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Nanar Diplomatique : "nouveau" "manuel" "critique" "d'économie"


ttoinou

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C'est quoi "l'école française"?

 

Les physiocrates, Bastiat ? (je suis en train de lire Le Capital de Michel Leter il utilise cette expression) Ce que je voulais dire c'est qu'à droite du schéma y'a aucun auteur français :o .

 

 

 

Ne pas prendre des décisions rationnelles, quoi que ça puisse vouloir dire en psychologie, n'atteindrait pas la praxéologie, puisque celle-ci n'a rien à dire sur comment les gens prennent des décisions mais raisonne sur les implications formelles du fait qu'elles en prennent. Quand Mises parle de rationalité, c'est seulement pour distinguer l'action des comportements non intentionnels (réflexes physiologiques, mouvement des objets inanimés, etc.)

 
Je comprends Mises (le pdv de Rothbard sur la neutralité des économistes est aussi très intéressant) en fait je réagissais surtout sur le "qui savent de quoi ils parlent" (et pas "critiquer l'école autrichienne") ; cela m'intéresserait de lire par exemple de la sociologie par quelqu'un qui a une grille de lecture proche des libéraux.
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Les physiocrates, Bastiat ? (je suis en train de lire Le Capital de Michel Leter il utilise cette expression) Ce que je voulais dire c'est qu'à droite du schéma y'a aucun auteur français :o .

Il s'agit des écoles actuelles, excepté pour le centre du demi cercle. Les seules écoles qui pourraient être qualifiées de "françaises" aujourd'hui, elles sont dedans, c'est l'école de la régulation et celle des conventions. C'est d'ailleurs un biais du schéma. Cela donne une importance démesurée à ces écoles sur la scène mondiale.

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L'école de Paris ou l'école française est une expression inventée par M. Leter pour désigner certains économistes et publicistes libéraux français du 19e (Bastiat, Destutt de Tracy, etc). Malgré l'intelligence de cette étiquette, et les efforts de M Leter pour en promouvoir la notoriété et la réalité, elle demeure seulement connue d'un cercle étroit d'aficionados libéraux (et malheureusement en dehors de l'université). 

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Il s'agit des écoles actuelles, excepté pour le centre du demi cercle. Les seules écoles qui pourraient être qualifiées de "françaises" aujourd'hui, elles sont dedans, c'est l'école de la régulation et celle des conventions. C'est d'ailleurs un biais du schéma. Cela donne une importance démesurée à ces écoles sur la scène mondiale.

Le schéma fait aussi penser que toutes les écoles de pensées économiques découlent de Smith, Ricardo ou Marx :S 

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Ne pas prendre des décisions rationnelles, quoi que ça puisse vouloir dire en psychologie, n'atteindrait pas la praxéologie, puisque celle-ci n'a rien à dire sur comment les gens prennent des décisions mais raisonne sur les implications formelles du fait qu'elles en prennent

Dans mon souvenir, dans l’action humaine Mises justifie la loi de l’utilité marginale décroissante ainsi : si un bien peut servir pour satisfaire deux besoins, alors l’individu utilisera sa première unité du bien en question pour répondre au besoin le plus pressant, et donc la seconde unité du bien répondra à un besoin moins pressant.

La praxéologie n’a peut-être rien à dire sur comment les gens prennent des décisions, mais elle a quand même besoin qu’une certaine structure existe dans les préférences.

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Les seules écoles qui pourraient être qualifiées de "françaises" aujourd'hui, elles sont dedans, c'est l'école de la régulation et celle des conventions. C'est d'ailleurs un biais du schéma. Cela donne une importance démesurée à ces écoles sur la scène mondiale.

+1 je me suis dit la même chose en le voyant. Elles ont un quelconque écho en dehors de la France ?

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L'école de Paris ou l'école française est une expression inventée par M. Leter pour désigner certains économistes et publicistes libéraux français du 19e (Bastiat, Destutt de Tracy, etc). Malgré l'intelligence de cette étiquette, et les efforts de M Leter pour en promouvoir la notoriété et la réalité, elle demeure seulement connue d'un cercle étroit d'aficionados libéraux (et malheureusement en dehors de l'université). 

