Aller au contenu

[Sérieux] Ethno-différencialisme, race-realism, génétique et courbe en cloche


Messages recommandés

Vous avez réussi à tenir sans vous insulter alors que je ne pouvais pas trop intervenir par manque de temps. Félicitations. Du coup voici un résumé de la discussion jusqu'à présent (qui est un patchwork organisé de vos posts avec une partie en plus que j'ai rédigé sur le QI). N'hésitez pas à me dire si j'ai oublié ou mal représenté certains points (que ça soit le point de vue libéral ou l'autre). Si vous avez des sources à ajouter pour chaque argument ça serait super.

 

319cfe1deb810db0a1a4371f2f92bb4b80fb254e

 

1 - Espèce, sous-espèce et race : questions de taxonomie

 

Tous les groupes humains peuvent se reproduire entre eux et avoir une descendance fertile, ce qui signifie par définition que l'humanité (Homo sapiens) est une seule et même espèce. On pourrait parler de différentes sous-espèces dans des cas extrêmes comme les aborigènes d'Australie mais c'est un des rangs les plus arbitraires de la taxonomie (généralement l'espèce est la dernière subdivision universellement admise). Il concerne des groupes qui pourraient se reproduire entre eux mais qui ne le font pas pour cause de long isolement géographique, tout en développant des traits particuliers. Pour vous donner une idée voici l'article Wikipédia sur les sous-espèces de Canis lupus.


Notez que la dernière sous-espèce indiquée est Canis lupus familiaris, le chien domestique, pour lequel il est dit "La sélection artificielle menée par l'Homme a conduit le chien à être le mammifère terrestre montrant la plus forte variation morphologique et comportementale. Des centaines de races différentes ont été créées." En effet, une race est par définition le résultat d'une sélection par élevage. Il n'y a pas d'élevage d'humains pour sélectionner tel ou tel trait, il n'y a donc pas de races humaines au sens taxonomique.

 

2 - Génétique des populations et clusters de variation : questions d'anthropologie génétique

 

Ceci étant il existe évidemment différents groupes humains présentant des variations génétiques. L'Homme habitant des biotopes très différents (en fait, à peu près tous) depuis des dizaines de milliers d'années, les êtres humains de chacun de ces biotopes ont reçu des pressions de sélection légèrement différentes (qui explique par exemple qu'on trouve des blonds à peau claire et aux yeux bleus autour de la Mer Baltique davantage qu'autour du lac Tanganyika ; ou encore des myopathes en Europe, des drépanocytaires autour du Golfe de Guinée ou des thalassémiques autour de la Méditerranée). En outre il y a des différences en ce qui concerne les croisements de sapiens dans différentes parties du monde avec différents pré-sapiens. Donc nous ne sommes pas tous exactement la même espèce, à 5% près ou moins (mais ces découvertes vont fort avancer, on balbutie).


En même temps, justement ça rend particulièrement stupide de parler, par exemple d'une race noire africaine, alors que c'est justement le continent ou il y a le plus de différences, le plus de races si l'on veut, et de très loin par rapport au reste du monde qui est uniforme par comparaison. L'Afrique est en grande partie intertropicale et la biodiversité est beaucoup plus importante dans ces régions (Gradient Latitudinal de Biodiversité), donc il parait normal que les homo sapiens ayant évolué plus longtemps dans cette zone aient une population plus diversifiée que les européens et les asiatiques (l'Amérique est un autre cas particulier).


Étant admis donc qu'il existe des clusters de variation génétique, qu'on peut par abus de langage appeler "races", quel est le réel impact de ces variations ? Un résultat important est que la variabilité interne est plus importante que la variabilité externe, c'est-à-dire qu'en moyenne la différence d'ADN entre deux individus choisis au hasard au sein de la même race est plus importante que celle entre les moyennes de ces deux races.


Cela n'implique pas cependant que les différence entre races sont nulles ou même non-significatives. La division du travail (y compris à grande échelle) implique un énorme effet de sélection et l'évolution culturelle est non-linéaire : de petites différences initiales finissent par avoir de gros effets. Cependant on pourra toujours appliquer le même raisonnement aux variations intra-races qui sont plus importantes (et tomber plutôt dans un raisonnement en termes de classes sociales).

