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Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples


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Boaph, je le voyais venir... C'est toujours triste de voir un ancien copain grandir comme ça mais dans la vie on perd tous contact avec des gens à un moment ou un autre. (Bon je ne dis pas, ça reste peu agréable).

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9 hours ago, Mathieu_D said:

Celui que je connais c'est "c'est parfaitement normal que la société me paie mon train de vie je suis un pauvre moi monsieur c'est ça l'égalité".

Enfin ce qui l'a

"Les riches c'est les autres". J.-P. S. Existentialiste tendance l'Oréal. 

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1 hour ago, Kassad said:

"Les riches c'est les autres". J.-P. S. Existentialiste tendance l'Oréal. 

Flagrant 

 

Recemment je discutais avec des médecins des problèmes d’inegalités et de mondialisation . Il proposaient de plafonner les revenus à 11 fois le SMIC

 

J’ai resisté à la tentation de refroidir l’ambiance.

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J’aime bien en France comme on parle du SMIC comme si c’était un genre de grandeur physique qui vient de la nature et découverte par nos hauts fonctionnaires. 

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56 minutes ago, Lameador said:

Recemment je discutais avec des médecins des problèmes d’inegalités et de mondialisation . Il proposaient de plafonner les revenus à 11 fois le SMIC

Ok, la prochaine fois propose leur de plafonner les revenus à 11 SMIC cubains, tiens. (9$ par mois)

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Il y a 13 heures, Azref a dit :

Ca me surprend pas mal je t'avoue. Pour moi c'était vraiment un truc de bobo des villes éco-conscient (donc tendance EELV), mais pas les vieux communistes reconvertis chez Mélenchon et somme toute assez peu réceptifs à ces idées.

Après, son électorat est assez large pour avoir de tout je suppose.

les cocos sont partis au FN

 

 

Il y a 1 heure, Kassad a dit :

"Les riches c'est les autres". J.-P. S. Existentialiste tendance l'Oréal. 

Ça m'a toujours fasciné que les gens disent toujours "les riches c'est les autres". J'ai un beau-père qui était DG dans la grande distribution, touche 6k€ de retraite/mois, a plusieurs fois eu des réunion avec le PDG en personne et régulièrement représenté sa boîte auprès de personnages importants (ministres étrangers, ambassadeurs, etc...) mais il dit quand même que le problème ce sont "les riches".

Il doit pas se rendre compte qu'il doit être dans le dernier décile je pense.

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39 minutes ago, Tramp said:

J’aime bien en France comme on parle du SMIC comme si c’était un genre de grandeur physique qui vient de la nature et découverte par nos hauts fonctionnaires. 

Tout le monde comprend très bien les comparaisons  à "minimum wage" équivalent et elles sont utiles pour normaliser les conditions de vie.

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il y a 6 minutes, NoName a dit :

Ça m'a toujours fasciné que les gens disent toujours "les riches c'est les autres". J'ai un beau-père qui était DG dans la grande distribution, touche 6k€ de retraite/mois, a plusieurs fois eu des réunion avec le PDG en personne et régulièrement représenté sa boîte auprès de personnages importants (ministres étrangers, ambassadeurs, etc...) mais il dit quand même que le problème ce sont "les riches".

Il doit pas se rendre compte qu'il doit être dans le dernier décile je pense.

Plutôt le dernier cinquantile, si tu veux mon avis.

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Just now, Rincevent said:

Plutôt le dernier cinquantile, si tu veux mon avis.

6000 net en France c'est le top 3% des salaires. (là c'est une retraite donc faudrait contextualiser mais c'est le top du top de la retraite vu qu'en simulation sur le site j'ai 6K de retraite quand je confonds mensuel et annuel pour mes revenus)

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il y a 7 minutes, Mathieu_D a dit :

Ben de fait même à 10K€/mois tu es très loin d'être un riche au sens d'un Rockefeller. Tu es plus riche que beaucoup d'autres mais tu n'es pas un riche.

