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Brexit : le Leave l'emporte


Orval

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Pour l'instant, les trois événements les plus importants du XXIe siècle : 11 septembre, Lehman Brothers, Brexit.

Printemps arabe ? Publication de la théorie d'hybridation-stabilisation de l'évolution des espèces ? Attentats de Charlie Hebdo & Paris ? Etat Islamique ?
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Le plus gênant pour l'UE ça va être que la France va mathématiquement avoir plus d'influence et qu'aucun grand pays ne combattra plus la dérive vers plus de social-démocratie molle.

Plus d'influence ? C'est plus compliqué que ça.

Depuis cinq siècles au moins, le Royaume-Uni a une tâche : éviter l'empire européen. Et donc jouer l'équilibre des puissances de l'autre côté de la Manche. Pendant un temps, le Royaume-Uni a joué la France contre l'Allemagne (côté allemand quand la France était plus forte, sous Jospin-Schröder par exemple, côté français quand l'Allemagne était plus forte)... Mais comme ça finit par lui coûter un max de blé de filer du fric aux mauvais (le principe de l'UE et des péréquations diverses, vous savez), ça devait bien cesser un jour : aujourd'hui.

Sans l'influence paradoxalement stabilisatrice du Royaume-Uni, la France se retrouvera seule grande puissance face à l'Allemagne (et, en caricaturant, la France sera le leader de l'Europe du Sud, et l'Allemagne mènera l'Europe du Nord). Comme elle est actuellement en position de faiblesse, ça va surtout avoir comme conséquence que l'Allemagne n'aura plus de frein pour imposer la rigueur budgétaire au reste de l'Union. Les tensions finissant par s'accumuler (je veux dire, aujourd'hui, c'est de la gnognotte en comparaison), l'Union explosera pour se scinder entre Club Med et Club Rigueur dans un deuxième temps.

TL;DR : protectorat allemand sur la France, puis explosion entre Sud et Nord.

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Brexit : le coup de gueule de Gaspard Koenig

 

Gaspard Koenig a appris le Brexit dans l'avion entre Londres et Paris. En colère, le philosophe libéral déclare qu'il hait les nations, les barbelés des frontières et propose l'indépendance de Londres.

 

J'ai appris le Brexit sur un vol transatlantique à destination de Londres, où je réside depuis 6 ans. Le steward venait nous voir toutes les demi-heures pour nous donner des nouvelles: Brexit, Remain, Brexit… Puis le commandant de bord a pris la parole pour annoncer les chiffres officiels. Les passagers étaient plus livides que pendant les pires turbulences.

 

Comme souvent, le pays de l'Habeas Corpus nous offre une leçon de démocratie: une promesse électorale tenue, un référendum clair, une participation conséquente, un Premier ministre qui démissionne dans la foulée. Et une décision qui, aussi désastreuse qu'elle soit pour l'économie britannique, sera strictement mis en oeuvre. Tout le contraire du traitement du référendum français sur la Constitution européenne. La volonté des citoyens est respectée.

 

La respecter n'empêche pas de la critiquer. En passant la frontière du Royaume-Uni à Heathrow, d'où les étoiles européennes disparaîtront bientôt, ma décision était prise: plier bagage. Quand 17 millions de personnes vous demandent de partir, il faut en tirer les conséquences. Une bonne partie des 300 000 Français vivant au Royaume-Uni fera probablement de même, de gré ou de force. Nous pensions vivre dans un pays ouvert, tolérant, respectueux des libertés. Or ces derniers mois, les incidents se sont multipliés: chauffeurs de taxi soudain agressifs, remarques sur l'accent, insultes murmurées. Ce référendum a fait ressurgir l'autre Angleterre, celle des hooligans et des Little Englanders. Cela semble méprisant? Oui. Je hais les nations, épiphénomène sanglant de l'histoire humaine, et méprise les nationalistes. La «souveraineté nationale», c'est un os à ronger lorsqu'on a perdu la seule souveraineté qui compte: celle de soi-même.

 

Qui se réjouit du Brexit? Le quarteron des blonds platines: Boris Johnson, Donald Trump, Marine Le Pen, Geert Wilders. On va recommencer à trier les humains en fonction de leurs livrets de famille et à les parquer derrière les barbelés des frontières. Le nativisme bat son plein. Et il ne rate pas sa cible: l'Europe avec tous ses défauts reste un projet libéral, kantien, visant à construire l'état de droit et le marché par-delà les différences culturelles. Oui à la démocratie, non au «peuple», fiction de romancier.