 

3 - Quotient intellectuel, hérédité et populations : questions de psychométrie

 

Reste à savoir si on peut réellement isoler une caractéristique qui serait (1) génétique, (2) particulièrement dépendante de la race (par rapport à la variabilité intra-race), (3) déterminante pour la réussite d'un individu et (4) mesurable. Cette caractéristique, pour les ethno-différencialistes, c'est le Quotient Intellectuel (QI).


Il y a un certain nombre de choses à savoir sur le QI avant d'aller plus loin. Tout d'abord ce n'est pas un seul test mais plusieurs avec des présupposés différents. Historiquement le premier de ces tests a été conçu pour repérer les enfants ayant un handicap mental. Ainsi un enfant de 10 ans avec un score s'approchant de la moyenne des enfants de 6 ans sera dit "attardé" avec un "âge mental de 6 ans". Ce n'est que plus tard que d'autres versions du QI ont été mises au point pour les adultes. Dans tous les cas la moyenne est fixée à 100 (et remise régulièrement à jour, ce qui change les scores) et l'écart-type à 15 (pour que 95% de la population se trouve entre 70 et 130).


Typiquement un test de QI comporte un entretien clinique suivi de la passation de plusieurs échelles portant sur la mémoire (par exemple capacité à retenir une suite de nombres), le langage (par exemple capacité à nommer le plus de noms d'animaux en une minute) et la logique (tous les puzzles qui vous viennent à l'esprit quand on parle de QI). Le tout est extrêmement standardisé (ce qui pose un gros problème pour la traduction des items) et doit être fait par un psychologue spécifiquement formé. Dites-vous bien que les tests de Mensa, les machins en entretien d'embauche ou les trucs que vous trouvez en ligne c'est de la merde.


À l'issue d'un test de QI on obtient un score qui est supposé corrélé à un mystérieux "facteur g", lui-même représentatif de l'intelligence. D'un point de vue statistique le QI est assez fiable (une personne qui le passe plusieurs fois aura un résultat équivalent), avec une erreur standard de 3 points (donc une différence de moins de 6 points est considérée comme du bruit). Il est toujours utilisé pour diagnostiquer les problèmes de développement. Il est corrélé plus ou moins modestement avec la réussite scolaire, la performance au travail et le revenu dans les sociétés occidentales. Le QI à l'âge adulte est également fortement corrélé à celui des parents.


Ce qu'il faut retenir pour notre sujet est que le QI est fait pour évaluer une personne donnée par rapport à ses pairs et n'a jamais été conçu pour comparer des populations. En admettant qu'un tel usage soit légitime, si les différences entre populations sont liées à la génétique comment expliquer le retard de 10 ou 15% en moyenne des Allemands de l'est avant la chute du mur et leur rattrapage en une ou deux générations, l'écart entre les siciliens et les immigrés siciliens aux USA ou celui entre les Européens des pays riches (UK, France...) et pauvres (ex URSS, Balkans...) ?


On a déjà parlé des difficultés de calibration liées aux différentes langues et aux conditions plus ou moins sérieuses de passation du test de QI. On sait aussi qu'il varie en fonction de la nutrition et de l'éducation. Ce dernier point semble une nouvelle fois pointer vers une formulation du problème en termes de classes. Après tout, le sous titre de The Bell Curve n'est-il pas "Intelligence and Class Structure in American Life" ? Dans ce cas ne serait-il pas plus rationnel de pratiquer directement l'eugénisme en fonction du QI plutôt que de se concentrer sur la race ?