 

 Institut Coppet fait aussi sa part. 

 

http://www.institutcoppet.org/presentation-generale-de-lecole-francaise

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L'école de Paris ou l'école française est une expression inventée par M. Leter pour désigner certains économistes et publicistes libéraux français du 19e (Bastiat, Destutt de Tracy, etc). Malgré l'intelligence de cette étiquette, et les efforts de M Leter pour en promouvoir la notoriété et la réalité, elle demeure seulement connue d'un cercle étroit d'aficionados libéraux (et malheureusement en dehors de l'université). 

Inventée? Ce sont des expressions qu'on rencontre dans la littérature, y compris en anglais, pas spécialement chez Leter donc. Elle est surtout connue des libéraux oui, probablement parce que son côté militant leur plait. Mais on en parle dans l'histoire de la pensée éco de Schumpeter (sans utiliser la même désignation je crois) et ailleurs dans la littérature historique. Le problème est qu'elle n'a pas bonne réputation, pas simplement pour l'aspect idéologique, mais d'un point de vue scientifique. Schumpeter se paie bien Bastiat par exemple et le livre de Schumpeter, c'est une des grosses références en HPE donc ça marque tous ceux qui étudient le truc. Dans les décennies récentes, des libéraux et autres autrichiens en ont parlé dans le sens d'une réhabilitation, Liggio, Raico, Rothbard, Salerno, etc. vu qu'ils voient des thèmes proto-autrichiens dedans, mais voilà quoi.

Schumpi:

 

 

 Frédéric Bastiat’s (1801–50) case has been given undue prominence by remorseless critics. But it is simply the case of the bather who enjoys himself in the shallows and then goes beyond his depth and drowns. A strong free trader and laissez-faire enthusiast, he rose into prominence by a brilliantly written article, ‘De l’influence des tarifs français et anglais sur l’avenir des deux peuples’ (Journal des économistes,  1844), which was grist to the mill of the small group of Paris free traders who then tried to parallel Cobden’s agitation in England. A series of Sophismes économiques  followed, whose pleasant wit—petition of candle-makers and associated industries for protection against the unfair competition of the sun and that sort of thing—that played merrily on the surface of the free-trade argument has ever since been the delight of many. Bastiat ran the French free-trade association, displaying a prodigious activity, and presently turned his light artillery against his socialist compatriots. So far, so good—or at any rate, no concern of ours. Admired by sympathizers, reviled by opponents, his name might have gone down to posterity as the most brilliant economic journalist who ever lived. But in the last two years of his life (his hectic career only covers the years 1844–50) he embarked upon work of a different kind, a first volume of which, the Harmonies économiques,  was published in 1850. The reader will please understand that Bastiat’s confidence in unconditional laissez faire (his famous ‘optimism’)—or any other aspect of his social philosophy—has nothing whatever to do with the adverse appraisal that seems to me to impose itself, although it motivated most of the criticism he got. Personally, I even think that Bastiat’s exclusive emphasis on the harmony of class interests is, if anything, rather less silly than is exclusive emphasis on the antagonism of class interests. Nor should it be averred that there are no good ideas at all in the book. Nevertheless, its deficiency in reasoning power or, at all events, in power to handle the analytic apparatus of economics, puts it out of court here, I do not hold that Bastiat was a bad theorist. I hold that he was no theorist. This fact was bound to tell in what was essentially a venture in theory, but does not affect any other merits of his. I have said nothing of the charge that he plagiarized Carey that was urged by Carey himself, and then by Ferrara and Dühring. Since I cannot see scientific merit in the Harmonies in any case, this question is of no importance for this book.