 

OUais je me dis aussi qu'il a fréquenté des gens vraiment riches (genre le neveu d'henri le mesquin) et on est sur un tout autre niveau de richesse, donc ça doit jouer. Mais bon, faut quand même se mettre ne tête qu'il gagne en 8 semaines ce que m'a mère gagne en un an. Ça fait

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il y a 2 minutes, Mathieu_D a dit :

6000 net en France c'est le top 3% des salaires. (là c'est une retraite donc faudrait contextualiser mais c'est le top du top de la retraite vu qu'en simulation sur le site j'ai 6K de retraite quand je confonds mensuel et annuel pour mes revenus)

Ok, dernier trentile si tu veux. M'enfin l'idée était de dire qu'il n'était pas n'importe où dans le dernier décile (qui commence à combien, déjà ?).

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1 minute ago, Rincevent said:

Ok, dernier trentile si tu veux. M'enfin l'idée était de dire qu'il n'était pas n'importe où dans le dernier décile (qui commence à combien, déjà ?).

Dernier décile des salariés c'est 3700net/mois en France.

https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre

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il y a 26 minutes, Mathieu_D a dit :

Tout le monde comprend très bien les comparaisons  à "minimum wage" équivalent et elles sont utiles pour normaliser les conditions de vie.

 

Ca n’a aucun sens d’un pays à un autre.

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il y a 30 minutes, NoName a dit :

J'ai un beau-père qui était DG dans la grande distribution, touche 6k€ de retraite/mois, a plusieurs fois eu des réunion avec le PDG en personne et régulièrement représenté sa boîte auprès de personnages importants (ministres étrangers, ambassadeurs, etc...) mais il dit quand même que le problème ce sont "les riches".

Tu sais pas, peut-être qu'il se flagelle en privé.

Blague à part, ça peut être vu comme une manière de se protéger face à ceux qui pourraient l'envier (une sorte de façade d'acceptabilité), ou tout autrement le déni de sa propre envie.

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il y a 4 minutes, Restless a dit :

Tu sais pas, peut-être qu'il se flagelle en privé.

Blague à part, ça peut être vu comme une manière de se protéger face à ceux qui pourraient l'envier (une sorte de façade d'acceptabilité), ou tout autrement le déni de sa propre envie.

Bof, je pense que c'est complètement sincère. Il est bourré de fric maintenant mais depuis qu'il est avec ma mère il vit beaucoup plus comme un bouseux que comme un richard, et tu peux mener ce train de vie là avec 3 fois moins de thunes. 

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Ras-le-bol fiscal : info ou intox ?

POINTS DE VUE 14 janvier 2019

Les Français en ont-ils marre de payer trop d’impôts ? Le lobbying antifiscal des privilégiés, à coup de sondages, est très actif. Cela n’empêche pas d’essayer de comprendre les racines de ce type de discours. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

REVENUS ET PATRIMOINE NIVEAUX DE VIE 

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C’est reparti pour un tour. À l’occasion des manifestations des « gilets jaunes », on nous rejoue le coup du « ras-le-bol fiscal ». La mise en place du prélèvement à la source va susciter une vague de réprobation quand les salariés recevront leur fiche de paie fin janvier. Les privilégiés s’en frottent les mains : c’est l’occasion pour eux de surfer sur la vague pour tenter d’obtenir de nouvelles réductions d’impôts. Une gourmandise sans fin qui nourrit les tensions sociales dans notre pays. Pour autant, cela n’empêche pas d’essayer de comprendre les raisons qui contribuent au succès des discours anti-fiscalité.

Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut d’abord savoir qu’une grande partie des journalistes estiment que les sondages captent « ce que pensent vraiment les Français ». Ils en sont nourris au quotidien et les sondeurs sont devenus leurs nouveaux experts ès société. Les sondages font le « buzz » sur tous les sujets. « Voulez-vous payer moins d’impôts » ? Au coin d’une rue, seul l’intellectuel de gauche fermement convaincu répondrait « non ». Pour une raison simple : répondre « oui » signifie « je voudrais augmenter mon pouvoir d’achat », sans trop réfléchir aux conséquences de la réponse. Un sondage n’est rien d’autre qu’une réponse fugace donnée sans réflexion, sans penser aux conséquences, et souvent suscitée par la forme de la question elle-même. Une bonne partie des analystes reproduisent l’air du coin de la rue, rien de plus (voir l’article « Le sondage, un mauvais outil pour comprendre la société » du Centre d’Observation de la société) [1].