 

4 - Cultures et ségrégation : questions de politique

 

La mouvance plutôt "ethno-différencialiste" que "race-realist" rebondira sur l'importance des différences culturelles pour dire que justement, ce qu'ils appellent "race" ne doit pas s'entendre au sens purement génétique mais aussi en interaction (et inter-détermination) avec les traditions et les modes de vie. L'homme blanc c'est la civilisation occidentale, qui n'a pu émerger que grâce à une ségrégation de fait. Une vie commune entre les races n'est par conséquent possible ou souhaitable qu'à la condition d'une reconnaissance mutuelle des différences. Bien sûr cet amalgame entre population et culture se rapproche dangereusement des dérives d'une certaine extrême gauche antiraciste qui considère tout métissage ou assimilation comme une trahison (ou au minimum de l'appropriation culturelle).


Par ailleurs ce postulat méconnait gravement le fait qu'une culture et une identité évoluent naturellement dans l'Histoire. La bloquer en l'inscrivant dans la loi c'est nier son caractère organique. Une telle réflexion devrait plutôt conduire au non interventionnisme d'État en la matière, ce dernier ayant fait bien plus de mal aux cultures que les dynamiques naturelles.


Pour finir, même en admettant que les différences racialo-intellectuelles discutées ici soient avérées, cela ne changerait rien du point de vue libéral. L'égale dignité reconnue aux individus est avant tout une exigence morale (qui se traduit en droit et en politique par l'isonomie et l'égalité de marché). C'est en outre la manière la plus raisonnable de gérer les talents et les compétences : traiter en gros ce qui doit être traité en détail est un problème commun à tous les collectivismes et les protectionnismes. La liberté et la division du travail restent les meilleurs garants de la paix sociale tandis que l'état providence, en imposant indirectement un certain mode de vie via les lois et la fiscalité, rend la vie plus difficile pour ceux qui sont du mauvais coté de la courbe en cloche.

  • Yea 10
Lien vers le commentaire
On 2/24/2017 at 4:01 PM, poney said:

 

L'éloge de la plante, ...

Après, il me semble, mais ne me tombez pas dessus, j'avoue que je ne nommerais pas ça du "savoir", que la transmission des caractères acquis n'est pas permanente, mais sur quelques générations (une ?) seulement. 

Lien vers le commentaire
Le 23/02/2017 à 13:19, Nick de Cusa a dit :

Oh non, il y a d'autres facteurs, les recherches de Carol S. Dweck montrent que, quand une personne passe de l'état d'esprit fixe à l'état d'esprit de croissance (croire en sa capacité dápprendre plus), son QI augmente. 

Ca m'intéresse beaucoup. Pourrais-tu me donner deux trois pistes / liens (simples) à suivre pour susciter une motivation à apprendre ?

Lien vers le commentaire

À mon sens pour l'instant ça manque trop cruellement de sources pour être autre chose qu'un post de forum. D'autant que dans ce débat des sources nos adversaires en ont des tonnes (merci @Eltourist pour un des posts les plus importants de ce thread), qu'il faudrait d'ailleurs un jour examiner une par une.

Lien vers le commentaire

 Oui c'est un bon blog sur le sujet. Le mec se touche sur son sujet visiblement. Mais il a beau se dire libertarien, il est clairement un partisan du darwiniste social. Suffit de voir les commentaires... On est loin de Murray. 

Lien vers le commentaire
3 hours ago, Corned beef said:

Je vous conseille d'en lire un pour comprendre pourquoi je dis qu'on a besoin de sources et aussi de lire leurs sources.

Parce que là l'argumentaire tel que je l'ai écrit hier face à ça, c'est comme le soi-disant spécialiste qui était venu ici l'autre fois discuter du réchauffement climatique. Ça se fait balayer.

Lien vers le commentaire
Il y a 1 heure, Nigel a dit :

 Oui c'est un bon blog sur le sujet. Le mec se touche sur son sujet visiblement. Mais il a beau se dire libertarien, il est clairement un partisan du darwiniste social. 

Tu connais Herbert Spencer ? 

Il y a 3 heures, Lancelot a dit :

À mon sens pour l'instant ça manque trop cruellement de sources pour être autre chose qu'un post de forum. D'autant que dans ce débat des sources nos adversaires en ont des tonnes (merci @Eltourist pour un des posts les plus importants de ce thread), qu'il faudrait d'ailleurs un jour examiner une par une.

