Aller au contenu

Commandante Donald Trump : troll, puis candidat puis président puis putschiste


Messages recommandés

Dans le "contrat" de Trump avec les électeurs américains, il y a ces six mesures. Je pense qu'on ne peut les regarder que favorablement d'un point de vue libéral :

Six measures to clean up the corruption and special interest collusion in Washington, DC:

★ FIRST, propose a constitutional amendment to impose term limits on all members of Congress.

Je ne vois pas trop pourquoi cette première mesure mériterait un soutien unanime.
Lien vers le commentaire

Je ne vois pas trop pourquoi cette première mesure mériterait un soutien unanime.

 

Compte tenue de l'objectif visé, cela peut aider mais ça n'est effectivement pas digne d'un soutien unanime, je pense, et/ou favorable d'un point de vue libéral, c'est vrai.

Lien vers le commentaire

6 points qui n'engagent que ceux qui y croient... et tout le reste :

https://assets.donaldjtrump.com/_landings/contract/O-TRU-102316-Contractv02.pdf

 

Sans déconner, il m'en faudra plus pour penser ne serait-ce qu'une seconde que l'arrivée de ce type au pouvoir est le début du quart de la moitié dune bonne nouvelle.

On peut rigoler des réactions des médias et des SJW baisés à leur propre piège.

On peut rigoler tant qu'on veut.

On peut aussi trouver des points qui peuvent ou non être interprétés comme libéraux dans presque tous les programmes politiques du monde. Et on voit très clairement le résultat. Notez qu'en Suisse, pour prendre un exemple que je connais un peu, l'énorme limitation des pouvoirs politiques rend le pays plus libéral que presque n'importe ou ailleurs. Parce qu'aucune mesure libérale ne vient jamais d'un politique. 

 

Ca ne va évidemment pas bien se passer. Ni aux US, ni ailleurs, ni d'un point de vue libéral, ni d'un autre point de vue, tant que des gens trouveront pertinents de penser que quelqu'un qui dépense autant d'argent et d'énergie pour obtenir le pouvoir va le rendre aux individus. 

  • Yea 4
Lien vers le commentaire

Dans le "contrat" de Trump avec les électeurs américains, il y a ces six mesures. Je pense qu'on ne peut les regarder que favorablement d'un point de vue libéral :

Six measures to clean up the corruption and special interest collusion in Washington, DC:

★ FIRST, propose a constitutional amendment to impose term limits on all members of Congress.

★ SECOND, a hiring freeze on all federal employees to reduce the federal workforce through attrition (exempting military, public safety, and public health).

★ THIRD, a requirement that for every new federal regulation, two existing regulations must be eliminated.

★ FOURTH, a five-year ban on White House and Congressional officials becoming lobbyists after they leave government service.

★ FIFTH, a lifetime ban on White House officials lobbying on behalf of a foreign government.

★ SIXTH, a complete ban on foreign lobbyists raising money for American elections.

https://www.donaldjtrump.com/contract/

En quoi la sixième nous intéresserait? Perso je suis pour le financement privé des partis politiques, à partir de là je me fiche qu'ils soient nationaux ou étrangers. Ils sont lobbyistes? Oui, mais c'est parce qu'on a un big government que les lobbys sont un problème.

Le reste est intéressant mais ça reste de la mesurette. Ce qui est vraiment intéressant c'est sa proposition concernant Obamacare que j'ai vu passer ce matin. Le plan de Trump consiste à supprimer les régulations imposées du côté de l'offre d'assurances-maladie par Obamacare (ce qui baisserait les prix des assurances), et les subventions aux personnes éligibles aux programmes (baissant ainsi la demande artificielle et soulageant le contribuable). Puis il propose de permettre à toutes les entreprises du secteur des assurances de commercialiser leurs produits dans toute l'Union, et pas seulement Etat par Etat, afin de détruire les cartels régionaux et faire baisser les prix. Il propose également d'autoriser automatiquement tous les médicaments autorisés à l'étranger par d'autres agences sans passer par la FDA, ce qui ferait baisser le coût des médicaments. Il propose enfin d'étendre les exemptions fiscales liées aux assurances-maladie à toutes les personnes physiques, et pas seulement les assurances proposées par les employeurs, et la création d'un compte épargne-santé totalement déductible d'impôt.

Enfin il veut transférer medicare aux Etats, ce qui est beaucoup moins intéressant mais bon bref.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

...mais bon bref.

on va pas passer la nuit à chercher des avantages libéraux à un mec qui se revendique ouvertement protectionniste.