 

Mais puisque l'on joue au jeu des sécessions, allons jusqu'au bout. Appliquons la logique des «communautés intentionnelles», comme on dit au Québec. Qui a voté pour rester dans l'Europe? L'Irlande du Nord, L'Ecosse, Londres. Et les jeunes (de manière écrasante: 75% des 18-24 ans, et la majorité des moins de 50 ans). Pourquoi ne prendraient-ils pas leur indépendance eux aussi? La charismatique leader du SNP, le parti indépendantiste écossais, a d'ores et déjà appelé à un second référendum pour l'Ecosse. Et une petition circule déjà en ligne pour faire de Londres un Etat autonome! Après tout, plutôt que de partir, pourquoi ne pas nous approprier Londres? «Take back control», qu'ils disaient. Chiche. Que les esprits cosmopolites du monde entier fassent de Londres leur pays, un pays libre, jeune, ouvert et prospère.

 

 

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/06/24/31001-20160624ARTFIG00316-brexit-le-coup-de-gueule-de-gaspard-koenig.php

 

 

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C'est assez ironique de demander l'indépendance de Londres quand on est si triste de quitter l'UE. Moi perso je suis cohérent au moins, si Londres demande l'indépendance c'est encore mieux champagne !

Ce qui est aussi ironique c'est de haïr les nations mais préférer une supra-nation européenne. Moi perso je déteste toutes les nations, européenne comme anglaise

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Vous êtes sûrs que Cameron va vouloir démissionner?

Bien entendu. Le Royaume-Uni est une monarchie profondément républicaine, où l'élu est responsable devant ceux à qui il doit sa place ; en revanche, la France est une République profondément monarchique : on n'y démissionne pas de son titre de noble, enfin !
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Je suis sûr que Staline serait d'accord avec cela...

Staline savait au plus haut point que l'URSS (et même la Russie seule, mais passons) n'était pas un Etat-nation. Il a même été "Commissaire du peuple aux nationalités", figure-toi ; c'est-à-dire qu'il y a plusieurs nationalités à gérer, c'est marqué dans la feuille de poste.
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C'est très curieux tout ce bonheur qui s'exprime ici face à une liberté soi-disant retrouvée ! Si les autres pays d'Europe doivent être gagnés par la fièvre de l'exit comme le RU, ce ne sera pas, mais alors pas du tout pour plus de liberté, mais au contraire pour beaucoup moins. Les partis qui se réjouissent de ce qui se passent sont souverainistes, voire nationalistes, voire étatistes, tous un peu plus les uns que les autres. Ils n'ont que 2 idées en tête : fermer les frontières contre l'immigration (pas pour des raisons éco, mais pour des raisons de "valeurs", càd xénophobes) et faire marcher la planche à billet (sous le nom de souveraineté monétaire).

 

L'UE c'était un mouvement inédit, prodigieux, d'abandon consenti d'un peu de souveraineté par des nations qui savaient très bien ce que le nationalisme devait à des guerres incessantes. Les tentations de l'exit, en dépit de tous les calculs au centimes près de money back etc..., c'est une crise de nerfs, une perte de sang froid, le reptilien qui prend le dessus, tout cela essentiellement alimenté par la peur de l'invasion migratoire.

 

Et maintenant écoutons le charmant Nigel Farage ! Très charmant et non moins très nul !

http://www.bfmtv.com/international/le-brexit-a-peine-vote-farage-reconnait-avoir-menti-pendant-la-campagne-995836.html

 

 

 

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Bien que Farage se dise "libertarien", on voit surtout l'aspect anti-immigration, augmentation de la puissance de l'Etat régalien, anti-EU. 

 Son libéralisme est très discret.

Quand il a commencé à se faire connaitre, Farage avait un profil de thatchérien orthodoxe. Mais il a découvert depuis que taper sur les padchénou ramenait pas mal de voix nouvelles, alors il a exploité le filon.
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L'UE c'était un mouvement inédit, prodigieux, d'abandon consenti d'un peu de souveraineté par des nations qui savaient très bien ce que le nationalisme devait à des guerres incessantes.

J'imagine que vous voulez dire: "Ce que des guerres incessantes devaient au nationalisme".

Mais une fois cette thèse affirmée, un problème fascinant se pose: comment expliquer les guerres incessantes d'époques où la Nation n'existait pas encore ? Disons, les guerres incessantes entre cités grecques (dans l'Antiquité) ou italiennes (à la Renaissance) ? Les guerres incessantes de l'Empire romain, qui n'était certainement pas un Etat-Nation ? De la monarchie sous Louis XIV ? Ou encore la guerre de Cent ans, dont la conséquence (et non la cause) a été de forger un embryon d'unité et de conscience nationale ?

