché : 3 postes par an à tout péter, milieu saturé par AgroParisTech et le corps des ingénieurs des ponts, eaux et forêts. A moins de vouloir faire agent de l'ONF. Best. Advice. Ever.

"Trois personnes m’ont répondu sur la dizaine contactée, un seul a pris le temps d’un entretien téléphonique pour me dire que si je n’ai pas fait école d’ingé, c’est mort. Super ! Merci des encouragements."

 

Elle a eu un retour pourtant...

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il y a 11 minutes, NoName a dit :

Non mais les gens c'est hyper courant ça, vous croyez vraiment que je voulais faire des études d'histoire ? 

Une amie en 1ère S a été aussi victime d'un conseiller d'orientation à l'époque. Aujourd'hui elle est en master d'Histoire et son Graal (son seul débouché, en fait), c'est le Capes. Je trouve ça déprimant.

il y a 2 minutes, Mathieu_D a dit :

Elle a eu un retour pourtant...

Mais elle persiste. Zéro remise en question, elle pourrait bosser au PS.

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Justement, quand tu ne sais pas quoi faire tu ne vas pas t'enfermer dans des filières de niche. Tu fais comme toutes les jolies gonzesses qui ne savent pas trop quoi faire : Tle ES -> fac de droit (+ éventuellement ESC). Ou école d'ingé postbac pour les mecs.

Faire une prépa B/L "en plan B" "sans viser les concours" c'est la recette du désastre.

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Je me demande quand même comment la conseillère d'orientation est arrivée à la conclusion qu'il fallait la faire bosser dans les espaces verts. J'imagine un truc du genre : "Je vois que vous aimez les fleurs et les papillons ; j'ai donc une fiche pour Dora l'Exploratrice et l'autre pour gérant d'espace vert. Je dois vous informer que Dora l'exploratrice est un peu bouché comme voie."

  • Haha 2
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Honnêtement les choix d'orientation parfaitement pesés en terme de bénéfices/risques ça doit être plus l'exception que la règle.

 

Je me suis laissé aller dans la voie des "bons élèves" (prépa) par ce que c'était l'orientation par défaut de mon lycée. Je ne vais pas dire que c'était mûrement réfléchi.

(je ne regrette pas, hein, loin de là)

 

J'imagine mal le carnage que c'est dans les lycées merdiques en fait. Vers où vont les jeunes quand il n'y a pas vraiment de traditions locales d'orientation ?

  • Yea 2
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il y a 56 minutes, Neomatix a dit :

Une amie en 1ère S a été aussi victime d'un conseiller d'orientation à l'époque. Aujourd'hui elle est en master d'Histoire et son Graal (son seul débouché, en fait), c'est le Capes. Je trouve ça déprimant.

Mais elle persiste. Zéro remise en question, elle pourrait bosser au PS.

 

il y a 42 minutes, Neomatix a dit :

Justement, quand tu ne sais pas quoi faire tu ne vas pas t'enfermer dans des filières de niche. Tu fais comme toutes les jolies gonzesses qui ne savent pas trop quoi faire : Tle ES -> fac de droit (+ éventuellement ESC). Ou école d'ingé postbac pour les mecs.

Faire une prépa B/L "en plan B" "sans viser les concours" c'est la recette du désastre.

Bah oui mais pour ça il faut savoir comment fonctionne la fac et les filières, à quoi correspond quoi, quoi débouches où et tout ca. Ça a l'air basique mais quand t'es le seul à avoir foutu les pieds à l'université dans ta famille sur toute la famille que tu connais (à priori la seule personne qui est allé à la fac dans ma famille c'est une tante que je vois jamais) c'est tout sauf évident. Encore mieux si comme moi t'as grandi dans un milieu 100% vase clos où les gens bossent soit dans le bâtiment soit dans l'agriculture soit à l'usine  soit font des métiers que tout le monde connaît. Poney aurait sûrement beaucoup à dire sur la reproduction sociale dans les bleds paumés des Ardennes belges ça doit pas mal ressembler à chez moi.

  • Yea 2
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il y a 6 minutes, NoName a dit :

Bah oui mais pour ça il faut savoir comment fonctionne la fac et les filières, à quoi correspond quoi, quoi débouches où et tout ca.