On va pas marcher sur la tête.

Les quelques jours de rigolade post-élection vont se payer cher, sans parler des boulets de la droite française et ailleurs encore qui vont se sentir pousser des ailes.

  • Yea 4
Lien vers le commentaire

on va pas passer la nuit à chercher des avantages libéraux à un mec qui se revendique ouvertement protectionniste.

On va pas marcher sur la tête.

Les quelques jours de rigolade post-élection vont se payer cher.

Oui voilà. Trouver une ou deux propositions bien dans un océan de cacas , même pour Hollande et Sarko ça doit se faire.

Le transfert de medicare aux Etats , c'est pas bandant, mais sur l'assurance-maladie en général ses propositions vont dans le bon sens. Mais c'est que c'est très difficile de faire pire qu'Obama sur ce point aussi, jamais un programme public n'avait autant échoué aussi rapidement et dans ces proportions.

Lien vers le commentaire

Les quelques jours de rigolade post-élection vont se payer cher, sans parler des boulets de la droite française et ailleurs encore qui vont se sentir pousser des ailes.

Alors qu'avec Clinton présidente on l'aurait payé cher, la gauche se serait sentie pousser des ailes et en plus on n'aurait pas eu droit à la rigolade.
  • Yea 4
Lien vers le commentaire

Si il fait des truc libéraux, on aura tout le temps pour le saluer. Déjà en temps normal les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais autant avec Trump tant que la loi n'a pas été signée, passée et appliquée, prendre la masses des trucs qu'il a dit pour y trouver des signes libéraux est totalement inutile. Un pro-Sanders peut reprendre son programme et en sortir des points pour en faire un programme socialiste.

 

Ce qui n’empêche pas de se dire que 70% de chance de politique de merde vaut mieux que 100% de chance de politique de merde avec Clinton.

 

 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Si il fait des truc libéraux, on aura tout le temps pour le saluer. Déjà en temps normal les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais autant avec Trump tant que la loi n'a pas été signée, passée et appliquée, prendre la masses des trucs qu'il a dit pour y trouver des signes libéraux est totalement inutile. Un pro-Sanders peut reprendre son programme et en sortir des points pour en faire un programme socialiste.

 

Ce qui n’empêche pas de se dire que 70% de chance de politique de merde vaut mieux que 100% de chance de politique de merde avec Clinton.

30% d'écart ????? lol

Lien vers le commentaire

30% d'écart ????? lol

 

Mets 80%, 90% ou 95% si tu veux, c'est pas vraiment sur le poucentage que je voulais insister. Juste qu'il y a une possibilité non nulle qu'il fasse quelque trucs vaguement libéraux, mais que ça ne sert à rien de le soutenir tant qu'il n'aura pas fait ce quelque chose de positif.

Lien vers le commentaire

Mets 80%, 90% ou 95% si tu veux, c'est pas vraiment sur le poucentage que je voulais insister. Juste qu'il y a une possibilité non nulle qu'il fasse quelque trucs vaguement libéraux, mais que ça ne sert à rien de le soutenir tant qu'il n'aura pas fait ce quelque chose de positif.

 

Allez, on part sur 99% alors ;)

D'acc avec toi sinon :)

Lien vers le commentaire

 Fabry est en forme^^

 

http://www.historionomie.com/archives/2016/11/11/34552271.html

 

 

 

TRUMP : vers l'isolationnisme impérialiste

Dans mon précédent billet, j'évoquais rapidement ce que l'élection de Trump va vraisemblablement signifier pour la démocratie américaine et les institutions des Etats-Unis.

Après les conséquences intérieures, je voudrais à présent lancer quelques idées sur les conséquences de cette élection et l'arrivée au pouvoir de Donald J. Trump sur la politique étrangère américaine.

Et mon premier mot sera pour réfuter de la manière la plus absolue le mythe de "l'isolationnisme" de Donald Trump et du mouvement qui l'a porté.

En effet, l'on entend beaucoup dans les médias, qui jusqu'ici ont déjà si mal analysé le phénomène, l'idée que l'Amérique serait à la veille d'une nouvelle période d'isolationnisme, que l'Amérique va se retirer d'Europe, d'Asie, bref de partout et ne plus s'intéresser qu'à elle-même, en laissant notamment messieurs Xi et Poutine faire leurs petites affaires sans être inquiétés.

