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Brun à Sisco


Marlenus

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Ah ok, porter le voile à la plage c'est un manque de respect. De quand date cette règle ? Le 14 juillet ? Ca y est c'est deja une coutume intangible.

Et puis franchement, comparer un lieu de culte privé et une plage publique...

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Non, le problème c'est qu'afficher une volonté de transgresser une règle culturelle peut créer des tensions, que cette règle culturelle soit sanctionnée par la légalité ou non.

 

Quand les normes comportementales sont enfreintes, de l'hostilité peut se créer, parce que cela peut être perçu comme une agression par ceux qui suivent les règles comportementales (ou alors cela peut être dès le début une défiance de ceux qui enfreignent la règle avec pour unique volonté de créer de l'hostilité).

 

Bref la réalité sociale est un peu plus complexe que ce que votre rationalisme vous fait accroire.

C'est vrai que c'est ce qu'on entend partout en ce moment : on a même pas besoin de connaitre les motivations des femmes qui portent un burkini, l'important c'est le symbole et la manière dont les autres l'interprètent. Ma conception des choses surclassent celle des personnes concernées.

Après tout, il fut une époque où lorsque des homosexuels se tenaient par la main dans la rue, on parlait déjà d'atteinte aux bonnes mœurs et de danger pour l'ordre public. Puis on a évolué vers plus de tolérance. Espérons qu'il en sera de même pour les musulmans en France.

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Et quand tu va dans le 93 sans casquette, tu mérites ton agression...

Si tu vas dans un lieu et que tu ne prêtes pas attention aux normes en vigueur dans le groupe, tu auras du mal à t'intégrer et tu risques de récolter de l'hostilité. Si tu te mets à mépriser ouvertement ces normes, le risque de récolter de l'hostilité augmente encore. C'est pas une histoire de mérite, c'est juste le fonctionnement humain.

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C'est vrai que c'est ce qu'on entend partout en ce moment : on a même pas besoin de connaitre les motivations des femmes qui portent un burkini, l'important c'est le symbole et la manière dont les autres l'interprètent. Ma conception des choses surclassent celle des personnes concernées.

Après tout, il fut une époque où lorsque des homosexuels se tenaient par la main dans la rue, on parlait déjà d'atteinte aux bonnes mœurs et de danger pour l'ordre public. Puis on a évolué vers plus de tolérance. Espérons qu'il en sera de même pour les musulmans en France.

Oui c'est 100% symbolique et le symbolique est très important pour un être humain.

 

La tolérance est effectivement à souhaiter, ceci dit l'intolérance n'est pas asymétrique, elle est des deux côtés (cf les menaces de mort pour une marocaine parce qu'elle vie à l'européenne).

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La norme en vigueur en France c'est la liberté de religion.

Etre musulman n'est pas interdit.

 

Si ma religion me prescrit de me promener tout le temps nu et qu'une loi m'en empêche parce que cela ne passe pas socialement, je pense que tu ne vas pas t'émouvoir des infâmes restrictions imposées sur ma pratique religieuse.

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Si. Je trouve que les lois sur la nudité sont ridicules. Les Allemands se foutent à poil en ville, ca n'émeut personne.

Oui ben alors les Allemands sont plus open que les Français par rapport à ça. La loi s'adapte aux normes locales. C'est pour ça qu'en Anarcapie il y aura plein de système législatifs différents en fonction des cultures locales.

 

Depuis quand ce sont ceux qui gueulent le plus fort qui décident de ce qu'est la norme en vigueur ?

Et puis merde, en France la norme en vigueur c'est le socialisme bien-pensant anti-raciste, alors merci aux islamo-sceptiques de se taire (ou j'appel la police).

C'est pas une norme comportementale ça, c'est une idéologie. 

 

Si quelqu'un se baigne à poil dans une plage qui n'est pas nudiste, il enfreint la norme et il faut pas qu'il s'étonne si des gens en maillot de bains lui font des remarques ou lui jettent des regards réprobateurs.

 

Quand une fille se balade en short dans certains coin de pays musulmans elle va voir des gens qui l'insultent ou qui crachent sur son passage, et du coup elle va plus se mettre en short, sans qu'il y ait besoin de loi.