 

Dans mon souvenir, dans l’action humaine Mises justifie la loi de l’utilité marginale décroissante ainsi : si un bien peut servir pour satisfaire deux besoins, alors l’individu utilisera sa première unité du bien en question pour répondre au besoin le plus pressant, et donc la seconde unité du bien répondra à un besoin moins pressant.

La praxéologie n’a peut-être rien à dire sur comment les gens prennent des décisions, mais elle a quand même besoin qu’une certaine structure existe dans les préférences.

 

Ce que je voulais dire par là, c'est qu'elle n'a rien à dire sur le contenu de l'échelle de valeurs de quelqu'un, quelles fins il poursuit et quelles fins il abandonne étant donné la rareté des moyens à sa dispositions. Mais la rareté l'oblige à choisir, et la loi de l'utilité marginale ne repose que là dessus. La psychologie et la praxéologie se situent sur des plans différents.  

 

+1 je me suis dit la même chose en le voyant. Elles ont un quelconque écho en dehors de la France ?

Bof, je suis pas sûr. Des bouquins de Boyer (régulation) sont traduits et édités en anglais dans les maisons universitaires habituelles mais je ne crois pas qu'il y ait vraiment des bastions à l'étranger. J'avais lu en diagonale un article d'un marxiste qui se payait sa tête, promouvant à la place un marxisme plus "vivant" pratiqué aux US.

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12€, ce n'est pas un manuel. D'ailleurs les manuels ne paraissent pas en kiosque. C'est un hors série du mensuel, une vulgarisation en 100 pages de la pensée hétérodoxe. Il aurait été plus honnête d'appeler ça Numéro spécial éco.

  • Yea 2
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Je suis allé à une conférence de présentation du manuel hier soir à Toulouse (salle municipale, amphi rempli à +100 personnes, micros de bonne qualité mais pas de compresseurs).

Une petite mise en bouche avec un salarié de Latécoère rendu misérable à cause de la restructuration après la vente de son entreprise à un fond américain. Les deux auteurs, Renaud Lambert & Hélène Richard, ont pris la parole. Le premier s'exprime très très bien, finit son discours par le classique "tous dans la rue". Petites piques sur le bouquin "Négationnisme économique" ; je pense qu'ils avaient pas réellement lu le bouquin ; en tout cas ils ne comprennent pas la différence entre une science type logique/maths et science type physique/biologie ou sciences sociales.

 

Le plus jouissif c'était les questions des gens, teintées de vocabulaire anti-capitaliste primaire, tout juste conscientisés par les dernières vidéos à la mode sur le gaucho-tube (Une cotisation N'EST PAS UNE CHARGE §§§).

 

Ils balbutiaient et galéraient à formuler correctement des questions ou jugements. A part les barbus qui luttent depuis la pousse de leur premier bouc, ils étaient tous plus ou moins paumés. Un prof de SES (option sciences éco & sociales au lycée) a courageusement corrigé Hélène car elle avait suggéré que les programmes de SES allaient en direction du méchant Medef. Un fonctionnaire pleurait parce que selon lui travail=valeur ("si je tonds mon jardin je suis bénévole, si la mairie m'emploie pour tondre je suis une charge, avec un employeur privé je suis productif, tout ça n'a aucun sens !").

 

Je n'étais pas le seul sceptique présent, un s'est exprimé en prenant légèrement la "défense" (= ne pas couper sa tête) de Bernard Arnault et en demandant quels solutions concrètes ils avaient (aucunes, achète mon manuel et arnault est riche donc méchant). Un autre leur a demandé leur définition de l'économie (réponse d'Hélène : étude de la production et des échanges utiles entre humains, notez que le mot production est venu avant dans son esprit).

 

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Sinon je vais commencer à lire le manuel. J'ai lu la double page sur Hayek, rien de très choquant, faut croire qu'il suffit de s'opposer à l'idée de redistribution des richesses pour être un "bolchévique néo-libérale".

More coming soon (ou pas).

  • Yea 1
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  • 3 weeks later...