Nos adversaires ? En quoi les positions ethno-différentialistes et libérales sont antagoniques ou incompatibles ?

 

Lien vers le commentaire
il y a 35 minutes, Lancelot a dit :

Je vous conseille d'en lire un pour comprendre pourquoi je dis qu'on a besoin de sources et aussi de lire leurs sources.

Parce que là l'argumentaire tel que je l'ai écrit hier face à ça, c'est comme le soi-disant spécialiste qui était venu ici l'autre fois discuter du réchauffement climatique. Ça se fait balayer.

 

Il faudrait, mais honnêtement, j'ai autre chose à faire de mon temps.

 

À moins d'être payé pour ça ou avoir développé une obsession, pas forcément saine, pour ce sujet (comme cela semble être le cas chez lui, ou dans la même veine, chez cette "chercheure indépendante" sur les questions de genre et de biologie : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/02/22/connectome-stereotypes-genre/ ou http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/) c'est un énorme un gaspillage de ressources.

 

De toute façon, comme tu l'as dit dans ton argumentaire, nous sommes libéraux, la réponse n'a politiquement aucun intérêt pour nous.

Lien vers le commentaire
15 minutes ago, Ray said:

Nos adversaires ? En quoi les positions ethno-différentialistes et libérales sont antagoniques ou incompatibles ?

Ils tendent à prôner la ségrégation et à remettre en question l'isonomie.

 

1 minute ago, Corned beef said:

Il faudrait, mais honnêtement, j'ai autre chose à faire de mon temps.

 

À moins d'être payé pour ça ou avoir développé une obsession, pas forcément saine, pour ce sujet (comme cela semble être le cas chez lui, ou dans la même veine, chez cette "chercheure indépendante" sur les questions de genre et de biologie : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/02/22/connectome-stereotypes-genre/ ou http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/) c'est un énorme un gaspillage de ressources.

C'est un sale boulot mais tant qu'il ne sera pas fait on ne pourra pas les concurrencer. Sachant qu'un boulot équivalent est fait sur liborg sur d'autres questions comme la nutrition ou le climat, on peut toujours rêver.

Lien vers le commentaire

 Oui je connais Spencer. Mais son darwinisme est plutôt culturel. Comme Hayek d'ailleurs. 

 Si je résumais : Spencer est contre l'Etat-providence et pour "laissez-faire" la sélection des comportements ; les eugénistes sont pour que l'Etat liquide les idiots et favorise les individus brillants - comme Hitler avec les autistes ou avec ses purs aryens autorisés à être polygame avec plusieurs femmes que l'Etat leur donne.

 Là est la différence, et elle est pas mince.  

 

 Je pense que c'est pas vraiment sur le côté scientifique qu'il faut attaquer - la majorité des gens n'ont pas le QI nécessaire pour le comprendre :icon_volatilize: moi compris -, faut vraiment attaquer sur les conséquences politiques qu'impliquerait les possibles conséquences de ces thèses.

1) L'ethno-nationalisme est un frein au développement économique

2) Un accélérateur de la ruine pour les Etats occidentaux ultra-endettés actuellement

3) Et implique un Etat sécuritaire intrusif. 

 Sans compter que moralement, si on commence à donner des droits à des individus selon leur test de QI, alors il faut admettre qu'il serait rationnel d'un point de vue eugéniste d'offrir plusieurs femmes aux meilleurs hommes. Et ça, aller le vendre politiquement mes cocos. AUCUNE CHANCE.

 

 Donc l'ethno-nationalisme est une hérésie, même pour un coeur amoral. 

Lien vers le commentaire
il y a 6 minutes, Lancelot a dit :

Ils tendent à prôner la ségrégation et à remettre en question l'isonomie.

C'est sans doute une réalité sociologique mais ce n'est pas quelque chose qui est logiquement impliquée d'une vision anthropologique ethno-différentialiste. On peut très bien être ethno-différentialiste et défendre l'égalité en droit.