 

La pression sociale est la plupart du temps suffisante pour rendre les comportements conformes, sans qu'il y ait besoin de loi. Mais dans le cas du burkini il y a une dimension politique évidente qui peut rajouter de l'huile sur le feu, cela n'est pas scandaleux de légiférer au cas par cas en fonction des sensibilités locales (Hayek rappelait à quel point la législation bottum-up était supérieure à celle top-down du fait qu'elle intègre les complexités et le savoir local). 

  • Yea 1
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La loi s'adapte aux normes locales ou bien la loi renforce les tabous en permettant aux biggots de persécuter les autres qui s'autocensurent.

Observe les tribus primitives sans système légaux et constate la force de leur tabous.

 

Je pense que d'une manière générale les gens ont tendance à sous-estimer à quel point la culture est la source de la loi. Cela vient d'un prisme constructiviste, l'impression tenace que la loi peut changer les hommes.

 

Ok il y a des boucles de rétroaction avec des mécanismes renforcements et des changements à la marge, mais je pense le lien de causalité est beaucoup plus forts de la culture vers la loi que dans le sens inverse.

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C'est pas une norme comportementale ça, c'est une idéologie.

Et bien sûr la chasse aux symboles musulmans n'a strictement rien d'idéologique...

 

La pression sociale est la plupart du temps suffisante pour rendre les comportements conformes, sans qu'il y ait besoin de loi. Mais dans le cas du burkini il y a une dimension politique évidente

Les propos islamo-sceptiques ont eux aussi une dimension politique évidente et ils troublent l'ordre public.

Au final ceux qui foutent le plus le bordel, qu'ils soient anti-racistes ou islamo-sceptiques, imposeront leurs vues aux autres. Ou alors ce seront les plus nombreux qui imposeront leurs vues. Dans tous les cas, ce sera par la force, on n'aime pas le commerce dans ce pays, normes sociales, règles culturelles tout ça.

Il ne faut pas croire que les musulmans seront tout seuls dans cette guerre civile, pas mal de gauchos rêvent de s'en prendre au camps d'en face et de profiter du bordel pour essayer d'imposer leur système. Polarisation tout ça.

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Peut-être sauf que dans le cas présent, il y a des décennies de jurisprudence en faveur de la liberté de religion et un arrêté municipal qui date depuis 3 jours sur le Burkini. Après, il y a peut-être eu un très brusque changement de culture.

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Je pense que d'une manière générale les gens ont tendance à sous-estimer à quel point la culture est la source de la loi. Cela vient d'un prisme constructiviste, l'impression tenace que la loi peut changer les hommes.

Les libéraux ont tendance à préférer la souveraineté qu'offre la propriété privée et la pression sociale à l'accumulation ridicule de lois tout aussi ridicules.

Ils préfèrent aussi la subsidiarité mais comme je le disait, jamais la subsidiarité ne pourra s'appliquer aux villes à majorité musulmane, la République veille. Le deux poids deux mesures me parait autrement plus dangereux que la non reconnaissance par les mairie de l'intolérance qui règne dans ce pays de cons.

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Peut-être sauf que dans le cas présent, il y a des décennies de jurisprudence en faveur de la liberté de religion et un arrêté municipal qui date depuis 3 jours sur le Burkini. Après, il y a peut-être eu un très brusque changement de culture.

Il n'y a aucun changement dans la liberté de religion. En 1905 tu aurais été de ceux qui pensaient que la séparation de l'Eglise et de l'Etat était une entrave à la liberté de religion des catholiques.

Et bien sûr la chasse aux symboles musulmans n'a strictement rien d'idéologique...

 

Les propos islamo-sceptiques ont eux aussi une dimension politique évidente et ils troublent l'ordre public.

Au final ceux qui foutent le plus le bordel, qu'ils soient anti-racistes ou islamo-sceptiques, imposeront leurs vues aux autres. Ou alors ce seront les plus nombreux qui imposeront leurs vues. Dans tous les cas, ce sera par la force, on n'aime pas le commerce dans ce pays, normes sociales, règles culturelles tout ça.