J'ai fini de lire le manuel, ou plutôt ce Best Of des articles alternatifs de leurs amis alternatifs accompagnées de photographies alternatives, le tout promouvant l'écodiversité alternative. Je suis sorti de cette lecture très confus : je n'arrive pas à comprendre leur message. C'est parfois contradictoire, parfois on ne sait pas où ils veulent en venir et ils promeuvent des solutions qui ne fonctionnent pas. Ce manuel est juste une compilation merdique des contenus de leurs amis. Je pense que le meilleur résumé de ce manuel a été faite par quelqu'un lors de la réunion dont je parlais plus haut :

 

« C'est plus un manuel critique d'économie qu'un manuel d'économie critique »

 

(notez bien qu'il n'avait pas lu le manuel mais juste écouté les deux co-auteurs parler pendant une heure, et pourtant ça résume bien ce manuel)

 

      Organisation

 

Un petit résumé du manuel tout de même si ça vous intéresse :

 

Petit édito de Serge Halimi

 

L'ouvrage est décomposé en dix chapitres, couvrant plusieurs sujets (La science économique, la production toujours plus, le travail comme lutte, le partage des richesses, l'emploi du point de vue du gouvernement, la construction du marché, la mondialisation concurrence entre les peuples, la monnaie-énigme, la dette chantage, la méchante finance).

 

Dans chaque chapitre une double page de photographie pour introduire le chapitre comme dans les vrais manuels (donc remplis de photos inutiles), une double page critiquant les idées reçus que l'on entend souvent dans les médias (croissance = progrès, les entreprises créent de l'emploi, concurrence = efficacité, tout le monde profite du libre échange etc...), une double page liée à une information sous forme infographique, qualité esthétique au rendez-vous (j'ai surtout acheté le manuel pour ces supers graphique), et une double page "Autres possibles" où ils font l'apologie de leur solution alternative méga chouette.

 

     Les doubles pages

 

Le reste des doubles pages sont consacrés à des sujets reliés au thème. J'ai l'impression que ce sont principalement des résumés d'articles ou de chapitres issus des bouquins des auteurs (il y en a beaucoup ça remplit un A4 à la fin du manuel).

 

Elles sont remplies de photos et d'encadrés de 3 types :

  1. des citations rigolotes "libérales" (par exemple "Si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé" Alan Greenspan ou encore la citation comparant l'inflation et l'alcool + gueule de bois de Milton Friedman) ou critiques
  2. Plus rarement un encadré "économicocircus" faisant le portrait de clown d'un supposé méchant libéral (Bernad Madoff, Ponzi, Martin Shkreli)
  3. Souvent des encadrés nommés "écofolies" avec de grandes citations d'économistes. C'est peut être le contenu le plus "libéral" et non trafiqué du manuel (= 80% de citations), on y rencontre Gary Becker, Pascal Salin sur les couloirs de bus lors de bouchons, Bertrand Lemmenicier sur le mariage, Robert J Barro sur la démocratie).

 

De façon général il y a beaucoup trop d'images, certaines sont thématiques et donc participent à en faire un manuel agréable à lire. Mais j'ai l'impression que les autres sont juste là pour remplacer du texte et véhiculer des valeurs esthétiques, des messages d'espoir dans une potentielle alternative ou encore des images romancées de luttes citoyenne / ouvrières / prolétaires / des dominés contre les dominants. Bref, de la poétique anti capitaliste que Michel Leter a très bien décrit, mais version imagée.

 

      Contenu page 38 : le new deal européen

 

Je ne vous cache pas qu'il y a plein de choses à dire à chaque page... Un exemple avec la page 38 intitulée " l'introuvable new deal européen "

 

Concernant le classique "effet multiplicateur", ils citent deux limites qui pourraient empêcher l'investissement publique d'être rentable : l'épargne des ménages interrompant la circulation de l'argent injecté ainsi que la disparition des protections nationale (comprendre le libre échange) creusant le déficit commercial.