Les enquêtes sur les valeurs auxquelles les Français attachent de l’importance, comme celle menée chaque année par le ministère des Solidarités, bien plus construites, nous indiquent tout autre chose. Par exemple, que deux fois plus de Français estiment qu’en matière économique et sociale, les pouvoirs publics n’en font « pas assez » plutôt que « trop » (44 % contre 21 %). Jamais depuis 2000 (date de création de l’enquête), la part des « trop » n’a dépassé celle des « pas assez ». Mais cette information ne fera jamais la Une de la presse, ni le tour des émissions radio ou télé. Les manifestants de cette fin d’année 2018 dénoncent tout autant l’absence des services publics, sans toujours faire le lien avec la nécessité de payer des impôts pour les financer.

La mise en avant très médiatisée à l’aide des sondages, d’un refus de l’impôt, refus qui serait largement consensuel, constitue une façon pour les plus aisés de récupérer le mouvement protestataire à leur profit. Pour eux, réduire les impôts serait une aubaine. Cette récupération est orchestrée par un ensemble de groupes de pression qui ont pignon sur rue, dont les experts arpentent les médias [2]répétant sans cesse que la pression fiscale est trop lourde. Mais ce qui leur facilite la tâche, c’est qu’à gauche et à son extrême de l’échiquier politique certains défendent l’impôt comme si la « bonne volonté » fiscale allait de soi, sans trop se préoccuper de ceux qui les paient, sans essayer de comprendre les discours anti-impôts qui s’expriment. Il est vrai que payer l’impôt est un sacrifice, il faut donc certaines conditions pour qu’il soit accepté.

L’impôt est un sacrifice

Pour que l’impôt soit accepté, il faut d’abord que ce « sacrifice » soit en relation avec le niveau de vie des contribuables : la contestation fiscale est d’abord un refus de l’injustice. Elle traduit le ras-le-bol d’une politique fiscale injuste et non un ras-le-bol des impôts en général. Un sentiment exacerbé par la majorité qui s’est empressée, en arrivant au pouvoir, de faire d’énormes cadeaux aux plus riches, en supprimant quasiment l’ISF et en réduisant sensiblement l’imposition des revenus financiers. Qui croit au « ruissellement » vers le bas de la hiérarchie sociale de ces allégements d’impôts pour les plus riches ? Il existe une sorte de naïveté politique à considérer que le peuple est crédule. Par ailleurs, les contribuables savent que les plus fortunés ont à leur disposition une panoplie d’outils pour faire en sorte de réduire leurs impôts, les fameuses « niches fiscales » qui coûtent près de 100 milliards d’euros par an et qui font que le décalage est énorme entre les taux d’imposition affichés et l’imposition réelle. Au final, les catégories populaires et moyennes ont le sentiment très désagréable de payer pour les autres. Dit autrement : « de se faire avoir » (voir notre article « La déroute prévisible d’une politique fiscale injuste ».

D’autres facteurs alimentent la critique des impôts et demeurent plus rarement évoqués. La montée en puissance de la contribution sociale généralisée (CSG) est passée par là. Il s’agit d’un impôt proportionnel sur tous les revenus. Créée en 1991 au taux de 1,1 %, elle approche les 10 % si l’on prend en compte la cotisation de remboursement de la dette sociale. Si la CSG a eu le mérite de taxer tous les revenus, y compris ceux du patrimoine, son augmentation a aussi touché une grande partie des salariés, des retraités et les chômeurs, même si le gouvernement actuel vient de réduire de trois points les cotisations sociales salariales, et que les retraités modestes et les chômeurs se voient appliquer un taux plus faible. Elle a finalement accru assez nettement au fil des années l’imposition d’une grande partie de la population. Ce processus est devenu de plus en plus difficile à comprendre quand, à partir de 2000, on s’est mis à réduire sensiblement les taux de l’impôt sur les revenus les plus élevés (les fameuses « tranches supérieures »). On taxe plus large, mais on taxe moins le haut de la pyramide. Et ça coince.

