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La tribune de Martinez ou la CGT en mode turbo-stalinien.


FabriceM

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Remettre en cause et admettre ton erreur passé un certain âge et investissement personnel, c'est pas simple, et le déni est la meilleure option, hélas ; certains de mes proches amis se rendent bien compte que le système dérape, mais leurs convictions sont tellement ancrées comme un sale virus sur une cellule, que tout débat est inutile, c'est toujours la réponse "oui, mais...

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C'est une question que je me pose souvent. Est-ce que le débat peut forcément amener un vainqueur ?

J'ai l'impression que passer un certain niveau d'idéologie, il y a plus de retours possibles en arrière.

Les croyances ne sont pas rationnelles.

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 C'est une question que je me pose souvent. Est-ce que le débat peut forcément amener un vainqueur ? 

 

 J'ai l'impression que passer un certain niveau d'idéologie, il y a plus de retours possibles en arrière. 

 

Oui, le débat peut amener un "vainqueur". Surtout sur les réseaux sociaux.

Mais ne débats pas avec des idées, des concepts théoriques.

Autant que possible, fonde-toi sur des faits.

 

X prétend que la loi obligera les travailleurs à travailler 60 heures par semaine? C'est factuellement faux : c'est démontrable en une ligne, avec un lien hypertexte.

Y prétend qu'à présent la loi permettra au patron d'imposer une majoration d'uniquement 10% pour les heures sup'? En cinq lignes et un lien hypertexte, tu démontres que c'est faux.

 

Etc etc etc

 

Alors oui, les faits ne suffisent pas, parfois, contre les plus endoctrinés. Mais pour les "spectateurs" infortunés du débat, ça peut leur permettre d'en savoir un peu plus et d'être donc moins facilement manipulé à l'avenir par les vociférations débiles de gauchistes qui n'ont ni rigueur, ni recul, ni esprit critique.

 

EDIT : j'ajoute que les faits ont cela de bon que tu leur imposes une dissonance cognitive de plus en plus importante (croyances/faits), ce qui est toujours une bonne chose in fine.

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C'est une question que je me pose souvent. Est-ce que le débat peut forcément amener un vainqueur ? 

 

 J'ai l'impression que passer un certain niveau d'idéologie, il y a plus de retours possibles en arrière.

C’est simple : il ne faut jamais débattre dans l’idée qu’on va convaincre celui en face. Tu débats en public pour convaincre les spectateurs. Tu débats en privé dans l’objectif de te permettre de changer d’avis au cas où tu aurais tort. Si par miracle c’est celui qui est en face qui a tort et qu’il change d’avis suite au débat, c’est un bonus sympa, mais c’est tellement improbable que si c’est ton objectif principal, tu seras toujours déçu.

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 Hum...

 

 Je suis aussi sur un autre forum. Il y a un nationaliste, un conservateur, une féministe gauchiste, un mélenchonien, etc, etc, etc et un affreux capitaliste - moi-même.

 

 Ca fait des années qu'on se tire dans les pattes, jours après jours, de manières plus ou moins courtoise, sans aucune stratégie politicienne ou publique derrière - grâce à l'anonymat -, on aurait pu s'attendre à ce que le meilleur débatteur l'emporte. Et que passé un certain temps - fut-il long -, tout le monde se retrouve dans le même camp.

 

 Or ce n'est pas arrivé. Et je demande pourquoi on arrive à se convaincre les uns les autres... Et surtout, ce que ça implique pour le combat méta-politique des libéraux en  général..

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Hum...

Je suis aussi sur un autre forum. Il y a un nationaliste, un conservateur, une féministe gauchiste, un mélenchonien, etc, etc, etc et un affreux capitaliste - moi-même.

Ca fait des années qu'on se tire dans les pattes, jours après jours, de manières plus ou moins courtoise, sans aucune stratégie politicienne ou publique derrière - grâce à l'anonymat -, on aurait pu s'attendre à ce que le meilleur débatteur l'emporte. Et que passé un certain temps - fut-il long -, tout le monde se retrouve dans le même camp.

Or ce n'est pas arrivé. Et je demande pourquoi on arrive à se convaincre les uns les autres... Et surtout, ce que ça implique pour le combat méta-politique des libéraux en général..

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Les gens recherchent leur confort mental.

Une fois leur univers mental constitué, ils ont une tendance à évacuer tout ce qui pourrait remettre en cause les efforts déployés pour construire ledit univers mental & toute information contradictoire avec leur vision du monde.

Tu ne pourras pas les convaincre. Contente-toi de collectionner les faits et de les faire circuler. La dissonance cognitive induite entre l'information (le planisme ne fonctionne pas, les bonnes intentions ne font pas les bonnes lois, etc etc) et leur vision du monde les conduira soit à se raidir et fuir dans le déni (ce qui est bon : l'hystérie les décrédibilise), soit à se sentir mal (dépression et suicide à la clé, à la longue : encore gagné), soit à évoluer au bout d'un moment pour "retirer" les contradictions entre ce qu'ils savent et ce qu'ils croient.