C'est clair que c'est beaucoup demander d'un conseiller d'orientation. Ou même d'un prof de lycée.

il y a 6 minutes, NoName a dit :

Ça a l'air basique mais quand t'es le seul à avoir foutu les pieds à l'université dans ta famille sur toute la famille que tu connais (à priori la seule personne qui est allé à la fac dans ma famille c'est une tante que je vois jamais) c'est tout sauf évident. Encore mieux si comme moi t'as grandi dans un milieu 100% vase clos où les gens bossent soit dans le bâtiment soit dans l'agriculture soit à l'usine  soit font des métiers que tout le monde connaît. Poney aurait sûrement beaucoup à dire sur la reproduction sociale dans les bleds paumés des Ardennes belges ça doit pas mal ressembler à chez moi.

Justement ! Tu t'en tires mieux en faisant un CAP plombier-chauffagiste ou électricien qu'avec un master de développement du râble où ton seul débouché est un call-center d'association pour la sensibilisation à l'isolation thermique.

La reproduction sociale dans les familles de fonctionnaires territoriaux c'est vraiment la lie de ce pays.

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il y a 42 minutes, Neomatix a dit :

 

Justement ! Tu t'en tires mieux en faisant un CAP plombier-chauffagiste ou électricien qu'avec un master de développement du râble où ton seul débouché est un call-center d'association pour la sensibilisation à l'isolation thermique.

La reproduction sociale dans les familles de fonctionnaires territoriaux c'est vraiment la lie de ce pays.

 

Ben non, c'est de la merde.

 

Parce que si tu es pas fait pour faire ça tu te retrouves juste sans direction à prendre. C'est sur que c'est cool de faire plombier ou employé agricole si c'est ce que tu veux faire mais si c'est pas le cas ? 

 

Et les parents qui essaient de pousser à l'élévation sociale reproduisent les schémas d'élévation sociale qu'ils ont connus, en gros ils te donnent des conseils applicables et efficace pour la situation de 30 ans avant.

 

La question des insiders dans l'orientation et de la reproduction sociale demande un peu mieux que des platitudes qui parlent toutes de ce qui arrive beaucoup trop tard ou qui est tout simplement en dehors du champs de vision de ceux qui la subissent. 

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Il y a 1 heure, Mathieu_D a dit :

J'imagine mal le carnage que c'est dans les lycées merdiques en fait. Vers où vont les jeunes quand il n'y a pas vraiment de traditions locales d'orientation ?

 

Tu te renseignes.

 

Il y a 1 heure, NoName a dit :

Bah oui mais pour ça il faut savoir comment fonctionne la fac et les filières, à quoi correspond quoi, quoi débouches où et tout ca. Ça a l'air basique mais quand t'es le seul à avoir foutu les pieds à l'université dans ta famille sur toute la famille que tu connais (à priori la seule personne qui est allé à la fac dans ma famille c'est une tante que je vois jamais) c'est tout sauf évident. Encore mieux si comme moi t'as grandi dans un milieu 100% vase clos où les gens bossent soit dans le bâtiment soit dans l'agriculture soit à l'usine  soit font des métiers que tout le monde connaît. Poney aurait sûrement beaucoup à dire sur la reproduction sociale dans les bleds paumés des Ardennes belges ça doit pas mal ressembler à chez moi.

 

Mes parents ne connaissaient rien aux facultés, grandes écoles, prépas et tout (à part Sciences Po et l'ENA, les trucs qu'on voit à la télé, quoi).

J'ai pris en main mon orientation, j'ai beaucoup lu, comparé, trié, et choisi.

 

Après, mon objectif était très clair : avoir du taff sans galérer, être pas trop mal payé. Cette tournure d'esprit-là, au lycée, elle me semble relativement rare -du moins, accompagné d'une approche méthodique et réaliste...-. Le réaliste, je l'écris en repensant à deux choses : (i) ces petits gars du collège qui clamaient comme des débiles qu'ils veulent devenir chirurgiens, mais qui ne savent pas écrire correctement français, ou faire la moindre opération mathématique, ni écouter en classe, ni se comporter de façon convenable, et (ii) cette personne brillante, qui avait 20 de moyenne en mathématiques chaque année (et qui a, d'ailleurs, majoré son IUT me semble-t-il -il était en optique-) mais qui ne voulait pas aller plus loin parce qu'en tant que fils d'ouvrier, fallait pas péter plus haut que son cul et se concentrer sur ce qu'on a de certain plutôt que de prendre des risques. 

