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CRISPR-Cas9 : L'édition des gènes, pour le meilleur et pour le pire.


Messages recommandés

Une nouvelle technologie inquiète plus qu'elles n'enthousiasme, rien de nouveau sous le soleil.

C'est marrant comme on ne traite que l'application sur l'être humain, qui sera probablement la dernière à être mise en oeuvre. On ne parlera surtout pas des applications non-problématiques et bien plus faciles à mettre en oeuvre sur des bactéries ou des plantes, qui permettront de produire des médicaments classiques, de l’essence, de faire pousser de la viande sans cervelle, de produire des tests médicaux rapides et peu coûteux, et plein de trucs dont on a pas encore idée.

Mais tout cela fait moins peur, ça ne nous permet pas d'écrire des dystopies, de dénoncer les inégalités ou l'égoïsme des parents irresponsables prêts à fabriquer des bébés sur mesure.

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a la limite il vaut mieux risquer le bebe sur mesure, qui ne sera jamais ce qu'on a pre-ecrit pour lui.Les parents qui veulent des enfants sur mesure ne sont pas frequents.

Ce sont des frayeurs de journalistes.Les memes qui flippent sur les dangers de pokemon go.

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On ne parlera surtout pas des applications non-problématiques et bien plus faciles à mettre en oeuvre sur des bactéries ou des plantes

Parce que ça fait plus de dix ans qu’on sait faire et qu’on fait. Ça s’appelle des OGM.

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Parce que ça fait plus de dix ans qu’on sait faire et qu’on fait. Ça s’appelle des OGM.

On divise juste le prix par 100, minimum, tout en augmentant grandement la qualité. Donc 100 fois plus de recherches, 100 fois plus résultats.

Un peu comme le passage des supercalculateurs réservés aux gouvernements, à peine capable d'égaler un Nokia 3310, aux derniers processeurs en vente à de moins 1000 balles, ça n'a pas changé grand chose dans le fond...

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non mais serieusement ca me rappelle une nalyse dans Realites, sur les supermarches, vraiment intello parce que les nourjalistes a l'epoque ils rigolaient pas.Ben c'etait completement delirant.

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a la limite il vaut mieux risquer le bebe sur mesure, qui ne sera jamais ce qu'on a pre-ecrit pour lui.Les parents qui veulent des enfants sur mesure ne sont pas frequents.

Ce sont des frayeurs de journalistes.Les memes qui flippent sur les dangers de pokemon go.

Y'a sur-mesure et sur-mesure.

Les parents qui veulent des ubermensch avec un cœur d'athlète et un QI Goethien sont légions. Après la naissance de leur gosse ils s'en satisfont et l'aiment comme il l'est mais avant c'est moins sur.

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Ben en fait, toute la question devient simplement

"Qu'est-ce qu'une maladie ?"

Et partant de la définition, on n'aura pas les mêmes réponses. Ainsi, la mort est-elle une maladie ? Si oui, on peut viser l'immortalité (on y arrivera à terme).

N'oubliez pas : dans un monde où tout le monde fait 1m80, celui qui fait 1m60 est handicapé.

 

 

Actuellement, c'est le début. En terme de potentialités, on peut aller très, très loin (réécrire des bouts de génome, corriger des erreurs ou améliorer des performances, etc...). En terme de réalité actuelle, c'est plus modeste : on vient tout juste de se rendre compte que la grosse partie du génome qui n'exprime pas de protéines n'est pas inutile (le "génome poubelle", restant de millénaires d'évolution) mais n'est exprimé que dans des cas particuliers (stress exogènes) et qu'il est donc utile. En somme, nous n'en somme qu'au début et se poser la question maintenant de savoir si on pourra faire Le Meilleur des Mondes est un peu prématuré, comme si en 1970 on s'était posé les questions éthiques en I.A. concernant les voitures autonomes qu'on ne se pose qu'actuellement...

Moi j'ai une question:

 

quand on parle de manipulation génétique sur des embryons, on peut le faire à quels stades ?