Certaines catégories peuvent avoir le sentiment de supporter un poids supérieur aux autres en matière d’impôt sur le revenu. C’est le cas des jeunes cadres célibataires. L’impôt sur le revenu est plein de largesse pour les familles. En particulier, le système dit du « quotient familial » réduit sensiblement l’impôt des ménages avec enfants en fonction de leur niveau de vie – avec un plafond, voir notre article « Il faut supprimer le quotient familial ». Les ménages favorisés jouent aisément au jeu des niches fiscales diverses, qu’il s’agisse de l’emploi de personnel domestique ou de placement immobilier. En conséquence, les jeunes qui débutent sur le marché du travail avec un salaire de cadre se retrouvent à un niveau d’imposition sur le revenu bien supérieur aux familles au niveau de vie équivalent. Bien sûr, ils ont bénéficié de l’investissement éducatif de la France, profitent d’autres services publics et, demain, disposeront des mêmes largesses fiscales. Mais ils paient beaucoup en attendant et n’en voient guère les retombées immédiates, même s’ils bénéficient de services collectifs et vivent dans de bien meilleures conditions que les autres. Ce sentiment est renforcé par le fait que les jeunes urbains indépendants subissent des coûts de logement très élevés. Ces populations sont loin d’être les plus à plaindre, mais leur niveau de vie réel n’est pas toujours au niveau de leurs espérances. Or, elles constituent des relais d’opinion efficace : ces jeunes cadres en solo sont bien représentés dans la presse.

Même remarque pour les classes moyennes. Pour faire face à la crise, les gouvernements ont recentré un certain nombre de politiques sur les plus démunis, tout en maintenant les privilèges fiscaux des plus aisés. La politique actuelle, avec le « plan pauvreté » (de faible ampleur mais qui a fait l’objet d’une large communication) ou la réduction de la taille des classes de CP pour seulement 10 % des élèves qui vivent dans les quartiers les plus démunis, est emblématique du « ciblage » sur les plus pauvres. À l’autre bout, en matière fiscale, les gains les plus importants se situent tout en haut de l’échelle des revenus. Les classes moyennes ne sont pas « étranglées » par la pression fiscale, mais elles ne sont pas assez pauvres pour bénéficier d’une partie des politiques publiques et pas assez riches pour profiter des baisses d’impôts et des niches dont bénéficient les plus aisés. Au total, une partie assez large de la population estime ne pas en avoir pour son argent, même si elle bénéficie d’un niveau de services publics de qualité, comparé à d’autres pays.

Enfin, on doit se poser la question de l’offre des services publics sur le territoire. Dans ce domaine, le lobbying politique est intense et chacun voit le manque à sa porte. Si on le rapporte au nombre d’habitants, celui-ci est plus important dans les banlieues des grandes villes – comme en Seine-Saint-Denis – que dans les campagnes. Il n’en demeure pas moins qu’une partie de la population estime être la perdante des politiques d’économies budgétaires et subir la suppression de certains services. Il est logique de s’adapter aux besoins : ainsi, le redéploiement sur le territoire des forces de gendarmerie à partir de 2002 était indispensable pour réduire l’insécurité. Il n’empêche que l’on ne peut pas occulter la question de la « continuité territoriale » (expression d’habitude utilisée pour les territoires très éloignés comme l’outre-mer) des services publics : certains n’ont plus accès au minimum ou à des services très limités et voient mal pourquoi financer ce dont ils ne profitent pas.

À quoi servent les impôts ?

Au-delà de la justice, la question de l’utilisation des impôts doit être posée. D’accord pour payer des impôts, encore faut-il savoir pour quoi faire. Les hausses de taxes décidées sans projet sont vouées à l’échec : l’exemple de la taxation des carburants, sans politique de transition écologique d’ampleur en contrepartie, a servi de déclencheur au mouvement des gilets jaunes. L’absence de projet de modernisation d’ensemble pour les services publics depuis des années est mortifère. On ne distingue pas clairement les domaines où la collectivité investit au service de la population. On rabote dans tous les sens, sans que l’on comprenne la direction qui est donnée. D’où une forte impression de payer des impôts pour rien. De l’école à la santé, en passant par le vieillissement, les transports ou l’environnement, ce ne sont pas les besoins sociaux qui manquent.