 

C'est comme ça que je suis devenu un libéral. J'étais un bon gros gauchiste, mais le fait est que ça ne marche pas, ça n'a pas marché, ça ne marchera pas. Les effets induits par l'application des théories gauchistes sont calamiteux. Cela peut être constaté, encore et encore et encore, à chaque texte de loi, à chaque décret, à chaque cas concret.

 

EDIT : d'ailleurs, la dissonance cognitive explique également le gauchisme de certains : ils veulent de l'argent, du pouvoir etc. Mais ils ne peuvent pas l'avoir. Donc ils dévalorisent ces choses : c'est sale, médiocre, bas que d'avoir ces choses-là. S'en passer, voilà la vertu. Une stratégie commune pour préserver son amour-propre.

Cela marche aussi avec les patrons : j'aurais voulu être le chef, mais je n'ai pas les compétences/le courage/le capital/les idées pour le devenir. Alors, je dénigre les patrons et le patronat, je valorise les salariés & je me retrouve dans le camp des gentils.

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La Provence rapporte qu'un semi-remorque a tenté de forcer un barrage installé à Vitrolles, vers 9h15, et bousculé une manifestante. Cette dernière a été touchée à la jambe et évacuée par les pompiers. Le barrage est en train d'être levé progressivement.

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Le Monde.fr - Opération escargot sur le périphérique parisien des forains mécontents de leurs conditions d’exercice

Les forains réclament entre autres que les fêtes foraines demeurent en centre-ville.

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/05/26/operation-escargot-sur-le-peripherique-parisien-des-forains-mecontents-de-leurs-conditions-d-exercice_4927022_1656968.html

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La Provence rapporte qu'un semi-remorque a tenté de forcer un barrage installé à Vitrolles, vers 9h15, et bousculé une manifestante. Cette dernière a été touchée à la jambe et évacuée par les pompiers. Le barrage est en train d'être levé progressivement.

 

Ca aurait pu être moi... courage à ce chauffeur.

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La dissonance cognitive explique également le gauchisme de certains : ils veulent de l'argent, du pouvoir etc. Mais ils ne peuvent pas l'avoir. Donc ils dévalorisent ces choses : c'est sale, médiocre, bas que d'avoir ces choses-là. S'en passer, voilà la vertu. Une stratégie commune pour préserver son amour-propre.

Cela marche aussi avec les patrons : j'aurais voulu être le chef, mais je n'ai pas les compétences/le courage/le capital/les idées pour le devenir. Alors, je dénigre les patrons et le patronat, je valorise les salariés & je me retrouve dans le camp des gentils.

 

Il y a souvent de cela, comme Nietzsche le faisait déjà remarquer.

 

Mais j'ajouterais que, symétriquement, on peut parfaitement tomber dans le socialisme (y compris de droite), par dégoût envers les travers humains qui caractérisent fréquemment ceux qui recherchent avidement le pouvoir et l'enrichissement (et pas seulement parce que ce désir immodéré conduit à des pratiques injustifiables, mais aussi parce qu'il s'accompagnent facilement d'une absence de qualités humaines et une tendance à piétiner autrui et à la condescendance). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si tout défenseur du capitalisme se verra rétorquer des attaques du style: "ton idole c'est Berlusconi ?".

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Oh oui :) Maintenant il nous faut des agitateurs qui savent parler à cette foule exaspérée et qui arrivent à la rediriger de sa seule aspiration du moment (rentrer chez soi ou arriver au boulot) vers une action violente comportant un risque personnel. Il faut de plus que la foule puisse avoir un objectif assez immédiat, et les mecs de la CGT fuient justement les lieux de rassemblement des usagers qui subissent leurs agissements, ce qui complique les possibilités d'explication de texte musclée.

Je me souviens que pendant une grosse grève des transports en communs parisiens, il y a des agents qui sont passés pas très loin du lynchage.

 

Remettre en cause et admettre ton erreur passé un certain âge et investissement personnel, c'est pas simple, et le déni est la meilleure option, hélas ; certains de mes proches amis se rendent bien compte que le système dérape, mais leurs convictions sont tellement ancrées comme un sale virus sur une cellule, que tout débat est inutile, c'est toujours la réponse "oui, mais...

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Remettre en cause des croyances est quasi impossible puisque irrationnelles et donc hermétiques à l'argumentation. C'est du tout ou rien, il n'y a pas de progression par paliers possible. En plus souvent remettre en cause une croyance implique l'effondrement de tout l'univers mental de la personne, donc le déni est la seule option pour certains.

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:facepalm:

 

Je me demande quand même vraiment comment ils s'y prennent, concrètement.

 

Il y aurait tant de CGT-istes que ça dans la presse ? Ou alors, quels postes clés contrôlent-ils ?

 

C'est vraiment bizarre qu'un titre comme l'Opinion ne paraisse pas du tout.

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Je me demande quand même vraiment comment ils s'y prennent, concrètement.