 

Les informations à ma disposition, hélas, n'étaient pas toutes objectives : j'ai pu naviguer sans trop de difficultés, quoiqu'avec pas mal de travail personnel, mais avec le recul -et les informations à ma disposition maintenant-, je pense que je me serai orienté autrement. Le droit, si tu manoeuvres pas bien, c'est surtout des voies bouchées.

 

Il y a 1 heure, Neomatix a dit :

C'est clair que c'est beaucoup demander d'un conseiller d'orientation. Ou même d'un prof de lycée.

Justement ! Tu t'en tires mieux en faisant un CAP plombier-chauffagiste ou électricien qu'avec un master de développement du râble où ton seul débouché est un call-center d'association pour la sensibilisation à l'isolation thermique.

La reproduction sociale dans les familles de fonctionnaires territoriaux c'est vraiment la lie de ce pays.

 

J'avoue partager ton analyse. Traîner dans les études supérieures pour faire des trucs médiocres et avoir des diplômes bidons, boarf.

 

il y a 42 minutes, NoName a dit :

Ben non, c'est de la merde.

 

Parce que si tu es pas fait pour faire ça tu te retrouves juste sans direction à prendre. C'est sur que c'est cool de faire plombier ou employé agricole si c'est ce que tu veux faire mais si c'est pas le cas ? 

 

Bah faut voir ça comme une sécurité. Et la sécurité, dans un boulot technique, me semble plus effective qu'un vague BEP dans le tertiaire, qui ne sert à quasiment rien. J'avais conseillé à ma soeur de faire un CAP ou un BEP technique, elle a voulu faire du médico-social pour aider la veuve et l'orphelin. Je l'ai prévenu qu'elle devait être réaliste, et ne pas romancer ceci ou cela -qu'elle allait laver la merde du cul des vieux et gratter les escarres-, elle m'a envoyé balader.

Maintenant, elle a des regrets et a perdu des années. Parce que j'avais raison. A défaut de savoir ce que tu veux, fais ce que tu peux.

 

il y a 42 minutes, NoName a dit :

Et les parents qui essaient de pousser à l'élévation sociale reproduisent les schémas d'élévation sociale qu'ils ont connus, en gros ils te donnent des conseils applicables et efficace pour la situation de 30 ans avant.

 

La question des insiders dans l'orientation et de la reproduction sociale demande un peu mieux que des platitudes qui parlent toutes de ce qui arrive beaucoup trop tard ou qui est tout simplement en dehors du champs de vision de ceux qui la subissent. 

 

C'est une vaste question, mais je ne vois pas quelle réponse structurelle ou organisationnelle on peut y apporter. C'est aux individus de prendre conscience des dynamiques en cause -s'ils ne le font pas, ils risquent forts de ne pas réussir à les déjouer-. 
Il doit y avoir des études interrogeant celles et ceux qui ont réussi, en dépit des facteurs sociaux etc, et des stratégies mises en place à cette fin -sans compter leur profil-. Quelqu'un connaît?

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Il y a 16 heures, Flashy a dit :

Les informations à ma disposition, hélas, n'étaient pas toutes objectives : j'ai pu naviguer sans trop de difficultés, quoiqu'avec pas mal de travail personnel, mais avec le recul -et les informations à ma disposition maintenant-, je pense que je me serai orienté autrement. Le droit, si tu manoeuvres pas bien, c'est surtout des voies bouchées.

 

Ben voilà, c'est ce genre d'expérience qui manque à ceux qui veulent s'orienter.

Comment as tu fait pour trouver les infos fiables pour ton orientation ?

Qu'est ce que tu as appris de plus en terme d'orientation depuis que tu travailles ?

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22 hours ago, Mathieu_D said:

Honnêtement les choix d'orientation parfaitement pesés en terme de bénéfices/risques ça doit être plus l'exception que la règle.