Enfin, on peut accepter de contribuer au pot commun si l’on est certain que l’argent n’est pas jeté par les fenêtres. Le sentiment anti-impôts se nourrit de la mise en avant très médiatique du haut niveau des dépenses publiques en France. C’est une illusion (voir notre article « La France, championne des dépenses publiques ? Une illusion ») puisque les dépenses qui paraissent exorbitantes sont liées à des services qui sont, dans d’autres pays, payés directement par les citoyens, par exemple leur retraite par le biais de fonds privés, leurs frais de santé ou scolaires, souvent exorbitants. Mais le bombardement journalistique répété a fait son effet, les articles sur « la France championne du monde des dépenses publiques » inondent les médias et font le buzz, alors même que leurs auteurs savent que cela n’a aucun sens.

Si la comparaison internationale doit être maniée avec précaution, la question de l’utilité des dépenses publiques demeure. Par exemple, les 46 milliards annuels de baisses de cotisations patronales permises grâce au « pacte de responsabilité » n’ont quasiment aucun effet sur l’emploi : c’est un énorme gaspillage d’argent public, sans doute parmi les plus importants jamais réalisés dans notre pays. On pourrait aussi s’interroger sur les marchés publics de l’armement, du bâtiment, des routes ou de la santé, pour savoir si la collectivité paie vraiment un « juste prix » au secteur privé qui travaille à son service. Passer intelligemment les dépenses publiques au peigne fin consisterait surtout à s’affranchir du poids des lobbies. La majorité a baissé les allocations logement et les pensions de retraite car elle a estimé que les catégories concernées se mobiliseraient peu. Grande preuve de courage politique. Grave erreur d’appréciation aussi.

Sera-t-on un jour heureux de payer des impôts ? Sans doute pas. Les sondeurs ont de beaux jours devant eux et donc les lobbies anti-fiscalité aussi. Au minimum, il est possible de faire en sorte de mieux faire comprendre à quoi sert l’argent des impôts et de trouver un mode de prélèvement plus juste. Pour cela, il faut décrypter la manœuvre politique qui consiste à détourner le mécontentement social motivé par l’injustice du système fiscal pour en faire une fronde fiscale. Pour avancer, il faut écouter ceux qui peuvent avoir des raisons de se plaindre des impôts, pour construire un projet collectif largement accepté et favoriser les services publics au service de tous.

Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités

 

 

https://www.inegalites.fr/Ras-le-bol-fiscal-info-ou-intox

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il y a 7 minutes, NoName a dit :

Bof, je pense que c'est complètement sincère. Il est bourré de fric maintenant mais depuis qu'il est avec ma mère il vit beaucoup plus comme un bouseux que comme un richard, et tu peux mener ce train de vie là avec 3 fois moins de thunes. 

Oh ça n'est pas contradictoire avec le fait qu'il puisse sincèrement le penser. Il se soucie peut-être plus d'être accepté, quitte à être un bidochon, que d'être rejeté par les autres.

 

il y a 5 minutes, Mathieu_D a dit :

L’impôt est un sacrifice. Sera-t-on un jour heureux de payer des impôts ? Sans doute pas. 

Je ne peux m'empêcher de penser à la dernière vidéo de @Hamster ancap sortie ce matin sur la logique sacrificielle.

 

 

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Ce mot, "privilégié", j'en ai marre. Il faut vraiment qu'on fasse passer le message "avantage =/= privilège". En laissant passer ce genre d'élément de langage -clairement abusif- , on accepte tacitement que tous ceux qui s'en sortent un petit peu sont des genres de seigneurs féodaux.

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Il y a 3 heures, Mégille a dit :

Ce mot, "privilégié", j'en ai marre. Il faut vraiment qu'on fasse passer le message "avantage =/= privilège".