Il y a plusieurs points à préciser : d'abord, il faut expliquer ce qu'est l'isolationnisme américain, parce que visiblement la plupart des gens emploient ce mot sans savoir ce qu'il recouvre vraiment ; ensuite, je m'occuperai de rappeler les positions déclarées par Donald Trump lui-même, qui ne vont pas du tout dans le sens que l'on dit, et enfin j'expliquerai, au vu de tout cela, à quoi il faut s'attendre.

I - L'isolationnisme à l'américaine

C'est un sujet que j'avais déjà évoqué ici il y a trois ans. Je me contenterai donc de reprendre ce que j'ai déjà écrit :

"les Etats-Unis ne seront pas du genre à se coucher. Jamais. Il font partie de ces quelques nations de l'Histoire, je l'ai déjà évoqué, qui ne conçoivent tout simplement pas la multipolarité. Rome était l'une d'entre elles, comme l'explique remarquablement Paul Veyne dans un article disponible en ligne intitulé Y a-t-il eu un impérialisme romain ?  Je recommande vivement la lecture de cet article, car la description de la mentalité romaine en matière de politique internationale est étonnamment évocatrice de  celle de l'Amérique.

En effet pour les Etats-Unis, comme jadis pour Rome, il n'y a que deux possibilités acceptables : être seul, ou être le maître. Être seul fut la première doctrine géopolitique américaine, la doctrine Monroe, établie en 1823, qui voulait interdire toute intervention européenne sur le continent américain, qui serait considérée comme une agression par la jeune puissance. La contrepartie de cette doctrine géopolitique était que les Etats-Unis demeureraient neutres vis-à-vis de l'Europe et se garderaient d'intervenir dans ses propres affaires.

Mais durant la deuxième moitié du XIXe siècle s'épanouit la « première mondialisation » qui fit apparaître clairement à l'Amérique ce fait qu'elle ne pourrait pas demeurer ainsi seule, isolée entre ses deux océans. Vint donc le « Corollaire Roosevelt » à la doctrine Monroe, qui fit pratiquement dire à celle-ci l'inverse de ce qu'elle disait jusqu'à présent : désormais les Etats-Unis s'estimeraient fondés à intervenir hors d'Amérique partout où leurs intérêts seraient menacés. Ne pouvant être seule, l'Amérique devait être hégémonique. Par le discours de Roosevelt,  en 1904, les USA s'autoproclamaient gendarmes du monde. A aucun moment de son histoire, depuis son indépendance, l'Amérique ne s'est perçue comme une nation parmi d'autres.

Cette mentalité, précisément, vient de l'Indépendance : pour le peuple américain, connaître à nouveau la dépendance envers une puissance étrangère serait quelque chose d'équivalent à la mort et, en définitive, le seul moyen de n'être dépendant de personne, faute d'être isolé de tous, est d'être un suzerain universel."

A cela je n'enlèverai pas une ligne. J'ajouterai simplement, pour enfoncer le clou, que l'isolationnisme américain ne signifie plus le repli sur soi depuis 1941 : l'attaque sur Pearl Harbor et la déclaration de guerre nazie ont achevé de prouver aux Américains que même si l'on cherche à éviter les affaires du monde, elles vous happent. La solution restante est donc de contrôler le monde.

Aujourd'hui l'isolationnisme américain n'implique pas un repli sur soi, mais une recherche de l'unipolarité totale : le discours de Donald Trump tend à dire que l'Amérique fera désormais ce qu'elle voudra, où elle voudra, dans son intérêt, et ne sera plus la bonne poire. Il y a en cela une rupture : il s'évince du discours de Trump que l'Amérique sera désormais beaucoup moins accomodante, et beaucoup plus unilatérale.

II - Ce qu'a vraiment dit Trump

Contrairement à ce qui a été dit et bêtement répété, il n'y a rien dans le discours de Trump qui laisse penser que celui-ci veuille opérer un retrait américain du monde, ni à la mise en place d'une politique non-interventionniste. Il s'agit seulement de corriger les axes et la doctrine d'intervention (pour se faire une idée sur ces sujets, on peut notamment se reporter, comme synthèse, à cette vidéo qui montre des extraits sous-titrés de ses discours).