 

Je me suis laissé aller dans la voie des "bons élèves" (prépa) par ce que c'était l'orientation par défaut de mon lycée. Je ne vais pas dire que c'était mûrement réfléchi.

(je ne regrette pas, hein, loin de là)

Le truc c'est que pour pouvoir se permettre un parcours glandouilleur il faut avoir le niveau pour assurer derrière. Ceux qui se font le plus arnaquer dans cette histoire ce sont les "juste bons" à qui on a laissé miroiter des trucs mais qui décrochent et se retrouvent sans rien.

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Le 22/10/2018 à 16:57, Flashy a dit :

Mes parents ne connaissaient rien aux facultés, grandes écoles, prépas et tout (à part Sciences Po et l'ENA, les trucs qu'on voit à la télé, quoi).

J'ai pris en main mon orientation, j'ai beaucoup lu, comparé, trié, et choisi.

 

Tout ça arrive après. A la base, il faut que tu comprennes comment ça fonctionne. Tu me crois si je te dis que j'ai découvert l'existence des écoles de commerce en Terminale ? C'est juste un exemple parmi des dizaines. On a une offre d'orientation et d'éducation pléthorique, et trouver des informations fiables et utiles est tout sauf simple. Ça profite évidement aux insiders.

 

Citation

Après, mon objectif était très clair : avoir du taff sans galérer, être pas trop mal payé. Cette tournure d'esprit-là, au lycée, elle me semble relativement rare -du moins, accompagné d'une approche méthodique et réaliste...-. Le réaliste, je l'écris en repensant à deux choses : (i) ces petits gars du collège qui clamaient comme des débiles qu'ils veulent devenir chirurgiens, mais qui ne savent pas écrire correctement français, ou faire la moindre opération mathématique, ni écouter en classe, ni se comporter de façon convenable, et (ii) cette personne brillante, qui avait 20 de moyenne en mathématiques chaque année (et qui a, d'ailleurs, majoré son IUT me semble-t-il -il était en optique-) mais qui ne voulait pas aller plus loin parce qu'en tant que fils d'ouvrier, fallait pas péter plus haut que son cul et se concentrer sur ce qu'on a de certain plutôt que de prendre des risques. 

Donc tu avais déjà tes objectifs au lycée; et si tu les as pas ?

 

Citation

Les informations à ma disposition, hélas, n'étaient pas toutes objectives : j'ai pu naviguer sans trop de difficultés, quoiqu'avec pas mal de travail personnel, mais avec le recul -et les informations à ma disposition maintenant-, je pense que je me serai orienté autrement. Le droit, si tu manoeuvres pas bien, c'est surtout des voies bouchées.

donc toi, qui savait exactement ce que tu voulais faire, savait comment y arriver, a dressé un plan pour ça et tu dis encore que finalement c'était pas ça. Ça accrédite pas vraiment la thèse ud "ho lol suffit de se renseigner"

 

Citation

Bah faut voir ça comme une sécurité. Et la sécurité, dans un boulot technique, me semble plus effective qu'un vague BEP dans le tertiaire, qui ne sert à quasiment rien. J'avais conseillé à ma soeur de faire un CAP ou un BEP technique, elle a voulu faire du médico-social pour aider la veuve et l'orphelin. Je l'ai prévenu qu'elle devait être réaliste, et ne pas romancer ceci ou cela -qu'elle allait laver la merde du cul des vieux et gratter les escarres-, elle m'a envoyé balader.

 Maintenant, elle a des regrets et a perdu des années. Parce que j'avais raison. A défaut de savoir ce que tu veux, fais ce que tu peux.

C'est une sécurité si tu y arrives. Si t'es mauvais, t'es juste un ouvrier mauvais qui va en chier en plus d'enchainer des journées de merde toute ta vie. J'appelle pas ça une sécurité personnellement.

 

Citation

C'est une vaste question, mais je ne vois pas quelle réponse structurelle ou organisationnelle on peut y apporter. C'est aux individus de prendre conscience des dynamiques en cause -s'ils ne le font pas, ils risquent forts de ne pas réussir à les déjouer-. 
Il doit y avoir des études interrogeant celles et ceux qui ont réussi, en dépit des facteurs sociaux etc, et des stratégies mises en place à cette fin -sans compter leur profil-. Quelqu'un connaît?