 

je prend un exemple tout con: on a un embryon détecté trisomique relativement tôt dans son développement: il a un chromosome en trop dans ses cellules.

Est-ce que là c'est déjà cramé, ou on peut mettre en application l'édition génétique pour que ses cellules se renouvellent sans le chromosome supplémentaire ?

 

 

 

Il y a aussi le problème de l'interaction entre les gènes. Autant on commence à comprendre à peu près le rôle de chaque gène, autant on ne maîtrise absolument pas l'interaction entre eux. Si l'on modifie un gène on ne sait pas mesurer les conséquences sur les autres gènes. Bref cela relève encore de la roulette russe.

il me semble qu'au contraire les interactions entre gènes sont relativement bien connues.

 

qui plus est, la manipulation génétique moderne n'implique de manipuler qu'un nombre très limité de gènes

 

Une nouvelle technologie inquiète plus qu'elles n'enthousiasme, rien de nouveau sous le soleil.

C'est marrant comme on ne traite que l'application sur l'être humain, qui sera probablement la dernière à être mise en oeuvre. On ne parlera surtout pas des applications non-problématiques et bien plus faciles à mettre en oeuvre sur des bactéries ou des plantes, qui permettront de produire des médicaments classiques, de l’essence, de faire pousser de la viande sans cervelle, de produire des tests médicaux rapides et peu coûteux, et plein de trucs dont on a pas encore idée.

Mais tout cela fait moins peur, ça ne nous permet pas d'écrire des dystopies, de dénoncer les inégalités ou l'égoïsme des parents irresponsables prêts à fabriquer des bébés sur mesure.

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il me semble qu'au contraire les interactions entre gènes sont relativement bien connues.

qui plus est, la manipulation génétique moderne n'implique de manipuler qu'un nombre très limité de gènes

On sait que si l'on modifie ce gène alors tel événement va se produire (production ou non de tel ou tel caractère). Par contre, si on modifie un gène on ne sait pas en quoi cela va influencer le fonctionnement d'autres gènes. Pour caricaturer tu sais que si tu modifie tel gène les yeux deviendront bleus mais tu n'es pas certain qu'une troisième jambe va pousser ou non.

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Reprenons le cas concret de mon fils : dans ses reins toute l'anatomie est en place, son rein est normal à l'analyse cellulaire, tout est en place. La seule chose qui manque est dans son génome : une zone de son génome ne dicte pas de créer une protéine qui permet lorsque le rein de filtrer une deuxième fois les urines, le rein récupère le sodium et le potassium et le réinjecte dans le sang.

 

Dans ce genre de maladie, je pense bien que cette application permet de corriger toutes les cellules rénales en remettant le bon gène. Après, il y aurait-il des conséquences autres?

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Reprenons le cas concret de mon fils : dans ses reins toute l'anatomie est en place, son rein est normal à l'analyse cellulaire, tout est en place. La seule chose qui manque est dans son génome : une zone de son génome ne dicte pas de créer une protéine qui permet lorsque le rein de filtrer une deuxième fois les urines, le rein récupère le sodium et le potassium et le réinjecte dans le sang.

 

Dans ce genre de maladie, je pense bien que cette application permet de corriger toutes les cellules rénales en remettant le bon gène. Après, il y aurait-il des conséquences autres?

 

Il me semble que c'est l'objet des recherches actuelles : réussir à affiner la technique pour qu'elle soit précise et éviter ainsi les modifications non voulues.

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Moi j'ai une question:

 

quand on parle de manipulation génétique sur des embryons, on peut le faire à quels stades ?

 

je prend un exemple tout con: on a un embryon détecté trisomique relativement tôt dans son développement: il a un chromosome en trop dans ses cellules.

Est-ce que là c'est déjà cramé, ou on peut mettre en application l'édition génétique pour que ses cellules se renouvellent sans le chromosome supplémentaire ?

 

Ben justement ça dépend de la techno.