La théorie selon laquelle l'Union européenne et le déclin des nations seraient les causes des décennies de pays écoulées depuis 1945 demeure aussi indémontrée que jamais...

J'attire également votre attention sur le fait que le concept de souveraineté, par définition, renvoie à une unité non-fragmentable (aussi bien chez Hobbes que Rousseau, que chez de Maistre: "De quelque manière qu'on définisse et qu'on place la souveraineté, toujours elle est une, inviolable et absolue" (Du Pape et extraits d'autres œuvres, Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauvert, coll. Libertés, 1957, p. 159-160). On peut se partager du pouvoir, mais pas la souveraineté. Par conséquent, l'expression de partage, d'abandon ou de "transfert de souveraineté" n'ont aucun sens. Soit un Etat est souverain, soit il ne l'est pas ; il n'y a pas de troisième possibilité.

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L'UE c'était un mouvement inédit, prodigieux, d'abandon consenti d'un peu de souveraineté par des nations qui savaient très bien ce que le nationalisme devait à des guerres incessantes.

Je connais cette théorie.
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Espérons que l'Allemagne ne quitte jamais l'UE, sinon ils vont envahir la France ...

Meuh non, ils sont trop vieux pour faire la guerre (ratio de Mesquida, tout ça). En revanche, pour que les Allemands établissent un protectorat sur l'Europe du Sud, France incluse, il leur faut au contraire rester dans l'UE.

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Meuh non, ils sont trop vieux pour faire la guerre (ratio de Mesquida, tout ça). En revanche, pour que les Allemands établissent un protectorat sur l'Europe du Sud, France incluse, il leur faut au contraire rester dans l'UE.

^^

Ou bien maintenant que l'Angleterre s'est replié sur soi et est à la merci des nationalistes et des fascistes, ils vont tenter de reprendre Calais

 

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C'est très curieux tout ce bonheur qui s'exprime ici face à une liberté soi-disant retrouvée ! Si les autres pays d'Europe doivent être gagnés par la fièvre de l'exit comme le RU, ce ne sera pas, mais alors pas du tout pour plus de liberté, mais au contraire pour beaucoup moins. Les partis qui se réjouissent de ce qui se passent sont souverainistes, voire nationalistes, voire étatistes, tous un peu plus les uns que les autres. Ils n'ont que 2 idées en tête : fermer les frontières contre l'immigration (pas pour des raisons éco, mais pour des raisons de "valeurs", càd xénophobes) et faire marcher la planche à billet (sous le nom de souveraineté monétaire).

L'UE c'était un mouvement inédit, prodigieux, d'abandon consenti d'un peu de souveraineté par des nations qui savaient très bien ce que le nationalisme devait à des guerres incessantes. Les tentations de l'exit, en dépit de tous les calculs au centimes près de money back etc..., c'est une crise de nerfs, une perte de sang froid, le reptilien qui prend le dessus, tout cela essentiellement alimenté par la peur de l'invasion migratoire.

Et maintenant écoutons le charmant Nigel Farage ! Très charmant et non moins très nul !

http://www.bfmtv.com/international/le-brexit-a-peine-vote-farage-reconnait-avoir-menti-pendant-la-campagne-995836.html

En "bons liberaux" on attend pas la liberté de la part de la volonté des Etats mais en leur imposant par la concurrence fiscale.

Si l'UE est vraiment pour "l'Europe" et le libre-échange il n'y a pas de raison que ça se passe mal. La UK est deja aux normes UE, y a pas de questions de normes ou quoi que ce soit à négocier, meme si on est un libre-échangiste à l'envers (parce qu'on est pour les exportations alors que ce sont les importations l'avantage du libre échange).

  • Yea 1
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Les partis qui se réjouissent de ce qui se passent sont souverainistes, voire nationalistes, voire étatistes, tous un peu plus les uns que les autres.

Et les partis qui s'en attristent sont au mieux sociaux-démocrates.

 

Ils n'ont que 2 idées en tête : fermer les frontières contre l'immigration (pas pour des raisons éco, mais pour des raisons de "valeurs", càd xénophobes) et faire marcher la planche à billet (sous le nom de souveraineté monétaire).

L'UE ne rêve pas de limiter l'immigration, elle le fait déjà. Elle ne rêve pas de faire marcher sa planche à billet, elle le fait déjà. Elle ne rêve pas de mettre en place des tarifs douaniers, de chier toujours plus de réglementations insensés, de distribuer du pognon à n'importe qui, d'acheter des actions d'entreprise de manière totalement arbitraire (les premières nationalisations...), tout ça elle le fait déjà.

 

L'UE c'était un mouvement inédit, prodigieux, d'abandon consenti d'un peu de souveraineté par des nations qui savaient très bien ce que le nationalisme devait à des guerres incessantes.