Trois remarques évidentes :

 

  1. Ils font un raisonnement économique coûts/bénéfices pour un état : on se demande donc si il faut gérer un état comme une entreprise ? Si oui quelles sont les différences ?
  2. Ils font un raisonnement économique au niveau de l'état et non du citoyen : l'effet multiplicateur fonctionne donc que si les citoyens-pions se "prêtent au jeu" (ne pas épargner et consommer, alors même qu'ils critiquent la société de consommation...)
  3. Il y a cette hypothèse de l'économie nationale (raisonner à l'échelle du pays tout entier et faire coïncider ses intérêts supposés avec nos intérêts individuels) de l'effet multiplicateur inadaptée à notre époque mondialisée : le problème vient-il de la mondialisation des échanges ou de l'hypothèse erronée ?

 

Pour contourner l'hypothèse nationale, ils utilisent donc juste après l'hypothèse supra-nationale, celle de l'Union Européenne : puisque on échange à 60% dans l'UE, il faut des politiques de relances à l'échelle de l'UE. Mais il y a plusieurs obstacles :

  • Deux paragraphes plus loin, ils avouent que c'est plutôt un pays comme l'Allemagne qui bénéficieraient de ces mesures, retour à la case départ ils n'ont pas de solutions...

  • On apprend aussi que les gouvernements européens jugeraient les politiques keynésiennes peu efficaces (????) et donc seraient peu enclins à les mettre en place

 

Pour critiquer l'effet de levier (dans lequel un coup de pouce des pouvoirs publics rendraient rentables plus d'investissements privés) : " L'aide publique subventionne des investissements qui auraient lieu de toute façon ". Les états déshabillent Paul pour habiller... Paul (en lui piquant ses chaussures au passage) !

 

      Autres contenus & solutions merdiques

 

De façon générale on n'arrive pas à comprendre leur position sur plusieurs sujets. Par exemple sur le sujet de l'UE ils disent à un moment qu'il y a eu un tournant néo libéral dans les années 80, puis quelques pages plus loin ils affirment que l'UE calcule une statistique keynésienne et fait parfois des politiques de ce type, et quelques pages avant ils disaient que les économistes keynésiens sont marginalisés et qu'il n'y a de la place que pour les néo libéraux qui seraient dominants... Tout cela n'est pas net, on aurait apprécié un chapitre entier sur l'union européenne !

 

Un autre chapitre nous avertit du danger de "gouverner par les nombres" alors que le manuel est truffé de statistiques.

 

Ils donnent aussi des conseils qu'ils ne suivent pas eux même : par exemple ils conseillent de ne pas comparer des stocks et des flux type PIB (par exemple pour critiquer l'histoire que le déficit public ne doivent pas dépasser x% du PIB), puis page 171 ils comparent des stocks ("le capital fictif accumulé") avec le PIB..

 

Sinon voici la liste des thèmes des pages "Autres possibles" où ils parlent de solutions qui fonctionnent (ou pas) :

  • Discrètes manœuvres contre l' "éco"diversité : promouvoir les économistes hétérodoxes au CNU via la création d'une deuxième section d'économie (ouin ouin les méchants néo libéraux ont fait barrage pour créer la section "institutions, économie, territoire et société" que 300 chercheurs hétérodoxes se préparaient à pomper l'argent des autres en procrastinant sur le grand capital rejoindre) ;

  • La décroissance (ou plutôt acroissance) ou le sens des limites : la décroissance viserait à "réenchasser l'économie dans le social pour éviter l'effondrement de la civilisation humaine" (rien que ça!). Serge Latouche (ou les auteurs qui l'ont cité) ne fait aucune référence à Ivan Illich, Schumacher (small is beautiful) ou Kohr, mais en même temps en une page A4 il y a à peine le temps de cracher sur Margaret Thatcher (plus important que de donner des références intéressantes j'imagine) ;

  • Coopératives : destin d'une utopie.

  • La cotisation, une ambition à ranimer de Bernard Friot. Du néo-frio-socialisme, rien de neuf.