Actuellement, on sait faire surtout sur le noyau (l'oeuf). Dès qu'on a dépassé la morula, ça commence à devenir chaud chaud ; enters CRISPR/Cas9 et là, on peut envisager de faire à peu près à n'importe quel stade, y compris post-partum.

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Après question supplémentaire, est-il possible de modifier tout le corps de manière à ce que le gène défectueux soit enlevé du patrimoine génétique de mon fils?

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Après question supplémentaire, est-il possible de modifier tout le corps de manière à ce que le gène défectueux soit enlevé du patrimoine génétique de mon fils?

 

https://rm.coe.int/CoERMPublicCommonSearchServices/DisplayDCTMContent?documentId=090000168007cf99

 

Article 13 :

 

 

Une intervention ayant pour objet de modifier le génome humain ne peut être entreprise que pour des raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques et seulement si elle n'a pas pour but d'introduire une modification dans le génome de la descendance.
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donc on pourrait éditer des gènes sur des organismes déjà constitué ?

 

Pas "on pourrait" mais "on peut". Le souci devient alors de s'assurer qu'on ne fait pas de dommage collatéraux. Sur 10 cellules, ça le fait. Sur 100 trillions, forcément, y'a des effets de bords.

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Article ô combien amusant.

Les parents ont un génome défectueux, la thérapie corrige la maladie mais laisse la descendance intouchée. Ils font un lardon. Une fois le lardon en route, à l'état d'embryon, paf, on détecte le problème (ben oui) donc, traitement thérapeutique (autorisé). L'enfant n'a plus de souci et ne risque pas de le transmettre à sa descendance.

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Article ô combien amusant.

Les parents ont un génome défectueux, la thérapie corrige la maladie mais laisse la descendance intouchée. Ils font un lardon. Une fois le lardon en route, à l'état d'embryon, paf, on détecte le problème (ben oui) donc, traitement thérapeutique (autorisé). L'enfant n'a plus de souci et ne risque pas de le transmettre à sa descendance.

 

J'allais faire le même commentaire : autant de tenter de supprimer la mutation entraînant une défaillance physiologique.

 

Après il y a l'objection de la grenouille que l'on jette dans l'eau froide.... En mettant chauffer progressivement, on retire les gènes qui donnent la maladie, et puis avec le conformisme sociétal, on retire le "gène du racisme, du machisme et du patriarcat"... à la fin, la grenouille meurt car l'eau bout et elle s'est habituée à la température.

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On sait que si l'on modifie ce gène alors tel événement va se produire (production ou non de tel ou tel caractère). Par contre, si on modifie un gène on ne sait pas en quoi cela va influencer le fonctionnement d'autres gènes. Pour caricaturer tu sais que si tu modifie tel gène les yeux deviendront bleus mais tu n'es pas certain qu'une troisième jambe va pousser ou non.

Chez l’être humain les gènes sont relativement indépendants les uns les autres (la seule grosse exception étant les épissages alternatifs). C’est chez les virus qu’on trouve des surprises « rigolotes » comme une même séquence de nucléotides qui est utilisée pour coder plusieurs gènes.

Il est vrai qu’on ne peut pas prédire les effets globaux et à long terme de la modification d’un gène mais c’est tout simplement parce qu’on ne peut pas prédire les effets globaux et à long terme d’une protéine. Ça n’a rien de spécifique à la modification du génome, c’est LE problème de la recherche pharmaceutique.

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J'allais faire le même commentaire : autant de tenter de supprimer la mutation entraînant une défaillance physiologique.

Après il y a l'objection de la grenouille que l'on jette dans l'eau froide.... En mettant chauffer progressivement, on retire les gènes qui donnent la maladie, et puis avec le conformisme sociétal, on retire le "gène du racisme, du machisme et du patriarcat"... à la fin, la grenouille meurt car l'eau bout et elle s'est habituée à la température.