 

Il y aurait tant de CGT-isesque ça dans la presse ? Ou alors, quels postes clés contrôlent-ils ?

Ils tiennent tout car les recrutements sont effectués par eux.

Donc tu n'es embauché qu'en ayant ta carte.

 

C'est typiquement l'un des héritage de l'histoire avec des concessions qui leur ont été accordé par De Gaulle à l'époque si je ne me trompe.

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Très franchement c'est un domaine où ça ne me dérange pas du tout d'avoir des gens payés "à ne rien faire", juste au cas où.

Surtout que surveiller le bon fonctionnement d'une centrale nucléaire, je doute que le premier pékin venu sache le faire. Donc je pense qu'on ne peut pas dire d'un ingénieur dans une centrale nucléaire qui surveille les cadrans indiquant que la fission ne s'emballe pas qu'il "ne fait rien". :D
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Pour en savoir un peu plus:

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Presstalis

 

Lien très intéressant, merci !

 

 

 

En dépit (ou à cause) de cette position dominante, l'entreprise accumule les pertes. Sa taille nuit à son efficacité11 et le coût des salaires la rend non compétitive. Grâce aux différentes primes et avantages, les salaires des ouvriers se situent entre 4200 à 5000 euros. Presstalis est également grevée d'un taux d'encadrement particulièrement élevé, encadrement qui est payé entre 5700 à 7100 euros en moyenne. Ces coûts salariaux ont pour conséquence que « le coût d'un employé de Presstalis équivaut à nettement plus du double de celui des employés d'un autre logisticien, et son temps de travail est nettement inférieur de moitié. »12.
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Ils tiennent tout car les recrutements sont effectués par eux.

Donc tu n'es embauché qu'en ayant ta carte.

Et c'est légal ça? Personne n'as jamais pu prouver que les mecs bloquaient les recrutements en cas de non inscription à leur syndicat? (Je sais, c'est une question naïve).

Dans une histoire comme ça, l'opposition serait maligne, elle pourrait déboulonner le pré carré de la CGT. Mais bon, là aussi on peut rêver.

Faudrait ressusciter Thatcher.

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 Hum...

 

 Je suis aussi sur un autre forum. Il y a un nationaliste, un conservateur, une féministe gauchiste, un mélenchonien, etc, etc, etc et un affreux capitaliste - moi-même.

 

 Ca fait des années qu'on se tire dans les pattes, jours après jours, de manières plus ou moins courtoise, sans aucune stratégie politicienne ou publique derrière - grâce à l'anonymat -, on aurait pu s'attendre à ce que le meilleur débatteur l'emporte. Et que passé un certain temps - fut-il long -, tout le monde se retrouve dans le même camp.

 

 Or ce n'est pas arrivé. Et je demande pourquoi on arrive à se convaincre les uns les autres... Et surtout, ce que ça implique pour le combat méta-politique des libéraux en  général..

 

 

Quel forum ? Le mélange doit donner des discussions assez comiques  :D

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Et c'est légal ça? Personne n'as jamais pu prouver que les mecs bloquaient les recrutements en cas de non inscription à leur syndicat? (Je sais, c'est une question naïve).

 

"Paix sociale".

Historiquement, c'était un moyen pour la CGT d'embaucher des gars qui étaient blacklistés pour ses activités syndicales.

Cela arrangeait beaucoup de monde de tous les retrouver au même endroit.

 

Mais ce n'est pas unique en France ce genre d'embauche par cooptation.

Les savoyards de Drouot y serait encore si ils avaient pas trop piqué dans la caisse.

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la CGT du livre, c'est quand même de l'or en barre niveau mafia....

 

 

Plusieurs affaires émaillent l'histoire des NMPP liées de manière générale au Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT.

À la fin des années 1980, un trafic de bobines de papier est découvert. Chaque mois, 200 tonnes de papier étaient expédiées vers Cuba pour imprimer le journal Granma. Les imprimeries de tous les quotidiens nationaux étaient concernées, et Fidel Castro lui-même traitait avec les ouvriers du Syndicat du livre. Robert Hersant, propriétaire notamment du Figaro, a préféré étouffer l'affaire plutôt que d'affronter une grève18.

Fin 1991, la direction des NMPP découvre une cache d’armes de 5 000 fusils, carabines, armes de guerre avec leurs munitions dans l’un des hangars de Saint-Ouen. Ces armes, détournées lors de la faillite de Manufrance et stockées là par des ouvriers CGT en 1980, ont été clandestinement stockées au sein même des NMPP en attendant un hypothétique « Grand Soir ». La direction des NMPP alerte la justice mais s’abstient de porter plainte, le scandale est étouffé, le gouvernement négociant directement avec la CGT19.

En 2003, un trafic de journaux a été découvert. Chaque jour pendant plusieurs années, entre 500 et 2 000 exemplaires de quotidiens étaient détournés par certains ouvriers et vendus par des kiosquiers. Le préjudice est estimé à 3 millions d'euros par an20.

 

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