Il ne faut pas croire que les musulmans seront tout seuls dans cette guerre civile, pas mal de gauchos rêvent de s'en prendre au camps d'en face et de profiter du bordel pour essayer d'imposer leur système. Polarisation tout ça.

Oui je suis d'accord que cela a une composante idéologique. L'islam a un projet politique, on ne peut pas demander ni aux musulmans ni au reste du monde de l'oublier. Tout le monde processe les symboles en fonction de ce qu'il sait et de ce qu'il veut, donc oui il y a de l'idéologie des deux côtés. Ce qui envenime la dimension de transgression des normes sociales.

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Ne pas pouvoir pratiquer sa religion alors qu'on ne fait de mal à personne c'est bien une entrave à la liberté de religion.

La loi de 1905 n'est pas parfaite d'un point de vue liberté de religion. La preuve, ca permet l'interdiction du voile à l'école.

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Finalement:

 

 

Sisco : «Dans cette affaire, il n’y a pas des horribles radicalisés contre de méchants racistes»

 

Selon le procureur de Bastia, les incidents survenus le 13 août sur la crique du petit village ont pour origine «une logique de caïdat» et, de l’autre côté, «une surréaction villageoise inadaptée».

 

Depuis samedi, date de la violente rixe qui a opposé trois frères bastiais d’origine maghrébine et leurs compagnes à une quarantaine de villageois de Sisco (Haute-Corse), pas un jour ne s’est passé sans qu’une nouvelle rumeur, une nouvelle «information» diffusée sur les réseaux sociaux ou une version contradictoire n'embrouillent la compréhension des faits, ajoutant à la tension qui règne sur l’île.

 

Mercredi soir, le procureur de la République de Bastia Nicolas Bessone a tenté de calmer le jeu, bien conscient de «l’extrême sensibilité de cette affaire», après avoir annoncé la mise en garde à vue de cinq personnes : trois frères résidant dans la banlieue de Bastia et deux habitants de Sisco. Pour esquisser la chronologie de l'affaire, le parquet a dit se raccrocher aux «faits constants» à l’issue des auditions. C’est-à-dire aux informations tirées de témoignages de tierces personnes considérées comme «neutres» : touristes, gendarmes et documents photo ou vidéo à la disposition des enquêteurs.

 

Plage privatisée

 

Pour le procureur, les membres de la famille d’origine maghrébine sont à l’origine des incidents ayant fait cinq blessés légers. Ils auraient tenté de «privatiser la plage» tout au long de la journée, notamment en installant un panneau «interdiction de circuler» sur le petit bout d’asphalte surplombant la crique. Plusieurs heurts – insultes, jet de galets – avec des locaux ou des gens de passage se seraient succédés dans l’après-midi. Un couple de touristes aurait ainsi été contraint de quitter la crique, tout comme des enfants venus y faire une pause en canoë. Un touriste prenant des photos de la baie (ou bien d’une femme voilée, selon la version de la famille) aurait mis le feu aux poudres, avant qu’une bande de jeunes du village ne s’en mêle. «S’ensuit une altercation entre un jeune et les membres masculins de la famille sur la crique, a déclaré Nicolas Bessone. A partir de là, nous n’avons plus de faits constants, seulement des versions qui divergent.»

 

Une deuxième «altercation» survient quand le père de l’ado molesté, prévenu par des villageois, vient faire face aux hommes de la famille bastiaise. Lesquels auraient utilisé «un harpon et une batte de baseball», d’où leur mise en examen pour «violence avec armes et en réunion».

 

Dernier acte de la rixe : l’arrivée des villageois en masse aux abords de la crique, repoussés par des jets de pierres, puis le débarquement des gendarmes. Lesquels ont évité, selon le parquet, un «véritable lynchage» de la famille d’origine maghrébine, dont les voitures ont été brûlées par les villageois, sous les yeux des gendarmes. L’un des habitants de Sisco mis en garde à vue serait l’homme filmé par les caméras de télévision présentes sur place en train de donner un coup de poing à un des frères évacués sur une civière.