 

Il suffit d'avoir une réponse à la question de pourquoi les gens sur un territoire donné doivent être égaux en droit sans faire dépendre la réponse à cette question d'une vision dogmatique et immuable de l'anthropologie.

 

 

Lien vers le commentaire
1 minute ago, Ray said:

C'est n'est pas quelque chose qui est logiquement impliquée d'une vision anthropologique ethno-différentialiste.

C'est ce qu'on cherche à étudier ici (avec en objectif complémentaire de séparer le correct du délirant dans ces thèses). Pour l'instant on peut au moins dire que d'un point de vue sociologique ça se recoupe vachement.

Lien vers le commentaire

Mais qui dans le paysage politique remet en cause l'égalité juridique entre les races sous prétexte d'une soit-disant répartition inégale de l'intelligence ? À supposer que l'un doive impliquer l'autre, cela concernerait également les blancs stupides. Il me semble que les suprémacistes blancs ont surtout utilisé cet argument pour remettre en cause l'utilité de l'aide sociale.

Lien vers le commentaire
il y a 18 minutes, Nigel a dit :

 Oui je connais Spencer. Mais son darwinisme est plutôt culturel. Comme Hayek d'ailleurs. 

 Si je résumais : Spencer est contre l'Etat-providence et pour "laissez-faire" la sélection des comportements ; les eugénistes sont pour que l'Etat liquide les idiots et favorise les individus brillants - comme Hitler avec les autistes ou avec ses purs aryens autorisés à être polygame avec plusieurs femmes que l'Etat leur donne.

 Là est la différence, et elle est pas mince.  

Spencer était un très grand penseur libéral et il était également un des darwinistes sociaux les plus éminents. Il n'y a pas d'incompatibilité entre le libéralisme et le darwinisme social.

 

Je ne pense pas qu’assimiler de près ou de loin le darwinisme social à Adolphe Hitler soit très pertinent.

Lien vers le commentaire
il y a 27 minutes, Lancelot a dit :

C'est ce qu'on cherche à étudier ici (avec en objectif complémentaire de séparer le correct du délirant dans ces thèses). Pour l'instant on peut au moins dire que d'un point de vue sociologique ça se recoupe vachement.

Cette discussion me fait penser au livre de Fukuyama La fin de l'Homme, sur les implications politiques du transhumanisme.

 

Une des inquiétudes de Fukuyama était que si des humains génétiquement augmentés voyaient le jour, alors on serait bien en peine de justifier une conservation l'égalité en droit. Pourquoi accorder les mêmes droits à des êtres dotés de capacités supérieures ?

 

Pour moi qui suis utilitariste, c'est une question assez oiseuse. Je n'ai aucun problème à justifier l'égalité en droit même dans le cas d'une différence de capacités entre groupes humains.

 

Mais si certains pensent que le fait que des groupes humains aient des capacités différentes menace le fondement de l'égalité en droit, alors ceux-là rejoindront Fukuyama dans son inquiétude dans le fait que le transhumanisme le fragilisera aussi. Que l'ethno-différentialisme ait une base scientifique solide ou non, la question de philosophie politique essentielle à se poser est : quel est le fondement de l'égalité en droit ?

 

 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire
il y a 7 minutes, Nigel a dit :

 Bah tant qu'on est pas dans l'eugénisme, j'ai rien contre. Mais l'ethno-nationalisme est par principe un eugénisme. Il s'agit de défendre arbitrairement un groupe par rapport à un autre. 

La théorie de l'évolution de Darwin est par principe un eugénisme. Deal with it.

Lien vers le commentaire
il y a 4 minutes, Ray a dit :

quel est le fondement de l'égalité en droit ?

 

 D'un point de vue utilitariste, prôner l'inégalité des droits est intenable politiquement. Voilà le fondement. Tu crois que les pauvres, les moches, les idiots vont accepter de perdre leurs droits ? C'est un appel à la guerre civile. 

 

il y a 1 minute, Ray a dit :

La théorie de l'évolution de Darwin est par principe eugéniste. Deal with it.

 

 Oué faut s'entendre sur la définition alors. Il me semble que Darwin était critique de Spencer. 