Moi non plus, mais ça me gave de voir des réponses toutes faites à base de "suffit de se bouger" sans comprendre que c'est déjà un problème en soi.

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Le 23/10/2018 à 09:17, POE a dit :

Ben voilà, c'est ce genre d'expérience qui manque à ceux qui veulent s'orienter.

Comment as tu fait pour trouver les infos fiables pour ton orientation ?

Qu'est ce que tu as appris de plus en terme d'orientation depuis que tu travailles ?

 

J'ai consulté la pléthore de bouquins sur le sujet. Et j'avais trouvé un classement dans un magazine des boulots les mieux payés, en moyenne annuelle après 10 ans d'activité.

Depuis que je travaille, je me rends compte que gagner des sous, c'est bien, mais que j'aurais dû penser un peu plus loin que le cadre franco-français -à ma décharge, c'est déjà pas mal de boulot d'avoir pris des heures pour débroussailler le paysage universitaire français...-. Si je l'avais fait, j'aurais choisi un secteur où l'on peut s'exporter. 

 

Il y a 14 heures, NoName a dit :

Tout ça arrive après. A la base, il faut que tu comprennes comment ça fonctionne. Tu me crois si je te dis que j'ai découvert l'existence des écoles de commerce en Terminale ? C'est juste un exemple parmi des dizaines. On a une offre d'orientation et d'éducation pléthorique, et trouver des informations fiables et utiles est tout sauf simple. Ça profite évidement aux insiders.

 

J'ai aussi découvert tout ça en Première/Terminale. Mes parents connaissaient Sciences Po, l'ENA et Polytechnique. Faut avouer qu'ils étaient pas super utiles sur ce coup-là.

Et personne ne doute que les insiders sont avantagés. Ne serait-ce que sur les codes culturels ou comportementaux, où j'ai eu une phase d'adaptation.

 

Il y a 14 heures, NoName a dit :

Donc tu avais déjà tes objectifs au lycée; et si tu les as pas ?

 

Bah faut t'en fixer. Il n'y a pas de miracle, malheureusement. Naviguer à vue, je ne peux pas le recommander, c'est super casse-gueule.

 

Il y a 14 heures, NoName a dit :

donc toi, qui savait exactement ce que tu voulais faire, savait comment y arriver, a dressé un plan pour ça et tu dis encore que finalement c'était pas ça. Ça accrédite pas vraiment la thèse ud "ho lol suffit de se renseigner"

 

Le droit, ça reste relativement porteur, hein, simplement moins que ce qui était vendu. 

Par contre, en me renseignant, j'ai découvert ultra-vite qu'il y avait des filières innombrables qui te condamnaient, très probablement, à la galère et au chômage (sociologie, psychologie, sciences politiques, histoire de l'art, tout comme en droit j'ai appris à fuir le droit de l'environnement, du littoral, etc etc).

 

A mon sens, l'essentiel, c'est pas de trouver l'objectif épanouissant dès le collège ou le lycée (tu ne connais rien de la vie), c'est de trouver un objectif tout court, qui te permette de concentrer ton énergie dans une direction donnée. Et surtout, surtout, en navigant, d'éliminer en priorité toutes les impasses qui se présentent (ou alors, d'avoir conscience du niveau requis pour s'en sortir dans des filières bouchées...). 

 

Il y a 14 heures, NoName a dit :

C'est une sécurité si tu y arrives. Si t'es mauvais, t'es juste un ouvrier mauvais qui va en chier en plus d'enchainer des journées de merde toute ta vie. J'appelle pas ça une sécurité personnellement.

 

C'est vrai partout, hein.

 

Sauf qu'une secrétaire médiocre, elle sera au chômage ou aura des boulots de merde.
L'ouvrier médiocre, il aura des boulots de merde.

 

La secrétaire excellente, elle aura un boulot pas forcément mal payé, sans plus.

L'ouvrier excellent, s'il est dans un secteur qui a un besoin criant de compétences techniques, il peut vraiment bien s'en sortir.