- A propos de Poutine, dès son discours de déclaration de candidature à la présidence des Etats-Unis, il a évoqué le fait que la Russie était un rival des USA qui surveillait la capacité militaire, notamment nucléaire, américaine et qu'il fallait maintenir la supériorité. De même pour la Chine. A aucun moment Trump n'a envisagé de simplement laisser le champ libre à la Russie ou à la Chine. Lorsqu'il parle "favorablement" de la Russie, notamment dans la lutte contre Daech, c'est en soulignant que les bombes coûtent cher et qu'à ce compte-là, autant laisser les Russes larguer les leurs, cela fera toujours ça de moins à payer pour les USA : pour Trump il est question d'utiliser Poutine, pas de s'y soumettre ou de lui faire des concessions aux dépens des Etats-Unis.

- A propos du monde musulman, les termes dans lesquels Trump critique l'intervention en Irak sont de la même eau : il insiste sur le fait que jusque-là les USA avaient toujours su jouer la rivalité Iran-Irak, deux pays de puissance équivalente, et que détruire l'un des deux était à coup sûr renforcer l'autre - ce que l'on a vu, d'ailleurs. Là encore, donc, son idée n'est pas du tout que les Etats-Unis devraient se replier et ne plus intervenir, mais intervenir plus intelligemment et, il faut l'avouer, avec moins d'idéalisme démocratique et plus de pragmatisme, voire d'égocentrisme, national. C'est en ce sens, d'ailleurs, qu'il remarquait que quitte à être allés en Irak et de s'en retirer, il fallait le faire en gardant la main sur le pétrole : presque du pur impérialisme, mais l'on ne peut contester que si les USA avaient gardé la main sur le pétrole, Daech n'en aurait pas profité et aurait eu plus de mal à s'installer, à recruter et donc à durer.

- A propos de l'OTAN comme de l'Asie, Trump ne parle pas de purement laisser tomber les alliés, mais essentiellement de les faire payer : son idée est que la Pax Americana est chargée de nombreux passagers clandestins qui profitent des lourds investissements américains dans la défense et la sécurisation des voies de communication sans payer leur juste part. A ceux-là il dit "payez, ou débrouillez-vous". Evidemment, cela fait trembler les classes politiques européennes, qui ont profité du parapluie américain pour diminuer les budgets de défense afin d'utiliser l'argent pour financer des mesures clientélistes. Cette réaction de l'Amérique de Trump, qui est d'ailleurs dans la continuité de ce que George W. Bush avait déjà évoqué en 2000, est aussi la conséquence de ce qu'avec l'avènement de l'euro, l'Europe a en grande partie cessé de financer les dépenses américaines via le privilège du dollar. Les Etats-Unis ont continué à être aussi dispendieux, mais commencent à se dire que cela suffit.

- Enfin, le discours qu'il a tenu sur les généraux "médiatiques" américains est éloquent : il les accuse d'être des faibles tremblant devant les soldats amateurs en guenilles de l'Etat islamique, et dit que McArthur et Patton doivent se retourner dans leurs tombes. Se référer aux deux généraux les plus célèbres et les plus durs de l'histoire américaine du XXe siècle, impliqués dans les plus importantes opérations extérieures des Etats-Unis (Seconde guerre mondiale, guerre de Corée...) n'est pas un discours isolationniste au sens où l'ententend couramment les gens.

En réalité, ce qui ressort du discours de Trump sur la politique internationale, ce n'est pas un désengagement des Etats-Unis, c'est le refus d'un interventionnisme miteux, coûteux, non rentable, et émaillé de reculades ou de demies-défaites.

 

III - A quoi s'attendre ?

Ainsi donc, "l'isolationnisme" moderne américain est devenu synonyme d'unipolarité, et non pas de non-interventionnisme, mais d'interventionnisme plus centré sur les propres intérêts américains que sur l'intérêt collectif.

C'est également ce qui ressort des discours de Donald J. Trump pour ce qui est de la politique internationale.

Ainsi donc, il ne faut pas s'attendre à un repli américain, mais certainement à un changement de ton : un discours beaucoup plus directif et moins consensuel vis-à-vis des alliés, et un ton accomodant avec les adversaires de l'Amérique, comme Poutine, uniquement dans la mesure où ils feront preuve de respect des intérêts américains.

 

L'élection de Donald Trump ne signifiera pas un retrait américain, mais au contraire l'accentuation de l'hégémonie américaine, qu'on se le dise. C'est l'affirmation d'une Amérique qui maintient son rôle impérial mais refuse de l'exercer en étant le dindon de la farce. Le mouvement, désormais, va au-delà du Niet de Reagan aux soviétiques, c'est un basculement équivalent à celui de l'ère Roosevelt : Donald Trump continuera de porter un gros bâton, mais en plus, il parlera fort.

 

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...