Lien vers le commentaire
il y a 29 minutes, Ray a dit :

C'est sans doute une réalité sociologique mais ce n'est pas quelque chose qui est logiquement impliquée d'une vision anthropologique ethno-différentialiste. On peut très bien être ethno-différentialiste et défendre l'égalité en droit.

 

Il suffit d'avoir une réponse à la question de pourquoi les gens sur un territoire donné doivent être égaux en droit sans faire dépendre la réponse à cette question d'une vision dogmatique et immuable de l'anthropologie.

 

Exact. Ce n'est pas parce que l'éthno-différencialisme est avéré que ça devrait remettre en cause l'égalité en droit. Tout comme le fait qu'il y ait des différences de capacité entre hommes et femmes dans certains domaines n'empêche pas l'égalité en droit entre les deux sexes (et tant pis pour les 65892873 autres :lol:).

  • Yea 2
Lien vers le commentaire
il y a 56 minutes, Nigel a dit :

Je pense que c'est pas vraiment sur le côté scientifique qu'il faut attaquer - la majorité des gens n'ont pas le QI nécessaire pour le comprendre :icon_volatilize: moi compris -, faut vraiment attaquer sur les conséquences politiques qu'impliquerait les possibles conséquences de ces thèses.

Pour ma part, je pense qu'il faut, comme pour le réchauffement climatique, adopter une défense en profondeur. Taper à la fois sur la partie déconnante de la science (et totu de même, démonter des études de sciences humaines, c'est pas forcément très compliqué), sur les idées sociologiques que certains prétendent en tirer, et sur les conclusions juridiques et politiques qu'elles justifieraient.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire
41 minutes ago, Ray said:

Pour moi qui suis utilitariste, c'est une question assez oiseuse. Je n'ai aucun problème à justifier l'égalité en droit même dans le cas d'une différence de capacités entre groupes humains.

À la limite si on prend ça du point de vue utilitariste c'est même plutôt une analyse économique sur la division du travail qu'il faut (l'histoire du docteur et de sa secrétaire et ce qui s'ensuit).

 

31 minutes ago, Extremo said:

Exact. Ce n'est pas parce que l'éthno-différencialisme est avéré que ça devrait remettre en cause l'égalité en droit.

Je dirais que c'est une question intéressante en soi de savoir dans quelle mesure c'est avéré ou pas. Et que ça serait un point positif d'avoir une expertise là dessus de la part de non-racistes ne serait-ce que pour assainir le pool sociologique...

Parce qu'à l'heure actuelle ceux qui s'intéressent sérieusement et de bonne foi à la question n'ont pas d'autre choix que de se taper les délires racistes en même temps (puis d'être eux-mêmes considérés comme des racistes par défaut) et c'est dommage.

  • Yea 2
Lien vers le commentaire

La vérité ne craint aucune question, les hommes en revanche...

 

ça me rappelle cette phrase de Gomez Davila : "Le raciste s'exaspère, parce qu'il soupçonne en secret que les races sont égales; l'anti-raciste aussi, parce qu'en secret, il soupçonne qu'elles ne le sont pas."

 

J'ai trouvé ça en tapant "debunk richard lynn" dans google

http://racialreality.blogspot.fr/2011/08/devastating-criticism-of-richard-lynn.html

 

Mais est-ce que parler de Richard Lynn est déjà une faute ? Est-ce de la pub raciste ?

Lien vers le commentaire

 Au passage, on notera que Charles Murray était violemment anti-Trump : 

 