 

Il y a 14 heures, NoName a dit :

Moi non plus, mais ça me gave de voir des réponses toutes faites à base de "suffit de se bouger" sans comprendre que c'est déjà un problème en soi.

 

Se bouger sert à rien si tu n'as pas pris la peine de vérifier si la direction prise est, ou non, une impasse. Et, franchement, la vérification est possible. Faire une khâgne, puis un parcours à l'université en sciences politiques, pour finir par faire un truc bidon de géographe en mode "territoires et nouvelles mobilités", c'est incompréhensible à mes yeux. Encore plus incompréhensible : être surpris d'avoir du mal à trouver du boulot derrière.

 

Tu peux bosser très très dur, si tu n'as pas la bonne méthode, et que tu rames pas dans la bonne direction, tout ça est inutile. 

  • Yea 2
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15 hours ago, NoName said:

Moi non plus, mais ça me gave de voir des réponses toutes faites à base de "suffit de se bouger" sans comprendre que c'est déjà un problème en soi.

 

43 minutes ago, Flashy said:

A mon sens, l'essentiel, c'est pas de trouver l'objectif épanouissant dès le collège ou le lycée (tu ne connais rien de la vie), c'est de trouver un objectif tout court, qui te permette de concentrer ton énergie dans une direction donnée.

 

De fait le problème le plus grave sont les jeunes, et ils sont nombreux, qui ne s'intéressent à rien et ne désirent rien de constructif.

La petite cousine de mon épouse est comme ça. Rien de rien, rien ne l'intéresse à part des amusements frivoles et pour l'instant impossible de la diriger vers quelque voie que ce soit parce que de toutes façons ce sera une contrainte. (que ce soit repriseuse de chaussettes, opticienne ou sauveur de l'humanité)

 

Typiquement pour elle un revenu universel serait une catastrophe parce que 800 euros par mois à vie (et la maison parentale) ça suffirait à son bonheur. (et elle ne verrait pas le problème)

 

Et ce n'est pas spécialement un problème d'éducation, ses parents sont normaux, essaient de l'intéresser à des trucs son avenir mais sont désespérés.

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il y a 46 minutes, Mathieu_D a dit :

De fait le problème le plus grave sont les jeunes, et ils sont nombreux, qui ne s'intéressent à rien et ne désirent rien de constructif.

 

L'adolescence, cette tare.

 

Heureusement l'EdNat les prépare dès que possible à la vie active... 

 

Oh wait. 

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il y a 1 minute, Hayek's plosive a dit :

 

L'adolescence, cette tare.

 

Heureusement l'EdNat les prépare dès que possible à la vie active... 

 

Oh wait. 

 

Entre nous, l'idée d'un fonctionnaire payé pour t'aider à savoir ce que tu veux dans la vie, c'est marrant.

 

il y a 37 minutes, Fagotto a dit :

Ca finit par passer.

 

Pas toujours, hélas.

 

il y a 53 minutes, Mathieu_D a dit :

De fait le problème le plus grave sont les jeunes, et ils sont nombreux, qui ne s'intéressent à rien et ne désirent rien de constructif.

La petite cousine de mon épouse est comme ça. Rien de rien, rien ne l'intéresse à part des amusements frivoles et pour l'instant impossible de la diriger vers quelque voie que ce soit parce que de toutes façons ce sera une contrainte. (que ce soit repriseuse de chaussettes, opticienne ou sauveur de l'humanité)

 

Typiquement pour elle un revenu universel serait une catastrophe parce que 800 euros par mois à vie (et la maison parentale) ça suffirait à son bonheur. (et elle ne verrait pas le problème)

 

Et ce n'est pas spécialement un problème d'éducation, ses parents sont normaux, essaient de l'intéresser à des trucs son avenir mais sont désespérés.

 

C'est qu'une phase. 

Et j'ai tendance à penser que couper les vivres, ça peut aider à trouver un objectif : survivre et sortir du caca.

Après, faut voir l'âge. On coupe pas les vivres d'un gamin de 12 ans. Par contre, après 16 ans, si l'ado veut un truc, il n'a qu'à le mériter. 

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