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Présentation - Jonathan M.


Jonathan M.

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Bienvenue.

 

Moi, j'ai changé du tout au tout entre mes 21 ans et mes 25 ans.

 

Si ça peut te rassurer, c'est tout à fait normal. :) C'est même plutôt sain. :D

 

 

Mais vu que le libéralisme est un milieu non-sectaire, je pense que je vais rester longtemps.

Oui alors par contre je te rassure tout de suite, mets deux libéraux dans une même pièce et tu auras grosso modo une soirée de ce genre là:

 

ME_141_LibertarianDebate2.png

 

;)

  • Yea 3
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En quoi consiste l'ordo-libéralisme ? J'ai déjà entendu parler plusieurs fois de ce courant mais je n'ai jamais vu de définition précise.

 

Bienvenue sinon ;)

 

En gros, Röpke considère que l'émergence des masses prolétarisées au XIXe siècle a engendré une perte des valeurs pour beaucoup de gens et est à l'origine de nos maux actuels. Il a écrit son œuvre "La crise de notre temps" avant la Seconde Guerre mondiale et décrit justement cette crise qui a enfanté, peu à peu, du national-socialisme (en gros, un moyen autoritaire de gérer les dites masses). Donc, d'après son analyse, il considère que le libéralisme a échoué à  créer une société moralement respectable et que ses principes l'ont en quelque sorte dépassé. Il considère donc qu'il faut une "liberté encadrée", c'est-à-dire avec un État qui se charge de structurer la liberté dans un carcan - assez souple quand même - de moral et de culture commune.

Attention, je t'arrêtes tout de suite : Röpke n'est pas un faux libéral, ou un socialiste déguisé : les idées d'ordres spontanées opposées aux ordres construits sont étrangères à Röpke me semble-t-il sachant que lui ne conçoit que l'ordre naturel (c'est-à-dire l'évolution naturelle des choses, le libéralisme étant vu comme une évolution naturelle) et l'ordre socialiste. Il considère que le libéralisme n'a été perçu comme un philosophie du droit au détriment de la morale qui aurait dû accompagner son développement.

Solchany, dans sa biographie de Röpke, considère que l'ordo-libéralisme est un néo-libéralisme. Le concept de néolibéralisme a été définit lors du colloque Lippmann, mais le problème, c'est que cette conception du néolibéralisme n'a pas été accepté par les tenants de l'école autrichienne (Hayek et Mises) qui considérait que la refonte du libéralisme n'était pas nécessaire sachant que celui n'avait pas échoué, que au contraire c'étaient les socialismes qui avaient échoué (il remettait donc en cause le diagnostique qui était à la base de l'organisation du colloque). L'idée d'un nouveau libéralisme a surtout été promu par des keynesiens si je me souviens bien et Röpke, sans être keynesiens, a été amalgamé à eux parce que justement, celui-ci partageait - à tord selon moi - le diagnostique de l'échec du libéralisme, sans pour autant en apporté un remède social-libéral.

Solchany, et Serge Audier avec lequel il partage cette thèse bancale concernant le néolibéralisme, amalgament l'école autrichienne avec le néolibéralisme alors que c'est strictement l'opposé. Bon, ce que je dis est à prendre avec des pincettes, sachant que je me suis renseigné sur le colloque Lippmann par d'autre moyens et que je n'ai pas encore lu les chapitres qui y sont consacré dans le livre de Solchany.

Comme vous avez compris, c'est un sacré désordre idéologiquement parlant et c'est assez compliqué à appréhender.

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