"Tout embryon détecté devra passer par le Bureau Intercommunautaire de Traitement Extra-utérin (BITE) afin de l'adapter à la vie en société. Lui seront retirés les gènes ne correspondants pas à ceux mentionnés dans l'arrêté 1729 du 11 janvier 2197."

Bon, je vais prendre mon après-midi et commencer à écrire ma dystopie.

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Je me suis posé cette question au taf aujourd'hui.

 

 En fait je me suis demandé si la vie ne serait pas trop injuste. Genre est-ce que je supporterais moi d'être en compétition avec une horde de gens génétiquement bien fait au QI de 400 ? 

 

 Alors vous allez me dire, c'est déjà un peu cas. Sauf que les écarts ne me semblent pas être un fossé infranchissable, le facteur travail/chance compte encore beaucoup. 

 

 Sauf que dans ce cas que j'évoque, le charme de la méritocratie est un peu cassé avec des différences intellectuelles aussi grand...

 

 Puis j'ai réfléchis, et je me suis dit, le jour ou ça arrivera, les progrès techniques seront peut-être si grands que nos conditions matériels, sexuelles, ou autre seront d'un tel niveau, que je m'en foutrai... 

 

 Genre, si j'ai la vie de Gatsby, est-ce que j'en aurais encore quelque chose à foutre d'être réduit au bas de l'échelle en termes de statut social ? Je ne pense pas. 

 

 Enfin, j'en sais rien. Mais je pense pas.

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Je me suis posé cette question au taf aujourd'hui.

En fait je me suis demandé si la vie ne serait pas trop injuste. Genre est-ce que je supporterais moi d'être en compétition avec une horde de gens génétiquement bien fait au QI de 400 ?

Alors vous allez me dire, c'est déjà un peu cas. Sauf que les écarts ne me semblent pas être un fossé infranchissable, le facteur travail/chance compte encore beaucoup.

Sauf que dans ce cas que j'évoque, le charme de la méritocratie est un peu cassé avec des différences intellectuelles aussi grand...

Puis j'ai réfléchis, et je me suis dit, le jour ou ça arrivera, les progrès techniques seront peut-être si grands que nos conditions matériels, sexuelles, ou autre seront d'un tel niveau, que je m'en foutrai...

Genre, si j'ai la vie de Gatsby, est-ce que j'en aurais encore quelque chose à foutre d'être réduit au bas de l'échelle en termes de statut social ? Je ne pense pas.

Enfin, j'en sais rien. Mais je pense pas.

Il est de notoriété publique que les gens préfèrent être moins bien lotis mais dominer les autres plutôt que de profiter d'un meilleur confort tout en étant en bas de l'échelle.

Cela dit, la manipulation génétique se ferait davantage sur les nouveau-nés, donc les anciennes générations bénéficieraient d'une immense population de super-QI sans se retrouver nécessairement en bas de l'échelle au sein de leur propre génération.

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 Oui d'accord mais je me mettais à la place d'un jeune de ce futur.

 

 Et puis le coup, "on préfère dominer que le confort, c'est connu". Faut voir. La domination au détriment d'un confort matériel, peut s'expliquer par l'acquisition d'un statut social permettant l'accès à de plus jolies femmes par exemples. 

 

 En fait, je doute que la domination soit ce qui attire les hommes en soi. Mais plus ce qu'elle nous donne.

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C'est une nouvelle technologie, en tant que telle elle est neutre, c'est ce que nous en ferons qui déterminera si c'est une bonne chose ou non. Si elle permet de guérir des maladies comme la trisomie 21 ce sera une bonne chose. Si cela sert aux folies eugénistes ce sera une catastrophe.

  • Yea 1
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Non non. C'est bel et bien le cas. Renseigne-toi.

 

 T'as pas un lien sympa ? Non car taper domination sur Google, je suis vite déçu...

 

 Puis je vois pas bien pourquoi l'évolution nous aurait fait garder le plaisir de la domination si ce n'est dans un but de gagner la sélection sexuelle. 

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