C'est même pas "avantage" : tous ceux qui ont réussi ne sont pas "avantagés".

Faut juste utiliser "riche" et "pauvre", pas diaboliser le premier ni angéliser le second mais parler de faits, de notions objectives.

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Il y a 3 heures, Tramp a dit :

Les privilèges n’étaient pas l’apanage de la noblesse. 

Tu as raison, et c'est sans doute d'autant plus important de le rappeler.

 

il y a 48 minutes, Neomatix a dit :

C'est même pas "avantage" : tous ceux qui ont réussi ne sont pas "avantagés".

Faut juste utiliser "riche" et "pauvre", pas diaboliser le premier ni angéliser le second mais parler de faits, de notions objectives.

Le problème est que "privilégié", en novlangue, ne désigne pas que les riches. Un homme blanc hétéro, même pauvre, est un privilégié.

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Il y a 4 heures, Mathieu_D a dit :

1): La mise en avant très médiatisée à l’aide des sondages, d’un refus de l’impôt, refus qui serait largement consensuel, constitue une façon pour les plus aisés de récupérer le mouvement protestataire à leur profit. Pour eux, réduire les impôts serait une aubaine. Cette récupération est orchestrée par un ensemble de groupes de pression qui ont pignon sur rue, dont les experts arpentent les médias [2]répétant sans cesse que la pression fiscale est trop lourde.

 

"Le sentiment anti-impôts se nourrit de la mise en avant très médiatique du haut niveau des dépenses publiques en France. C’est une illusion (voir notre article « La France, championne des dépenses publiques ? Une illusion ») puisque les dépenses qui paraissent exorbitantes sont liées à des services qui sont, dans d’autres pays, payés directement par les citoyens, par exemple leur retraite par le biais de fonds privés, leurs frais de santé ou scolaires, souvent exorbitants."

 

1): Toute personne qui demande une réduction des impôts ne peut pas être un citoyen doué d'un avis -éventuellement mauvais et débattable- c'est forcément un agent du Grand Kapital et de la classe des exploiteurs. Par conséquent le débat n'est pas nécessaire, on ne débat pas avec un ennemi de classe objectif.

 

Un splendide étalage des préjugés de la gauche, je le garde en souvenir pour illustrer le phénomène.

 

2): "Ailleurs les gens payent aussi. Donc il n'y a pas beaucoup de dépenses publiques en France".

 

Je pense qu'on peut légitimement mettre en cause la santé mentale de l'auteur.

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5 minutes ago, Mégille said:

Le problème est que "privilégié", en novlangue, ne désigne pas que les riches. Un homme blanc hétéro, même pauvre, est un privilégié.

"Privilégié" est souvent utilisé à la place de "chanceux" tout simplement.

 

Parce que oui, on eu a plus de chance d'être né en France au sein d'une famille aisée fin du XXème qu'ausein d'un foyer de paysans ukrainiens en 1910.

 

(Maintenant, avoir de la chance ce n'est pas avoir une dette envers les autres)

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il y a 15 minutes, Mathieu_D a dit :

"Privilégié" est souvent utilisé à la place de "chanceux" tout simplement.

 

Je l'entend beaucoup utilisé comme synonyme de riche, à commencer par ma mère.

 

C'est somme toute logique dans une société où les tensions égalitaristes sont fortes. Comme le note @Mégille, ça permet à la gauche de s'approprier l'image héroïque de la Révolution française, sauf qu'on a changé le sens des mots: abolir les privilèges ne veut plus dire "ouvrir la carrière au talent" (horreur libérale et concurrentielle) mais punir le talent (ou l'héritage) pour rendre tous le monde plus égaux (en théorie, parce qu'on sait bien que les régimes communistes sont en réalité dominés par le clientélisme, les passe-droits et les luttes d'influence pour arriver aux meilleures places). Une égalité dans la médiocrité puisqu'il s'agit avant tout de dépouiller les riches (et on est riche à partir de 4000 euros / mois pour Mélenchon, et à partir de 1700 / mois si on regarde les effets redistributifs réels du système français).

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