L'UE rêve de devenir une grosse nation, avec son gros nationalisme et ses grosses guerres. Croire qu'un empire évite la guerre, c'est quelque peu naïf : il ne fait que la repousser, dans l'espace et dans le temps.

 

Les tentations de l'exit, en dépit de tous les calculs au centimes près de money back etc..., c'est une crise de nerfs, une perte de sang froid, le reptilien qui prend le dessus, tout cela essentiellement alimenté par la peur de l'invasion migratoire.

Les tentations de rester dans l'UE, en dépit de tous les appels à la sacro-sainte solidarité etc..., c'est une crise de tétanie, une perte de lucidité, le reptilien qui prend le dessus, tout cela essentiellement alimenté par la peur de l'invasion migratoire, de la concurrence chinoise, des bananes mal courbées et d'une finance auto-régulée.
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L'UE est un empire, une entité supranationale qui a une tendance à "enfler" et à empiéter sur les compétences des Etats-membres. Si la Commission n'y parvient pas, la CJUE s'en charge avec ses interprétations téléologiques.

 

Pour ma part, si l'UE disparaissait j'aurais envie de dire : bon débarras. Elle a fait le job en intégrant l'Espagne, le Portugal, la Grèce puis les pays de l'Est et en préservant la fragile démocratie qui y prenait alors racine. Pour cela, on peut la saluer. Mais ce genre de bénéfices n'est pas réplicable.

 

Le point, par contre, qu'il me paraît essentiel de préserver est celui des liens économiques forts entre pays européen. Ce qu'il faut poursuivre, ce n'est pas l'intégration politique mais l'intégration économique et industrielle qui rend de facto impossible toute guerre entre pays européen.

On peut aussi imaginer une Europe composée de sous-ensembles liés par une intégration politique limitée (par exemple l'union des pays scandinaves, ou que sais-je), chaque sous-ensemble ayant entre eux des accords de libre-échange. 

  • Yea 5
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On peut aussi imaginer une Europe composée de sous-ensembles liés par une intégration politique limitée (par exemple l'union des pays scandinaves, ou que sais-je), chaque sous-ensemble ayant entre eux des accords de libre-échange.

Une sorte de gros BENELUX?

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J'viens de passer sur facebook. Mes cellules veulent voter un humanityexit.

+1

 

Pareil sur Twitter. Partout en fait, le niveaux des arguments des pro-EU frisent le zéro absolu. Toujours le même FUD, ou déni de démocratie quand la démocratie ne va pas dans le sens des progressistes du camp du bien.

 

Lol.

"Un groupe d’universitaires britanniques du University College de Londres a fait le compte : près de 60 % des 73 eurodéputés britanniques appartiennent aux groupes centre-droit et eurosceptique. D’après cette étude, leur absence au Parlement européen renforcerait la gauche, "capable de former une majorité" pour la première fois depuis des années.

Des politiques européennes plus à gauche, telles que le développement d’énergie renouvelables au détriment du nucléaire, ou la taxation des transactions pourraient se voir encouragées."

La voila la première consequence: une Europe socialiste.

Une Europe encore plus socialiste, qui va se lancer dans une fuite en avant ce qui accentuera le rejet et va probablement mener à d'autres référendums, avec possiblement sortie à la clé.

 

Parfait.

  • Yea 1
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Après le Brexit, l'Espagne soulève la question de Gibraltar

 

Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, estime que le minuscule territoire britannique devrait être rendu à l'Espagne, qui en a perdu la souveraineté il y a trois cents ans.

 

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a sauté sur l'occasion pour réitérer ses revendications sur Gibraltar, le minuscule territoire britannique au sud de la péninsule ibérique, dont l'Espagne a perdu la souveraineté il y a trois cents ans. «Le drapeau espagnol est aujourd'hui beaucoup plus proche du rocher de Gibraltar», a déclaré le ministre lors d'une interview radiophonique.

 

«L'Espagne doit dire au Conseil européen que Gibraltar ne peut pas faire partie d'un nouveau cadre de relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Ce doit être un sujet bilatéral, à négocier uniquement entre le Royaume-Uni et l'Espagne, a indiqué le ministre. Celui-ci a proposé la «formule espagnole» pour que ce territoire, qui a voté à 96% pour rester dans l'Union européenne, continue d'avoir accès au marché unique: «une co-souveraineté durant un certain temps, puis une restitution de Gibraltar à l'Espagne».

 

 

http://www.lefigaro.fr/international/2016/06/24/01003-20160624ARTFIG00166-apres-le-brexit-l-espagne-souleve-la-question-de-gibraltar.php

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