Citation

I refer you instead to some brilliant essays with which I agree. Ross Douthat has made the conservative case for Trump’s unfitness on grounds of both ideology and character. Andrew Sullivan has written a scarily convincing brief for Trump as a potential “extinction-level” threat to American democracy. But for conveying the essence of why I think Trump is unfit outside normal parameters, I cannot write anything nearly as concise and expressive as David Brooks wrote a few months ago. Donald Trump is epically unprepared to be president. He has no realistic policies, no advisers, no capacity to learn. His vast narcissism makes him a closed fortress. He doesn’t know what he doesn’t know and he’s uninterested in finding out. He insults the office Abraham Lincoln once occupied by running for it with less preparation than most of us would undertake to buy a sofa. . . . He is a childish man running for a job that requires maturity. He is an insecure boasting little boy whose desires were somehow arrested at age 12. Since Brooks wrote those words, Trump has become the presumptive Republican nominee, and he now does have advisors. He has had ten additional weeks to demonstrate his capacity to learn; to show that he is taking national policy more seriously than buying a sofa; to persuade us that underneath the showman exterior is presidential seriousness. My view is that he has not and cannot. What you see is what you get.

 

 Jusqu'à bien appeller à ne pas voter pour lui : 

 

Citation

 But I cannot end without urging you to resist that sin to which people with high IQs (which most of you have) are unusually prone: Using your intellectual powers to convince yourself of something despite the evidence plainly before you. Just watch and listen to the man. Don’t concoct elaborate rationalizations. Just watch and listen. And contemplate this fact about history: We have had presidents whose competence once in office was better than we could have anticipated. Truman, for example. We have had presidents whose characters were subsequently revealed to be worse than they had seemed during the campaign. Kennedy, for example. We have never had a president whose character proved to be more admirable once he was in office than it had appeared during the campaign. What you see on your television screen every day from Donald Trump the candidate is the best that you can expect from Donald Trump the president. “Hillary is even worse” doesn’t cut it.

 

http://www.nationalreview.com/article/435805/donald-trump-hillary-clinton-why-hillary-is-even-worse-doesnt-cut-it

 

 Ce qui est aussi le point de vue d'Aristide

 

Citation

un homme politique, et a fortiori le candidat d’un parti à l’élection présidentielle, n’est pas seulement tenu d’aborder les problèmes, il est aussi tenu de proposer des manières de les résoudre, et d’offrir une perspective globale pas trop irréaliste à son pays. Si vous posez les bonnes questions mais que vous y répondez mal (et la forme compte presque autant que le fond), surtout sur des sujets très sensibles, vous allez discréditer le fait même de poser ces questions et renforcer ce que vous prétendez combattre. Trump n’a rien à proposer si ce n’est « faites-moi confiance car je suis un gagnant » et « je vais tous les virer, ces pourris, ces salopards. » C’est un peu court (même si beaucoup sont effectivement des pourris ou des couilles-molles) et au surplus il a un caractère épouvantable qui semble bien le rendre incapable d’apprendre.
En l’occurrence, que risque-t-il de se passer s’il est le candidat du parti républicain ? Défaite retentissante face à Hillary Clinton (qui est aussi mauvaise que ce que l’on dit), explosion du parti républicain, domination sans partage des Démocrates pendant de nombreuses années jusqu’à ce que réémerge une opposition structurée. Bref, victoire par KO du politiquement correct qu’il prétendait combattre. Et s’il gagne on peut raisonnablement s’attendre à une politique particulièrement erratique, inconséquente et inefficace (car le président des Etats-Unis n’est pas dictateur des Etats-Unis et « fusillez moi tout ça » n’est pas une option) et marquée par les scandales personnels, qui aboutira à un rejet total non seulement du personnage mais des questions éventuellement pertinentes qu’il aura osé posé.
Bref (je vais trop vite, je le sais bien, mais actuellement je ne peux faire mieux), nous avons tous envie de voir le politiquement correct explosé à coup de canon et la technocratie renvoyée à ses chères études, mais se montrer systématiquement brutal, grossier et ignorant n’obtiendra aucun bon résultat. J’ajoute que brutalité et courage sont deux choses différentes et que je ne crois pas Trump spécialement courageux, juste extrêmement égocentrique.
Aujourd’hui comme hier, la seule chose réellement désirable c’est un homme ou une femme politique qui possède le véritable art du politique et le caractère requis pour exercer les plus hautes responsabilités. Il ne semble pas y en avoir actuellement, ni aux Etats-Unis ni en France, hélas. Cela ne suffit pas pour faire de Trump un bon candidat, ni même un bon candidat à la candidature.