 

Aucun burkini

 

Le procureur a confirmé que les trois frères étaient «connus défavorablement des services de police», dont un plus particulièrement pour des faits de trafic de stupéfiants, d’outrage et rébellion. Mais aucunement pour une quelconque radicalité religieuse. Bessone a ainsi déclaré : «On est plus dans une logique de caïdat, d’appropriation d’une plage qu’autre chose. Avec, de l’autre côté, une surréaction villageoise inadaptée. Mais je vous garantis que des affaires comme ça, on en voit aussi quand vous avez dix italiens qui débarquent en faisant du bruit en Vespa dans un petit village… Ça s’est vu.» Aucune mention de burkini, ni de machette ou de slogans racistes, donc. Le magistrat en a appelé à la responsabilité de chacun, et à la fin du manichéisme : «Dans cette affaire, il n’y a pas des horribles radicalisés d’un côté contre de méchants racistes», a-t-il conclu, dans la petite salle surchauffée du palais de justice où étaient conviés les journalistes.

 

Dans le même temps, un rassemblement des habitants de Sisco se déroulait depuis 17 heures devant la gendarmerie de Borgo, où sont retenus les gardés à vue, en présence du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni. Plus de 500 personnes venues de Sisco mais aussi de tout le cap corse ont réclamé la libération des deux habitants du village auditionnés. Il s’agit du boulanger du village et d’un employé communal de 21 ans. Devant la guérite à l’entrée du bâtiment se tenait un conciliabule entre le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, Jean-Guy Talamoni, le président de l'Assemblée corse, et Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse.

 

 

Les gardés à vue de Sisco remis en liberté

 

«Comme toutes les personnes ici présentes, j’attends la sortie de mes administrés, a commenté Ange-Pierre Vivoni. Nous voulons qu’ils sortent dès que possible. Vous savez, l’employé communal c’est quelqu’un que je connais très bien, qui est dévoué à son village, et l’autre, eh bien sans lui nous n’aurons pas de pain demain matin». Il a aussi affirmé avoir «été réconforté par Cazeneuve sur le fait que toute la lumière serait faite, et je constate qu’on sort de la pénombre.»

 

Dans une ambiance calme et déterminée, la situation s'est légèrement tendue quand le maire s'est adressé à la foule pour expliquer qu'il fallait faire preuve de patience dans la négociation. «Il n'y a rien à négocier quand on a raison», «collabo» ont répondu quelques cris dans la foule. Des journalistes de télévision ont par ailleurs été pris à partie, des villageois leur reprochant notamment la diffusion d'images non floutées.

Vers 21h15, Gilles Siméoni, après s'être absenté pour manger une pizza, s'est présenté, avec Jean-Guy Talamoni, devant la foule, et a annoncé que «selon les informations qu'il possède, les deux gardés à vue de Sisco devraient se voir signifier leur sortie dans les minutes qui viennent». Ils ont effectivement été remis en liberté peu après 22 heures. Le leader nationaliste a par ailleurs assuré que l'affaire serait jugée en comparution immédiate jeudi après-midi. La foule l'a ensuite applaudi et a commencé à se disperser.

 

 

http://www.liberation.fr/france/2016/08/17/sisco-dans-cette-affaire-il-n-y-a-pas-des-horribles-radicalises-contre-de-mechants-racistes_1473054

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Résumé : une bande de petites racailles beurs monopolise une plage et se heurte à la résistance d'autres plagistes qui se défendent, le ton monte avec la chaleur, la violence des racailles et le ras le bol des Corses de souche

Quoi d'étonnant actuellement ?

  • Yea 2
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Il n'y a pas eu de burkini à Sisco. :jesaispo:

Et oui, ce n'est pas une pratique "musulmane" -être un bon musulman n'impliquant pas de s'enrouler dans des rideaux noirs ou de porter des tenues de plongées-, c'est une pratique attachée à un courant islamiste virulent.

Toutefois, je ne vois toujours pas le rapport avec la laïcité, l'ordre public et les bonnes moeurs.

  • Yea 1
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En même temps, les Corses sont Francais quand ca les arrange pour toucher les subventions, ne veulent pas parler français, n'arrêtent pas de demander des privilèges communautaires et n'hésitent pas à commettre des attentats. Ça me rappelle quelque chose d'ailleurs...

  • Yea 2
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