  • Un revenu garanti pour dépasser le salariat. On y apprends notamment qu'un "revenu garanti de droite est un projet antagoniste à celui décrit ici". Le bon revenu garanti, il garantit, et il est de gauche, le mauvais revenu garanti, il garantit... mais il est de droite car il a été réalisé dans "la perspective d'éradiquer un grand nombre de fonctionnaires".

  • Hayek ou le bolchévisme néo libérale (la double page n'a rien à foutre là, mais il faut croire que dans le chapitre "le marché, ou la construction d'une évidence" ils n'avaient aucune solution à proposer, alors autant s'acharner sur un néo libéral mort ;) )

  • Le protectionnisme n'est pas l'autarcie. Rien à dire, le protectionnisme ça marche très bien c'est cool, il faut juste savoir "choisir des politiques industrielles permettant d'éviter les comportements rentiers". Comme quoi, on a des choses en commun.

  • De la monnaie unique à la monnaie commune : rien compris. Ils veulent créer un euro-français, un euro-allemand, un euro-espagnol etc.. Pourquoi pas un euro-dollar-franc suisse ? Ça résoudrait la crise mondial et éviterait l'apocalypse de fin de civilisation, c'est sûr.

  • Les faibles paient, les autres négocient : une double page pour nous convaincre de ne pas rembourser ses dettes.

  • Et si on fermait la bourse de tonton Lardon : rien de spécial à dire, il y a trop de coupures dans son texte d'origine, ça critique la bourse, et c'est tout.

 

Un autre type de double page intitulé "Avant ailleurs" est le lieu de beaucoup de références historiques mais je ne connais pas bien tous ces exemples (esclavage, avait on payait plus d'impôts oui oui, les corporation avant la révolution française, la planification de l'URSS, invention de la carte de crédit, finance et islam etc...). Cela dit, vu comment ils traitent les sujets d'actualité, je ne leur fais pas très bien confiance pour interpréter l'histoire.

 

 

Et à la fin du manuel, un magnifique glossaire où le libéralisme a, enfin, après 184 pages, la joie d'être affublé de l'adjectif "économique", laissant possible l'idée selon laquelle il existe un libéralisme qui ne traite pas du champ économique (non décrit dans le manuel bien évidemment).

 

 

Enfin bref, ce manuel est très confus et rend le lecteur très confus ; si c'est ça le but du manuel, il y arrive très bien.

 

306628lardon4.jpg

Merci Lordon & Cie !

  • Yea 2
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Oui ! Faut que je me renseigne sur tous les exemples historiques dont ils parlent.

Je réfléchis par quel angle attaquer cet ouvrage. (clairement pas en pinaillant chapitre par chapitre, il faut critiquer transversalement et revenir aux fondamentaux)

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« C'est plus un manuel critique d'économie qu'un manuel d'économie critique »

 

 Ce qui était déjà le sous-titre du Capital chez Marx. 

 

 Les marxistes ne sont pas des économistes, mais des philosophes - au mieux - anti-économiste. Le monde Diplo n'échappe pas à la règle. 

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  • 3 weeks later...
  • 1 month later...

Oui il y a même un autre article !

Aucun argument pour l'appeler bolchévique, ça fait juste un bon titre qui fait peur et d'une pierre deux coups (puisque du coup disculpe les sympathisant du monde diplomatique de recourir à des méthodes bolchéviques ! pas possible c'est l'ennemi qui le fait)

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Belle suite de poncifs et d'arguments ad personam ("société, il déteste ce mot") qu'il ne peut évidement pas prouver.

Il décrit Hayek comme un "aristocrate" qui "déteste les pauvres", ce qu'il ne peut pas prouver non plus, mais évite soigneusement de dire que le type était un juif qui a fuit la menace nazie.

Trou du cul

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Il décrit Hayek comme un "aristocrate" qui "déteste les pauvres", ce qu'il ne peut pas prouver non plus, mais évite soigneusement de dire que le type était un juif qui a fuit la menace nazie.

Hayek était catholique, tu confonds avec Mises. ;)

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