 

Lien vers le commentaire
il y a une heure, Nigel a dit :

 Oué faut s'entendre sur la définition alors. Il me semble que Darwin était critique de Spencer. 

Mon point est que l'eugénisme est une des composantes essentielles de la dynamique de la vie, et ce n'est pas en faisant la cible de son courroux ou en étant effrayé par lui qu'il cessera d'exister et d'agir.

 

L'eugénisme a une connotation négative chez beaucoup parce qu'il est naïvement associé à l'eugénisme étatique pratiqué par les Nazies. Or ce n'est pas du tout la même chose.

Lien vers le commentaire

En fouillant le blog cité ci-dessus je suis tombé sur http://racialreality.blogspot.fr/2013/09/poverty-lowers-iq.html

 

Citation

In a series of experiments, the researchers found that pressing financial concerns had an immediate impact on the ability of low-income individuals to perform on common cognitive and logic tests. On average, a person preoccupied with money problems exhibited a drop in cognitive function similar to a 13-point dip in IQ, or the loss of an entire night's sleep. But when their concerns were benign, low-income individuals performed competently, at a similar level to people who were well off, said corresponding author Jiaying Zhao, who conducted the study as a doctoral student in the lab of co-author Eldar Shafir, Princeton's William Stewart Tod Professor of Psychology and Public Affairs.


[...]

The cognitive effect of poverty the researchers found relates to the more general influence of "scarcity" on cognition, which is the larger focus of Shafir's research group. Scarcity in this case relates to any deficit — be it in money, time, social ties or even calories — that people experience in trying to meet their needs. Scarcity consumes "mental bandwidth" that would otherwise go to other concerns in life, Zhao said.
 

 

En commentaire on trouve :

Citation

This post seems just like the book "Scarcity" by Mullanaithen and Sharif. They call the stress factor the "bandwidth tax" and apply it to areas such as loneliness and dieting as well as poverty.

__________________________________

 

In which case we're talking about characteristics like impulsivity (in the sense of being bad at resisting temptation), high time preference, poor ability to think ahead and consider long term consequences. And we're back to the argument in a circle. Does having small amounts of cash make you less able to think ahead and consider long term consequences, or does high time preference tend to make you short of cash?

I'm dipping my toe in this debate. I don't pretend to be up to date with all the research. It seems to me there's likely a mix of genetic and environmental factors behind such personality traits. I'd be amazed if it's 100-0 or 0-100. Is 50-50 a good starting assumption?

 

 

+

 

 

 

il y a 2 minutes, Ray a dit :

Mon point est que l'eugénisme est une des composantes essentielles de la dynamique de la vie, et ce n'est pas en faisant la cible de son courroux ou en étant effrayé par lui qu'il cessera d'exister et d'agir.

 

L'eugénisme a une connotation négative chez beaucoup parce qu'il est naïvement associé à l'eugénisme étatique pratiqué par les Nazies. Or ce n'est pas du tout la même chose.

 

D'ailleurs la version fantasmée du néoturboultralibéralisme que les gauchos nous pretent est à leurs yeux très eugéniste

"tu veux que seuls les riches aient les moyens de se reproduire ?"

"tu veux laisser crever les plus faibles"

Lien vers le commentaire
12 minutes ago, Ray said:

Mon point est que l'eugénisme est une des composantes essentielles de la dynamique de la vie, et ce n'est pas en faisant la cible de son courroux ou en étant effrayé par lui qu'il cessera d'exister et d'agir.

 

L'eugénisme a une connotation négative chez beaucoup parce qu'il est naïvement associé à l'eugénisme étatique pratiqué par les Nazies. Or ce n'est pas du tout la même chose.

Il faut s'accorder sur les termes alors parce que pour moi l'eugénisme, qu'il soit pratiqué par l'état ou pas, c'est forcément le fruit d'une volonté politique. Dans le cas plus naturel d'un ensemble de décisions individuelles indépendantes je parlerais plutôt de sélection sexuelle.

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...